ranls et exclusifs qu'il voudrait s'associer. Sa manœuvre déloyale tournera sa honte et sa confusion. CËRCLET'HILANTHHOPIQUE La Chambre des Représentants est convoquée pour londi prochain, 26 mars, a 2 heures. [.es objets suivants sont restés h son ordre du jour Transferts au budget de la guerre; Feuilletons de pétitions; Tarif des douanes; Budget de non-valeurs et des remboursements; Modification h l'art. 216 du Code de commerce. [Moniteur.) Le Sénat est convoqué pour jeudi, 29 de ce mois, a 2 heures. Nous avons inséré, il y a quelques semaines une lettre écrite du camp Jrançais devant Sè- bastopol. par un de nos compatriotes, le sieur Léon Herthe, caporal au 1 g"" de ligne. Nous publions encore les nouvelles qu'il envoie des mêmes lieux, en date du 1" mars -cba.topol, le 1er mai-* liSS. Mon cher Parrain, ma chère Marraine, Je m'empresse de prendre de nouvelles in- formations concernant fêtât de votre santé et de vous donner en même temps, les meilleures assurances relativement la mienne. Aucun mal ne m'est arrivé jusqu'ici et je ne me sens de m'être frotté avec les liasses, d'autres dou leurs, qu'au doigt qu'ils sont parvenus égra- tigner. Mais cela ne m'empêche aucunement de coucher en joue, et de les toucher avec la balle plus profondément. Aujourd'hui c'est mon jour de repos J'en profile pour vous mettre au courant de ce qui se passe autour de nous. Depuis ma dernière lettre, f ennemi n'a fait qu une sortie qui a été énergiquement repoussée. Depuis lors il se tient tranquille nous profitons de ces bonnes dispositions pour construire de nouvelles batteries, et faire ample provision d'obus, de bombes et de boulets dont il éprou vera bientôt les terribles saluades Une distance de 100 mètres nous sépare seulement de la ville, de nos tranchées celles des Russes nous pourrions nous jeter des pierres. Grâce aux renforts qui arrivent tous les jours, nous espé rons tenter un grand coup L'affaire se fera la baïonnette. Les Russes savent déjà comment nous la manionsils le sauront mieux au moment de f assaut encore. Dernièrement f en nemi nous a fait sauter une ruine ce qui nous a tué 2 hommes. PourJaire obstacle l'assaut, ils établissent des cheveaux de frise, par l'explosion de la mine, une grande partie de ces moyens de dé fense ont été culbutés, de manière que parla ils se sont fait du tort plus qu'à nous. C'était un fils unique. Son père, ancien officier supérieur, était mort en laissant sa veuve ce gage unique de sa tendresse. Il avait grandi sous les yeux de sa rnète; il s'était instruit et il avait été admis h Saint-Cyr. Depuis un an il était sorti de l'école, jeune et brillant officier, plein de santé et d'avenir. Le mois de décembre l'avait vu débar quer sur la terre de Crimée, pour y prendre part aux glorieux travaux de la campagne. Un jour, on nous l'apporta h l'ambulance. La fièvre le consu mait. Le médecin en chef était daus l'anxiété sur l'issoe de cette maladie et sur la possibilité de lui donner des soius. Envoyer le jeune homme h Constaolinople, c'était l'exposer k mourir dans la traversée; mais le garder sous la tente ne valait guère mienx. Alors il prit un moyen terme. Je venais de faire construite sur le bord de la mer une petite cha- Dernièremenl tes mineurs Russes et Français ont failli se rencontrer dans leurs conduits souterrains. On rapporte ici généralement que l'ennemi compte 800 pièces de canon en batte rie et i,800 pièces d'échange. Nous en comp tons déjà 5oo; du reste ce n'est pas le canon qui décidera, ce sont comme je faifiit, nos baïonnêîles. Orner-Pacha a débarqué a Eupa- toria avec ses forces turques, évaluées 5o,ooo hommes. Enprenant position, il s'est attendu être attaqué c'est ce qui a eu lieu mais quoi- qu'au nombre de 45,000 hommes, t ennemi n'a pu tenir contre la valeur des Ottomans. Rien d'important ne s'est opéré depuis lors mais nous nous attendons un orage accompagné de grêle qui éclatera sous peu. Dans celte attente je vous embrasse de tout mon cœur, et je suis pour la vie, votre dévoué filleul, Berthe Léon, Cap. an 19"", près de Sébas'opol. HUDYELLES LOCALES. Vendredi 9 de ce mois, est décédée en notre ville, k l'âge de quatre-vingt-deux ans, Madame Henriette-Charlotte De Gibson, douairière de M. Louis- Ghis/ain - Marie Coppieters. Elle était l'une des deux dernières descendantes de feu M. Alexandre De Gibson, en son vivaot commandant de la place de Nieuport, sous le gou vernement autrichien. Ce fut le père de cet Alexandre De Gibson, qui, en 1745, alors qu'il commandait la place avec le titre de général de brigade, la défendit contre les attaques de l'année française conduite par Lcewendeel. Comme en 1717, il assista le prince Eugène de Savoie au siège de Belgrade, en qualité d'aide-de-camp et qu'il y fut griève ment blessé, on récompensa ses services par la nomination de son fils au poste de gouverneur de Nieuport. La quête faite, dimanche dernier, au profit des indigents, k l'occasion de la mascarade, a produit la somme de 3oo fr. 24 c. 48 fr. 84 c. en ont été déduits pour menus frais. Après toute réduction faite, il reste donc 25 