Nous reproduisons d'après un journal une soi-disant prophétie, qui a été trouvée, il y a déjà longtemps, dans un vieux ma nuscrit sans date et qui semble se rappor ter la guerre actuelle AFFAIRES D'ORIENT. ITALIE. Le numéro-spécimen du journal le Nord vient de paraître Bruxelles, chez l'imprimeur J. Greuze. Le Nord nie qu'il soit un organe du gouvernement russe; mais, dit-il, la majorité de nos actionnaires-fondateurs sont des Russes. La mission du journal le Nord, ajoute-t-il, est de faire connaître la Russie, qui n'a jamais été bien jugée par tOccident de VEurope; que sa raison d'être est de plaider la cause russe, etc. Le Nord ne paraîtra régulièrement qu'à dater du i" juillet. U i Ijl g Au milieu do dix-neuvième âge L'Aquilon sévit avec rage. Le Coq chante, le Boeuf mugit, La Lune entre en phase nouvelle, Et l'Aigle a déploié son aile Malheur au grand comme au petit. Que Lune avec Croix se confonde, Ce ne s'est pas vu par le monde, Et se voit en siècle pervers, Etonnemeot en l'univers. De vaillants enfants de Neptune Font alliance avec la Lune; Mais la Luné s'obscurcira; De chanter le Coq cessera. Feut-on savoir de quel rive, Ce hardi voyageur arrive? L'Aigle plus d'un petit perdra; Mais le Boeuf plus ne beuglera. Lk les corbeaux font chère lie, Et le Couchant et le Levant, Même la joyeuse Italie Vont soupirant et gémissant. Voici la surdité plaintive, Et puis voici la grasse olive, S'enveloppaot dans son drapeau, Que chacun paisse son troupeau. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 19 juin, M. E. Tileca, notaire Beverenest nommé en la même qualité la résidence de Hooglede, en rempla cement de M. Soenen, décédé. M. H. De Muelenaere, candidat-notaire Coolscamp est nommé notaire Beverenen remplacement de M. Titeca, appelé une autre résidence. Un arrêté royal, en date du 19 juin, au torise la dépulation permanente du conseil provincial de ta Flandre occidentale confier des sœurs hospitalières la surveillance du quartier des femmes au dépôt de mendicité de Bruges. CHRONIQUE JUDICIAIRE. La deuxième session de la cour cTassises de notre province pour i855, a été close hier. La dernière affaire appelée était celle des nommés i° Jean Bullinck, dgé de 29 ans, ouvrier, né Ooslcamp et demeurant Bruges; a' François Riviere, dgé de 26 ans, ouvrier, né et demeurant Bruges, et 3* Pierre De fVasch, dgé de 54 ans, marchand et caharetier, né et demeurant a Bruges, accusés d'avoir commis plusieurs vols de guano dans le ma gasin et au préjudice de M. L. De Lescluse, négociant et échevin Bruges. Déclarés coupables par le jury, ils ont été condamnés chacun huit années de travaux forcés, t ex position et rester, après avoir subi leur peine, pendant dix ans sous la surveillance spéciale de la police. Charles De Souterégalement impliqué dans cette affaire, a été acquitté. La cour de cassation, section criminelle, vient de rejeter le pourvoi des nommés Auguste Rys, tisserand, né Reckem, domicilié en der nier lieu Mouscron, dgé de il ans; et Pierre De Praetere, né Dickele, domicilié en dernier lieu Roubaix, dgé de 31 ans, condamnés tous deux la peine capitale, pcir arrêt de la cour d'assises de la Flandre occidentale, séant Bruges, comme ayant été déclarés coupables du triple assassinat et des vols commis le 25 août i85i, dans la commune de Herseaux, sur les personnes de trois vieillards J.- B. Hocedez et ses deux sœurs Catherine et Augusdne. M. le ministre de la justice examine en ce moment les dossiers des nommés Rys et De Praetere, condamnés mort pour assassinat. Le conseil des ministres statuera leur égard. NÉCROLOGIE. M. Ant. Rycx, notaire, conseiller communal depuis 1835 et président de l'administration des hospices civils, Ostende,y est décédé le no de ce mois l'dge de 63 ans, la suite d'une longue maladie. La duchesse de Sarragosse, veuve du général Palafox, vient de mourir Madrid. Le Journal de Francfort donne l'extrait sui vant d'une lettre de Vienne du i5juin: Des nouvelles de la Crimée du g juin mandent que le feu des alliés est essentiellement dirigé contre la tour de Malakoff. Après le combat du 6, les Français, en poursuivant les Russes, ont pénétré jusqu'aux palissades de cette tour. Le prince Gortschakoff a établi le 9 sou quartier-géuéral au camp d'Inkermann. Il y a des communications particulières qui portent k 12,000 hommes les pertes des alliés. Les tronpes anglo-françaises se sont retirées dans leur 3m< parallèle abandonnant ainsi les redoutes prises le n juin et tout le terrain conquis h la droite de l'attaque. Il en résulterait que les Russes réoccupenl les positions du Carénage et du Mamelon Vert. D'après les nouvelles russes de la Crimée, la population tartare de la péninsule a complète ment renoncé a toute espèce de travailet l'on ne peut pas même se