JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 3,900. mercredi, 14 IJémer, 1855. 38me annee. 7FR.SS,'H Février. Les partisans du libre-échange, Sys tème qu'une feuille ultra-libérale, le Mes sager fie Qand, appelait-naguère une mys tification exploitée par les habiles au détriment des niais et des sols, se sont donné le tort, ou, si l'on veut, le ridicule d'édifier leurs pompeuses théories sur les supposi tions les plus gratuites. C'est 'ainsi que, sans tenir compte des éventualités lès plus «rdinâireis, ils ont basé todt Féchafâûdage de leur système suf la réalisation chimé rique de la paix univéèselle. Les événements surventtsèn cesdefnîèrs temps ont fait lionne justice de cette futile utopie. Une guerre qui* menace de traîner en longueur est venue .interrompre tout- à-coup les relations commerciales entre la Russie.et les nations occidentales dont elle était, par ses grains,, le grenier d'abon dance. Et cependant, jamais peut être la pénurie des denrées alimentaires n'avait été plus grande, par suite de la mauvaise récolte de l'année précédente et de la ré colte également médiocre de farinée cou rante dans une grande parlie'de l'Europe. Triste.et sévère leçon qu?, corroborant par l'expérience les préceptes du bon sens, de vait, l'encontre des théories libres-échan gistes, apprendre aux nations savoir se suffire elles-mêmes et ne. pointé dé pendre de l'étranger>en ce qui a rapport .surtout,au* objets dq première nécessité, si elles tenaient traverser, sans encombre les épreuves dont la vie des peuples n'est jamais exemple. li Au sein môme de ce,pays, malgré l'heu reuse récolte dont le Ciel nous a favorisé, malgré la fertilité du sol de la majeure partie de nos provinces, la disette s est fait sentir et aggrave péniblement les maux que le peuple endure durant la morte- saison. C'est eri cette occurence que déjà plusieurs feuilles publiques ont appétë l'attention du gouvernement et-du pays sur une loi rendue sous le ministère de Theux-Malou, et tendant livrer la cul ture les landes stériles que renferme en si grande quantité encore l^.Relgique. C'est qu'en effet la loi du 25 mars 1847, obli geant les communesà rendre leurs bruyères la culture sous peine d'expropriation pour cause d'utilité publique, avait en vue d'obvier la disproportion toujours crois sante entre la production territoriale et les besoins de la consommation, entre l'ex tension de la culture agricole et l'accrois sement de la population. ri Quant nous, nous ne pouvons que nous adjoindre de grand, cœuivaux vœux exprimera cet égard par ces pgblicjs.tes. Au nom de l'intérêt général et de la justice dislributive, nous croyons que le. gouver nement qui intervient toujours pleines mains lorsqu'il s'agit de l'industrie propre ment dite, est tenu quelques Sacrifices pécuniaires âiissi eri faveur d'Une énlrié- prise dont les classes industriellës èt ou vrières recueilleraient en tous êds les pre- miersfruits. Ainsi,d'aprèsun calculféeenlt, le chemin defer ée l'État, lai seul, avait absorbé, l,a date du 31. décççobre 1853, la somme énôrme de 169,675,5î>4 fr. 19 c., laissant un, déficit d|e 22,337,849 fr, 31 c. L'agriculture, cette source intarissable de la richesse nationa e, l'agriculture, celle industrie mère de toutes les autres, bien droit aussi, ce nous semble, quelques fa veurs du g uvernement, quelques lar gesses du résor. de parti. uo'li oliwe isq *ib sgir.ito 'a T»q tOioq ki j I inil> «V- "f> 1 (Sli cii.ir.\ «ira mo e*b ",et H I» 1VB ïlloa Ull 'JIQf 1(1 OB 318020(01 Mil 100q XI Il VÉRITÉ ET JUSTICE. J I r 09 f.iOviol» ,WUà»q«>*> 13 luibîêf X06 sldsiOT OOOdB" Oiîiiy iniio-l bllltwit 'RDI» Imvi». ir De temps en temps les journaux conservateors signalent dès abus révoltants au sujet de la nomi nation des inspecteurs caqtonaux. C'est k peine dWi-rjuiv/Jb -iuno i'jmfioi onioiuel aTuïmu croyable mais les faits attestent que trop souvent, j - .ik pour ces sortes de nominations, on met entièrement de côté les inle'rêts de l'instruction pour ne s'in spirer que d s haiûes et deé rancun s defesprit i.itiOll Hl:,î i':)!tll 81'). 3IU1IS1 Kl il' iuTHI gibaLi «ib-iuq:.. <j;iu4iaauoa wlivuaauui Uo va jusqu a destituer, sur des rapports mal veillants, des inspecteurs capables, considères, ayant donné de preuves nombreuses de zèle et - xilupuuus ab ïfliirïT suq.SWH tuqu oixsT fJuaiu d aptitude dans I accomplissement de leurs délicates fonctions. C'est ainsi que M. Valcke entre suites, qui remplissait Furnes avec autant de le gouyerneur c'est que Aomme fort indépendant et soupçonné d'être eotàché de cléricalisme. <#1 I S IID 'i'JliKY'l Ainsi encore dans le ressort de Thielton a nommé comme iospecteur M. l'échevin Roels de Bruges, qui u'a ui antécédents, ni notions aucunes de l'enseignement primaire. d luo| M Çqns iin. autrç ordre d/ij^, jl y jtégaleqigpt des faits qui mettent nu le svsjèrae. d^rbitrairp jet i d'» tXÇpA® pÇftl! 