JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Ro 3,874. 38me année. PROPAGATEUR, VÉRITÉ ET JfNTICE. Ou s'abonne Yjjres, rue de Lille, 10, près la Luml Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. 1*111Ul, LUBOXNEÈKWT, pnr tri montre* Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n° 25 c. Le ■■Vopa^Ateur paraît le .IlERClktefll et le de chaque seoiaiue. (InaertlonN 19 centimes In ligne 7PF.3S, 15 iNovembre. Lesarliclesque nousavons publiésàpro- posdesélections communales ont énormé ment scandalisé le Progrès. A l'en croire, notre conduite devrait nous attirer la co lère de tous les hommes de bien. D'après celle feuille, notre devoir, c'est de nous taire et de subir en silence le joug du li béralisme clubisle qui depuis de longues années pèse sur notre cité, loute protes tation de notre part constitue nécessaire ment un acte de mauvais citoyen, de nature semer l'irritation et la discorde parmi les habitants de la ville. Savez-vous ce que nous aurions dû faire pour devenir agréa- blesà MM. les rédacteurs du Progrès? Nous aurions dû engager tous les conservateurs se rendre, le clergé en tête, au scrutin électoral pour protester de leur entier dé vouement envers chacun des membres de notre administration communale: alors vraiment nous aurions montré que nous voulons en toute sincérité la modération, l'union, la conciliation, dont nous avons lait, dit-on, tant de bruit! lit pourtant il y a peut-être quelque chose redire ceci: c'est d'abord que tous nos administrateurs et édiles sont les candidats, et exclusive- ment les candidats du club libéral établi en cette ville; c'est ensuite que ce club lui- même n'est qu'une émanation, qu une suc cursale de la grande association libérale et maçonnique dont le centre se trouve Bruxelles: de là viennent, pour le libéra lisme yprois, le mot d'ordrêet la consigne. Comment, après cela, trouverait-on mau vais ou étrange que le clergé, que les ca- tholiquesen général n'aillent pas au scrutin pour donner leur vote a des hommes ho norables, il est vrai, mais qui par laiblesse, parenlraînementou par erreur consentent passer sous le joug de ce libéralisme des loges dont M. Verhaegen se trouve, pour la Belgique, constitue le Grand-Pontife? On sait d'ailleurs que les hommes dont nous parlons n'accepteraient pas les suf frages du parti conservateur, quand bien même celui ci viendrait a les leur oflrir. Plusieurs, dans le temps, n'ont ils pas dit et proclamé qu'ils n'étaient, qu'ils n'enten daient être que les candidats de l'associa tion libérale, et nullement les candidats desconservaleurs? Pourquoi doncnousren- drions-nous l'Hôtel de-Ville pour donner nos voix ceux-là même qui déclarent nous compter pour rien, nous et nos suf frages? Ce serait, il faut en convenir, avoir de la bonhomie outre mesure. Est-ce dire que nous devons voir d'un même œil tous les membres de notre con seil communal? Nou sans doute; absolu ment rien ne nous oblige cela. Comme nous le disions dans notre dernier nu méro, nous nous plaisons rendre hom mage la droiture d'intentions, au caractère conciliant de beaucoup d'entre eux. El néan moins, c'est de ces paroles que le Progrès prend texte pour nous accuser d'hypo crisie. Il y a quelques années, ajoute t-il, vous avez combattu tous les conseillers actuels, l'exception d'un seul; comment venez-vous louer aujourd'hui le caractère conciliantd'un grand nombre d'entre eux? Nous faisons grâce de Yacharnement et de la mauvaise foi qu'au dire de la feuille clubisle, nous aurions Rtis dans la lutte: ce sont là évidemment, desépilhètes obli gées chez le Progrès, lorsqu'il s'agit pour lui d'apprécier un acte quelconque posé par notre parti. Eh! bien, supposons quant au reste (ce qui est failx d'ailleurs) que l'assertion de notre contradicteur soit d'une exactitude mathématique: puisqu'on le veut, nous avons donc cpnlesté, combattu la candidature de tousses membres ac tuels de notre administration locale; pas un n'a réussi trouver grâce devant le Propagateur! Qu'en