NOUVELLES DIVERSES. de si grands avantages de toute espèce qu'on s'étonne que, braves comme ils sont, ils aient pu être presque constamment battus depuis le com mencement de la lutte. Ils sont cbex eux, c'est dire qu'ils ont leur disposition toutes les ressources du pays, et qu'ils connaissent parfaitement ces res sources. Ils combattent dans les position; choisies par eux-mêmes, se bornent h la défense,et s'abritent constamment derrière des remparts; ils puisent dans un arsenal regorgeant de munitions qui y ont été accumulées depuis des années, et, chose qui ne s'était jamais vue auparavant, ils possèdent, pour la défense d'uue place assiégée par terre, des vaisseaux dout les formidables batteries, transpor tées h volonté sur les points où l'assiégeaot se présente, secondent efficacement le feu de la place. Quand le général qui commande h Sébastopol prévoit une attaque, il fait sortir de la ville les bataillons qui, s'élant déjà mesurés avec les troupes alliées et ayant éprouvé l'effet de leur bravoure, pourraient être démoralisés. On fait entrer dans la ville une partie des troupes fraîches qui ont séjourné et se sont refaites au camp fortifié des Russes sur le Belbeck; elles arrivent ainsi devant l'assaillant avec tout leur moral et toutes leurs forces. Comment ces soldats courageux et bien disciplinés ne se défeodraient-ils pas vigoureuse ment derrière des remparts, c'est-à-dire dans une position où de mauvaises troupes résistent souvent efficacement h l'attaque la plus résolue Les généraux russes ne dédaignent aucune des roses de guerre, aucun des moyens de destruc tion qui peuvent contribuer au succès de leur défense. Ils cherchent h frapper l'imagination de leurs adversaires quand ils ne peuvent les atteindre autrement. Ils ont élé jusqu'à placer, sur leurs glacis, des machioes Jacobi, qui, lors de l'assaut du 18, ont éclaté et blessé quelques hommes. C'est moins un instrument de défense, car il serait puéril, qu'un moyen de faire croire l'existence imaginaire de machines bien autremeot formidables, qui seraient disposées dans l'intérieur de la ville. Dès le début du siège, n'oot-ils pas aossi répandu le bruit que toutes les fortifications étaient minées et qu'a la dernière extrémité, ils feraient sauter vainqueurs et vaincus ensemble Cette mèche a été éventée lors de la prise du mamelon Vert, qui n'a nullement fait exploision, bien qu'il passât également pour miné. Mais alors les Russes, avec cette astuce qui est un des traits saillants de leur caractère, ont fait dire qu'ils n'avaient pas eu le temps de mettre le feu aux poudres. Malgré tous ces efforts, malgré la bravoure incontestable de l'armée russe, malgré tous les avantages que nous venons d'éoumérer, qu'elle est la position respective des deux armées? La nôtre n'a jamais reculé d'un pas. Ses ap proches, retardées par des difficultés inouïes, ont été poursuivies constamment avec une fermeté inébranlable; l'armée russe a élé vaincue en denx grandes batailles; elle a du renoncer nous atta quer dans nos lignes. a Attendons avec coufiance, et comptons sur la patieoce comme sur l'héroïsme de nos soldats. Lundi soir, 7 tp heures, S. M. le Roi, LL. AA. RR. le comte de Flandre et la princesse Charlotte oot débarqué Ostende, venant de Londres. Le Roile prince et la princesse oot passé la nuit Ostendeet hier matin ils se sont mis eo route pour Laeken. Le convoi royal a passé dans la station de Bruges midi. Oo lit dans la Flandre maritime Un soldat du 7"" de ligne, qui s'était enrôlé pour la Crimée et qui se trouvait déjà caché bord du bateau vapeur anglais Piolet, a été arrêté hier par M. le commissaire maritime, accompagné des agents de la douane et remis l'autorité militaire. Le sieur Brulois, embaucheur, a été arrêté hier soir par la gendarmerie. Cet individu, qui était âgé de 49 ans et né Bruges, s'est suicidé lundi au moyen de strangulation dans la prisun d'Os- lende, où il était déteuu. Ou lit dans le Bien public «Une nouvelle grave s'est répandue hier matin, Gand. Le notaire Van Hoorebeke, de Somerghem, a été arrêté et écroué hier soir la maison de détention de Gand, sous la préveutiou de faux en écriture publique. M. le juge Fiers est chargé de l'instruction charge du notaire Vau Hoorebeke, Oo dit que le prévenu est eo aveu. Parmi les actes argués de faux, se trouve un prêt intérêt, dans lequel une obligation hypothé caire aurait élé couseutie l'insu de la personne qui figure comme débiteur dans l'acte. La fille de cette personne étant sur le point de se marier, une recherche faite au bureau des hypothèques de Gand,fil découvrir l'inscription prise en vertu du faux litre, charge du débiteur fictif qui n'avait pas même comparu devant le notaire. L'opinion conservatrice S'-Nicolas a choisi pour candidat-sénateur M. Van Naeiuen-Boeyé en remplacement de feu M. DeMunck-deMoerman. L'élection est fixée jeudi prochain. Un malheur affreux est arrivé samedi matin sur la ligne du chemin de fer de Naniur Un ouvrier terrassier a été écrasé eoire Roux et Gosselies, lors du passage du couvoi parti de Namur 6 heures du matin. Ce malheureux était marié et père d'une nombreuse famille. Une dépêche de Porlsmouth annonce que vendredi soir le vapeur Bydaspes venant de la Crimée avec des blessés de l'armée d'Orient, et étant en vue de Cônes, la Reine Victoria et le Roi des Belges sont montés bord du Fairy et ont visité le navire. LL. MM. ont été