1 fr. 4o c. laquelle somme sera convertie en bons de pain et de pommes de terre. r r—t MM. les membres du Cercle philanthropique des Enfants d'Ypres nous prient d'insérer dans nos colonnes les lignes suivantes que nous reprodui sons textuellement La série des soirées musicales hebdomadaires, organisées en notre ville dans un but de philan thropie, se termine mercredi prochain 28 c1. Si les organisateurs de ce moyen, tout k la fois délicat et récréatif, de recueillir l'aumône am bitionnaient une récompense, ils la trouveraient toute entière dans le succès qu'a obtenu leur œu vre; celle institution mieux comprise chaque jour s'acquiert aussi chaque jour de mieux en mieux la pelle en bois. Le médecin me demanda l'hospitalité pour son malade dans la maison de Dien, et nous construisîmes aussitôt dans ma chapelle, au pied de l'autel où je dis la messe chaque malin, une petite alcôve en nartes de jonc et en couvertures de laine. Nous y déposâmes l'officier sur nn petit lit de campement que j'avais fait venir de Con- stantinople pour mon usage, et je me mis k son service. Étant supérieur de collège, j'avais soigné bien des jeunes gens atteints de la même maladie, et je savais que des soins assidus pour faire observer k la lettre les prescriptions de la science étaient comme une sorte de garantie de guérison. Je pro mis donc au malade de le veiller moi-même et de le servir le jour et la nuit. Le premier jour, il parut gêné de cette position. C'était un effet de sa délicatesse de cœur. Mais le lendemain, pendant que j'étais k genoux au chevet >t confiance, l'estime et la sympathie; acluelleinen encore un petit affinent de bienfaisance, venant se perdre dans la grande artère de la charité pu blique, elle est peut-être destinée k se développer et k apporter plus lard, dans une plus large pro portion, quelque soulagement aux malheureux, c'est là notre plus cher désir. Si, pendant; la saison rigoureuse que nous ve nons de traverser, nous avons, en partie, réussi k atteindre le but que nous nous étions proposé, oh nous ne le nous dissimulons pas, c'est bien giâce k la géuérnsilé de nos concitoyens; l'artifice dont Dons nous sommes servis n'a pu être que le pré texte des aumônes qu'on nous a faites. Merci pour les pauvres, vous qui, par votre présence k nos réu nions. nous avez encouragés, vous qui nous avez envoyé des dons, vous aussi, amateurs et artistes, quixpar votre lalept, nous avez secondés .dans notre entreprise. 1 Il sera, sous peu, par la voie de nos journaux, rendu compte de l'emploi que nous aurons fait des recettes; puissions-nous avoir été assez heureux pour remplir au mieux l'iutenlion de ceux qui nous les ont confiées I Les beaux jours nous seront bientôt rendus, mais, nous nous souviendrons, alors qu'un biillaDt soleil semble ne plus peimeitie qu'on songe k la misère, nous nous souviendrons qu'un nouvel hi ver suivra de bien piès, et l'industrieuse phi lanthropie trouvera encore k glaner quelque miette sur le vaste champ de la charité. Mercredi, comme nous le disions en commen çant, aura lieu notre dernière sniiêe d'hiver; nous convions tous les cœurs généreux k y assister, d'a bord le concours d'amateurs étrangers la rendra des plus attrayantes et puis! il faut bien le dire venez-nous en aide, nous sommes si pauvres 1 Aujourd'hui, vers les t t heures du matin, nn individu, qu'où dit récemment libéré, a lancé une pierre dans les vitrines de M. Ignon, joaillier en cette ville. Quand on l'arrêta, il avoua qu'il n'avait commis cet acte que dans l'espoir d'être réïucar- céré. On l'a immédiatement couduit en prison. Ainsi, son désir s'est réalisé. Ce midi, k l'occasion du 18ra® anniversaire de la naissance de S. A. R. le Comte de Flandre, les deux escadrons du 2m' de lanciers, en garnison en notre ville, ont été passés en revue. DU SAUMON. Demain, Dimanche 26 courant, k 7 172 heures, SOIRÉE MUSICALE, donnée par M. DesEssarts, d'Anvers, élève des Conservatoires de Bruxelles et de Paris. REYUE POLITIQUE. La Correspondance autrichienne publie des nouvelles de la Crimée jusqu'au 11 mars. Elles portent que le temps était humide, que les routes étaient devenues tout-k-fait impraticables et que rien de nouveau ne s'était présenté. D'un autre côté, le général Osten Sacken mande que dans la nuit du 10 au 11les Russes ont élevé de son lit, priant et attendant qu'il me demandât quelque chose, il se souleva sur son oreiller et, passant son bras autour de mon cou, il me dit «Oh! voulez-vous me servir de père? C'est la première fois que je suis malade. Et seul si loin de ma famille, je sens que j'ai besoin de quelqu'un en qui j'aie confiance et par qui je me laisse con duire comme par mes parents. J'embrassai ce pauvre enfant et je lui promis de nouveau de ne pas le quitter. A dater de ce moment, il ne voulut plus même accepter les soins du soldat qui est attaché a mou service et si je m'absentais quelque temps, sa tète fatiguée par une sorte de délire, s'exaltait au point que, plus d'une fois, il fallut aller me chercher pour le calmer. Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2