résuHe-l-il? Pas autre chose apparemment, sinon que les prin cipes politiques et administratifs de ces messieurs ne sont pas les nôtres. Mais de là ne résulte en aucune manière qu'ils n'aient ou ne puissent avoir suivant nous un caractère conciliant et des intentions par faitement droites. Ne renconlre-t on pas des personnes d'un caractère conciliant dans tous les partis? Dieu merci, il y a, il y aura toujours dans le monde un grand nombre d'hommes qui vaillent infiniment mieux que leurs principes; autrement, la société croulerait sur ses bases, de nos jours sur tout que ce sont les faux principes qui dominent et sont mis en honneur. Oh! non; n'en déplaise aux scribes du Progrès, nous ne mettrons jamais sur la même ligne MM. Legraverand, Iweins- Fonteyne, VandenpeereboomVandebo- gaerde et d'autres encore, avec M. Ernest Merghelynck, par exemple, ce grand pour fendeur du clérical. Il y a tout un abîme entre les idées de ces messieurs et la rage anti religieuse de ce brouillon de notre conseil communal. Nous ne mettons pas la moindre façon le dire nettement M. Ernest Merghelynck est, pour notre loca lité, un brandon de discorde force de crier sans cesse et de s'agiter comme un hercule furieux, il empêche que bien des vues utiles ne parviennent se laire jour. Que l'on essaie une fois d'aller lui parler de prêtres, d'enseignement religieux et d'autres choses pareilles la vue seule ment d'un tricorne le fait tressaillir d'effroi. Comme autrefois feu M. Hablard, il frémit lorsqu'il songe qu'il existe encore sur la terre de ces sortes de choses là. Nous ferions assurément injure la plupart des autres membres du conseil communal si nous supposions seulement qu'ils veuillent partager de semblables sentiments. osa. La Chambre des Représentants s'est occupée samedi de l'élection de Marche, laquelle, confor mément aux conclusions du rapport de la coin- mission, a été annulée par 60 voix contre 6 et 22 abstentions- Une proposition d'enquête faite par M. Ver haegen a été écartée par 5o voix contre 43. =•- ri NOUVELLES LOCALES. KÉStiLTAT DES ÉLECTIONS COMMUNALES du 14 Novembre. Electeurs inscrits 586 Nombre des volants 301 Billets blancs 10 29? Majorité absolue 145 MM. Van dén Bogaerde,Théodore,271 voix Legraverand, Martin, 265 Merghelynck, Ernest, 265 Becuwe, Charles, 265 Smaelen, Martin, 262 Cardinaei, Edouard, 261 Voix perdues 147 r1 A dater de ce jour il y aura tous les Mercredis une Soirée Musicale au Café du Saumon. Le produit est destiné aux indi gents de celle ville. Nous ne pouvons assez louer l'excellente idée qu'ont conçue les organisateurs de ces Soirées de faire face ainsi aux maux qui menacent notre classe nécessiteuse. NOUVELLES DIVERSES. Après la séance de samedi soir, le con seil Communal de Bruges a décidé de se rendre en corps chez Monsieur de Pélichy pour l'engager retirer sa démission de bourg mestre, qu'à l'ouverture de la séaoce, il avait annoncé avoir envoyée au Roi. Hier midi, tous les membres du conseil se sont rendus chez l'bo- norable bourgmestre, mais toutes les instances faites n'ont pu le faire revenir de sa décision. Le baron de Pélichy paraissait fort ému de la démar che du conseil, et en a exprimé différentes repri ses sa reconnaissance. Il a allégué pour motif son âge avancé (80 1/2 ans), qui ne lui permettait plus de bien gérer les fonctions de bourgmestre. (Patrie.) Le 10 novembre, des débris d'un navire, tels que mâts et planches dont l'une portait l'ins cription Charlotte, ont été jetés sur la côte de mer a Wenduyne. On présume que ce sont des restes d'un vaisseau qui aura fait naufrage. Le gouvernement du Roi a été officiellement informé que l'intention des gouvernements fran çais et anglais, en cas de continuation de la guerre en Russie, est de faire établir, au printemps pro chain, un strict blocus des ports russes dans la mer Blanche et dans la Baltique, aussitôt que les bâti ments de guerre pourront reprendre leur station

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 1