AMÉRIQUE. Iod qui se trouvait daos la foule, s'écria aussitôt: AFFAIRES D'ORIENT. FRANCE. devant ce tribunal pour les brigandages et les assassinats commis par eux sur la route de Minsk k Kaloscbyn, dans la nuit du toaii t t juillet. Ces cinq soldats ont été fusillés sur le théâtre même du crime, par la division des montagnards k cheval, sur la prière de ce corps lui-même, qui, rougissant du crime commis par quelques-uns de ses membres, avait demandé comme une gtâce k être l'instrument du châtiment pour laver la tache imprimée au nom des montagnards. On lit dans la Vérité de Nice Nous voulons signaler k nos compatriotes, a tous les catholiquesun acte de courage et de foi qui honore k jamais celui qui en est l'auteur. M. Broch, serrurier, avait été requis par un haut fonc tionnaire d'accompagner la bande des Berlindots. Elle s'élai.çait k l'escalade du monastère des Car mélites. Les promesses n'ayant pu l'ébranler, on le menaça de la prison mais ce fut en vain. <i Je ne veudrai mon âme ni pour 10 sous ni pour 25,000 francs., leur dit il. On lui demanda alors de don ner au moins un de ses fils ou un de ses ouvriers: «Ils iront tous, répondit il, lorsqu'il s'agira d'élever des couvents, jamais pour les détruire. ACTE OFFICIEL. Par arrêté ministériel du g août, il est accordé au sieur Van Lerberghe, k Ypres, ud brevet d'in vention, k prendre date le 18 juillet i855, pour on métier k lisser k la maio. CHRONIQUE JUDICIAIRE. La cour d'assises d'Anvers, sur la réponse affir mative du jury, a condamné le nommé Tschoifen, vérificateur des douanes, du chef de vol avec cir constances aggravantes, k 10 ans de travaux forcés et a l'exposition. La Tribune, de New-York, publie une lettre signée de M. W.-J. Kellogg, officier du génie de la milice, lettre dans laquelle il est rendu compte d'une de ces terribles inventions de guerre doot le plus souvent l'effet pratique est loin de répondre k leurs promesses théoriques. Quoi qu'il en soit, celle-ci est principalement une machine incendiaire iinagiuée par M. Homère Andersonancien professeur de sciences naturelles et de mathématiques k l'institut de Clinton. Par sou emploi, l'inventeur se fait fort d'incendier toute fortification possible aussi hieo en pierre qu'en bois, toutes sortes de navires, et quelque ville que ce soit en un quart-d'henre. Voici une petite scène de mœurs, dont nous trouvons le récit dans une correspondance de Columbia (Tennessee), publiée par l'Union de Nashville. Avant de clore son discours, le major Donelsoa en vint k parler de la convention de Nashville, en se vanlaut d'avoir dénoncé les membres de cette assemblée comme des traîtres! Le général Pil- Vous mentez! vous mentez, monsieur! Un instant le major Donelson sembla déconcerté, mais il se remit et répliqua: Vous n'êtes qu'un fou ÎDsolent I Cet intéressant dialogue s'est continué au milieu du plus intense intérêt. Après quoi malgré la foule qui les avait k plusieurs reprises empêchés de se rejoindre, les deux interlocuteurs réussirent k se rapprocher assez pour que le major Donelsoa frappât sur le bras le général PilloD qui répondit par un coup de poing sur la tête de son adversaire. La lutte eu est restée Ik, et la séance s'est achevée sans autre accident. BOMBARDEMENT DE SWEABORG. Pétris, Mardi, 4 *oûl. h« ur< s de relevée. La dépêche suivante a été affichée la Bourse L'amiral Penaud, bord du Tourville, écrit de Dnntzick, le 14 Sweaborg a été bombardé le 11 avecachar- nemenl; ce bombardement a provoqué un immense incendie qui a duré 45 heures; les magasins de S weaborg sont presque entièrement détruits; les arsenaux sont en ruines; les pou drières ont sauté; les Russes ont fait des pertes énormescelles des alliés sont insignifiantes en ce qui concerne le personnel, et nulles en ce qui regarde le matériel. L'enthousiasme règne parmi les marins. Kœiiigsherg, dimanche, <2 août. Des nouvelles de Saint Péfersbmirg annoncent que pour le cas où l'armée russe serait obligée d'abandonner la partie sud de Sébastopnl, il a été ordonné de procéder k la cousuuciion d'un pont sur la baie, destiné k assurer la retraite des troupes et les comtuuuicalious entre la rive méridionale et la rive septentrionale. Ce pout serait établi entre le fort Nicolas au nord et le fort Michel au sud. Indépendance Le Constitutionnel a reçu de sou correspondant de Satui Péteisbuurg les détails suivants sur la mort de l'amiral Nacbitiioif: J'ai seus les yeux une lettre du médecin de l'amiial Nachimoff. Ou a fait courir tant de faux bruits sur les derniers moments du défunt que je crois k propos de vous faite connaître la vérité. D abord, l'amiral Nachiinoff n'a pas été blessé par des soldats français postés eu embuscade, mais tout simplement par un tirailleur français armé de la carabine Miuié. L'amiral se trouvait dans la batterie Korniloff, sur le kouighau Malakoff. La balle est eutrée dans la tempe gauche, et, eu coutouruaot le crâne, elle est venue sortir k l'occiput après avoir lésé le cer veau. Du niomeut où il a été frappé, l'amiral n'a plus prououcé uu seul mot comprébeusible. A huit heures, il a été transporté k l'hôpital delà yaarine. 