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Desaurait exprimer notre douleur qui sera aussi la
douleur de nos fidèles sujets. Tandis que nous nous
soamettonsivecrésignatfmi aut «ues impénétrables
de la Providence divine, ttous De cbetchons de
consolations qtVn elle, et nous attendons d'elle
seule les forces nécessaires pour supporter le
fardeau qu'il lui a plu de irons imposer. ColDme
notre très aimé père, que nous pleurons, et Ijui
Consacrait toutes ses forces, tous les instants de sa
vie, aux soins que réclamait le bien de ses sujets,
nous aussi, dans ce pénible, cet important et
solennel moment où nous montons sur le trôuD
élevé de l'empire russe, du royaume de Pologne
et du grand duché de Finlande, qui sont insépa
rables de notre territoire, et en présence du Dieu
invisible qui est toujours nos côtés. Nous entre
prenons la solennelle obligation de ne jamais nous
proposer d'autre but que la prospérité de notre
patiie. Veuille la Providence qui nousa appelé
celle haute mission, que, conduit et protégé par
elle nous puissions consolider la Russie au plus
haut degré de puissance et de gloire, et que par
nous s'accomplissent les vues et les désirs de nos
illustres prédécesseurs Pierre, Catherine, Alex-
andie, notre très-aiiné et notre très-élevé père,
d'impérissable mémoire.
Par leur xèle éprouvé, par leurs ferventes
prières associées aux uôtres devant l'autel du
Très Haut, nos chers sujets nous viendront eu aide.
Nous les y appelons, et en même temps nous leur
ordonnons de nous prêter le serinent de fidélité, a
nous comme b notre successeur, Son Altesse Impé
riale le Césarewitsch, grand-duc Nicolas Alexao-
drowiiscb.
Donné b Saint-Pétersbourg le 18° jour du
mois de février, en l'année de grâce 1835, la
première de notre Règoe.
Alexandre.»
Le prince Paskiewitch et une partie de la no
blesse russe ont exposé a l'Empereur les dangers
que peut présenter l'armement des serfs. La ré
volte et la lamine pourraient s'ensuivre.
MORT DE DOS CARLOS.
Don Carlos d'Espagne, est mort Triesle, sa
medi matin, b neuf heures et demie, l'âge de
67 ans.
(cftarles-Marie-Isidore, infant d'Espagne,
coiiuo sous le nom de don Carlos; était né le 29
mars 1788. Il était frère du Roi Ferdinand VII,
qui mourut eo i855, après avoir chaogé, en fa
veur de sa fille Isabelle, aujourd'hui Reine d'Es
pagne, l'ordre de succession qui, sans cela, eût
appelé au trône sou frère Carlos. Ce dernier ne
reconnut pas la valeur du déciêt du 29 mars i83o,
qui donnait la couronne b sa nièce Isabelle, et l'on
se rappelle la guerre civile qui, soulevée par lui,
ensanglanta l'Espagne pendant les premières an
nées du règne de la fille de Ferdinand VIL Enfin,
le 17 juillet i845, l'infant don Carlos, qui était
retenu b Bourges, eu France, depnis 1839, se
démit de tous ses drbits au trône d'Espagne eu
faveur de son fils aioé, et se retira en Italie sous le
titre de comte de Molina. Ce fils aîné, Cilarles-
Louis-Marie-Ferdinand, né le 5 1 janvier 1818,
accepta la succession paternelle et prit b ce moment
le titre de comte de Monleinolin).
NOUVELLES DIVERSES.
Depuis lundi a minuit, les barrières sont ouvertes
et le roulage est rétabli dans la province de la
Flandre occidentale, excepté sur les routes sui
vantes
i* Du pont de Rloemendaele a Wynghene. 2°
De la station de Bloemendaele, par S'-Georges, b
Knesselaere. 3* D'Hoogstaede b 'Rousbrugghe. 4°
Delà roule de 1" classe n° 8, par Loo'a Dixmude.
5° D'Ypres, par Warnêton,au pont ronge, 6° De
Gheluweb Warnêton. 7® D'Ypres b Neuve-Église.
