OUVERTURE SESSION LÉGISLATIVE DE 1854-1855. SÉANCE ROYALE. J. Serruys, propriétaire Ostende. NOUVELLES DIVERSES. et les frais. Ces bergers avaient effectivement déjà, part la souffrance, subi une humiliation bien grande devant leurs troupeaux, leurs chiens et le public. DE t.« Le Roi a prononcé le discours suivant Messieurs, En présence de la guerre qui afflige une partie de l'Europe, la Belgique sent plus vivement que jamais le prix d'une neutralité, que fortifient la coufiance et les sympathies de toutes les puis- sances. Tontes les puissances, en effet, continuent nous donner des inarques de leur estime et de leur bon vouloir. Dans cette position, en quelque sorte privi- légiée, la Belgique se livre avec sécurité aux tra- vaux de la paix. L'instruction publique, tons les degrés, est l'objet d'une constante sollicitude; mou Gou- vernement est pénétré de l'importance de ce grand iutérêt social; les lois qui le règlent re- çoivent une exécution conforme leur esprit. Votre attention, Messieurs, sera appelée sur l'organisation du jury d'examen de l'enseigne- ment supérieur. Nos artistes soutiennent dignement la vieille renommée de l'école belge; l'Exposition de i854 en a offert une preuve éclatante. Les lettres et les sciences justifient, par des progrès incontestés,les encouragemens que l'État leur assure. Dans l'ordre matériel, l'industrie et l'agricul lure attestent par leurs heureux développements qu'elles sont aussi l'une des forces et des gloires du pays. En bénissant la Providence de nous avoir ac- cordé le bienfait d'une récolte favorable, Je h constate avec douleur l'influence que lesévéne- ments exercent sur le prix de toutes les denrées alimentaires. Mon Gouvernement vous propo- sera les mesures qu'il juge propres h améliorer cette situation, et j'espère que les ressources du travail et la sollicitude des classes aisées parvien- dront h soulager les souffrances de nos excel- lentes populations ouvrières. Notre commerce extérieur suit, en général, une marche ascendante. Un traité conclu avec le Mexique mettra dé- sonnais notre pavillon b l'abri des surtaxes iris— crites dans l'acte de navigation de ce pays; il imprimera un nouvel élan h oos relations avec l'un des principaux débouchés transatlantiques. Vous aurez 'a examiner, Messieurs, une con- vention destinée h garantir la propriété arlis— tique et littéraire entre la Belgique et la Grande- Bretagne et b améliorer, par l'abaissement des tarifs, la position de notre commerce de librairie sur le plus important de ses marchés. L'organisation judiciaire et l'iustitntion du notariat ont donné lieu b des travaux dont les résultats vous seront soumis. La deuxième partie du nouveau Code pénal pourra également faire l'objet de vos délibéra- lions. L'achèvement des chemins de fer dont l'exé- cution est confiée b des compagnies aura bientôt complété un ensemble de voies de communi- cation, dont peu de contrées offrent l'exemple. a Les sociétés concessionnaires ont rencontré dans les circonstances des obstacles imprévus; elles n'en ont point été découragées. L'augmentation progressive des produits de l'exploitation de nos voies ferrées démontre la prospérité h veuir de cette grande entreprise ualionale. Cette augmentation et celle de plusieurs au- très branches du revenu public ont dépassé les prévisions et dispenseront derecourir un nouvel impôt. L'emprunt que vous aviez autorisé a été con- clu. Il a permis tnou Gouvernement d'exécuter, sans perte pour le Trésor, la loi du 28 décembre 1 850sur la démonétisation des pièces d'or. Il vous sera rendu un compte spécial de ces deux opérations. L'armée, pénétrée de ses devoirs s'y dévoue complètement. De même que la garde civique, elle est digne de votre sollicitude et de la con- fiance du pays. L'une et l'autre sont unies par une même pensée d'ordre et d'attachement h l'indépendance nationale. Celte indépendance, Messieurs, s'est raffermie, et nous pouvons envisager l'avenir sans inquié- tude. Toutefois, la tâche du Pouvoir a d'iuévi- tables difficultés; il en existe de particulières dans la situation préseule. Vous en tiendrez compte, Messieurs, votre patriotisme me l'as- sure, et c'est avec confiance que je réclame pour mon Gouvernement votre concours bienveillant et efficace. Liste des Jurés qtu auront connaître des af- Jaires comprises dans la 1" série de la 4° session pour i854, de la cour d'assises de la Flandre occidentale. Celle série commencera le 27 novembre, sous la présidence de M. le conseiller Ferbaere. JURÉS TITULAIRES. J. Woels, propriétaire Dixmude. E. Cardiuael, brasseur Ypres. A. Maerlens, propriétaire Bruges. Van Dorpe-Planckaert, négociant Courtrai. H. Mamet, distillateur St-André. J. Carpentier, brasseur