JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 3,916. TPP.ŒQ, li Avril. LE CABINET DU 30 MARS. P P s I S REVUE POLITIQUE. 38">e année. LE PROPAGATEUR IBtlTÉ ET inil(E< Le oouveau ministère es* constitué. Ai peine a-t-il paru au Moniteur, et déjb ses crimes de mandent «engeance. VObservateur le soupçonne d'être partisan de la convention d'Anvers, et de professes une mé diocre estime pour la jurisprudence de M. de Haussy. en matière de legs charitables. Le Journal de Liège le regarde du haut de sa grandeur, il l'appelle cavalièrement un sextuor et le qualifie de procurateur de C épiscopat- L'Indépendance consacre une brève notice h chacun des membres qui le composent, et toutes ces notices se terminent invariablement par ce vocable clérical Vous comprenez bien que voilb un ministère jugé. Prétendre a gouverner le pays, quand on pro fesse le priucipe de l'enseignement religieux dans les établissements d'iosiruction de l'État Quelle audace! Aspirer h la direction des affaires publiques, alors que l'on ne considère pas absolument M, de Haussy comme un nouveau saint Viucentde Paul L. Quelle fatuité Et, donc, un sextuor de ministres! Est-ce que ce mot ne dit pas tout Est-il permis de former uo sextuor, nous vous le demandons? Un sextuor, ab! par exemple, messieurs! Est-ce que cela ne voudrait pas dire que vous êtes six? h! L'horreur! L'Indépendance est moins éloquente dans la formequoique plus accablante au fond. Cléri cal!... Vous réunirez dans un ministère de talent, le caractère uoi h l'élévation et h la noblesse des sentiments, la connaissance des affaires, la triture administrative, l'ardeur du dévouement, l'amour du travail.., D'accord, mon cher, mais cléricaldu moment qu'il y a du clérical, tout le reste ne compte plus pour rien. M. Mercier devient ministre des finances pour la troisième fois. Il le fut sous le ministère Lebeau-Rogier, en i84o-4t, ce fut bien. Il le deviot sous le ministère Nothomb, sans la permis sion de MM. Lebeau et Rogier, ce fut mal, très- mal il l'est aujourd'hui dans le cabiuet de Decker- Vilain XIIH c'est le comble de l'iniquité. Donc, M. Mercier, clérical. ALDumon... l'Indépendance n'a pas remarqué que ce jeuue représentant frayât avec les votes de M. Frère contre la convention d'Ae vers; au coo- traire, il a voté généralement avec la droite, laquelle, depuis que M. Dumon est h la Chambre, a toujours volé pour le cabinet de Brouckere... H uui! hum je ne serais pas surpris que M. Dumou rêvât de rétablir la dîme. Donc, clérical. M. Nothomb... Il fut nommé représentant de Neufchâteau... indice non suspect cléricalisme. Il est le frère de M. Nothomb, l'ancien ministre... Et qui doDp nomme les npiuistres? Les ministres sont nommés par le Roi, et lç Roi avait nommé M. Tesch pour former un cabinet. Aussi longtemps que M, Tesch restait investi des pouvoirs b lui conférés par la Couronne, les journaux, cléricaux auraient formé dix ministères, que cela De pouvait infirmer en rien, ni seulement effleurer la mission conférée h M. Tesch La plaisanterie est bonne, assurénieol! Ne dirait-on pas que le Roi avait chargé les journaux cléricaux, et non M. Tesch, «Tu soin de composer un ministère? Autre raison. La combinaison était annoncée1 officiellement par les hommes désignés pour eu faire partie.... Nous ne savons où Y Indépendance a pris cela. Mais admettons le fait; Irès-cerlaioe- meot il est permis tout le monde, h tons les hommes politiques, du moins, de se déclarer prêts h accepter le pouvoir, si le pouvoir leur est offert. Et ce sera une raison pour que M. Tesch, lui qui a réellement reçu une mission officielle, lui qui a officiellement eo main les pouvoirs les plus éten dus ce sera une raison disons-nous, pour que M. Tesch comprenne qu'il n'a plus qu'à abdiquer Ce sera une raison pour que M. Tesch doive déclarer qu'il