ESPAGNE* ITALIE. l'opportunité et l'utilité de l'opération conçue par le gouvernement; ils pensent que des compagnies ou des conseils communaux pourraient se charger du couchage des troupes, que ce système n'a pas été blâmé jusqu'à présent et que l'État se crée de nouveaux embarras en se chargeant directement de cette entreprise. Des explications ont été deman dées sur les motifs de la rupture avec la société Legraod. La section centrale est ainsi composée MM. Vanden Peereboora, Dubus, Coomans, Allard, Van Iseghem, Morean. On écrit de Beyrouth, que de Damas, LL, AA. RR. le Duc et la Duchesse de Brabnnt se tendront au Liban, h Tripoli et dans l'Archipel. Le 2* bataillon du régiment des chasseurs- carabiniers a quitté Bruxelles le 7 pour se rendre au camp de Beverloo. Le 1" bataillon du 2* régiment de chasseurs k pied, commandé par le major Le Normanda quitté Louvain jeudi dernier, pour se rendre au camp de Beverloo. L'Êcfio universel de La Haye écrit que M. VV. Springer, jeune conducteur du waterstaat, a trouvé dans la Meusé une bouteille renfermant un morceau de papier sur lequel était écrit au crayon cette phrase Nous sommes sur le point de périr tous. Capitaine Kliek. Le doyen d'âge de l'épiscopat catholique est en ce moment l'Archevêque Samuel, du rit armé nien uni. 11 est âgé de cent quatre ans; il marche encore fort droit, et son corps supporte les jeûnes les plus rigoureux, qu'il ne tempère point, malgré son grand âge. Ou vieDt de célébrer son jubile b. Lemberg, en Gallicie, dans trois églises capitu- laires; car celte cité compte trois archevêques catholiques des rites latin, grec uni et arménien uni. C'est le véritable personnage dont Grégoire XIV a dit Sancturn habelis episcopum, Le Journal de Conslantinople porte b 45o le nombre des victimes du tremblement de terre b Brousse. La belle propriété de Torosoglou, située b une heure de la ville, a disparu entièrement; quinze personnes y ont péri, dit ce journal. Le village de Tepedjik n'existe plus; on y compte quarante-huit victimes. L'émir Abd-el-Kader est dans le pins pro fond abattement. Il campe sous de misérables tentes, avec sa famille, dans son tchiffic, qui a souffert des dommages irréparables. Ce n'est pas taot pour lui qu'il se désole que pour sa famille qui souffre beaucoup. Il a demandé au gouvernement français un changement de résidence, et il espère beaucoup Tout b coup, le colonel est tombé au pouvoir des Russes: Mes enfants, s'écrie-t-il, laisserez vous votre colonel comme un trophée b l'en nemi? Il n'en faut pas davantage. On se préci pite, on tue, 00 écrase, et le colonel est sauvé. L'affaire est finie. On regagnait le camp, lorsqu'un soldat élève quelques doutes sur la délivrance du colonel. Cela suffit pour rendre des forces aux plus fatigués. Et ces hommes épuisés par un combat nocturne veuleot retourner sur leurs pas. Et certes ils l'eussent fait, mais un d'eux les arrête. Il a vu le colonel retourner vers le camp, il l'affirme. En gager une nouvelle action serait donc inutile. A la bonne heure! s'écrient les autres tout d'une voix. Si le colonel est sauvé, tout est dit. Mais tu l'entends, si tu nous a trompés, nous te brûlons la cervelle en arrivant. Voilà comment dans notre armée on tient b l'honneur. Pour compléter ma lettre, je devrais vous dire un mot des cimetières, car il y eo a plusieurs b la porte de nos camps. Oui, ta terre de Crimée re couvre déjà les restes d'un certain nombre de nos qu'on fera droit b sa demandecar le séjour de Brousse n'est plus réellement possible. Les secousses se répètent d'heure en heure, et l'on s'attend une nouvelle catastrophe. An servicé anniversaire que les Frères d'ar mes de l'Empire ont fait célébrer a Sainte-Gudule, b Bruxelles, on remarquait dans le chœur un ancien soldat de Napoléon, peu connu comme tel, le R. P. Boone. Né b Poperinghe, le 1" novembre 179$, il entra au séminaire de Gand en 1812, et en fut expulsé par le gouvernement avec ses compagnons d'étude, pour ne pas avoir voulu reconnaître l'é- vêque intrus. Traduit devant le conseil de guerre, il fut enrôlé dans la garde départementale du préfet de la Lys, avec soixante de ses compagnons. Au moment où l'on exigea une déclaration de principes, un jeune homme, qui s'était présenté pour le séminaire, eut la lâcheté de reconnaître l'évêque intrus; le con seil le félicita par le mot proficialle jeune Boone, indigné de cette faiblesse, s'écria non proficial! Aussitôt, par dérision, on le nomma tambour; il fut eonduit b la caserne où on lui mit l'uniforme. Après quinze jours de garnison b Bruges, toute cette garde composée de séminaristes fut déclarée réfractaire, et envoyée b la citadelle b Wézel-sur- le Rhin. Ce qui eut lieu en 1813. Après avoir été détenu pendant un mois, Boone fut incorporé avec tous ses compagnons du'dépar- tement de la Lys et de l'Escaut dans les canoooiers. Il rentra au séminaire aptès la cbute de Napoléon, en 1814, et devint membre de la Compagnie de Jésus en 1815. nécrologie. W'a'r-pAit flrtlTT/ (i il 1 t p®.iW39 T^M Le 19 avril est morte b Grez une sainte fille que toute la commune regrette. Sœur Pulchérie était connue dans le monde sous le nom de Marie- Anne