TAILLIE
M. Staes, professeur au collège de Menin, est
nommé vicaire Vlads'oo.
DER STAD y PRE.
BERIG T.
L'instrument du snpplice avait été dressé dès
minuit, et malgré un temps affreux, plusieurs cen
taines de personnes, avaient stationné presque
toute la nuit sur la place.
Arrivé an pied de l'échafaud, Bruylandis des
cendit résolument de la voiture cellulaire, donna
un dernier baiser l'image du Christ que lui pré
sentait M. l'abbé Joris, puis, soutenu par l'exécu
teur et ses aides, il franchit d'uo pas ferme les
marches conduisant la plate forme.
Neuf heures sonnaient h l'église S' Pierre,
lorsque la sanglante expiation était consommée.
Un détachement de cuirassiers et la gendar
merie contenaient la foule autour de l'échafaud.
L'aumônier était resté agenouillé au pied de l'é
chafaud.
Le corbillard commun qui stationnait près de
l'instrument de mort, transporta les restes du sup
plicié au cimetière, escorté par la gendarmerie.
La foule est demeurée sur la place jusqu'à ce
que l'échafaud fut démonté, une demi heure après
l'exécution.
Par une coïncidence toute particulière, la
dernière exécution capitale a eu lieu Louvaiu,
sur la même place publique, le 23 décembre 181 t
midi.
On écrit d'Anvers, le 22 C'est M. le comte
Legrelle, membre de la commission administrative
des prisons qui, accompagné de M. le directeur de
la prison d'Anvers, a fait comprendre Bruylanls
qu'il devait se préparer mourir.
Bruylants a reçu la terrible uouvelleavec assez
d'impassibilité, il a demandé immédiatement un
prêtre pour se confesser. Quelques minutes après
M. Beerten, vicaite de l'église de S' André, a été
introduit dans sa cellule et est resté avec le patient
pendant très longtemps.
Immédiatement après cette entrevue, Bruylants
a pi is du café et a mangé deux tartines, de très bon
appétit. Le condamné a été dirigé ensuite sur Lou
vaiu par le convoi du chemin de fer.
On sait que M. Van de Velde, capitaine dans
l'armée belge, a été décoré récemment par l'Em
pereur Nicolas. Nous apprenons de bonne part que
le motif principal de celte distinction est un savant
mémoire écrit par M. Vau de Velde pour démon
trer que le prince Menschikoff a mil soutenu l'at
taque de l'Aima et qu'il a surtout en tort de ne pas
s'opposer au débarquement des alliés Eupatoiia.
On voit que le czar ne craint pas de donner des
leçons solennelles ses principaux lieutenants,
ceux-là même qu'il ne disgracie pas ouvertement.
Emancipation.
Mgr. l'évêque de Namur est rentré le 22
dans sa ville épiscopale, de retour de son voyage
Rome. Cet heureux retour a été salué par le son
des cloches de toutes les paroisses. M. le chanoine
Genglier accompagnait S. G.
Le chapitre s'est rendu le lendemain h l'évêché
pour présenter ses félicitations au prélat.
nomination eccle*ltt*llque.
BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE.
Varsovie, in décembre.
Ou a publié aujourd'hui un manifeste de l'Em
pereur qui décrète une nouvelle levée de recrues
de to hommes sur mille, en justifiant la mesure
par la nécessité de maintenir l'armée et la flotte
sur le pied de guerre.
Les opérations de cette levée devront être ter
minées le 27 mars.
On compte que cette mesure fournira une nou
velle armée de 200,000 hommes.
On écrit de Berlin, 24 décembre
Il est certain que la Prusse a pris le parti de
refuser adhésion au traité du 2 décembre.»
SINGULIÈRE PHYSIONOMIE D'UNE ARMÉE
EN CAMPAGNE.
La lettre suivante a été adressée au Journal du
Loiret par un officier d'un régiment qui a tenu
garnison Orléans; nous la reproduisons en partie,
parce qu'elle retrace bien les émotions de la vie
des camps:
Ou a fini par voir que contre Sébastopol un
siège coups de canon pouvait durer encore long
temps. Qu'un jour notre artillerie ouvre une bat
terie nouvelle et se rende maîtresse dn feu sur ce
point, le ien^euiain les Russes en ont trois qui
croisent leurs feux sur elle. Il a été décidé, dit-on,
qu'on laisserait tomber le feu pendant quelques
jours, qu'on relèverait toutes les batteries, qu'on
en ouvrirait de nouvelles, et même que les vieilles
pièces seraient remplacées par des neuves, afin
qu'à un jour donné pour un coup de collier, toute
notre artillerie put tirer vingt-quatre heures de
suite. Ou a positivement ordre d'être prêt pour
le 5o courant, et toujours d'après le dit-on, le feu
commencerait le 1" décembre au malin, durerait
tout le jour et toute la nuit. De celle façon, les
Russes ne pourraient rétablir leurs avaries, et le 2
décembre, au malin, on lancerait l'assaut ies co-
louues alliées. Ce sera uue grande et belle attaque.
Voilà ce qui se dit et que j'espère, car l'exis
tence devient dure ici. On a beau donner aux
hommes des palet s eu peau de mouton, des ca
potes capuchon l'abord il n'y en a pas pour
tous; ensuite tout c. la ne vaut pas un pain de ttiu-
uiiion, et un lit, ien dur soit, mais dans une
chambre, au lieu du buiscuil, du lard, et de la terre
pour lit et pour maison. Cendant quelques jours,
la suite du i4 nous avons été obligés de nous en
terrer pour avoir un abri sûr. Chacun dut employer
son adresse. La pioche la main comme un manœu
vre je m'étais creusé un appartement complet; il
y avait un salou éclairé d'en haut, deux alcôves
pour les lits, uue cuisine et uue chambre pour nos
ordonnances. Seulement au bout de peu de temps,
la pluie fit ébouler t.os plafonds, et il fallut se re
tirer.
