M. Wauters, vicaire Waerraaerde, est décédé vendredi soir Thielt, sa ville natale, l'âge de 36 ans. ITALIE. ANGLETERRE. AFFAIRES D'ORIENT. 3 lorsqu'il aperçoit devant lui le fil du télégraphe électrique. Bon, voilà mon affaire, se dit-il j le garçon ne se plaindra pas du retard, puisqu'on dit que ça va si vite. Une adresse est mise sur une semelle; l'heu reux père grimpe jusqu'au sommet d'un poteau qui soutient les fils, accroche les souliers et s'en retourne au village en se disant A la grâce du télégraphe! Deux heures après, passait une bande d'ou vriers, l'un d'eux aperçoit les souliers, l'aubaine lui parait bonne, il les chausse et met leur place ceux qu'il portait. Le lendemain le paysan va voir l'effet du moyen de locomotion employé par lui? D'abord il doute de son efficacité, car de loio, il voit les souliers leur place; mais plus il approche, plus il découvre leur état véritable; et c'est avec un ébahissement profond qu'il s'écrie. Mon Dieu il m'a déjà renvoyé ses vieux! ACTES OFFICIELS. Un arrêté ministériel en date du 3o août, accorde au sieur J. Valcke-Hage, Ypres, un brevet d'invention, prendre date le 18 juillet i855, pour un système de pompes incendie. Un arrêté de M. le Ministre de l'intérieur, en date du 3i août, porte que la chasse pour tout gibier autre que le faisan, sera ouverte, dans la province de la Flandre occidentale, le 8 septembre. Toutefois, la chasse au chien courant ou au lévrier n'est permise qu'à dater du quinzième jour après les époques fixées ci-dessus. La chasse au faisan est ouverte dater du 1" octobre. Lorsque la neige permet de suivre le gibier la piste, même sur une partie du territoire de la commune, la chasse est suspendue et ne reste au torisée que dans les bois, les marais et le long des fleuves ou rivières. nécrologie. On écrit de Rome, le 25 août Il y a eu ce malin chapelle des Cardinaux dans l'église nationale française en l'honneur de Saint Louis, Roi de France. S. Exc. le comte de Rayneval, ambassadeur de S. M. l'Empereur des Français, s'est rendu en grandecérémonieà l'église; il a reçu et complimenté les Cardinaux mesure qu'ils arrivaient; Mgr. Palermo, évêque de Por- firio, a officié. Après la messe, S. Exc. le comte de Rayneval a remercié le Sacré-Collége. A cette cérémonie assistaient le général de division Allou- veau de Montréal, commandant la garnison fran çaise de Rome, son état-major, les membres de l'Académie de France, les officiers ainsi qu'un grand nombre de nationaux. Les troupes françaises formaient la parade dans l'église et sur la place. [Journal de Rome.) Londres, 1er Septembre. On a publié Londres un rapport duquel il résulte que le i" janvier i855, le nombre des bâtiments vapeur portés sur le contrôle du Royaume-Uni était de ,48o, jaugeant ensemble, indépendamment de la chambre des machines, 298,316 tonneaux. Sur i,48o bâtiments, 348 sont en fer et 266 ont des moteurs hélice. Le Sun publie la dépêche suivante Copenhague, 3i août. Le rescrit royal la Diète vient d'être publié. Il garantit la liberléxivile et religieuse et la liberté de la presse, ainsi que le droit d'association. On écrit de Vienne la Nouvelle Gazette d Wurtzbourg que, d'après les dernières lettres de Saint-Pétersbourg, la Russie fait des efforts in croyables pour compléter ses forces défensives. Des troupes fraîches ne cessent de partir pour la Crimée, et on augmente considérablement aussi l'armée de Bessarabie, en même temps qu'on fortifie beaucoup les positions du Prutb, ce qui prouverait qu'on admet la possibilité d'une expé dition des alliés sur le Danube. A la suite de l'affaire de la Tschernaïa, le général A. de La Marmora, commandant en chef du corps d'armée piéinontais eu 'Crimée, a adressé ses troupes, l'ordre du jour suivant daté du 17 août 1855. Soldats hier, pour la première fois, vous avez rencontré l'ennemi que nous sommes venus com battre dans ces régions lointaines; votre attitude a été telle que je l'espérais, et de nature mériter les éloges de nos braves alliés. Le télégraphe a aononcé l'Europe que vous avez contribué la victoire de la Tschernaïa. Le Roi sera satisfait et la nation remplie de joie. Je vous remercie de votre belle conduite dans cette glorieuse journée. Le général en chef, A. de La Marmora. On écrit de Saint-Pétersbourg, le 26 août Aucun des épisodes sanglants de la guerre actuelle n'a produit ici une impressiou si doulou reuse que le combat meurtrier et si malheureux pour les Russes qui s'est engagé sur la Tchernaïa le 16 août. On n'a pas encore fait connaître le chiffre exact des morts, mais il est certain dès a présent que ni le siège de Silistrie, ni la bataille de l'Aima, ni même celle d'Iukermann n'ont coûté tant de perles la Russie que le combat du 16. Une enquête rigoureuse