NOUVELLES DIVERSES.
teocier, ayant appris que le curé d'une paroisse
dépendante de son abbaye de Saint-Paul-aux-
trois-Fontaines était mort* du choléra et avait
laissé sou peuple en proie h la maladie et privé de
secours spirituels, partit aussitôt pour ce lieu situé
sur les frontières de la Toscane, et il y remplit les
fonctions pastorales avec un zèle et uu dévouement
que nulle parole humaine ne saurait suffisamment
exalter. Et comme il faut que la France soit
représentée partout où il y a h arborer le drapeau
de la charité, on nous assure que les Sœurs de
Sainl-Viocent-de-Paui de Lorette se sont em
pressées d'aller h Ancône offrir leurs soins aux
cholériques.
A Rome, grâce h Dieu, la santé publique est
parfaite, et les médecins de l'armée française con
statent que depuis l'occupation, jamais le nombre
des malades n'avait été aussi restreint que cette
année. La saison si favorable Ji la santé, ne l'est pas
moins pour la récolte, qui est k peu près terminée
partout et dont les résultats ont été plus satis
faisants. Malheureusement la vigne ne se présente
pas sous des auspices aussi favorables, et la maladie
reparaît sur beaucoup de points. [Univers.)
Ou écrit de Rome, k la Gazelle de Liège, au
sujet du voyage de LL. AA. RR. le duc et la
duchesse de Brabant dans la capitale du monde
chrétien
LL. AA. RR. n'ont laissé échapper aucune
occasion de témoigner l'affection qu'elles portent
h leurs compatriotes. Tous les établissements belges
de Rome ont reçu des princes un accueil plein de
bienveillance: plusieurs mêmes ont été honorés
d'une visite. v
C'est ainsi que LL. AA. RR. ont vouln entendre
la messe du dimanche k l'église nationale de S1
Julien des Belges. Elles furent reçues leur arrivée
par Mgr. de Mérode, camérier d'honneur de S. S.
et Mgr. de Neckere, recteur de S1 Julien. Tout le
clergé belge de Rome et la suite des princes assis
tèrent au saint sacrifice célébré par le R P.
Dechamps. Après l'Évangile l'émiuent prédicateur
adressa k LL. AA. RR. une courte allocution, on
les félicitant du grand voyage qu'elles avaient
accompli, il les engageait k s'inspirer des grands
souvenirs et des ruioes qui passaient devant leurs
yeux pour y lire ces grandes leçons que Dieu donne
aux rois et aux peuples. Je me garderai de gâter ce
discours en vous l'analysant. C'était quelque chose
de vrai, de touchant, de bien senti, comme tout ce
qui vient du R. P. Dechamps.
Que l'orateur était bien inspiré lorsqu'il évoquait
le souvenir du pieux pèlerin belge, fondateur de
l'humble sanctuaire, et l'invitait k contempler ces
illustres pèlerins, ce fils de la Belgique, revenu
comme lui des Saints Lieux et agenouillé sur sa
tombe! Ces souvenirs, celte réunion peu nom-
traîné en longueur. Mais il croit pouvoir dire que
l'honneur de l'armée, loin de souffrir de ces
retards, y aura gagné. Il n'ajoutera donc rien de
plus sur la conduite de la guerre. Mais l'esprit
d'une guerre et la conduite d'une guerre sont deux
choses tout k fait distinctes. L'orateur se demande
ce qui caractérise la guerre actuelle, et il lui paraît
qu'elle a surtout deux caractères: premièrement
elle est faite pour réprimer l'ambition, les usur
pations de la Russie; secondement, elle est faite
avec le concours de l'Angleterre.
Sur ces deux points, l'orateur déclare que son
adhésion ne saurait être douteuse ni suspecte. Mais
il y avait une troisième circonstance qui, selon lui,
était peut-être plus remarquable encore, et qui
avait, jusqu'à présent, donné k la politique exté
rieure du gouvernement français un caractère
excellent et irréprochable: c'était l'alliance de la
France avec l'Autriche; c'était cette bonne fortune
d'avoir réussi détacher l'Autriche de son antique
alliaoce avec la Russie, d'en avoir fait l'alliée de la
France, et d'avoir conclu avec elle le traité du 2
décembrechef-d'œuvre de la politique actuelle.
breuse, ces tombés, antiques couvertes de noms
belges, ces princes agenouillés dans le sanctuaire,
tout remuait l'âme, et l'orateur n'avait pas besoin
de recourir aux ressources de sou élqquence pour
trouver uu écho dans tous les cœurs.
