DRAPEAUX,
MAISONS A LOUER
ANNONCES.
YPRES.
L'EMPEREUR DES FRANÇAIS.
ESC VENSSE
LA VIERGE IMMACULÉE.
RUE DE LILLE, N'86,
ET RUE DU LOMBARD, N* I.
L'assassin fut immédiatement garollé et conduit
fa la prison. Pendant le trajet il marchait la lete
haute, ne montrant aucun regret du crime qu'il ve
nait de commente. M. Ackermans était un homme
généralement estimé; il laisse deux enfants.
Nous apprenons que l'assassin est'un nommé
Guillaume Joseph M<>||ep>iiickx, ferblantier chau
dronnier, né a Vfoino, demeurant fa Molenbeek-
Sainl Jean. On letl.il parent de. la .victime.
ha 2" session de la cour d'assises 'le la b lan-
dre occidentale, pour la ptesente annee, s ouvrira
fa Bruges, le inaidi 29 mai prochain sous la prési
dence de M. le conseiller Vnylsteke.
On ptétend que l'ajournement du départ de
l'Empereur est officiel. Le contre-ordre donné aux
préparatifs du dépatt est, du reste, bieo receut;
car, fa la date du 26, soixante et douze colis portant
les tentes et effets de campement de l'Enipeieur,
avaient été déjà embarqués sur la Méditerranée.
La Sentinelle toulonnaise du 26 annonce
que 107 prisonniers russes ont le jour même,
mis fa bord de la frégate la Persévérante qui doit
les transporter en Afrique.
ACTK OFFICIKL.
Par arrêté du 26 avril, Sa Majesté a autorisé
l'admission l'institution royale de Messines
(proviuce de la Flandre occidentale), de dix-huit
jeunes personnes, fillès de militaires morts ou
devenus invalides au service de l'Etat.
TENTATIVE D'ASSASSINAT
(SUR t.t PKHIKOVXE DR
Paris, dimanche, 29 avril.
Hier soir fa cinq heures, l'Empereur parcourait
l'avenue des Cbainps Élysées, accompagné de ses
aides de camp, le général Ney et le colouel de
Valabrège, et était arrivé fa la hauteur de la bar
rière de l'Etoile, lorsqu'un homme bien «êtu s'est
approché de quelques pas et a tiré sur S. M. un
coup de pistolet. L'Empereur n'a pas été atteint,
et a continué au pas sa route pour aller rejoindre
l'Impératrice au bois île Boulogne.
L'assassin a été ànèié immédiatement et remis
entre les mains des autorités judiciaires.
La note suivante a été communiquée fort avant
dans la soirée aux divers journaux de Paris
Un lâche attentat a été commis aujourd'hui, fa
cinq heures et demie, sur la personne de l'Empe
reur pendant sa promenade habituelle aux
En effet, j'en ai l'intime conviction, la plupart
de nos soldats meurent en vrais chrétiens et trou
vent au delfa du tombeau une vie bien meilleure
que celle dont ils sont obligés de faire l'abandon.
Eux -mêmes oot l'air d'en être persuadés. A voir
la tranquillité avec laquelle ils apprennent la nou
velle de leur mort prochaine, la oaïveté avec
laquelle ils font l'aveu de leurs fautes, et leur joie
en recevant les derniers sacrements, on ne saurait
douter de leur foi et de la certitude de leur espé-
rauce. Ceci s'explique, du reste; et je m'en sou
viens, au moment de moo départ, un cardinal
distingué que je vénère 111e le prédisait d'avance.
Comment voulez-vous, mon père, rue disait-
il, que nos pauvres soldats n'arrivent pas au salut
Est-ce qu'à tous les instaots du jour et de la nuit
ils ue sont pas dans l'exercice continuel de la
charité? Ils supportent le poids du jour et de la
chaleur, ou bien la rigueur de la saison froide
avec des souffrances bieo plus grandes qoe le reste
de leurs compatriotes. Journellement ils s'expo
sent au feu de 1 ennemi; et si une balle meurtrière
ne les atteint pas, ils amassent nne sorte de trésor
de douleur et d'iufirmités, qui feront souffrir fa leur
vieillesse un martyre plus long et par conséquent,
- 3 -
Champs Elysées. Un Italien a tiré sur lui denx
coups de pistolet, qui heureusement ne l'ont pas
atteint. L'Empereur a continué sa promenade, et
assistait ce soir, avec l'Impératrice, fa la représen
tation de l'Opéra Comique, où Leurs Majestés
Impériales ont été accueillies par les plus vives
acclamations.»
On lit dans le Constitutionnel
C'est fa cinq heures dix minutes,sur le côté
droit de l'avenue, la hauteur des terrains Beau-
jou, presqu'au coin de la rue Balzac^ que l'on a vu
ou homme s'avancer de la contre-allée vers l'Em
pereur; il portait la main la poche intérieure de
sou paletot, comme s'il avait voulu en tirer un
placet pour le présenter fa Sa Majesté- Cet homme
était convenablement vêtu; il paraissait âgé de
trente-cinq aus. Sa figure avait le type italien; et,
en effet, l'on a su depuis que telle était sa natio
nalité.
Cet homme s'étant armé d'un pistolet a deux
coups, de la longueur d'un pistolet d'arçon, a fait
feu deux lois fa nu court intervalle. Entre le pre
mier et le second coup, l'Empereur a jeté sur l'as
sassin un regard empreint d'un profond mépris, et,
écartant du geste et saluant les personnes qui vou
laient se précipiter vers lui pour s'assurer qu'il
n'avait pas été atteint, il a continué sa route pour
rejoindre l'Iiupératrice, dont la voiture avait nue
certaine avance.