Aujourd'hui l'administration nous a donné des
lentes turques, doubles et solides, car le jour de
l'orage le camp turc est resté debout. La seule
amélioration que nous y ayons faite est uue che
minée. J'ai été fumiste un jour, comme j'avais été
maçon la veille, mais pas plus heureux. Ma che
minée fume assez désagréablement. Demain je
compte construire uire table et uue commode, mais
pour sûr la table boitera et la commode ne le sera
que de nom (commode). Je ne suis décidément pas
très-habile, et mou frète qui me seconde, ne m'aide
qu'à mal faire. Mais c'est uue distraction, et on n'a
guère le choix.
Ah si vous pouviez voir aujourd'hui ce beau
27° dont vous admiriez tant la brillante tenue sur
le Mail et dans la rue Jeauue-d'Arc, vous en lè
veriez les mains au ciel coup sûr Des figures
hâves, des baibes incultes, des vêtements de toutes
les formes et de toutes les couleurs, excepté des
couleurs et des formes connues; et sur le tout de
la boue d'une semaine, rafraîchie chaque jour par
de la boue nouvelle; tel est notre aspect, aussi
laid que nouveau. Ce matin, en revenant d'un trou
boueux où nous avons passé la nuit de grand'garde,
je riais eu voyant derrière moi ma compagnie.
Il n'y a pas de groupe de bohémiens d'un as
pect plus varié. Il avait plu toute la nuit, bien
entendu, et comme chaque homme s'ingénie pour
se préserver de l'eau, il en résulte le plus bizarre
assortiment d'effets sans nom, formé de mille dé
bris, russes, anglais, français, mais où ces derniers
sont en minorité. Ce que je dis du 27* s'applique
toute l'année. Un bariolage étrange, pittoresque,
incroyable, inouï, et dont je ue saurais vous donuer
une idée.
Eh bien c'est au milieu de cette misère que
ressort le plus brillamment le caractère de la na
tion.
Je vous avouerai, tout confus, que je
n'ai pas encore descendu le moindie Russe. J'ai
nar là un revolver dont je complais faire nier-
veille il est chargé depuis le jour du débarque
ment je n'ai pas eu de chance, comme vous voyez.
L-'offioier d'infanterie a un rôle exlraordinai-
reraent passif; les prouesses, les beaux faits d'ar
mes les hommes fendus en deux ne sont pas pour
lui,'comme il le voudrait. Tout au plus a-l-il le
droit de se lancer au pas de course en lèle de ses
hommes pour donner un coup de collier. Mais
c'est assez rare. Il a tout le temps de regarder,
d'analyser, d'étudier ce qui se passe sons ses yeux.
C'est fort curieux, ma foi! car dans ces moments
la l'homme est nu, son âme est sur sa figure.
BliUGEllElKE G O D S 11 1JIZ E X
VERK00P1NG VAN
EN
MITSGADERS
5 EEKEN, 6 IEPEN, 24 POPELIERËN
EN 152 BEUKEN BOOM EN
Gestaen en gelegen in de gemeenten hier
onder genaemd en behoorende aen het
Besluer der Burgerlyke Godshuizen
biunen Yper.
Den ZATURDAG, i3" JANUARY i855,
te ri 2 uren namiddagter zitting van het
Besluer der Burgerlyke Godshuizen te Ypre,
zal overgegaen worden toi de openhaere Ver-
kooping van de BOSCHTAILIAE ter oude
van zeven jaren stnende op 1 6 hec.taren 38 aren
91 cenliaren, met 2808 PLANTSOENEN en
99 BEUKENloebehoorende aen gemelde
Godshuizen. gelegen in de gemeenle fVyl-
schaele en Zillebeke, by plakbrieven verdeeld
in tien koopen.
Ter zeljden dage en precies ten drie uren
namiddag ziillen 00k Eerkogt worden 68
koopen BOOM EN waer van den aerd en ge-
legenheid hier naer is omschreven, le welen
Zes lepen stnende in de weide der hojslede
gebruikl door Emmanuel Knockaert te Brielen.
Een Eik staende in den bosc/i genaemd den
Vuilenmeersch te Zillebeke.
Twee idem staende in den bosch genaemd
den Kleiuen Notelaere, te dilo Zillebeke.
Negen Beuken staende in den bosch, ge
naemd den Graskouter te Zillebeke.
Zeven en twintig Beuken, staende in den
bosch genaemd het Rleiu Striepkeo, ter meer
gemelde Zillebeke.
Zevenlien Beukenstaende in de partie
bosch genaemd den Kleenen Citerne Bosch 00k
te Zillebeke.
Vier en twintig Popelieren en twee Eeken,
staende in de garzingen der hofstede gebruikl
door (iesquiere- Dtiquesnoy, Yper, builen.
Jacques Delbecqne te Sint Jncobs builen en
Karel Delbecqne te Zillebeke beide loezieners
der eigendommtn van Uito Godshuizen, zullen
de te kuop aengebuden BoschUiillien, Plant-
soenen en Boomen aen de liejhebbers aentoo-
nen.
Deze Eerkooping zal gebeuren met tyd van
betae/ing mits stellende goede borgen 0}
medekoopers de bespreken beslaende in tien
ten honderd gereed te betaelen aen den Notaris
VA N DE RM E E RSC H Oude Houtmarklte
Ypre, met deze Verkooping gelast.
LOUIS GRENON aennenter der Diligeotie van
Veurne op Yperen eu vice-versa, heeft de eer aeo