Meulebeke. E. Van der Ghote^ particulier Bruges. J. Desmet, avocat Roulers. Vercruysse-Lefebvre, saunier Courtrai. Ch. Van lialmé, brasseur Ostende. H. Fraeys, notaire Bruges. L. Coevoet, aubergiste Poperinghe. B. D'HuIst, échevin Sweveghem. A. Ghesquiere, bourgmestre a Menin. E. Durutte, propriétaire Ypres. A. Perlau, propriétaire Bruges. L. Van Woumen, propriétaire Beerst. J. Plaiteeuw, conseiller communal Langhemarcq. H. Ruyssen, greffier Hariughe. D. Sieuart, conseiller communal Mouscron. E. Jausseus, fabricant Ostende. De Caluwe de Madrid, propriétaire b Bruges. R. Van de Walle, propriétaire b Bruges. Delva-Catulle, négociant b Courtrai. J. Goddyu-Devaux, receveur communal b Bruges. E. Chalant De Busschere, propriétaire b Bruges. J. Henneman, conseiller communal b Oostcamp. C. Serruys, rentier b Thourout. I. Van den Driesscbe, notaire b Aerseele. JURÉS SUPPLÉMENTAIRES. De Meulemeester-Marlier, brasseur b Bruges. Ch. Van Caillie, tanneur b Bruges. Ch. Mamet, brasseur b Bruges. J.Jonckheere, receveur de la Wateringue b Bruges. Le seul fait qui semble ne ponvoir être mis en doute, c'est qu'à la date du 27, Sébastopol n'était pas encore tombé au pouvoir des assiégeants. On lit dans le Times Nous avons reçu de notre correspondant Vienne une dépêche émanée d'une source tout-b- fait digne de foi, portant que la nouvelle d'un im portant revers de l'armée anglaise est très exa gérée. Cette affaire a eu lieu près d'Eupatoria où les alliés étaient en observation, attendant les ren forts russes. La cavalerie anglaise a été attaquée, mais les Français sont venus b son secours et l'en nemi a battu en retraite. La date n'est pas exacte ment connue, mais la rencontre a dû avoir lieu le 25. Oo aooonce que l'Empereur de Russie a été très mécontent de ce que le prince Paskiéwitsch avait annoncé la perte de 5oo hommes éprouvée par les Russes le premier joor du bombardement de Sébastopol. Cette partie de la dépêche était destinée b demeurer confidentielle. On s'est ef forcé de représenter celte nouvelle comme une exagération, ou, en tout cas, comme une preuve de la sincérité des Russes. Ces efforts ont produit sur le public un effet opposé b celui qu'on attendait, Viekke, a novembre. Suivant un rapport français de Sébastopol du 25 octobre qui vient d'arriver ici, toute la ville n'est presque plus qu'un amas de décombres, et la flotte combinée a pénétré dans le port couvert de ca davres. Le Moniteur publie la dépêche suivante «Vienne, le 4 novembre 1854. Dans la journée du 25, les Russes, au nombre d'environ 5o,ooo hommes, se sont portés b l'iin- proviste sur les redoutes turques, dans le voisinage de Balaklava. Les Turcs durent céder devant le nombre. La brigade de cavalerie légère anglaise se présenta pour arrêter les progrès de l'ennemi et fut bientôt soutenue par la grosse cavalerie et par une division française. Les deux armées alliées ont rivalisé de bra voure, et les Russes ont été mis en pleine déroute avec des pertes considérables. Le lendemain, 26, nos positions ont été atta quées tant du côté de Balaklava que de celui de Sébastopol. Les troupes alliées ont repoussé cette double attaque avec le plus brillant succès, et l'en nemi a laissé 1,000 hommes environ sur le terrain. Le feu des batteries de la ville s'était beau coup ralenti et les opérations du siège suivaient leurs cours dans les meilleures conditions. Le 26, la garnison de Sébastopol a tenté une nouvelle sortie, toujours contre le camp anglais. Des forces assez considérables ont attaqué le corps du général Lacy-Evans, mais elles ont été repous sées. Les pertes des Russes, dans ce combat, s'élè veraient, d'après les dépêches reçues, b un millier d'hommes; celles des Anglais seraient peu consi dérables. M. le Ministre du Mexique a eu l'honneur de remettre hier au Roi, de la part du président Santa-Anna, dans l'audience qui lui a été donnée, les insignes de la grand'eroix de l'Ordre national de Guadeloupe. Uu jeune Turc, Hayri-Bey, lieutenant de l'artillerie ottomane et ancien élève de notre école militaire, vient, d'après les ordres de son gouver nement, d'arriver b Gand, pour suivre les cours du génie civil b l'Université. Oo lit dans VAmi de l'Ordre Mgr. l'É- vêque de Namur est heureusement arrivé b Rome en bonne santé, le mercredi ?S octobre, vers quatre heures de relevée. Embarquée le 22 au soir, sur le vapeur napolitain Monte Gibello, qui partit le lendemain b cinq heures du matin, Sa Grandeur était arrivée b Civitta-Veccbia le 24, dans l'après- midi. Elle a fait tout le voyage en compagnie de S. Em. le Cardinal-Archevêque de Malices et de Mgr. l'Archevêque de Tuam (Irlande.) Le ministre des finances porte b la connais-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2