11 respirait péuiblemeut, et remuait de temps k autre les pieds et les maius. Les docteurs Diïtkouuff et Gewbeoeti, ce deruier professeur k l'Université de Ktjeff, se soulpfforcés de soulager le mouraut en lut arrosant la tête d'un jet d'eau froide, a l'aide d'une théière. L amiral tenait les yeux fermés, et ne les rouvrait que lorsqu'on cessait de lui arroser la tête. Le priuce Gortschakuff arriva avec le géuétal Kotzebue en toute hâte, et éclata eu sanglots a la vue de son camarade mouraut. Nachiinoff ouvrit les yeux, et peudaut cinq minutes il sembla con sidérer et recounaîtie le prince; mais il rendit l'âme saus lui dire une parole. L amiral Nachimoff avait atteint l'âge de cin quante ans. Il était doué d'une sauté vigoureuse et d'une énergie rare. En 1815, il était eutréau corps des cadets. Il fut uommé midsbipman en 1818, lieutenant eu 1823, contre-amiral et coiumaudaut la 1" biigade de la 4° division de la flotte en i845, commandant de la 5° division, vice amiral eu i852, et amiral en i855. Daus les derniers temps, il était commandant du port de Sébastopol, gouverneur militaire et aide du coiumaudaut de la gartiisou de Sébastopol. Nos journaux préteodent que la flotte alliée s'est retiiée de Croustadt pour u'être pas exposée, peodanl les uuits obscures, k quelques tentatives incendiaires des Russes. Palis, II août. Un riche rentier de Paris, âgé d'une soixantaioe d'années, dépensant largement ses reveuus k par courir l'Europe, k peine de retour d'un voyage eu Russie, s'était rendu k la préfecture de police pour faire viser son passeport eu vue d'entreprendre une nouvelle et lointaine excursion. Pendant qu'il causait gaiement avec l'employé chargé du visa, il tomba sans mouveineut sur le parquet, frappé d'une attaque d'apoplexie foudroyante. La mort a été instantanée. Nous trouvons dans le Moniteur français qu'à l'occasion de sa fête, l'Empereur a accordé les grâces suivantes 878 militaires, détenus dans les périi(entiers et les prisons, aiusi que dans les ateliers du boulet et des travaux publics,ont obtenu,savoir 577 d'entre eux grâce entière, et les 5oi autres une réduction de peine. 173 condamnés ayant appartenu k l'armée, su bissant la peine des travaux forcés, de la réclusion ou des fers, ont aussi été l'objet de giâces ou de réductions de peine. Enfin il a été accordé remise du restant ou d'une partie de leur peine k 37 individus, condamnés par les conseils de guerre, pour des faits insurrec tionnels. On fit dans le Moniteur: S. M. la Reine d'Angleietre fera son eutrée k Paris samedi pro chain, 18 août, vers six heures du soir, et se reodra de la gare de Strasbourg, par les boulevards depuis la porte Saiut-Deuis jusqu'à la Madelaine, la rue Royale, la place de la Coocorde, les ChampsÉlysées, l'avenue de l'Impératrice, le bois de Boulogne, le pout de Saint- Cloud. Indépendamment des remises de peines faites k l'occasion de la fêle de l'Empereur k des délin quants militaires, go3 grâces oui encore été accor dées k des coodamués civils pour crimes et délits communs. Ou écrit de Douai, en date de lundi dr Lundi soir s'est termiuée devaot la cour d'âssises du Nord séant k Douai, après avoir rempli deux audiences, l'affaire dite de Pérencbies. H s'agissait, comme vous savez, d'une machine infernale ayant pour but de commettre un attentat contre la vie de l'Empereur, sur la voie ferrée de Lille k Calais. Huit accusés figuraient dans cette affaire d'abord les deux frères Jules et Célestio Jacquin, qui out donné lieu k une demande d'extradiiiou du gouvernement français au gouvernement belge, demande k laquelle il u'a pas été donné suite. Ces deux accusés soui donc contumaces, aiusi que le nommé Constant Vau Dotniur, âgé de 3g ans, tailleur d habits, a Lille. Les cinq accusés présents aux débats étaient les nommés J.-B. d'Hennin, âgé de 35 ans, con ducteur de travaux; Émile Desquieus, 24 ans, ouvrier menuisier; J. Dussart, 35 ans, ouvrier serrurier J. Cordelier, 29 ans, fileur de coloo, et F. Desrummez, 24 aus, journalier. Ces trois derniers ont été acquittés; les deux autres déclarés coupables par le jury, out été con damnés savoir: d'Hennio aux travaux forcés a perpétuité et Desquieus k 5 aus de prison. Le Danube contient la notice suivante sor les généraux français qui n'ont dù leur grade élevé qu'à leur valeur et k leurs qualités personnelles Le soldat, a dit naguère dans uu discours le prince Napoléon devient chez nous général, et ces parolesrelenlissentencore dans toute la France. C'est une vérité incontestable qui est prouvée par les faits suivants Augereau, duc de Casliglione, fils d'un marchand de légumes de Paris, eucore soldat en 1792, était général en 1794. Bernadotte, Roi de Suède, fils d'un avocat de Pau, entra dans l'armée en 1780 en 1789 il n'était encore que sergent, et comman dait eu 1794, a la bataille de Fleur us, eu qualité de général de division. Berlbier, prince de Neuchâtel et de Wagram, était le fils d'un portier du minis tère de la guerre. Bessières, duc d'Istriefils d'un

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 3