la Vierge conçue sans lâches. Rien de plus opporlun, de plus consolant dans ces temps calamiteux où nous vivons que de raffermir les âmes dans la dévotion envers la Reine des deux. Le célesle pouvoir dont dispose Marie, doit être tous un gage assuré des grâces et des bénédictions qu'elle est capable d'accorder quiconque l'invoque pour le bonheur des particuliers comme pour la paix et la prospérité des cités et des empires. Nous apprenons avec plaisir que Mr Au guste Lambin. ancien élève du Collège S'- Vincent, et fils de M. Lambin notaire en celle ville, vient de subir avec distinction et mention honorable son examen de Can didat Notaire, devant le jury combiné de Gand-Rruxelles. M. Petit, de Moorslede, ancien élève du collège communal d'Yprès, vient de subir son examen de candidat en sciences avec distinction. M. Louis Desimpel, de Warnêlon, a été admis au grade de candidat en philosophie et lettres d'une manière satisfaisante. HEVDE POLITIQUE. La race des régicides n'es! pas éteinte. Samedi dernier, vers les cinq heures du soir, l'Empereur des Français a été l'objet d'un exécrable attentat. An moment où l'auguste chef de l'État traversait les Champs-Elysées, un homme bien vêtu s'est approché a quelques pas, et a tiré sur Sa Majesté, presque b boni portant, deux coups de pistolet suivant les uns, un seul suivant les autres. Quoi qu'il en soit, l'Empereur n'a pas été atteint, et l'assassin a été immédiatement atrêté. C'est un bnitime de 3o a 4o ans et d'origiue italienne, dit- on. Tous les indices font supposer qu'il venait d'Angleterre et qu'il était porteur d'une somme de cent francs en or, au moment où il a essayé d'ac complir son criminel projet. Il paraît de plus, d'a près ce qu'annonce le Constitutionnel, qu'il avait embrassé le protestantisme Londres où il s'était réfugié it la suite de la prise de Rome par les Français. Il est aisé de comprendre que les préoccupations publiques sont tout entières a ce grave évèuement. Oo frémit b la pensée de l'horrible chaos où la France se serait vue plongée tout-à-coup, si cette lequel ils se roulent pêle-mêle est couvert de déjections repoussantes; l'odeur devient insuppor table. Oh! que revienne bien vite un rayon bien faisant du soleil! Il nous faut du calme pour réparer tant d'infortunes. Eb bien! voilà le soleil, ou bien on aperçoit le phare d'Europe ou celui d'Asie, qui nous annonce l'approche de la terre. La iner Noire a cela de remarquable, que si les tempêtes s'y forment facilement, elles se calment avec la même rapidité, et la plus grande tranquil lité succède l'ouragan. Au surplus, la traversée c'est pas longue, et la tempête voulût-elle se montrer obstinée, la vapenr trouverait bien le moyen de la dominer et pousserait, malgré vent et marée, les uaviresau rivage. De temps en temps, les malades succombent pendant la traversée. Il le faut bien, malgré les efforts d'un gouvernement prévoyant, malgré l'ha bileté des médecins, en dépit même du dévouement des commandants de Davire et de leur équipage, la mort choisit partout ses victimes. Alors on at tend le soir pour ne pas ajouter la souffrance des malades par un spectacle attristant. El puis, lorsque la Duit est venue, lorsque tout est calme dans cette population flottante, on procède la odieuse tentative avait réussi. Jamais la destinée d'une naiioo n'a tenu davantage un seul homme. La suspension du feu Sébastopol est annoncée Comme certaine; déjà depuis quelques jours, il s'était considérablement ralenti. On parle d'un siège en règle: mais quoi peut aboutir un tel siège, si l'oo n'a pas assez de troupes pour cerner la place Les Conférences de Vienne sont toujours sus pendues, mais non pas rompues. On veut laisser la porte ouverte une solution pacifique. Quant l'Autriche, rien n'annonce jusqu'ici qu'elle soit disposée prendre part la guerre actuelle. Le Ministère Piémontais vient de se retirer. C'est la suite de la déclaration faite par l'Évêque de Cusule que l'épiscoput Sarde, dans le cas où le projet de loi serait retiré, se chargerait de fournir lui-même les 900,000 fr. rayés du budget, que le Cabinet de Turin a donné sa démission. C'est le général Durando qui a été chargé par le Roi de former une nouvelle administration. Dans leur séance du 28 avril, les Corlès es pagnoles ont déflnitivemenl approuvé le projet de loi relatif la vente des biens ecclésiastiques. Le lendemain cette loi a dû être présentée la sanc tion royale. Ou a des nouvelles de la Chine jusqu'au »5 mars. A celle date les rebelles avaient évacué Shaugaï et les environs de Canton. Les Français et les impéiiaux occupent depuis le 18 féviier la première de ces villes. Il y a eu débâcle parmi les insurgés, qui se sont rendus ou out pris la fuite après avoir mis le fen en différents endroits de la ville. Les impéiiaux ont commencé la piller, mais l'amiral Laguerre s'est énergiquement oppose cet acte de vandalisme, et il est parvenu 'a arrêter le pillage. Les journaux anglais publient une dépêche de Trieste qui annonce l'arrivée de la malle de Hom- bay du 3 avril. Il paraît qu'une ruptuie avec la Perse était imminente et que le jShah avoue ou vertement ses sympathies pour la Russie. NOUVELLES DIVERSES. On écrit de Thielt, 26 avril Mardi passé, il y avait fête en la commune de Dentergern. M. Seherpereet, vicaire