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heures du soir au Haut-Pool, commune de Cnes-
kerke, pour piller le magasio du sieur Jean Van-
nackere, marchand en celle ville.
Des mesures ont été prises par l'autorité locale,
pour empêcher la réalisation de ces menaces qui,
du resle, n'ont pas eu d'effet.
I.e Moniteur publie deux arrêtés royaux
qui modifient l'uniforme du régiment des grena
diers, des intendants militaires et des officiers
comptables des corps.
Pour le régiment des grenadiers, l'habit en
usage sera remplacé par une tunique semblable h
celle de l'infanterie de ligue, mais sans chenilles et
avec grenades en laine jonquille sur le devant du
collet. Les épaulettes actuelles sont maintenues. Le
tambour-major conserve sa tenue actuelle; le
corps de musiqne aura pour signe distioctif une
lyre brodée sur le devant du collet.
Nuus avons déj'a parlé des changements que
subira l'uniforme des officiers dont l'babit, la
capote et le manteau sont remplacés par une tuni
que de grande tenue, une tunique de petite tenue
et une capote de drap bleu foncé. L'arrêté porte
que pour éviter les frais inutiles, les nouveaux
modèles ne seront mis eu service qu'à mesure des
renouvellements.
Quant aux officiers comptables et aux inten
dants, l'habit el la capote sont remplacés par une
tunique en drap bleu foncé, et l'épée par un sabre
sans dragonne.
Le tribunal correctionnel de Bruxelles, dans
son audience d'hier, a condamné, une amende
de 5,5oo fr., le sieur François Molh, demeurant
Bruxelles, prévenu d'usure habituelle.
On écrit deNew-Yoïk, le 11 novembre:
Le navire belge Pierge Mariec. Seykens,
parti d'Anvers pour New-York le 11 octobre, a
échoué sur le Long-Island-beacb, 12 milles est
du phare Montauk. Il avait bord i3o passagers
son départ, mais 37 sont morts en route de fièvres
et du choléra.
Le navire a dû être jeté la côte par suite
d'une voie d'eau qui s'est déclarée; on a expédié
dès hier un steamer pour le secourir; la date des
dernières nouvelles, il avait 8 pieds d'eau dans la
cale, mais le temps est beau et on espère que tous
les passagers auront pu être sauvés, a
Il y a eu Constantiaople, les i3 et t4
novembre, un ouragan épouvantable qui a occa
sionné beaucoup de dégâts. Trois minarets de la
mosquée d'Acbmet se sont écroulés.
On écrit de Czernowitz la Presse de Pienne
qu'un ukase défendant l'exportation de toutes
sortes de céréales a été publié dans toutes les lo
calités frontières de la Russie.
Liste des Jurés qui auront connaître des
affaires comprises dans la 2' série de la 4"
session pour i854, de la cour d'assises de
la Flandre occidentale. Cette série commen
cera le 11 décembre sous la présidence de
M. le conseiller Perbaere.
JURÉS TITULAIRES.
Boulens-De Gbeesr, conseiller comm1 Roulers.
Van der Hofsladt-Goddyn, notaire Bruges.
Charles De Madrid, propriétaire Bruges.
Van Daele-Verbeustfab' de tabac Courtrai.
Antoine Rycx, notaire Ostende.
Joseph Constant, cul t i va leur Dudzeele.
V. Navez, professeur Ypres.
E. Peers, ex-représentant Oostcamp.
J.-B" Lecrouart, notaire Mouscron.
C. Gravez, avocat Ypres.
Taupe-Cuveiier, négociant Wervicq.
H. Vuylsteke, notaire Zwevezeele.
F. Van Hollebeke, particulier, Bruges.
F. Jooris, propriétaire Bruges.
L. De Brabauder, cultivateur k Canegbern.
F. De Grave, conseiller communal Sladen.
J.-B. Loosfelt, particulier Thielt.
J. Bouilen, docteur etr tuéJeciiie Al veringbetn.
Vau Dalc-De Ryi.kete, négociant Courtrai.
V. Depratere, vélétinaire Avelghem.
F. Van Raes, cultivateur a Wervicq.
L. Coevoel, négociant Pnperinghe.
R. Rommel, conseiller communal Oostcamp.
J. Poppe, propriétaire Bruges.
Baron D. Van Ztiylen, bourg"* Vlamerlingbe.
J. Cuudde, hôtelier Ostende.
F\ De Bruyelle, receveur Wevelghem.
J. Breytie, meunier Ypres.
Ed. Veys, avocat Bruges.
Moerman-Coppens, propriétaire Avelghem.
JURÉS SUPPLÉMENTAIRES.
P. Muller, lieutenant-colonel pensionné Bruges.
Lebailly de Tilleghetn-De Mail, propri" Bruges.
Eug. De Wulf, boulanger Bruges.
L. Hetmans-Lybaerl, propriétaire Bruges.
AFFAIRES ll'oRIENT.
Le priuceMeutschikofTmande du 6/1 8 Dovembre
au soir
<t Aptes la tempête du 2/t4, il a élé constaté
que les perles essuyées par les flottes ennemies
sont plus grandes qu'oit oe l'avait supposé. Le
nombre des bâtiments de guerre el de transport
jetés la côte s'élève euvirou 25. Ou a vu, en
outre, quelques bâtiments de guerre avec de fortes
avaries.
Les travaux de siège de l'ennemi sont arrêtés.
La canuonade se ralentit graduellement. Le 6/18
elle avait presque entièrement cessé. Indép
Les renforts ai riveront l'armée sansjuterrup-
tion. 1,800 hommes, composant Pavant-garde des
troupes venant de Grèce, sous le commandement
du générai Mayrau, ont débarqué le 1 3.