Gonze, de Nalinues en Hainaut. Elle avait b peine atteint sa 34* aunée. Supérieure des reli gieuses institutrices de la Providence établies b Grez, elle y fut appelée la première b organiser l'école communale de filles, qui prospéra mer veilleusement sous son habile direction. Aussi l'externat de Grez est-il cité comme un modèle. Sœur Pulchérie ne vivait que pour la gloire de Dieu, le salut des âmes et le bonheur de ses élèves. Dévouée a toutes, elle attachait néanmoins spé cialement son affection sur les pauvres petites filles. Elfe avait l'art de les métamorphoser en quelques jours, et de changer le plomb vil en un or pur. Les traces du bien qu'elle a accompli en cinq années seront durables. Aussi est-ce une perte immense pour la commune. braves; et plusieurs fois, en chevauchant, dans l'enfoncement d'une vallée, au détour d'une mon tagne, nous rencontrons des tombes. Mais la croix les domine, et sur plusieurs de ces croix sont ins crits les traits de dévouement au milieu desquels ont succombé les braves. Aussi la vne de nos ci metières n'offre-1-elle rien de triste. Ces croix et ces inscriptions rappellent au cœur chrélieo le bon heur éternel de celui qui a si généreusement donné sa vie pour les siens. Sur le haut d'un rocher qui domine la mer, un monument s'élève. Il est simple, mais son inscrip tion dit beaucoup Premier cimetière catholique consacré sur la terre de Crimée par un aumô nier de la marine française. Sur une des faces de la pyramide se trouveut gravés les noms des marins qui ont succombé dans la première attaque de Sébaslopol. Le premier de ces noms rappelle un souvenir touchant. Deux jeunes gens de nobles et riches familles étaient b bord du Monlebello, le jeune de la Bourdonnaie et le jeune Fitz James. Dans un âge bien tendre encore, ils savaient se Madrid, 3o avril. La reine a dooné sa sanction an projet de loi relatif b la vente des biens ecclésiastiques. Lors que les ministres ont été introduits auprès de Sa Majesté, elle paraissait avoir versé d'aboodantes larmes, mais était parfaitement résignée. Je sigue cette loi, dit-elle, pareeque vous qui êtes mes conseillers, me dites que c'est pour le bien de l'Espagne, mais je signe contre ma conscience. Les ministres s'empressèrent de rassurer la reine, lui rappelant qu'en sa qualité de souveraine con stitutionnelle, elle n'était point responsable; que les ministres seuls l'étaient, et qu'ils assumaient toutes les conséquences de la mesure. Ces paroles parurent traoquilliser la reine, qui avait repris son calme habituel lorsque les ministres se retirèrent. Oo lit dans YUnivers La Congrégation des Trappistes de France, de la Stricte-Observance, avait pour protecteur S. E. le cardinal Lambruscbini. Depuis la mortdece prince de l'Église, ce protectorat était resté vacant. Il vient d'être confié par le Saint-Père b S. E. le cardinal Bruoelli,ancien nonce b la cour d'Espagne. La même Congrégation était sans procureur- général pour la représenter b Rome, depuis le départ du R. P. Fulgencequiil y a Irois ou quatre aos, abandonna ces fonctions, après les avoir exercées b la satisfaction de Rome et de sou institut, pour reprendre le gouvernement de l'abbaye de Belle Fontaine, au diocèse d'Angers, auquej il venait d'être de nouveau élu. Le poste laissé vacant a Rome par son éloigne- meni vient d'être rempli. C'est le R. P. Régis, abbé de la Trappe de Staëueli, en Algérie, qui vient de lui être donné pour successeur. ANGLETERRE. Londres, 5 mai. Mille soldats de divers régiments b pied se sont embarqués vendredi b Portsmouth pour la Crimée. Vendredi dernier, les prisonniers russesb Lewes, se sont révoltés. Ils ont refusé d'abord de pomper de l'eau pour le service de la prison, et ont renversé un de leurs gardiens. La force armée les a bientôt forcés b rentrer dans l'ordre, mais le lendemain ils se sont révoltés de nouveau. Le gouverneurs immédiatement fait venir de Biighton une compagnie de milice, qui s'est rendue b la prison, la baïonnette au bout du fusil. Les chefs de l'émeute ont été pris, et on a enlevé b tous les hommes les couteaux dont ils étaient munis pour la fabrication des jouets d'enfants. montrer dignes héritiers du courage de leurs pères. Le feu de la ville semblait inonder le navire. Les deux amis restaient fermes b leur poste. Bientôt un boulet a fracassé la tête d'Arthur de la Bour donnaie, et les éclats du crâne brisé vont frapper le front de Robert et de Fitz James. Robert donne des larmes b son ami, mais il domine sod émoliou et reste ferme au poste de l'honneur jusqu'à la fin du combat. En me racontant ce fait, le narrateur ajoutait La mort d'Arthur de la Bourdon naie a été pleurée par tout l'équipage. Ce jeune homme s'était attiré l'estime générale par la manière simple, loyale et courageuse dont son jeune front réflétait la double gloire du chrétien et du gentilhomme. Adieu, mou Révérend Père. Je ne vous en dirai pas davantage pour aujourd'hui. Ma lettre est assez longue; et si je voulais énumérer toutes les preuves du courage de dos soldats, elles seraient îufinies. A. DE DAMAS, de la Compagnie de Jésus, aumônier de l'armée d'Orient.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 3