accueillies avec le plus grand enthousiasme. On lit dans le Courrier de la Meuse On nous écrit d'Ottersum Notre commune a été mardi le théâtre d'un crime affreux. Entre 11 heures et minuit, M. Jdemeurant avec son beau-père G. v. B. au hameau de Dam, fut éveillé par l'aboiement des chieos. Il se leva aussitôt et courut vers le bâtiment de derrière, dont il trouva la grande porte entr'tiuverte. Dans une étable il remarqua deux individus qu'il ne connaissait pas et dont un le saisit aussitôt. Il parvint cependant, non sans beaucoup d'efforts, le terrasser et le tenir sous le genou, en criant au secours. Mais personne n'entendit ses cris d'alarme, et les coups redoublés qu'il reçut de l'antre voleur, le forcèrent enfin lâcher prise, après quoi tous les deux s'enfuirent. n Le beau-père G. v. B., qui était absent au moment de cette tentative criminelle, fut retrouvé le lendemain, entre 6 et 7 heures de relevée, environ 4oo mètres de sa demeure, couché derrière one haie et la gorge coupée d'un couteau ou autre instrument tranchant. La justice informe. C'est un fait digoe de remarquer que les pommes de terre nouvelles de cette année sont d'une qualité excellente. Depuis plusieurs années elles étaient généralement aqueuses et d'un goût désagréable. La plupart de celles qui ont déjà paru sur nos marchés sont blanches et farineuses, beaucoup meilleures par conséquent et infiniment plus nourrissantes. Si la récolte entière ressemble ces premiers échantillons, l'alimentation publi que va s'enrichir d'uue ressource précieose, et qui, depuis longtemps lui faisait presque complè tement défaut. On peut s'attendre, le beau temps aidaot, une très-bonne et très-abondante récolle de ce tubercule. Par arrêté royal du 18 juillet 1855, l'article 3 du règlement du 11 novembre 1843, ainsi cooçu Art. 3. Pendant la troisième année d'études, les élèves sont spécialement exercés la pratique de l'enseigueraeut dans les écoles primaires de la ville où se trouve placée l'école normale; est remplacé par le suivant Article 3 (nouveau). Pendant la troisième année d'études, les élèves sont spécialement exer cés la pratique de l'enseignement dans une école primaire organisée par les soins de notre ministre de l'intérieur, sous le nom d'école d'ap plication. a Un accident terrible est arrivé dimanche dr, boussu, vers neuf heures du soir. Un convoi venant de Mons, son arrivée près de la station, a renversé MM. Dupuis, capitaine au bataillon de réserve en garnison Mons, et Harris, capitaine de gendarmerie. Le premier a été tué sur le coup; le second a eu la jambe gauche broyée et coupée. Cet affreux malheur ne paraît devoir être attribué qu'à l'imprudence de ceux qui en sont les victimes. Une belle et spacieuse église vient d'être construite Montgauthier, dans le canton de Rochefort. La bénédiction solennelle a eu lieu mercredi dernier. On écrit de Turiu, le 19 juillet Le Duc et la Duchesse de Brabaut sont partis ce matin, dix heures, par un convoi spécial du chemio de fer. LL. AA.RR.se rendent directement Arona, sur le lac Majeur, et, après avoir visité les îles Borro- mées, iroot en Suisse par la route du Simplon. Dans la matinée, le jeune Duc est allé prendre congé du Roi et du Prince de Carignan, qui, leur tour, sont allés dire adieu la Duchesse de Brabant. LL. AA. RR. ont passé lundi la journée dans le château de Racconigi, où le Roi avait invité LL. AA. RR., S, M. don Pedro V et S. A. R. le Duc d'Oporto. Le Roi a servi lui-même de cicerone ses Bogustes hôtes pour visiter le parc et les environs de Rac conigi. A hait heures du soir, les augustes person nages étaient tous de retour Turin. La Gazette de Fenise dit que le gouverne ment autrichien vient d'accorder l'autorisation de fonder Vieone un institut supérieur de commerce, l'instar de celui dont est dotée la ville d'Aovers, et qui prend tous les jours un développement considérable. Le convoi le plus considérable, selon tonte apparence, qui ait jamais parcouru un chemin de fer, a été expédié de Buffalo, samedi 12 juillet, sur le New-Fort Central Railroad. Ce train se composait de i4i waggons, dont 61 chargés de bestiaux, et le reste de fret de diverse nature. Sept locomotives traîoaient ce gigantesque amas de marchandises. Le Peysley Advertiser publie l'anecdote suivante qui pourrait bien être vraie La semaioe dernière mourut Elbeston le révérend M. Willis, curé de la paroisse. Sa mort, survenue après une courte indisposition, affligea d'autant plus sa famille qu'elle ne possédait pas de portrait du défont et que par là son souvenir menaçait de périr avec lui. Un ami de la famille suggéra l'idée de le faire photographier, assurant qu'une épreuve bien réussie un artiste habile peut représenter avec toute la vérité de la nature les traits du cher défunt. Ainsi fut-il fait. Un photographe est établi dans la ville voisioe; vile on le fit venir. Le défunt relevé de sa couche funèbre fot revêtu de ses habits sacer dotaux et placé dans son grand fauteuil dans l'altitude la plus naturelle. L'opération photographique se poursuivait tranquillemeot, quand tout coup oo cri d'an goisse sort de dessous la draperie où se tenait abrité l'opérateur. Il a bougé! s'écrie-t-il. Bougé! tous se tournent vers le mort qui, en effet, écarquille lentement les yeux, regarde tout étonné les assistants et demande Que faites-vous donc là, vous autres.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2