Pendant ce temps, un agent attaché fa la per
sonne de l'Empereur, entendant la première déto
nation s'était élancé dans la direction d'où le
coup était parti, et s'armant d'un poignard qu'il
portait sur lui, tombait comme la foudre sur l'as
sassin ait moment où il veoait de tirer le second
coup, et le terrassait. Il parait qu'en le saisissant
au corps, il l'a blessé avec son poignard, et c'est ce
qui a fait dire dans la foule, que le meurtrier avait
voulu se tuer; mais il n'y a pas eu de tentative de
suicide. L'assassin n'avait pas d'ailleurs de poi-
guard; mais on a trouvé sur lui uo revolver, dont
il n'a pas eu le temps deTaire usage.
Entouré de toutes parts par des sergents de
ville, qui ont tenu les curieux fa distance, cet
homme a été conduit ait poste de la barrière de
l'Etoile, occupé par le 90" d'infanterie. Là, on l'a
fouillé; 00 a pu constater par ses papiers qu'il
était Italien. C'est un Romain, du nom de Liverani,
k.-
qui s est couverti au protestantisme fa Londres, où
il avait émigré fa la suite de la prise de Rome par
les Français.
Il était vêtu, en dessous, d'un second habille
ment entièrement différeut du premier pour la
plus cruel qne celui de la mort causée par un bou
let. Or, toutes ces épreuves, toutes ces douleurs,
ils les supportent; celte mort, ils l'acceptent pour
le salut de leurs frères. N'est-ce pas la pierre de
touche de la charité? Noire-Seigneur n'en a pas
voulu d'autres preuves pour lui-même Majorent
cari laie m habet ut animant suam ponal pro
anticis suis.
Je vous l'assure, eu présence des dispositions de
nos soldats et de leur confiance en Dieu, ou De
comprendrait pas que l'armée française ne fut pas
uue armée de héros, il ne faut pas nous juger par
ce qu'on a pu voir dans certaines garnisons de
France. Au temps de la paix, dans une bonne ca
serne, le soldai devient-buveur et souvent insolent.
Malheureusement trop de jeunes officiers, qui vont
chercher un délassement fa leur oisivité dans les
cafés, les théâtres et d'autres lieux encore, don
nent l'exemple du libertinage. Alors, les passions
d'un côté et le respect humain de l'autre produi
sent je ne sais quels airs auti-religieux qui dégra-
deot la physionomie de notre armée.
Ici, il u'en est point ainsi. La communauté des
souffrances et la présence continuelle du danger
réunissent les cœurs et exercent nne influence puis-
ggi^
forme et la cooleor. De sorte que, s'il n'avait pas
été arrêté sur placeil lui eut été facile de se
transformer et de se perdre dans la foule. Bientôt
il a été garrotté, placé dans le fiacre na 586 et
conduit la préfecture de police.
En arrivant an poste du Palais-de-Justice
occupé par la garde de Paris, on a dû recourir fa la
bulle de secours qui y est déposée et y preodre des
compresses, des bandes et de la charpie pour
panser sa blessure.
On lit dans le Pays
Lorsque l'Empereur est revenu du bois de
Boulogne où il était aller rejoindre et rassurer
l'Impératrice, son retour par les Champs-Elysées
a été comme une marche triomphale. Les acclama
tions retentissaient de toutes parts, et, témoignage
expressif de l'esprit des populations laborieuses,
un nombre considérable d'ouvriers, groupés sur les
murs en constrnciion, saluait le passage de S. M. 1.
par d'indicibles burrahs.
L'Empereur, calme et impassible an moment
du danger, était visiblement ému de cet accueil si
chaleureux et si sincère.
AU BUREAU DE CETTE FEUILLE
REPRÉSENTANT
SURJVIONTÉ D'UNE COURONNE.
«'«DHKStKR AD PROPHIKT» 11« K
M' GIET- DELAGACHE, ou fa DE MYT-
TENAERE. (2)
santé sur les consciences. Les passions sont plus
calmes, et les i'tées de la raison et de la foi repren
nent leur empire. L'éloignement de la famille la
fait apprécier davantage; et avec l'idée de la fa
mille, celle de la religion redevient plus vivante.
Comment, en effet, concevoir la famille sans la
religion! La foi transforme immédiatement un re
paire de lions et de lionceaux en un sanctuaire où
Dieu domine, où la mère est l'auge tuiélaire revêtu
de la beauté du plus sublime dévouement, où les
eDfauts, enfin, sont le peuple fidèle destiné fa de
venir un jour habitants de la céleste Jérusalem.
Oh! oui, la voix de Dieu est bien puissante dans
le cœur de nos soldats de Crimée La preuve en est
dans leur conduite journalière vis-fa-vis de la re
ligion, de ses sacrements et de ses prêtres.
Le gouvernement s'est conduit sagement dans
l'institution de l'aumônerie. Il a voulu ménager
une consolation fa ceux de ses enfants qui la de
manderaient; mais il n'a voulu, en aucune façon,
forcer les consciences. La plus grande liberté existe
pour tout le monde, de notoriété publique. Eh
bien! le grand nombre se montre sensible fa l'at
tention du gouvernement et dans beaucoup, il y
a même de l'empressement pour tout ce qui rap-