dans soo écrit sur la charité et l'assistance publique,
j'étais le cicerooe d'un des hommes politiques les
plus distingués de notre époque, et je le conduisis h
l'hôpital S'-Ieao, de Bruxelles. Je dois le dire, cet
établissement est admirablement tenu; il n'y man
que absolument rien dans aucune partie du service.
Noos y passâmes trois heures. Mon compagnon
s'était fait renseigner sur tous les détails et il sortait
enchanté de l'ordre, de la propreté, des soins, de
l'harmonie des divers services, quand malheureuse
ment il aperçut sons le vestibule du monument
deux grandes pierres dont l'une porte en lettres
d'or que la coustruction de l'hôpital a coûté
3,578,000 francs. Il me dit aussitôt: J'ai beaucoup
h rabattre de mon admiration. Cet hôpital a
coûté près de deux millions six cent mille francs,
non compris le terrain, et il est communément
habité par 3oo pauvres. En serait-il de même dans
une administration particulière.
A Ter mon de, les hospices ont dépensé pour la
reconstruction de l'asile des Orphelins une somme
de 300,000 fr. L'on n'y entretient, croyons-nons,
que 4o 5o orphelins des deux sexes c'est-k-dire
une fondation de 4,000 francs par tête, soit 300
francs d'intérêts annuels, par tête, pour le bâti
ment seul. Quel loyer
A Gand, le somptueux hospice d'aveugles con-'
struit avec le legs de feu M. Van Caneghem est
achevé depuis près de deux ans, sans qu'il ait reçu
jusqu'à présent un seul habitant. Les frais de con
struction ont absorbé les 100,000 francs qui for
maient le montaot du legs.
Les architectes veulent mettre le sceau h leur
réputation par la construction d'on monument
public ils n'économisent rien parce que c'est la
bourse de tous qui fait les frais. Les administrateurs
sont henreux de faire plus beau, plus grand que
lenrs devanciers. En un mot tout conspire, dit M.
de BroucLère, contre les règles que suit l'économie
privée.
Les établissements de charité ne rempliront
leur destination et n'atteindrout tout leur but,
qu'au moment où l'on abandonnera tout h fait pour
les régir les errements administratifs, pour en
revenir l'économie domestique des bonnes
ménagères, h la science, transcendante en fait de
charité, des sœurs au petit pot.
Le Télégraphe, de Bruxelles, reproduit dans
sa substance, et sans doute par oubli sans citer le
nom de notre journal, l'article sur la cherté des
subsistances, que nous avons inséré le 39 août.
Par arrêté royal en date do 7 septembre, les
bureaux de bienfaisance de Wielsbeke, Westvle-
teren et Roysselede et les hospices civils de Fumes,
sont autorisés h vendre quelques-uns de leurs
immeubles.
talent au moins, dans toutes les intelligences,
déterminaient le jugement que les artistes portaient
sur leurs propres ouvrages, jugement ratifié d'or
dinaire par le bon sens public.
Muriilo peignant le petit pouilleux pour se
délasser, dans un amusement innoncent,des extases
contemplatives dans lesquelles le pieux Raphaël
espagnol voyait et reproduisait sur la toile la
Sl,-F*roille, du national gallery, ou Y Immacu
lée Conception des Salons du Louvre, Muriilo
demeurait fidèle dans ces conceptions si diverses
au principe essentiel de l'art la propagation
sympathique du sentiment; l'on prie devant cette
Vierge, qui a révélé au peintre sa céleste beauté,
on s'apitoie h la pauvreté de cet eofant qui porte
pourtant sa misère d'une façon si castillane. L'ar
tiste avait senti en espagnol et en chrétien, et ce
fut la gloire de son merveilleux génie de faire
pour tonte la durée des siècles de quiconque con
temple ses tableaux, un Espagnol, un Chrétien
an'jjURIiaUR»
Une commission présidée par M. le baron
d'Anelhan, et dont faisaient partie MM. De Decker
et Vilain XI1II, aujourd'hui ministres, élabora en
1853 un projet de loi, qui semble devoir être
repris actuellement par le gouvernement. Il
s'agit de la suppression des dépôts de mendicité,
qu'on remplacerait par de plus utiles institutions.
Le gouvernement créerait des établissements de
répression pour les mendiants et les vagabonds
adultes des deux sexes, et des écoles de réforme.
Le projet pourvoit aussi la création d'hospices-
hôpitaux provinciaux pour les vieillards, les
infirmes, incurables et malades des communes
rurales et détermine les encouragements a donner
aux fermes-hospices et aux écoles de réforme
communales et particulières, par exemple celui
d'être reconnus d'utilité publique et pouvant
comme telles obtenir l'avantage de la personnifi
cation civile.
En présence de l'excessive cherté, des antres
denrées alimentaires, il se manifeste, paraitrait-il,
une baisse sensible sur le prix des bêtes h cornes.
En moins d'un mois la diminution graduelle aurait
amené une réduction de prix de 45 h 5o francs
par tête, pour la moyenne des divers marchés du
pays. Par contre, les prix des céréales et des pom
mes de terre augmente sensiblement sur tous les
marchés.
Bruxelles. François Slagmoteo, m* de
pommes de terre, rencontra le 17 août dernier nn
cultivateur qui se rendait au marché avec sa char
rette chargée de plusieurs sacs de pommes de terre,
et il les acheta h raison de 7 fr. 5o c. les 100 k\
Puis il convint avec le paysan que celui-ci pré
senterait sa marchandise au marché comme si elle
n'était pas vendue, et qu'il en demanderait 13
francs pour la céder k 10. Ce fut Slagmolen qui
fit semblaot d'acheter k 10 francs. Il en résulta
que les autres cultivateurs qui avaient vendu de
6-5o k 7-35, voyant qu'on troovait preneur k 10
francs exigèrent des prix relativement en hausse.
