La même section a pris eo outre les résolutions suivantes La libre entrée aura lieu jusqu'au 5i décembre i855; La prohibition des sorties existera également jusqu'à la même époque; Le gouvernement u'ama pas la faculté de ré tablir les droits d'entrée avant le 3t décembre; Il pourra faire cesser, par arrêté royal, la pro hibition des sorties. M. Venneire a été nommé rapporteur. C'est l'ouverture de la séance d'hier qu'il a du présenter son rapport. Nous oubliions de dire que la libre importation du ris, qui ne se trouve pas comprise dans le projet de loi formulé par le cabinet, a été également votée, en section centrale, par 5 voix contre deux. Un fait significatif, c'est que la Chambre de Commerce d'Anvers, revenant tout-a-coup sur la décision qu'elle avait antérieurement prise, ré clame aujourd'hui elle-même la prohibition du seigle la sortie du pays, et que le gouvernement, de son côté, paraît disposé se rallier ce vœu. On se base sur le développement que prennent les exportations des seigles, et sur la presque im possibilité qu'il y a pour la Belgique de faire des approvisionnements l'étranger. C'est fort bien. M ais les difficultés qu'on allègue pour les arrivages du seigle, sont précisément celles qut doivent em pêcher aussi les arrivages du froment; et c'est pour cette raison que nous demandons que l'on prenne des mesures pour empêcher que l'étranger ne vienne nous enlever nos blés saus compensation possible. Dans un document de statistique que le gou vernement a fait distribuer l'occasion de la question des denrées alimentaires, nous trouvons un tableau détaillé du prix moyen des grains, par an et mois par mois, de 181 5 t854. En première analyse, il résulte de ce tableau que, de i8t5'a 1844, le prix moyen du froment a été de 19321 fiancs, celui du seigle 10 francs environ. En 1816, le froment s'est élevé 5t fr. 22,1e seigle 21 fr. 58. En 1817, le froment se vendait 55 fr. 45, le seigle 24 fr. 70. Le prix le moins élevé a été celui de 1 8u4 où le froment est descendu 10 fr. 88, et le seigle 6 fr. 57. Depuis 1845, les chifiîes ont été comme suit Froment en i845, fr. 20-22; en 1846, fr. 24 27 en 1847, fr. 3i-i4; en 1848, fr. 17-94; en 1849, fr. 17-50; en i85o, fr. 16 34; en >85i, fr. 16 89; eu 1852, fr. 2o-36; en 1853, fr. 25-i3. En janvier i854, le froment s'est vendu fr. 33-20 en février, fr. 32-5 1 mars, fr. 32 -16 en avril, fr. 52-44 en mai, fr. 31 -6 1 en juin, fr. 32-8o; en juillet, fr. 3 j-47 en août, fr. 29-37,et en septembre, fr. 28 62. Dans le même document, nous trouvons encore les renseignements qui suivent Le froment, sur une étendue cultivée de 233,452 hectares dans tout le royaume, a produit en i854 approximativement 5,378,529 hectoli tres.Le rendement d'une année moyenne est de 4,3o5,857 hectolitres; de sorte que la récolte de froment de cette année en Belgique serait supé- rieureà celle d'une année ordinaire de 1,072,492 hectolitres. Le seigle, sur une étendue de 283,369 hectares, fourni en 1854 6,65o,668 hectolitres, soit 1,356,877 hectolitres de plus que le rendement d'une année moyenne, lequel est évalué 5,293,191 hectolitres seulement. Pour les pommes de terre, la statistique est moins satisfaisante. Sur une étendue de 115,062 hectares affectés la culture de ce légume pré cieuxle rendement moyen de 1846 a été de i5,348,367 hectolitres; il n'y a eu eu i854 que 12,828,253 hectolitres. NOUVELLES LOCALES. Samedi, vers les huit heures du soir, le tocsin se faisait entendre. En un clin d'œil tout le monde était sur pied. Une femme, étrangère la ville, venait de mettre le feu une meule de foin, située hors la porte de Dixmnde et appartenant M' Vandeiibroele, négociant en cette ville. Gtare de prompts secours, l'incendie ue s'est point pro pagé. Deux attires