Après la messe, LL. A A. RR. s'entretinrent
quelques instants avec le R. P. Dechamps et les
personnes préseules, examinèrent avec intérêt les
monuments fuoèbres et les inscriptions de l'église,
et se retirèrent en exprimant leur satisfaction.
Ce même jour il y eut grande réception dans les
salons de la légation belge. Un brillant déjeuner,
offert par le chargé d'affaires de Belgique, M. de
Meester de Ravestein, réunit k la table du duc la
plupart des Belges présents k Rome. On y remar
quait outre les personnages de la suite du prince,
les notabilités ecclésiastiques, civiles et un choix
d'artistes belges. Après le déjeuner, S. A. R. eut la
bonté de se faire présenter tous les Belges et de leur
adresser a chacun quelques paroles. Tout le monde
fut charmé de la courtoisie du prince, de l'a propos
de sa conversation, comme on avait été édifié de sa
piété et de son recueillement aux cérémonies de
Saint-Pierre.
Ou lit dans YUnion de Paris au sujet de
l'Exposition Universelle, ce qui suit
Les visites des dames k l'Exposition sont natu
rellement dirigées vers les objets de toilette.
La dentelle est celui qui a paru attirer le plus
leur attention; cet article est, en effet, arrivé k un
tel degré de perfection qu'il est permis de mettre
en doute, malgré la marche progressive de l'esprit
humain qu'il puisse être dépassé.
Ici la France et la Belgique sont directement en
concurrence, et, malgré la courtoisie que se doivent
les nations, la France ne peut céder le pas k la
Belgique.
La montre de MM. Duhayon-Brnnfaut, de
Bruxelles, est très-remarquable, on y admire deux
magnifiques parures, l'une en applications, l'autre
en valenciennes, propriété de la nouvelle maison
de la Compagnie Lyonnaise, boulevard des capu
cines; ces deux parures sont d'une grande beauté,
celle en valenciennes n'a pas coûté moins de cinq
ans de travail.
C'est aujourd'hui, l'installation solennelle de M.
Denys en qualité de curé-doyen de Thielt.
La semaine dernière une femme a été attaquée
entre Thielt et Marialoop par deux individus qui,
a ses cris, prireot la fuite. Ils ont été arrêtés et
conduits en prison k Thielt.
Un arrêté ministériel du 13 juillet porte que
la chasse au gibier d'eau dans les marais et le long
des fleuves et rivières, sera permise dans toutes les
Bien que l'orateur ne soit pas un admirateur exclu
sif de l'Autriche, il considère qu'elle est une des
grandes puissances conservatrices et surtout qu'elle
est la plus intéressée de toutes dans la question
d'Oiieut. Ce n'est pas d'ailleurs qu'il demande
que l'on sacrifie l'alliance anglaise k l'alliance
autrichienne, ou l'alliance aulrichieune k l'alliance
anglaise. Ces deux alliances se complètent l'une
par l'autre. La Frauce et l'Empereur, en s'appuyant
sur les deux k la fois, eussent été les arbitres
légitimes et nécessaires des destinées de l'Europe.
C'est la que serait le motif d'une appréhension
pour l'orateur sa crainte est que cet état de choses
ne soit menacé. D'après les pièces qui ont été'
récemment insérées au Moniteur, il lui semble apê
l'on parle aujourd'hui de l'Autriche comme airelle
n'était plus actuellement ce qu'elle avait é^e/pour,
nous. Se reportant k la circulaire du Ministre des
affaires étrangères de l'Autriche, en date du s5 mai
dernier, l'houorable membre voit quex'e Ministre
a terminé celle phase de la négociation par un
projet d'ultimatum qui avait potît/base un traité
eu ire l'Autriche, la Frauce et l'Angleterre, et dont
provinces, k dater du i* août prochain. MM. les
gouverneurs prescriront la plus active surveillance
pour éviter que, sous prétexte de chasser au gibier
d'eau, ou ne cherche k tuer les autres espèces de
gibier.
