Hti grand tir au fusil, entre les corps d'infaoterie de la garde civique. Le Roi accorde trois prix prin cipaux, qui prendront les noms de prix du Roi, du Duc de Urabant, du Comte de Flandre. Le ministère donnera aussi un certain nombre de prix. Demande est faite pour obtenir le transport des détachements de garde civique h prix réduit sur le chemin de fer de l'État. Ces détachements ne pourront être au-dessous de trente hommes et doivent être ren dus leur place de bataille le u4 septembre k 4 172 heures du soir; ils se réuniront sur les boulevards d'Anvers et de l'Entrepôt. L'entrée solennelle en ville est fixée k 5 heures. Le tir commencera le lendemain k 8 heures. Le soir il sera donné au Jardin Zoologique par les musiques réunies de Ji garde civique de Bruxelles un grand concert auquel sont invités tous les gardes qui auront pris part au tir. Gand. Mercredi matin k 7 heures moins quelques minutes une voiture cellulaire descendait, accompagné de l'aumônier de la prison et d'un P. Recollet, Charles Taelman, l'assassin de M1U Lucie Vyvens. Toujours assisté de ces deux suprê mes amis que la religion n'éloigne pas du criminel et rapproche du patient, Taelman a monté l'écha- faud d'un pas ferme, s'est agenouillé de son propre mouvement, a prié quelques secondes et a reçu la dernière bénédiction du prêtre. Puis le bourreau a fait son office, la jostice humaine était satisfaite. Des femmes et des enfants se pressaient auprès de l'échafaud Affaires d'Orient. La multiplicité des faits qui surviennent journellement comme autant de péripéties de cette grande lutte, pourrait distraire l'esprit de la considération du caractère général de cette guerre et de l'esprit propre k chaque peuple qui s'y trouve engagé, si quelques révéla tions émanant des rapports officiels ne reportaient l'attention sur ce point. Le résultat de ta bataille de la Tschernaïa, son résultat moral, c'est la constatation de la supé riorité des alliés, des Français surtout, pour l'en train, l'intelligence k saisir le sens des ordres reçus et la fermeté d'âme du soldat, pour la soudaineté de résolution et la présence d'esprit des chefs, sur le champ de bataille; cette présence d'esprit du moment, qualité précieuse doot parlait le maréchal Soult quand il disait que l'inspiration c'est un calcul instantanément fait, a En regard de cette promptitude du coup d'œil du général et de cette spontanéité dans l'exécution du soldat, que voyons nous dans l'armée russe? Des généraux versés dans la science stratégique, habiles tacticiens, Hano procède tout autrement son hôtel-de-ville ressemble k tous les hôtels de ville du monde, moins ce qui caractérise chacun deux. Il serait frère de celui-de Douai, s'il n'était pas si fort cousin germain de celui d'Arras, dépossédé il est vrai de son délicieux beffroi, remplacé par la plus mesquine des tourelles, coiffée crânement pourtaut de quatre clochetons surplombant la tourelle, et surplombés k leur tour par des contre-clochetons terminaux toutes choses qui leur donnent un faux air de ces galoches avec lesquelles les gamius jouent au bouchon. A part celle fantaisie inno cente comme tout ce qui est enfantince projet ne brille pas par le luxe de l'imagina- tive. M. Désiré Hano en a tenu tous les trésors en réserve pour son plan d'église église gothique, croyez le bien, bonnes gens qui faites consister cette forme d'art en des fenêtres plus ou moins lancettes, rayonnantes ou flamboyantes, en des clochers pointus et k jour. Tout cela se courbe, se tord, s'aiguise, se hérisse dans le projet de notre architecte; mais du plan hiératique qui, suivant Hugues de S' Victor et Vincent de Beau vais, faisait de l'église de pierre un symbole de l'Église spirituelle qui est le corps mystique de Jésus son chef et son maître, de cette forme de la croix étendant ses bras pour embrasser le monde, pas d'autre reste, pas d'autre vestige que ce qu'en a