8" De Courtrai b Risquons-Tout. 9" De Courtrai,
par Avelghem, vers Audenaerde. 10" De Pitihem,
par Thielt, b la limite de la province, vers Aer-
seele. 11* De Mcnin, par Mouscron b Dottignies.
12* De Thielt b Ruysselede.
La statislique'aoïM apprend qu'an 1" de ce
mois la mendicité était exercée, en Belgique,
par 111,970 individus. Dans la Flandre occiden
tale on en compte i6,a3i, et dans la Flandre
orientale 42,766.
On a chargé, b Anvers, de*x locomotives, b
bord du trois mâts barque suédois Pelrtu, destiné
pour Gênes. On en attend encore deux autres pour
la même ville.
Il n'est plus besoin, dit le Courrier des
Etats- Unis, d'aller au pôle nord pour éprouver
les émotions d'une captivité an milieu des glaces.
Les voyageurs partis mardi dernier de Stooington
et de New-Loudon pour New-York out pu s'en
former une idée. Pendant soixante heures, les deux
steamers Connecticut et Commodore sont restés
complètement prisa 20 milles seulement de
New-York. Heoreasemeat, il y avait bord des
provisions et du combustible.
Le nombre des déserlenrs russes réfugiés
dans le grand-duché de Posen est actuellement de
plus de i3,ooo.
M Alfred de Brouckere, secrétaire du cabinet
du ministre des affaires étrangères est parti pour
Saint-Pétersbourg chargé de dépêches.
Uue correspondance de Watnei (Hollande),
adressée au Tj/d, le 6, donne les détails suivants
sur les sinistres dont les eu virons de celle commune
sont le théâtre
La rupture du Waaldyk sous <Dretunel (Meuse
et Waalj a eu lieu dans la nuit de dimaoche b
lundi, vers fi heures. Le lendemain, le tocsin et
les cris de désespoir de la population annoncèrent
l'inondation. L'aspect de la commune de Her-
waarden navre le cœur. Dans la nuit dernière, 36
persuunes ont encore perdu la vie, sans qu'on pût
songer b leur porter secours. Toute la population
de Dreumel s'est retirée sur la digue, et reste saus
abri exposé b toutes les injures de l'air.
Hier, dans l'après- dînéenous vîmes cinq
personnes se uoyer sous nos yeux aucun secours
u'a pu leur être porté. De distance en distance ou
voit sur la crête des toits des malheureux qui im
plorent notre assistance. Ce spectacle brise le
cœur. Vers le soir on a réussi b délivrer quelques
uns des prisonniers. Pour le reste si la misère est
grande, la charité est inépuisable.
Le Waaldyk doit s^ètre rompu encore la nuit
dernière, près d'Ochten. Pendant toute la durée
de la nuit on a entendu les cris des habitants et ces
ctis n'étaient interrompus de temps en temps que
par le canon d'alarme qui tonnait dans le'lointain.
On s'attend b de graves nouvelles surtout de
Herwaarden.
L'Impératrice veuve, en Russie, reçoit, outre
l'entretieo de sa maison, 600,000 roubles par an.
Elle les conserve après la mort de sou époux, tant
qu'elle réside eu Russie mats si elle quitte le pays,
elle n'en touche plus que la moitié. L'héritier
présomptif reçoit, en sus de l'entretien de sa mai
son, 3oo,ooo roubles par an.
Le gouvernement russe a retiré la permission
de naviguer librement sur le Dauube. Tous les
navires autrichiens se trouvant dans les,ports de la
mer Noire oe peuvent retourner par suite des
ordres du commaudant de Réni. Cet état de choses
a excité de vives réclamations qui paraissent avoir
profondément impressionné le cabinet de Vienne.
Depuis quelques jours, 00 a mis en vente b
Bruxelles uue caricature intitulée le Carnaval
tA thénée.
Il paraît quequelqiies uns des élèves de la section
professionnelle ont voulu s'amuser aux dépens de
l'autorité qui venait de leur iufliger une peine dis
ciplinaire.
Les élèves de deux classes avaient adressé une
pétition b l'autorité communale pour protester
contre un système d'espionnage qui semblait orga
nisé b l'Athénée. Le préfet des études avait témoi
gné le désir de donner sa démission, et les profes
seurs s'étaient rendns auprès du préfet pour le
détourner de cette idée, qu'il abandonna du reste.