Le tribunal correctionnel a coodamné Slagmolen k
six mois d'emprisonnement et 5oo fr. d'amende,
et le cultivateur qui a servi de compère k une
amende de 100 fr., comme convaincus d'avoir par
des faits faux ou des moyens frauduleux, opéré la
hausse des denrées alimentaires. Avis k cerlains
spéculateurs.
Dans la nuit dn dimanche au lundi, une par
tie de la belle ferme occupée par le nommé
Debrabandere, cultivateur et marchand de lin,
k Wevelghemest devenue la proie des flammes,
savoir: la grange, les étables, une grande
quantité de lintoute la dernière récolte, et elle
était conséquente, la ferme ayant une superficie
de 45 hectares an moins. C'est par des efforts
inouïs qu'on est parvenu k sauver le bâtiment
ayant, pour uo moment au moins, les sympathies
et la foi du Maître.
Abordant aujourd'hui la partie principale de
notre Exposition yproise, il nous a bien fallu poser
ces règles d'appréciation qui motiveront tous nos
jugements ultérieurs; dussioos-nous impatienter
la curiosité qui nous demande notre opinion sur
telle toile ou sur telle autre, force nous est d'établir
d'abord pourquoi, en vertu de quel principe nons
ne faisons qu'on très-médiocre cas, par exemple
d'un immense portrait en pied (n° 18) tandis que
nous estimons beaucoup une tête de jenne homme
(44), k peine ébauchée, n'attirant par aucune bor
dure, ni dorure, les regards qui doivent aller bien
haut la chercher pour la reconnaître comme une
œuvre pleine de vie et de talent. Au magifique
officier de pompiers si parfaitement ficelé dans son
brillant uniforme, mon sentiment d'artiste dit
Sonate que me veux-tu? tandis que dans ce por
trait de jeune homme brossé par la main vigoureuse
principal, ainsi que les chevaux et les bêtes k
cornes. Le feu s'est déclaré k 11 heures du soir et
le leudemain k la même heure il couvait encore. La
ferme seule était assurée k ce qui paraît. On estime
la perte k 5o mille francs. Le tribunal a fait une
descente sur les lieux pour procéder k une enquête.
Tout présume que ce sinistre est l'effet du crime.
La au"" liste officielle des étrangers publiée
k Ostende, porte k 10,696 le nombre des voyageurs
qui avaient visité cette ville de bains k la date du
8 semptembre.
Samedi, vers 6 heures et demie du soir, le
nommé Napoléon Melis, âgé de 53 ans, né a
Nauzen et domicilié k Bailleul, en France, actuel
lement détenu k la maison d'arrêt k Furnes, pour
fabrication et émission de fausse monnaie, a tenté
de s'évader par la cheminée de la chambre où il
se trouvaitaprès avoir fait nn trou dans la
muraille. Il a été repris par le gardien De Roo.
Samedi matin un aide-maçon nommé
Balthazar Norrotravaillant k la brasserie het
Zweerd, k Bruges, a eu la jambe droite cassée,
par la chute d'une roue de chariot qu'il était en
train de soulever.
Le camp du polygone de Brasscbaetsera
levé le i5 de ce mois.
On écrit de Liège que M. W.... D....,
beau-frère du receveur communal k Liège, a gagné
la prime de 100,000 fr. du dernier tirage des lots.
I Un jeune homme de Wiers a été tué diman
che dr par son cheval ce cheval entier, vicieux, a
pris ce jeune homme par le menton, l'a terrassé et
l'a entièrement broyé sous ses pieds. La mort a été
instantanée. On dit qu'on instant auparavant, le
frère de la victime avait aussi été très-grièvement
mordu.
Affaires d'Orient. On lit dans le Moniteur
français
Les dépêches suivantes sont parvenues dans la
journée du 8 au ministère de la guerre
I« Crimée, 6 septembre, dix heures du soir.
Notre feu contre la place continue dans des
conditions favorables.
Nos pertes sont minimes. Rien de nouvean
sur les lignes de la Tchernaïa. L'ennemi n'y des
sine aucun mouvement.
Crimée, 5 septembre, dix heures du soir.
Le feu de notre artillerie s'est soutenu pen
dant ces dernières vingt-quatre heures.
Une bombe française a incendié aujourd'hui
une frégate russe, qui brûle encore en ce moment.
Lord Panmure a communiqué aujourd'hui aux
journaux la dépêché suivante reçue du général
Simpson
Crimée, 8 septembre.
Une seconde frégate a été détruite hier après
de M. Ceriez je reconnais non pas le sieur B do
Catalogne, que je n'ai point l'honneur d'avoir
jamais rencontrémais je reconnais le jeune
homme quelconque dans lequel M. Ceriez a vu,
lui l'artiste, une nature fraîche et énergique où la
franchise est dans le sang. Le peintre a sympa
thisé avec soo modèle, et il fait partager sa sympa
thie k tons les spectateurs de son tableau. Il es'
propagateur d'un sentiment; le peintre habile qui
nous a donné la copie dn portrait du roi Léopold
(17) et le portrait en question de M. V. D. P. (s8)
n'a reproduit que des formes et surtout des uni
formes. L'ébauche du premier est une œuvre d'art;
les toiles si bien vernies du second sont des objets
d'art.
[La suite au prochain n°.)