daigné épargner l'esprit innovateur de notre ar- conoaissant admirablement l'échiquier militaire. Les instructions trouvées sur le corps du général Read sont un chef d'oeuvre de sages prévisious, mais elles enchaînent k de mioulieoses combinai sons ceux qui doivent les exécuter le plus léger obstacle imprévu suffit pour tout arrêter; une paille en travers de la route tracée avec tant de soin suffit pour mettre une armée entière en désarroi. Quant au soldat russe il va automatique ment tuant jusqu'à ce qu'il soit tué et qu'il tombe épuisé des fatigues et des privations de la veille, mais la bouteille d'eau de vie k la main quand il jonche le champ de bataille d'un cadavre de plus. Voilk pour l'esprit guerrier. Quant k l'esprft d'humanité et du respect de la dignité de notre nature, la publication de la correspondance échan gée entre le général Pélissier et le prince Gort- schakoff a la suite de la bataille de la Tschernaïa témoigne de la courtoisie du général français remettant au commandant de l'armée russe le portefeuille renfermant des valeurs et une lettre appartenant au malheureux général Read; elle fait foi de l'humanité des troupes françaises, qui malgré le feu impitoyable de l'artillerie russe, continué, d'une façon inexpliquée par le prince Gortschakoff, malgré la protection du drapeau parlementaire, exposaieut leur vie pour aller secourir les blessés russes et donner la sépulture k leurs morts. C'est grâce k cette admirable conduite que les Français, sous le canon de l'ennemi ont recueilli pour les soigner dans leurs ambulances 38 officiers et 1,620 sous-officiers et soldats de l'armée russe. Voilk ce que fait dans sa charité pour les vivants et son respect pour les morts une armée catholique retrempée dans sa foi par les souffrances de la guerre. Pourquoi sommes nous obligés de citer un autre fait qui touche k l'honneur d'une grande nation! Voici un ordre du jour du général anglais Simpson Quartier général devant Sébastopol20 août. L'extrême mépris qu'ont montré des officiers et d'autres personnes attachées k cette armée pour ce qui réclame le respect en dépouillant les morts restés sur le champ de bataille ou en achetant les objets pillés, a motivé de hrpart de nos alliés une plainte grave. La police et les prévôts recevront k l'avenir l'ordre, etc. Matériellement quel est l'état de l'armée d'Orient Le choléra y semble cessé, car les maladies les plus terribles s'usent; des cas de dyssenterie et de scorbut, maladies faciles k guérir par le repos et un régime alimentaire végétal. On sait que l'Empereur liste. Après un vestibule quelconque, s'ouvre lout- k-coup un vaste octogone surmonté d'une coupole également octogone sur laquelle s'implante en guise de lanterneau un épouvantable gâteau de Savoie. Voilk le corps de l'église cela tient lieu de nef, de transept et de bas-côtés; mais par compensation, si M. Hano relire les fidèles du corps de la croix de J.-C. s'il décrucifie le chrétien en dépit du dogme et de la morale, il place la croix dans le sanctuaire, c'est-k-dire dans cette partie du temple où l'art des siècles de foi symbo lisait les joies de la Jérusalem céleste, les béatitu des de l'Église triomphante, la tête du Christ eotourée comme d'une auréole, par les chapelles du chevet. Le chœur en forme de croix et l'Église des fidèles en forme quasi circulaire mais pourquoi cela est-ce parce que dans la religion de tavenir le peuple est appelé k toutes les jouissances de ce monde, dont la coupole circulaire est l'emblème, tandis que le prêtre usé, ayant fait son temps, reste seul k l'écart k crucifier sa chair et ses convoitises Au point de vue du Saint-Simonisme et même de la foi bien plus nouvelle encore de MM. George Sand, Laurent, Reyoaud et autres Pierre Leroux, c'est assez gentil, mais fort peu orthodoxe n'atten dez pas de nous que nous vous recommandions aux sacristains. Est-ce parce que, sans y penser plus, vous avez trouvé grâcieux l'enchaînement de ces figures géométriques, et que l'architecture est pour des Français dans sa lettre au général Pélissier 1 promis le repos k ces braves trop longtemps éprou vés. Depuis 2 mois, il est déjà parti 70 k 75,000 hommes. 