se désiste! Allons doue! M. Tesch n'est pas un enfant; Y Indépendance fait tort h son caractère sérieux. Nous protestons. Nou motifs tirés, raisons forcées. Si M. Tesch a cru devoir laisser la place au ministère de Decker, cette détermination n'a pu proveuir que de l'une de ces deux causes ou bien M. Tescb et le parti de M. Tescb ont recanou leur profonde impuissatice; ou bien M. Tesch, par uo sentiment qui l'honore au plus haut point, a voulu rendre boitimage b la combinaisou de Decker. Dans ce dernier cas, ce ne sont pas les feuilles cléricales qui ont fait le nouveau ministère; mais M. Tesch lui-même a une grande part dans sa formation. Nous espérons qu'il aura eu la main heureuse. Feuilleton belge.) H ÎK H a o c o o "O a 53 su S 8 :j qv 9 .5T "ab ai Z CO ce eu «c M h. Oi - QO Ci 30 - Z to m to vr Ci Ci C^OO'-O - o o <D Ci O fcO ID H -V VU o tr-v O Z 0- I r ■T irT crT J B IC - t^.00 Vf tv C v+l l© l> Cl o oco-o S Cl tsfl M 1C cxvT tk - ci a OlOO c f» lO o. 05 la t»CO c OVX) IT5 - o ce rntata 5 uT ai1*"» «o - kT o o o 4J 2Î •sis bc tn ce -û y b. Ué .r 00 Oh to trT VO M 3 2 o H s x S a> u a; T3 T3 -O 1 V C s s s Oi o» o» a» i TD S S S 01 -c Du 5 septembre au 12 mars i855, les recettes du théâtre français de Gand se sont élevées a quatre-vingt quatorze mille Jrancs (94,000 fr.), non compris le subside de la ville qui monte, si Uqus avons bonne mémoire, a 20,000 fr., indé pendamment du paiement par la ville des frais de luminaire, de chauffage et de la patente; cepen dant ces énormes avantages et recettes n'ont pas empêché le directeur de faire faillite! Nouvelle preuve qu'il faut laisser payer les plaisirs scçniques par ceux qui en jouissent. Patrie de Bruges.) Le budget des voies et moyens de l'exercice i856déposé dans la séaoce de la Chambre du 28 févrierfixe les recettes probables h fr, i5o,i88,o5o. Les budgets des dépenses, qui ont été soumis successivement h la Chambre, se subdivisent ainsi qu'il suit Dotations Dette publique Affaires étrangères Justice. Travaux publics Guerre. F111 an ces Non-valeurs et remboursement Le budget de l'intérieur est le seul qui n'ait point été dé posé. En l'évaluant au chiffre auquel le budget de i855 a été arrêté par la Chambre, soit 3,891,922 76 37,605.994. 96 2,370,582 67 12,133,701 oq ,9.'709»67o 5,i. 32,263,000 00. 10.982,600 00 2,148,oqo 00 On constate que les budgets des dépenses s'élèvent ensemble b»»...»«. 7,29,5,744 00 >28,299,265 69 L'excédant que laisseraient les voies et moyens serait donc de1,888,784 3t Il s'élève b fr. 2.888,784 31, si l'on lient compte, comme les années précédentes, des res sources spéciales b provenir des ventes de biens domaniaux autorisées par la loi du 3 féviier 1843. Le budget des voies et nioyeusbien qu'établi avec la même modification que l'a été celui de i855, dépasse cependant eucore ce dernier de 1,691,469 fr. Durant toute cette nuit, uu véritable ou ragan, mêlé de pluie, a régné sur notre ville. Beau coup de toitures ont été fortement endommagées. Il paraît que les grives nouvelles annoncées ces jours derniers par une dépêche de Vienne étaient tout simplement des canards. Du moins lieo jus qu'ici n'est venu les confirmer. Les trois ou quatre batailles qui se livraient sur le sol de la Tauride n'existaient que dans l'imagination du journaliste Viennois. Aucune nouvelle importante n'est venue du théâtre de la guerre. Quant aux Conférences de Vienne, ou ne con naît rien de positif sur ce qui s'y passe. Le Journal des Débals toutefois annonce, d'après des lettres reçues de la capitale d'Autriche, que dans sa der nière séance, la Couférencea clos ses délibérations sur le quatrième point; Les plénipotentiaires se seraient mis d'accord sur le protectorat des sujets chrétiens du Sultan, comme ils l'étaient sur le pro-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 1