8 ueA ou tr# qce.l .uoas^ ai» Ut»? pUçe de.ipgsibfftde (ai.comroiâïioo admi nistrative de la maison d'arrêt de Court rai «lait vacante. La commission croyant juste titre qu'il .con venait d'avoir dans son. sein un docteur en ^médecine qui put sunvçiller spécialement le service de sauté, avait proposé T unanimité des voix fM. le Aocteur Dt£ Jaeghere. Outre qu'if est, leiplus .ancien médecin diplômé de. la province, M. De Jaeghere a rendu en i832,>i848 et 184^ les services, les .plus éminenls el les mieux couslatés ,aux cholériques de Courlrai et dfc Vichte, comme aussi aux ip^bdes du typhus de Gulleghem eu 1847. Mais nonobstant ses,.étàts de services, le médecin dévoué n'a pu trouver grâce.devant M. le baron (je, Vrièfe,'Car il est».dit-on, suspect de cléricalisme. Ce qui signifia en langage libéral qu'oq n'est bon rien» Re gouverdeur,, dit la Le» travaux eûtWpMS'ditii'fà Cfempine pour le compte de S. M. le Roi ne «lit pis rneqre icfcevés, triais ils avançant ^r(jpi(temeoJ!. S,ir tpterrityjr.e seul de Moll^prés de la seopitcte section du canal de la Cam piiie hectares ont.été préparés être boisés. Une'gfàha^pàrrie <îu territoire de Retny de fybefesqhel est également transformée en hôjs/'QéëlqUes parcelles j ces vastes bruyères spnt nssj .chpjjgées f^ai^ips^ de sqfte que 3oo hectares environ de ce grand domaine ont été re- *i0* 1 -Sit u.tmîrro5 t'h On pense que efe dàriàibè,' divisé aojoard'Miî feù 'tfèlix grandes pai lies, savqii; la brojèrr d&fijicet et ce H* deRethy, sera affecté l'agriculture, aux forêts et aux viyjeis, 9ibn9i(| 30 toèif Mllic 3u lëiabbi Itseaoùl 3J ■patrie, de Bruges où nous puisons ces renseigne ments,, s'est donc si bien démené, que M. Piercot ,0, nqmmé M. le juge-de-paix Vander Beke mem bre de la commission administrative de la maisoa d'arrêt, en dépit de l'avis'nnanime de cette com- 1 mission, qui avait proposé M. De Jaeghere. 1» ,Et pendant que M. le ministre de l'intérieur écartait de la commission de Courtrai an médecin, il en nommait un autre (M. Guislain) comme membre de celle de Gand. C'est l'inconséquence placée comme pendant de l'exclusion. Et l'ordre judiciaire qui était déjà représenté i Courtrai dans la commission administrative par trois de ses membres, l'est maintenant, grâce l'esprit de parti, par quatre! Ainsi injusticeinconséquence anomalie voîtâ ce que l'on remarque dans cette œuvre de ('haiue et de malveillaoce. Et cette œuvre s'accom- jjfil Sous un tninistère qui se pose comme médiateur entre les parties, qui a pris le mot conciliation pouir dévise, et qui en abnsant du pouvoir contre "ïés'catholiques, tié peut cependant se soutenir qtie grâce Vf appui qu'ils lai prêtent. Quelle moralité| mais aussi quel enseignement! Dans sa séance de samedi, la Chambre des pRepf sentants en passant au secoud vote a rejeté ''par 3a voix contre a8 et 3 abstentions, le projet de loi relatif V la poliee sanitaire des animaux domestiques. r Deux griefs principaux ont amené ce rejet. D'abord on a cru que l'autorité se réservait une influence trop mioutieuse sor l'éducation du bétail set des chevaux, et qu'elle multipliait outre mesure les formalités administratives et les amendés. Eosuile la.Joi nouvelle accordait a quelques vété rinaires adoptés par le gouvernement,des privilèges exbqrbitantsqn'elle refusait aux vétérinaires diplô més mais non subsidiés. La Chambre s'est souvenue que tout privilège qui nuit aux tiers, est odieux, et ^glje a^epoqssé l'œuvre ministérielle. La Chambre des Représentants a commencé lundi la discussion du projet de loi sur l'euseigne- hiéni agricole. Divers orateurs ont été entendus dans cette séance, et ils se sont tous Irouvés d'accord pour critiquer le projet de la section centrale. En cette matière comme en beaucoup d'autres, ils voudraient que le gouvernement iotervîot inoins et laissât une plus large part V l'initiative des par ticuliers. M. De Liedekerke surtout a traité avec un re- marquable talent la question soumise 'a la législa ture Sou discours est une sorte de rapport clair et précis de la situation de.l'euseigoemeut agricole et des résultats obtenus parle gouvernement. L'honorable orateur prouve les pièces en mains qué l'Etal a dépensé pour les écoles d'agriculture plus de 800,000 fr., c'est-a-dire environ 9,000 fr. par élève! A l'école de Tbourout, chaque élève ne bÔffté^ue 2,700 fr. la Belgique c'esi le minimum. Mais pour l'éqole de Cbiiuay, le chiffre atteint toùt-à,-coup jfes proportions fabuleuses: lâ, chaque élève coûte au trésor 16,600 fr.! c'est le maximum. Dans les autres écoles, les prix sont de 8,5oo fr.; 7,600 fr.; 6,5oo fr.; et 4,200 fr. Est-il

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 1