meules, qui se trouvaient proximité rie la première, oni pu être ptéservées. La perte est évalliée a 5oo fr. La coupable est entre les mains de la justice. Aujourd'hui, l'occasion de la fête île Sainte- Cécile, une mi sse en musique a été célélnée dix heures du matin en l'église de S1-.Martin. Ce soir nu salut a été chanté la irièiue occasion eu l'église de S' J.icqne*. NOUVELLES DIVERSES. Les habitants de Poperinghe célébraient hier la veille de Ste-Cécie par une promenade musicale aux flambeaux travers les principales rues. Uu amateur qui marchait difficilement, se faisait con duite en vinaigrette. On éct il de Coudrai, 1 8 itovembie Ce matin, M. le procureur du Roi et VI. le juge d'instructionassistés des médecins légistes, se sont rendus a Vieille, pour constater un meurtre commis sur la personne de Ives Baert, garçon d'écurie chez M. le bourgmestre de cette commune. Hier matin. Baert ayant surplis son compagnon, J. Verscheure, occupé enlever de l'avoine pour doimer aux chevaux, lui fil quelques observations. Verscheure se mit en colère et repoussa Baed, Comme celui-ci voulut s'approcher il reçut un violent coup sur la tête, porté au moyen d'un seau, qui le fit tomber terre, privé de connais sance. Baert n'a plus articulé un seul mot, et il est mort 8 heures du soir. Verscheure s'est con stitué prisonnier. Jeudi soir, nous avons eu déplorer un triste accident, arrivé sur la chaussée de Coudrai Merlin, dans un endroit situé entre le chemin de fer et la pode de la ville. Le uoiumé Lebon, ou vrier Heule conduisait une petite voilure, lors qu'il a rencontré nu gros charriol. Le conducteur du charriol ayant refusé de lui faire place, le mal heureux l.ebon a été renversé et a eu la main littéralement broyée. Il a été immédiatement transporté l'hôpital et l'amputation a 1 jugée nécessaire. Le bruit courait samedi en Bourse Anvers, que le gouvernement anglais défeuderait de dis tiller avec des grains. Par suite du traité conclu avec le gouverne ment français pour les droits de propriété litté raire plus de 10,000 volumes ont été envoyés en Belgique par les éditeurs français et déposés la Bibliothèque royale. Ou mande d'Anvers, le 18 uovembre Il circule ici de fausses pièces de 5 fr. Nous en avons une sous les yeux, l'effigie de Léopold et au mil lésime rie 1851Elle est en zinc et grossièrement contrefaite. Le lion île Belgique ressort peine et le cordon ne porte aucune lettre distincte. Avec un peu d'attention il est facile d'apeteevoir la fraude que nous signalons l'attention publique. Le 5 - mâts-clipper neuf Catteaux- JYaltel quittera, la marée de cet après-midi, notre ville pour entreprendre son premier voyage pour Syd ney, en Australie, avec un transport de 46o pas sagers émigrants. C'est la première expédition de ce genre qui a eu lieu de notre port vers ces pa rages. Ce bâtiment est, sans contredit, le plus beau navire de notre marine marchande et chacun en fait le plus grand éloge h son constructeur, M. Louis Marguerie. Les expéditions envoyées la découverte de sir John Franklin et de ses compagnons, ont été pendant la période de 1818 i854, au nombre de 19 et ont coûté l'Angleterre la somme de i,ooo,466 liv. st. (fr. 25,355,ooo). On écrit de Dresde, le i5 novembre: L'Elbe charie aujourd'hui de gros glaçons, ce qui force suspendre pour le moment le service des bateaux vapeur. Des volontaires belges figurent au siège de Sébastopol dans la légion étrangère. La ville de Hasselt, entre autres, en a fourni quatre. Deux sont morts du choléra, un troisième a été trié par un boulet «le canon. Le quatrième vient d'écrire sB famille pour la rassurer sur sa santé II parle daos sa lettre des sonfftHiioes et des dangers auxquels sont exposés tonte heure les braves assiégeants, dont la