25 k 3o,ooo prendront la mer avant la mi-septembre. Ainsi une seconde armée de plus de 100,000 hommes sera allée rejoindre la'pre mière, combler ses vides, substituer aux troupes fatiguées des troupes fraîches et valides, et aug menter encore l'effectif des combattaots. Ces moovemeots en diseot plus que tons les manifestes, sur l'inflexible résolution de soutenir la lotte en Orient. Du côté des Turcs, 26 bataillons des armées du Danube et de Crimée se rassemblent k Varna où elles s'embarquent pour l'Asie mineure. Eupatoria est remise k la légion britaonique étrangère pour que les troupes turques qu'on en retire soient elles aussi envoyées en Asie. C'est Ik que se concentrent les forces ottomanes; tandis que la Turquie d'Eu rope avec tous ses passages maritimes importants est aux mains des alliés. Les Russes de leur côté expédient de nombreux renforts eu Crimée. Ils y réunissent les masses d'approvisionnements nécessaires pour la subsis tance de 160,000 hommes. Dernières nouvelles. Un courrier arrivé du Bas-Danube annonce que plusieurs canonnières anglaises et françaises ont paru aux bouches du Danube. Tout indique qu'en Crimée les Russes vont faire un nouvel effort sur la Tschernaïa. Ce serait entre les deux armées un choc bien plus sérieux que le premier. Le journal anglais Sun publie la dépêche sui vante Hambourg, 5 septembre; le prince Gort schakoff écrit de Sébastopol que les fortifications ont subi de grands dommages et que la garnison a éprouvé de fortes pertes. Italie. Cinquante Mazziniens, émigrés de Londres ont débarqué en Italie dans l'espoir d'en lever le Pape, quand il va en villeggialure k Castel Gandolfo. Instruite par la police française S. S. n'alla point k la campagne. Les conjurés déçus, se sont réfogiés dans les bois du Latium. Garibaldi, muni d'une patente du gouvernement Sarde, comme capitaine de marine navigoe entre la Sardaigne et le littoral romain, sa os doute pour les recueillir. Dans le Piémont il se manifeste une vive opposition au système financier, c'est-k-dire au système de spoliation des biens ecclésiastiqaes, de M. Cavour. Un meetiDg de plus de deux mille personnes a déclaré que le ministre s'est renda digne de la réprobation universelle. vous l'art de circonscrire l'espace par des lignes et des contours plus ou moins flatteurs aux regards? Permettez-nous alors de vousdireqoe vous ravalez k n'êtrequ'un métier le plus noble des arts plastiques. Bien modestes sont les prétentions de M. Lapierre Henri d'Ypres un projet d'autel c'est un placage insignifiant mais correctement dessiné (i48); et un projet de décoration pour la nouvelle Salle de la SociétéS1 Sébastien (149); c'est d'une élégance de bon goût. Comment passer du grandiose des constructions archiiecturales aux très-minimes proportions du travail paléographique de MM. de Paepe frères, cour de la monnaie, k Bruges. Ce livre manuscrit des Psaumes de David, avec vignettes et bordures, illustré dans le genre du moyen-âge (85), est une assez fidèle reproduction de ces beaux vélins doot notre bibliothèque a quelques précieux spécimen, et dont une ville voisine, Bergue S' Wiooc possède un si beau monument dans la vie de S" Godeliève. Nous avouons que nous sommes un peu myopes et pour cela saus doute peu aptes k reconnaître le mérite des miniatures renfermées dans le cadre 257. Pour compléter l'examen de tout ce qui n'est pas peinture il ne nous resterait qu'à parler d'un vase en ivoire sculpté (u58) de M. Vande Vyver, d'Ypres; mais ce charmant travail, merveille de goût et de patience, sera l'objet d'une étude toute spéciale.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 3