•Le luodi matin qui suivit le dimanche du Grand
-Carnaval, le bourgmestre, iesécbevins et tous les
'membres du bureau administratif de l'Athénée, se
Tendirent la section professionnelle, où se trou-
rwMedt'réuDis Ie6 professeurs et les élèves. M. le
bourgmestre fit une réprimande sévère a l'adresse
des signataires de la pétition, lesquels furent con
damnés h la consigne pendant quelque temps.
(Émancipation.)
Mœ" la comtesse douairière de Mérode- Wes-
terloo, atteinte depnis quelques jours d'une ma
ladie grave, a été administiée dans J|a nuit de
vendredi b samedi dernier.
RUSSIE.
Une dépêche datée de Varsovie, le 11 mars, dit
que le Cxar Alexandre H vient de faire mettre b
l'ordre du jour de l'armée les dernières paroles de
l'Empereur défunt
Se remercie ma fidèle garde, qui a sauvé la
Russie en i8ï5, et dont la conduite ne s'est pas
démentie; je remercie également mon armée et ma
flotte.
Je prie Dieu de perpétuer parmi mes soldats
leur bravoure et leur bon esprit pour assurer la
sécurité iutérieare et la force extérieure de l'Em
pire.
Alors, malheur aux ennemis qui attaqueraient
la Russie!
Si l'état de tous mes sujets n'a pas été amélioré
autant que je le voulais, c'est que je n'ai pu faire
davautage,
Le Moniteur prussien publie, sous la date de
Saûnt-Pétershourg, le 3 mars, de très-nombreux
détails sur la vuort de l'Empereur Nicolas. Nous
en extrayons les faits qui nous semblent préseuter
de l'intérêt
Depuis quelque temps déjb l'Empereur souf
frait d'une violente attaque de grippe. Dès le 18
février, le docteur Mandt demanda pouvoir s'ad
joindre d'aulres médecins. L'Empereur recul la
communication en plaisantant. Dès le 22, les mé
decins prièrent S. M. de ne pas quitter sa cham
bre, l'Empereur s'y refusa disant Vous avez
fait votre devoir, maintenant je ferai le mien et
il alla inspecterait traîneau des troupes de l'infan
terie de la garde destinées pour la Liibuanie.
Depuis lors l'Empereur n'a plus quitté son cabinet
de travail. Du 24 au 27, S. M. resta au lit, -c'est—
b-dire sur son lit de camp,-composé d'un sac en
maroquin bourré de foin, un coussin de même, une
couverture et son manteau. Ce ne fut que le 28
février que l'Empereur eut conscience de son état.
Le 2 mars, vers le malin, l'Empereur dit a
l'Impératrice qui ne le quittait plus Va te repo
ser uu peu, je l'en prie! l'Impératrice répondit
Laisse-moi rester près de toi, je voudrais mourir
avec toi, si cela se pouvait; b quoi l'Empereur
répliqua a Nou il faut que tu restes encore ici-
bas; veille sur ta santé pour que tu sois le Rentre
de tonte la famille. Va te reposer, je te ferai appeler
lorsque le moment approchera. L'Impératrice
obéit.
L'Empereur fit venir alors le comte Orloff, le
comte Adlerberg et le prince Dolgoroucki; ils les
remercia de leurs services et prit congé d'eux.
Plus lard il fil entrer les personnes attachées b son
service spécial et les bénit avec émotion. Lorsque
le confesseur Bojanoff fut introduit, l'Empereur
prit la main de l'Impératrice et la plaça dans celle
du prêtre comme s'il voulait lui confier sa veuve.
L'Empereur perdit un moment la parole et
pria en silence en faisant de fréquents signes de
croix. Plus tard la parole revint et S. M. la con
serva jusqu'à son dernier rnomeut.
Immédiatement après la mort, la face de l'ao-
guste défunt était un peu décomposée, plus tard
les traits reprirent toute leur beauté et leur régu-
laiilé imposante.
Jusqu'à présent S. M. l'Impératrice a supporté
ce coup terrible et inattendu avec une force remar
quable. Hier soir elle a encore passé toute seule
tunehearfauprès du corps.'»