constance et l'énergie ne se démentent pas. S S. le Pape Pie IX a donné, le 28 juillet, une huile relative l'Ordre de Malte. Par cette bulle, Pie IX ne permet aux candidats qui se pré sentent pour entrer dans celle milice religieuse, de faire des vœux simples qu'à dater de leur sei zième année. Ces vœux simples se renouvelleront tous les ans pendant dix années consécutives. Dans le cours de ce temps, il sera loisible aux religieux de quitter l'Ordre sans être liés par les vœux qu'ils ont faits. Ces prescriptions sont appli cables également aux chapelains conventuels de l'Ordre. D'après cette décision pontificale, ce n'est donc qu'à l'âge île 26 ans qu'il est permis aux chevailers de Si Jean de Jérusalem de se lier par des vœux solennels. Ou communique de Neuharrlingersykl, le 8 novembre, la Gazelle du fVeser, les détails suivants sur le naufrage de la Johanna, portant des émigrants en Amérique Dans la matinée du 6, vers 10 heures, nous vîmes un navire s'approcher rapidement de l'île de Spikeroog et y échouer quelques instants après. Nous ne reconnûmes que trop tôt dans le bâtiment naufragé un vaisseau-barque, ayant des émigrants bord. Assailli par la tempête, une voie d'eau s'é tait déclarée, et aux cris de l'équipage il avait cherché tin endroit sur la côte où il pût aborder. Malheureusement, il échoua trois heures avant la matée, et pendant au moins six heures, le navire resta exposé aux assauts de la laine et du vent. La lutte fût terrible. Poussé dans tons les sens, le navire était sans cesse inondé par les flots qui venaient s'abattre sur lui et ne se retiraient jamais sans quelque victime. Enfin le grand mât fut em porté et il écrasa dans sa chute un nombre consi dérable de naufragés. Des témoins oculaires affirmaient que pendant quelques instauts les vagues furent rougies du sang de ces malheureux. On peut se faire une idée de la catastrophe eo remarquant que partout où l'on a pu recueillir les restes intacts des victimes, on péchait eu même temps ries membres détachés de leurs troncs. Quatre vingts personnes ont perdu la vie. Mais l'émotion était bien plus pénible encore lorsqu'on jetait les yeux sur ceux qtii échappèrent la mort. Ou était parvenu sauver 1 58 passagers défigurés en partie par les blessures et en partie livrés au désespoir. Presque tous avaient perdu un être qui leur lut cher. Deux fiaucées avaient été englouties. Une jeune fille rappelée la vie de mandait avec désespoir qu'on lui reudit ses parents et ses sœurs; tous avaieot péri. Un enfant âgé de quelques semaines peine fut recueilli, mais la tnort l'avait privé de sa mère Un enfant de quatre ans pleura sa mère avec laquelle il allait rejoindre sou père en Amérique, Les restes brisés d'une femtne furent rejelés sur la côte c'était la mère de l'un des orphelins. Puissent- ils rencontrer une âme charitable qui prenne pitié d'eux. Les quarante chanteurs Montagnards ont été admis, jeudi dernier, se faire entendre pour la troisième fois au collège de Roulers, où ils ont été reçus de nouveau avec la plus vive sympathie par les professeurs et les élèves qui les ont applaudis chaleureusement. On écrit de Tilsitt, le i5 novembre, la Correspondance prussienne, que l'hiver s'an nonce de bonne heure sons de fâcheux symptômes. La ueige ne discontinue pas et le thermomètre de puis hier marque déjà huit degrés en dessous de zéro. Le 17 de ce mois, on a trouvé sur la grande routede Renaix Audenarde, le cadavre du nommé J. Erimonl, cabaretier Renaix. La mort de ce malheureux est due, paraît-il, de trop copieuses libations qui ont déterminé chez lui une congestion cérébrale. On connaît jusqu'à présent trois négociants dont 00 a imité la signature dans l'affaire rela-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2