Uu triste accident est arrivé mercredi k
Seraing, sur le chemin de fer de Namur k Liège.
Au poiot où la route croise le chemin de fer près
de Marihaye, une jeune fille s'élançait pour traverser
la voie ferrée immédiatement après le passage d'un
convoi; mais un autre convoi, arrivant d'une
direction opposée et qu'elle n'avait pas aperçu,ia
atteint la malheureuse et l'a tuée sur place.
La fille de M. le lieutenant-colonel De
Jaegher, en garnison k Anvers, enfant unique âgée
d'euviron quinze ans, a été asphyxiée dans des
conditions bien malheureuses. En mangeant, un
morceau de tarte lui est entré dans le larynx et
tous les secours de l'art ont été inutiles pour pré
venir l'étouffeinent.
On lit dans un journal d'Anvers, sous la
date du i5 Un bien malheureux événement a en
lieu, hier soir, dans un des cabarets du Canal aux
Harengs. Deux jeunes gens étaient attablés; au mo
ment de régler leur dépense, une discussion s'éleva
entre l'un d'euxAllemand de naissance, et la ser
vante au sujet d'un litre de bière.
La servante, d'uo caractère très-emporté, me
naça lejeuoe homme du poing; celui-ci la repous
sa de sa canne et l'en toucha k la tête. La servante,
saisie d'un accès de colère, courut k la police ponr
requérir le secours des agents, k peine fut elle re
venue qu'elle s'affaissa sur elle-même et expira.
L'autopsie du cadavre a constaté ce que les pre
miers renseignements s'accordaient k établir, c'est-
k-dire que la servante est morte par suite d'un ac
cès de colère.
Suivant les rapports que le gouvernement
prussien a reçus des landralhs de tout le pays sur
l'état des récoltes, elles promettaient en général
un heureux résultat, vers le milieu de juin. Elles
étaient au-dessus du médiocre, car le froment, par
exemple, n'avait que 4 p. c. mauvais, 3ô p. c. de
médiocre et 61 p. c. de bon. Par malheur, dans
les seigles, il y avait 4 p. c. entièrement perdus,
39 mauvais, 5o médiocres, et y seulement bons.
Dans l'ensemble et considérée par province, la
récolte ne s'aooonce au-dessous du médiocre que
dans le Brandebourg elle sera médiocre dans la
province de Prusse, fort au-dessus du médiocre
daus celles de Silésie et de Posenbonne dans la
province rhénane, tout k fait bonne dans la Pomé-
ranie, la Saxe et la Westphalie.
Depuis quelques jours on voit passer k Lille
des troupes de moissonneurs belges qui, chaque
année, se rendent daDS le midi et spécialement
dans la Beauce pour y^couper les céréales, k l'aide
de leur petite faux k la main que tous les moisson
neurs devraieut finir par adopter.
le rejet par le Czar eût été pour l'Autriche nn
casus belli contre la Russie. Or, l'orateur ne con
çoit aucune interprétation des quatre points, aucune
garantie éventuelle pour l'avenir qui, k son avis,
soit comparable k une déclaration de guerre faite
par l'Autriche k la Russie dans le moment actuel.
H lui semble donc fâcheux que l'on n'ait pas accepté
l'ultimatum quel qu'il fût. Il déclare ne pouvoir
voter le projet de loi sans exprimer ce regret.
D'après l'honorable membre, nous avions déjà
beaucoup obtenu k la fin de la première campagne
les Russesreolréssur leur territoire, les principautés
danubiennes évacuées, les bouches du Danube
délivrées, la mer Noire nettoyée, les vaisseaux
russes dérobés k la vue de notre pavillon, et tout
cela par le seul fait de notre présence et sans brûler
une amorce, bien qu'oo ne puisse pas méconnaître
d'ailleurs la part due k la valeur des Turcs ce sont
Ik des résultats dont l'importance frappe l'orateur.
Il ajoute que cela avait été obtenu grâce au con
cours de l'Autriche, qui avait occupé les Prin
cipautés. D'ailleurs, il fait remarquer qu'il reste des
points importants k régler; le plus important sans