La perte des troupes russes la bataille d'In-
keriuann a été décidément de i5,ooo hommes;
5,ooo de leurs morts ont élé enterrés par les alliés
sur le champ de bataille.
Il est confirmé aussi que l'armée russe qui a pris
part celle bataille comptait 70,000 hommes.
A la date du 16 il n'y avait rien de saillant, si
ce n'est que le feu des batteries et toutes les opé
rations étaient suspendus.
La nouvelle de l'acceptation sérieuse des quatre
points de garantie par la Russie, rencontre peu de
créance. La Polkshalle, le Lloyd de Vienne et
un autre journal dont le titre nous échappe, n'y
voient qu'un leurre et uo embarras de plus pour
l'Allemagne. D'autres journaux fout remarquer,
avec raisou, que la Correspondance prussienne
n'aiioouce pas explicitement l'hadhésiou du Czar,
qu'elle se borue la faire pressentir.
FHAiNCE. Paris, 26 novembre.
M. le Ministre de l'instruction publique vient
de publier une nouvelle Instruction générale
adressée aux recteurs. Celte pièce, qui n'occupe
pas moins de soixante et dix colonnes du Journal
général, est uoe sorte de traité sur l'exécution du
plau d'études dans les lycées.
On écrit de Saiut-Orner, le 23 3 5oo
soldats viennent de quitter le camp pour faire,
dit-on, partie de la garde impériale, qui serait
augmeotée.
La santé des troupes, au camp comme en ville,
est excellente. Le choléra y a complètement
disparu.
MM. les notaires de Dijon viennent de pren
dre une résolution déjà adoptée dans plusieurs
autres arrondissements; leurs études seront fer
mées les dimaoches el jours de fêtes légales partir
du i*'janvier prochain.
Ou lit dans l'Écho de la frontière La
gare de Valeocieones avait dernièrement son cour
rier lartare. Celui là o'a pas causé tant d'émoi que
son devancier. C'était lundi matin un a vu arri
Iver par un convoi de Cologne on personnage très-
fourré, ayant le visage un peu kalmuuck et
baragiiouiuant un langage serai-russe el quelque
peu polonais.
a Ce monsieur passe avec tous ses compagnons
de voyage par l'élamine des agents des passeports
qui excercenl leur emploi, cntnine chacun sait, avec
une conscience qu'on pourrait dire luxueuse. Les
papiers du barbare n'étaient pas en règle; son
passeport, si tant est qu'il en eût,se trouvait périmé.
Ou tâcha de lui faire eniendre qu'il ne pou
vait pas aller plus loin. C'étaitparaît il, un
courrier russe qui se rendait en Amérique, et qui
passant en Belgiquevoulait emprunter le terri
toire français de Valeuciennes Calais seulement
pour gagner plus rapidement l'Angleterre et s'y
embarquer pour l'Amérique.
a Se voyant contrarié dans ses projets, il entra
dans uoe colère la Mentscbikoff, prononça une
foule de juremeuls et de paroles dans uoe langue
inconnue, alla frapper tomes les portes de la
gare et finit par entier au restaurant, où il se
gorgea d'uoe grande quantité de lard et d'alcool.
I» Ce fut le seul topique qui calma sa colère.
Peudanl ce tempsle télégraphe jouait au sujet du
Tartare el rapportait uoe décision qui le concer
nait il est parti comme il est venu.
La population de Tarbes a été révéillée
mardi au matiu par une secousse de tremblement
de terre qui n'a duré que quelques secondes. Le
temps était mauvais el le ciel couvert d'un épais
nuage.
La Reine Christine a quitté les Pyrénées et
vieot d'arriver la Malmaison.
Ce n'est pas seolement soixante hommes par
régiment, mais ceot soixante qui vont être pris
pour reuforcer nos divisions eo Asie. Cette mesure
a été accueillie avec euihousiasme par les garnisons
de Rouen et de Nantes, comme elie l'avait été par
celle de Paris.
Nous tenons d'un officier anglais, dit la Pa
trie, témoin la bataille du 5, parti de Balaclava
le 8, que la blessure du général sir George Brown
n'est pas grave et De privera pas l'armée d'un de
ses meilleurs commandants.
Une balle lui a labourré extérieurement la poi-
triue et est entrée dans les chairs du bras gauche.
Tout faisait espérer que sir George nrown repren
drait soo service au bout de quelques jours.
Le même officier annonce qn'à cette date l'armée
anglaise avait été déjà renforcée de 5,000 hommes,
et que la position des alliés sur les hauteurs où ils
se sont fortifiés résisterait des forces décuples des
leurs.
Le Constitutionnel fait la rémarque que les
régiments anglais en Orient ne contiennent chacun
qu'un bataillon, les régiments français deux ba
taillons, les régiments russes quatre bataillons; de
sorte qu'un génétal de brigade anglais commande
deux bataillons, un général français quatre batail
lons, un géoéral russe huit bataillons. Ainsi donc,
sous le rapport Duinérique, la perle d'an général
russe équivaut celle de deux généraux français et
de quatre généraux anglais. On sait d'ailleurs que
les bataillons anglais, la bataille du 5, étaient
réduits la moitié de leur effectif primitif, par suite
du choléra, des maladies et du feu de l'ennemi.
Le Dorabre des Sœurs envoyées en Orient
pour soigner les malades et les blessés de l'armée
française est, d'après le Messager de la Charité
aujourd'hui de soixante-deux elles desservent les
hôpitaux et les ambulances; quelques-unes parta
gent la rude vis du camp, n'ayant poar tout abri
qu'une lente.