procurer des mains pour la récolte du foin ou des céréales, de sorte que le gouvernement s'est vu forcé d'envoyer en Crimée, pour les travaux de la campagne, des milliers d'ouvriers de Pultava, de Kerkow et de la Nouvelle Russie. Bœrsenha/le Des dépêches télégraphiques de Wiborg annoncent que le 28 mai (9 juin) deux vapeurs se sont montrés devant Trangsund et ont débarqué environ 200 hommes; mais, le 29, le détachement s'est Yerobarqué et a repris la iner. Nos troupes continuent d'occuper Traogsund comme par le passé. Invalide russe.) On écrit de Cronstadt, le 8 juin, au Daily- News Il n'y a plus de doute quant k i'existeuce de mines infernales sous l'eau aux approches de Cronstadt, trois de ces mines ayant été découvertes hier par le Merlin et le Firefly dans une recon naissance du passage septentrional. Heureusement, le dommage causé cette fois a été peu considérable, quoique le bruit fût poissant et le choc grave. Si les mines avaient bien joué, le résultat eût été des plus fâcheux, attendu que l'amiral français et une demi douzaine de capitaines se trouvaient k bord du Merlin, auquel, k ce qu'on croit, une ouverture se trouvait faite k l'avant. Si le plan avait réussi, onze chaloupes canonnières étaient prêtes k arriver sur les lienx. On lit dans le Morning-Post du 20 juin Nous pouvons confirmer complètement l'im portante nouvelle que nous avons été les seuls k donner hier au public. Le bombardement de Sé- bastopol a été repris, et l'on s'attend h un assaut. Le pays ne peut pas rester longtemps en suspens k l'égard du résultat. BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Vienue, jeudi soir. On vient de recevoir des nouvelles de Con- stantinople. Elles annoncent qu'à la demande urgente du gén1 Pélissier, toutes les réserves stationnées a Varna oot été immédiatement embarquées pour la Crimée. Hambourg, jeudi. L'escadre du contre-amiral Baines, composée de 11 navires k vapeur de diverses grandeurs, a quitté le port de Kiel pour se rendre dans la Baltique et rejoindre l'escadre de l'amiral Dundas. Vienne, mercredi 20 juin. Les lettres de Bucharest confirment la nouvelle d'une expédition des alliés contre Pérécop. Londres, vendredi, 23 juin. Le gouvernement a reçu, dit-on, une dépêche de Crimée datée du 18 juin. Les troupes françaises avaient attaqué la tour Malakoff, les forces anglaises le Rédan. Cette entreprise n'aurait pas réussi et aurait entraîné des perles considérables. Vienne, jeudi soir. On assurait k la fin de la Bourse qu'une dépêche venait d'arriver annonçant que l'assaut général contre Sébastopol aurait commencé le 18. On en ignorait le résultat. On écrit de Rome, au Moniteur français Rome, le 13 juin 1855. Hier au soir, vers sept heures, le cardinal Antonelli, après une conférence avec quelques artistes chargés de différents travaux pour le gou vernement, avait proposé k l'un d'eux, M. Minardi, d'aller visiter l'église de Saint-Paul. En descendant l'escalier du Vatican, Son Éminence aperçut, sur l'avant-dernier palier, un individu de fort mauvaise mine auquel on attribuait l'intention de remettre une pétition. Le cardinal, frappé dès l'abord de l'altération singulière de ses traits, s'attendait k le voir s'ap procher chapeau bas, lorsqu'au contraire, au moment où Son Éminence se trouvait k deux pas de lui, elle le vit porter la maio sous son habit comme pour en retirer une arme. Ce mouvement déter mina le cardinal k hâter sa marche et k tourner brusquement d'une rampe de l'escalier k l'autre, de manière k s'abriter du mur de séparation. L'assassin s'était effectivement armé d'on poignard, et, ayant perdu, par la rapidité de la marche du cardinal, l'occasion de frapper de près, il lança sou arme avec violence dans la direction de Son Éminence. Fort heureusement, le poignard, mal dirigé, alla frapper la muraille, sans atteindre le cardinal. Les domestiques qui accompagnaient Son Éminence se précipilèrent aussitôt sur l'as sassin, en appelant k leur aide les sentinelles de la garde suisse. L'assassiD essaya de faire résistance. Le cardinal eut quelque peine k le soustraire aux mauvais traitements doot il était menacé. On vint bieutôt k bout de lui. On le reconnut facile ment pour un des membres les plus ardents du comité mazziuien. C'est un chapelier, appelé De Felici, plusieurs fois compromis, notamment dans la tentative du i5août 1853, et placé, depuis lors, sous la surveillance de la police. Le cardinal s'est empressé de porter lui-même la nouvelle k Sa Sainteté, k qui elle a naturellement causé une vive émotion. Il a continué ensuite sa promenade vers l'église de Saint-Paul. Ce n'est guère que dans la nuit ou ce malin de bonne heure que s'est répandu le bruit du dsDger que Son Éminence avait couru.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2