doit être commencée sur cette affaire, pour savoir si c'est réellement le général Read qui est cause de ce malheur. Nous avons ici de fréquents inceudies. Il y en a eu trois dans deux jours, le dernier dans la maison d'un sujet hessois où se trouvait l'établisse ment de dessiccation des fruits du prince Dolgoru- kow, et daus lequel on opérait au moment même la dissiccation de grandes quantités de fruits et de légumes pour l'armée. Tout a été la proie des flammes. On écrit de Saint-Pétersbourg, le 29 août: Par un ordre du jour du 19 août, le général Souhozauet II, qui était jusqu'ici chef de l'artillerie de l'armée active a été nommé commandant du 5° corps d'infanterie, en remplacement du général Read, resté sur le champ de bataille. Le général Stakowitch qui était premier commandant de Nowogeorgiewsk, a été nommé chef de l'artillerie de l'armée active. On veut bien, dit VUnivers, nous communiquer la lettre suivante, écrite du camp de la Tchernaïa, le 18 août Bataille du pont de Traktir, le 16 août au matin. Nouvelle bataille et nooveaux succès qui vont faire oublier Inkermannl Le 16, la pointe du jour, 4o,ooo Russes, troupes d'élite et de renfort arrivées de Pologne, ont attaqué notre ligne de la Tchernaïa. Leur effort principal a porté sur le pont de Traktirconfié la garde spéciale du général de Failly, qui semble réellement attirer le feu partout où ou le place. Nous avons soutenu seuls d'abord l'attaque des masses russes avec i,5oo hommes contre 20,000. Deux fois le pont enleve et débordé par ces niasses sauvages, a été repris par une poignée d'hommes qui nous restait. Enfin, dix heures et demie, les Russes ont opéré leur retraite, laissant plus de deux fois autant de morts qu'il nous restait de vivants. Notre brigade seule a perdu 5oo hommes tués ou blessés et 25 officiers sur i,5oo. Quant au général et moi, nous avons encore échappé mira culeusement, sans la moindre égratignnre. Le général a eu un cheval tué, et moi deux chevaux blessés pendant l'action. Il faut que vos prières aient été bien vive» et bien bonnes le i5. Les pertes des Rosses sont énormes et ne peuvent encore s'évaluer exactement. Lenrs morts encom brent la rivière et la plaine; leurs blessés remplis sent nos ambulances. Nous sommes occupés depuis deux jours balayer ces tristes débris. L'impor tance de cette affaire et ses conséquences sont incalculables. Le nom du général de Failly vient de se placer la tête des plus glorieux de l'armée d'Orient. On lit dans une correspondance particulière de Constantinople, adressée la Presse, en date du 23 août Ici, il n'est question que du combat de Trak tir; il prend chaque jour une importance pins grande. L'effet moral en sera immense. Le plan de l'affaire trouvé sur le cadavre do général russe Read n'était rien moins que la réalisation de ce fameux mot d'un archevêque greco-russe Ils seront jetés la mer comme la paille chassée pir le vent. Le fait est que toutes les chances, toutes sans exception, étaient pour les Russes; mais nous avions pour nous la solidité de nos troupes et la supériorité d'élan. Tous les corps ont été admirables. L'artillerie a fait preuve d'un rare dévouement. Écrasée par des feux supérieurs en nombre et en calibre, elle a dédaigné de riposter pour ne s'occuper que des masses compactes qui se pressaient aux abords du pont. Elle n'a cessé de tirer obus et mitraille, méprisant les batteries opposées, qui, pourtant, lui faisaient beaucoup de mal. Si elle eût répondu aux RusseS, peut-être le succès eût-il été pour eux. J'ai sous les yeux UDe lettre d'appréciations curieuses sur le soldat russe. Le soldat est brave, discipliné; mais, décidément, il manque d'intelli gence. On m'assure, me dit un de mes corres- pondants, qu'un général fait prisonnier manifeste le plus profond désespoir d'avoir perdu, avec les brutes qu'il commandait, l'occasion d'un triom- pbe si assuré. Les dernières lettres de Crimée disent qu'on s'attend un acte de désespoir, une sortie en masse et une bataille en plaine, et que toutes les mesures sont prises pour ces deux éventualités. Le 19, on avait échangé les morts. dépêches télégraphiques. Marseille, 5 septembre. Z'Euphrate vient d'arriver dans notre port, apportant les nouvelles de Constantinople jus qu'au 27 août. Le jeu des batteries anglaises devant Sêbas- iopol a redoublé d'intensité pendant ces derniers jours. Les batteries françaises du centre les soutenaient énergiquement. Les ouvrages dirigés contre le grand Redan avancent beaucoup. Les journaux de Constantinople assurent que les Russes ont élevé derrière Malakoff deux ouvrages formant demi-cercle. De grands mouvements sont opérés par l'armée ennemie sur le plateau du Belbet.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 3