BONNE FERME,
LA BELLE FERME
ÉTUDE
SAINT-LÉGER de Lille,
A VENDRE
ÉTAT-CIVIL DE LA VILLE D'YPRES
Du sexe masculin, t m
Du sexe féminin, 2 j 0 a 0.
1. Liebaert, Eugénie-Jeanne, Agée de 85 ans,
rentière, veuve de Joseph Smaelen, rue de
Lille.
NOTAIRE «TES-MOTa, A BRUGES.
(2)
ETUDE DU NOTAIRE
BAS-WARNÊTON.
1# A front de la chaussée de Warnêton
Menin; l'angle formé par celte chaussée
et le chemin pavé conduisant la place
de Bas-Warnêton; près de la station du
chemin de fer Comines; et avec accès
la Lys
DE VOORMEZEELE
avec 34 hectares 59 ares 24 centiares de
Fonds des Bâtiments, Avenue, Cour, très
bonnes Terres en Jardin, Vergers bien
plantés, Labour et Prairies, et Rouissoir;
dont 34 hectares 23 ares 77 c" en une
masse. Le tout occupé, sans bail, par M'"'
Six.
2° Près de ladite Propriété;
Une autre FERME et 8 hectares 71 ares
94 centiares de Fonds des Bâtiments,
Cour et fort bonnes Terres en Verger bien
planté et Labour; occupés par Mr Pierre-
Antoine Claeis, suivant bail qui finira le
1' Octobre 1859 et pourra être résilié le
lr Octobre 1856,
par suite de décès et en une seule Adjudi
cation qui sera définitive, en l'étude, sise
Lille rue de la Grande Chaussée N° 36,
du Notaire SAINT-LÊGEli, dépositaire
des titres et plan; le 13 JUIN 1855, 2
heures après midi.
La FERME de Voormezeele, agglomérée
le long d'une chaussée et près d'un che
min de fer qui la mettent en communica
tion directe et facile avec Ypres, Menin
etc.; ayant, en outre, accès la Lys, est
dans les meilleures conditions. Toutes les
Terres en sont bonnes. La masse de 34
hectares 23 ares 77 c*, l'angle de laquelle
sont les vastes Bâtiments de la Ferme,
contient, d'après le cadastre, qui ne com
prend pas les chemins, 32 hectares 05 ares
20 centiares.
La contenance cadastrale de la Prairie
est de 37 ares 20 centiares.
L'autre FERME dont la contenance
cadastrale totale est de 8 hectares 65 ares
Le sieur Berlhe Léon, caporal l'armée
française de Crimée, vient d'écrire sa famille
une nouvelle lettre dont voici peu près le sens
Devant Sébastopol, ao mai 1855.
Mes chers Parrain et Marraine
Je m'empresse de vous écrire pour m'in for
mer de l'état de votre santé. J'espère, toutefois,
que la présente vous trouvera on ne peut mieux.
Quant moije souffre encore d'une blessure
que j'ai reçue la tête d'un coup de pierre.
Ma santé s'est néanmoins un peu améliorée.
Vous serez sans doute curieux de savoir
comment j'ai été blessé? Eh bien! voici
quelle occasion dans la matinée du i4 avril,
nous étions de travail dans une tranchée russe,
quand toul-à-coup l'ennemi vint nous assaillir
brusquement coupde pierre et je reçus pour
ma part un de ces coups dont on se ressent bien
longtemps.
Fers la fin d'avril, nous avons enlevé aux
Russes sept embuscadesque ces Messieurs
avaient eu soin de miner et de charger de
poudre, dans l'intention de nous faire sauter
tous, avant que nous eussions eu le temps
d'arriver jusqu'à eux. Mais n'écoulant que
notre courage et bravant tous les dangers
nous nous sommes élancés au pas de course
vers les retranchements ennemis. Les Russes
n'ont pas osé nous attendre et loin de songer
faire jouer leurs mines, ils ont tourné le dos.
Nous les avons poursuivis la baïonnette dans
les reins avec un élan irrésistible et les avons
refoulés jusques sous les murs de la place
dont nous aurions pu enlever les premières
batteries, si nous avions été plus nombreux.
C'est un tort qu'on reproche aux Français et
cela non sans raison, comme on voit, de vouloir
tout entreprendre avec peu de monde. Arrivés
devant la ville, nous étions harassés de fati
gues et puis nous avions perdu bon nombre des
noires. L'ennemi culbuté, reçut des renforts et
revint la charge. A notre tour, nous fûmes
forcés de reculer devant des forces bien supé
rieures. Toutefois, ce ne fut point sans emporter
douze mortiers enlevés aux Russes. Dans notre
retraite nous parvînmes nous emparer d'une
tranchée ennemie d'où nous tînmes tête aux
forces qui nous harcelaient.
Le lendemaintennemi voulut reprendre la
tranchée que nous lui avions enlevée la veille.
Mais, il dût se désister de son entreprise après
avoir laissé sur le lieu du combat environ 800
des siens. Les jours suivants, nouveaux efforts,
nouvelles défaites.
Leur dernière attaque, comme celle du i4
avril d', a été coups de pierre, nous avons
riposté de la même manière pendant une demi-
heure environ.