général du diocèse de Bruges, accompagné de M. Darrascuré-doyen de Tbiell, sont venus assister l'inauguration des travaux de la nouvelle église qu'on construit en celte com mune. M. Darras a adressé quelques paroles adap- cérémonie de l'enterrement; Il y a qoelqne chose de solennel dans cette action pleine d'enseigne ment. Un prêtre est sur le lillac. Quelques ma telots apportent et déposent ses pieds les restes de ce qui fut un homme. Lecadavieest enveloppé d'un linceul blanc. A peine si la lueur scintillante des étoiles permet de distinguer les mouvements qui s'opèrent. Le vaisseau marche tonjours. Le bruit des roues et celui de la machine se font entendre d'une ma nière monotone. Les matelots placés aux quatre coins du navire viennent d'annoncer la première heure de la nuit par le salut accoutumé bon quart devant, bon quart derrière, bon quart tribord, bon quart bâbord! Le piètre prononce les der nières prières. Il demande Dieu de traiter avec indulgence l'âme qui vient de paraître son tri bunal; il fait des vœux pour que le jugement lui soit favorable, et puis il bénit le corps du défunt, dans l'espérance de la résurrection future; il bénit la mer qui doit lui servir de sépulture; enfin il se résume dans cette dernière paiole, si expressive dans sa brièveté': Amen! ainsi soit-il. O mon Dieu! et le cadavre glisse sur la planche. Il a at teint la mer, et une pierre attachée ses pieds l'emporte au fond du gouffre. lées la circonstance la foule qui était présente la cérémonie. La fête s'est terminée par un banquet auquel M. le curé avait iuviié les notables de la localité, a Dans les premiers jours de la semaine passée, le chapitre de la cathédrale de Bruges, et le clergé de la ville ont présenté leurs félicitations Mgr. l'é'êque, l'occasion de sa promotion la dignité d'é»êque assistant au trône pontifical dont Sa Sainteté Pie IX l'a bon oie. Quoique celte promo tion qui date déjà de quelques mois, ait été connue eu ville la fin de la semaine dernière. .On lit dans \'Union de Huy Une énorme quantité de poudre tirer de 22,"5t» kilogrammes conlenue dans 5oo barils, a traversé noire ville vendiedi dernier se dirigeant vers Waremme. Ce transport, expédié de la poudrière de Clermont sous Huy Anvers, est pour compte de l'Angle- terie, ef en destination pour l'armée d'Oiient. Iiitrriie de dite que les autorités civiles et militaires avaient pris les ntesuies de précaution et desuieté publique prescrites en pareils cas pour prévenir tout accident. On écrit de Binxelles an Journald'Anverst L'arrêté royal concernât! 1 la litige la pension drs officiers ayant atteint l'âse vont», a été signé le 24 courant. Les officiers atteints par l'art été resteionl en activité jusqu'au 26 juin. Parmi ces officiers ou cite le lieutenant colonel des chasseurs Duvivier, le capitaine Desco.ille de l'arsenal militaire, le capitaine d'habillement Metileuians, et antres de la garnison de votre ville. D'après la De Bow's Review, publiée la fois Washington et la Nouvelle-Orléans, il y avait en 177$, aux Étais Unis, 33 juurnanx; en t85o, il y en avait 2,026, disti 1 huant annuellement euvirou 5oo millions d'exemplaires. Mardi malin, un peu avant sept heures, an crime horrible a été perpétré Bruxelles dans les circonstances suivantes M. Ackeunans, négociant en brique», domicilié au canal, sortait de l'église de Sainte Catherine ou il avait assisté la messe, lorsqu'il fut accosté par un individu en blouse, avec lequel il eut d'abord une altercation liès-vive. Son agresseur s'étant porté des voies de fait, M. Aekermaos fut même obligé de se défendre contre ses coups et une lutte s'engagea. En ce montent, trois gendarmes, arrivant de la rue de Flandre, vinrent s'interposer, et déjà ils avaient réussi s'emparer du forcené; mais pendant qu'ils lui attachaient une menotte l'une de ces mains, H tira de l'autre un pistolet de sou seio, et fe dé chargea au cœur du malheureux M. Ackermani qui tomba raide mort sous le coup. Ah! si la religion ne faisait pas briller sur des scènes si terribles le rayon de la sublime espé rance, on aurait le cœur bien gros et l'âme horri blement navrée. Voir ainsi disparaîiie dans les flots, si loin de son pays, un jeune homme destiné peut être de bien longs jours sans les nécessités de la guerre; et songer son père, sa ntère, ses frètes et ses sœurs qui font des vceux pour lui et qui ne peuvent pas se lasser d'appeler son retour! N'est-ce pas qu'en dehors de l'élément religieux, le désespoir saisirait le cœur des témoins de ces catas trophes? Mais avec la religion tout change. Et lorsque je vois nos jeunes soldats mourir dans des sentiments aussi chrétiens entre les bras de la re ligion, après avoir reçu par la main du prêtre le pardon de leurs fautes, je ne puis m'entpêcher de m'écrier Bienheureux enfants qui sont venus cueillir sur la terre lointaine la palme du martyre Heureuses familles qui aperçoivent un de leurs membres entrer dans le repos éternel sans nul souci pour l'a venir, puisque l'avenir c'est le bon heur assuré par la parole de Dieu! Bienheureuse France, qui, en défendant noblement son drapeau et la cause de la civilisation, voit ses enfants courir une double gloire, celle du temps et celle de l'é ternité!

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2