Le général Canrobert s'est démis du com
mandement en chef. Je ne sais pour quel motif.
Le général Pélissier le remplace.
15,ooo Piémontais, 4,000 Français et 25,000
Turcs viennent de débarquer ici. On nous
parle de recommencer le bombardement. Je ne
sais pas si nous resterons toujours danser
rages, d'armes et d'outils y sont b couvert les
bureaux des administrations leur demandent un
toit; les menuisiers, les forgerons, les marchands y
travaillent et y vendent sans être interrompus par
l'orage. Tout le monde, enfin, se réjouit de profiler
«l'un bienfait que l'hiver nous a appris h estimer
doublement.
Il faut avoir vu de ses yeux l'horreur d'un hiver
passé sous la tente dans l'étroite enceinte d'un
camp dévasté, pour s'en faire une juste idée. Les
tentes sont assurément une admirable invention,
mais trop souvent leur faiblesse cède aux fureurs
de la tempête. Je ne parle pas même de ces vents
impétueux auxquels rien ne résiste et qui, dans an
espace de deux heures, gonflent les toiles, arra
chent les piquets fixés en terre, et dispersant au
loin les lambeaux des pavillons déchirés, laissent
toute une armée exposée pendant douze heures a
une pluie froide et pénétrante je prends les choses
dans leur état ordinaire. Voyez vous, travers les
devant la porte sans jamais y pénétrer. Quoi
qu'il en soit, nous verrons, Adieu.
P. S. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller
voir les amis dont vous m'avez parlé dans
votre lettre, par la raison que nous avons été
consignés pendant une quinzaine de jours dans
le camp. A la première occasion donc.
Du S au 8 Juin Inclus.
naissances.
décès.
2. Lingier, Cécile, âgée de 26 ans, dômes tique,
célibataire, rue de Menin.
3. Verwee, Florentin, âgé de 42 ans, journa
lier veuf de Marie D'haenensrue de
Thourout.
4. Hollebete, François, âgé de 89 ans, jour
nalier veuf d'Isabelle Declercqépoux
d'Émelie Haesebrouck, rue de Godeliève.
enfants au-dessous de 7 ans.
Masculin, 1 t
p. Total, 1.
reinmin,
du
d'une
d'origine patrimoniale,
sise en la
COMMUNE DE MOORSLEDE,
arrondissement d'Ypresau nord du village,
Cootenanl H. 17-17-82 C., figurée
au plan cadastral sous les N°* 1 15 a
122, 124, 125, 127 a 129, 473,
476 5o4 et 521 de la section Aj
divisée en 5 lots.
Occupée jusqu'au 1" octobre 1856, par le sieur
Léon Cools, au fermage modique de g5o francs
par an et 77 kilogrammes de bonne beurre, en sus
des contributions.
La MISE-A-PRIX aura lieu, avec bénéfice de
Paumée, le Mardi 26 Juin i855, a 3 heures pré
cises de relevée, a l'auberge nommée de Tassche,
commune d'Ardoye, une demi-lieue de Roulers,
le long du pavé conduisant de cette ville vers
Ardoye.
S'adresser pour les conditions au Notaire
TERMOTE, Bruges, Place Simon-Slévin.
fentes de la toile, la neige qui pénètre fine et
glaciale sous l'impulsion du vent Elle couvre petit
b petit les hommes étendus b terre et qui deman
dent b la nuit quelque repos en échange des
fatigues et des émotions du jour. Bientôt ils seront
glacés, et leurs vêtements transpercés entretiendront
sur leurs membres une humidité mortelle.
Que feront-ils pour se préserver de semblables
rigueurs? Dehors, ils trouveront le froid, le vent et
une neige tourbillonnante; dedans, ils ne seront
guère mieux. Sans doute, au dehors, ils auront la
ressource de marcher pour se réchauffer mais
ont-ils la force de prendre du mouvement? Depuis
vingt-quatre heures, ils étaient occupés b travailler
péniblement dans la tranchée, b remuer la terre ou
b transporter des boulets sous le feu incessant de la
place; ou bien, c'étaient de forts et courageux
soldats du train employés sans relâche b conduire
péniblement, b travers les frimas, des chevaux
chargés de provisions pour le ravitaillement de
SUCCESSEUR DE M' DUJARDIN.
l'armée. Ces hommes peuvent-ils demander moins
que de légers instants de sommeil qui leur per
mettent de renouveler leurs forces pour se livrer
demain b de nouveaux labeurs
Mais, si ces tentes ainsi exposées b la neige
contiennent, non plus seulement des hommes
valides, mais des malades attaqués de la poitrine,
tourmentés par la fièvre et la dyssenterie, ou bien
torturés par des blessures profondes, on encore
privés d'un membre qu'il a fallu amputer pour
arrêter la gangrène et les progrès de la mort oh
alors, combien la position est plus navrante il
neige, et de méchantes couvertures de laine sont
insuffisantes pour arrêter la neige et le froid. La
nuit entière se passera dans d'affreuses angoisses;
le jour, sauf le bienfait de la lumière, ne leur
apportera guère de soulagement. Il faudrait b ces
malheureux un breuvage dont la chaleur bien
faisante raviverait ud peu l'ardeur d'un sang qui
s'éteint; or, comment le leur donner? La cuisine