JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, No 3,964. Mercredi, 26 Septembre, 1855. 39me année 7??v3Ss 26 Septembre. ISl&iSi'Jim IP(D&tI^3$l!!2u EXP0SIT10N DES PRODCITS rAgriculture et de l'Industrie L'amour du clocher^ comme première sympathie, dès qu'on sprt du cercle déli cieux mais plus restreint de la famille; cette affection, respectueuse du passé, qui fait que nous, Flamands, nous honorons avec une tendresse liliale, les traditions de nos pères; l'amour du pays, le patriotisme, qui t'ait que nous, Belges, nous nous ap pliquons connaître quel est notre but national, quel est le principe d'activité, donné notre nationalité dès qu'elle com mença d'être, et poursuivi dans le temps par les efforts de nos devanciers Voilà le sens et la portée des éludes politiques et sociales dont le Propagateur s'est fait l'éditeur. INos conclusions, déduites de l'Histoire, ont, une fois de plus, mis en jour celle vérité incontestable que la Bel gique doit son unité actuelle, sa nationa lité, aux institutions monastiques qui ont tiré de la barbarie les populations qui occupaient notre sol, et ont déterminé la direction depuis lors suivie par les Fla mands, les Brabançons, les habitants de Liège, de Namur et des annexes de la patrie commune. Ces institutions avaient pour point de départ l'orthodoxie reli gieuse; elles mettaient en œuvre, comme moyen, la pratique industrielle et agricole, le culte des arts et spécialement des arts du dessin architecture, sculpture, pein ture. Sous la forte discipline de l'Eglise, sous cette discipline condensée en quelque sorte dans la règle monastique, la Belgique devint la terre des progrès agricoles, l'ate lier industriel par excellence, l'académie, pour nous servir d'un mot Belge et Fla mand dans celle acception, l'académie, la chambre de rhétorique aussi d'où devaient sortir tant d'admirables génies. Les moines, répétons le, dussent quel ques barbes malfailes s'en ébouriffer, les moines modestes et laborieux ont fait la Belgique leur image; le costume même de nos mères, de nos sœurs, le rappelle, llsonlfailde plusieurs millions d'hommes, les plus habiles tisserands, les plus experts cultivateurs, les mieux renommés, après les grands maîtres de l'Italie, des peintres chrétiens. Ils ont fait bien plus, ces hom mes sortis du château ou de la chaumière, mais par cela même qu'ils entraient dans le cloître, entrant dans un régime d'éga lité essenlielleetde subordination relative; ils ont fait l'esprit libéral, caractéristique de notre nationalité, c'est dire la reven dication du droit personnel,sans détriment de l'ordre universel. L'œuvre de nos pères nous est chère comme un riche et glorieux patrimoine; et voilà pourquoi nous en reportons nos témoignages de reconnais sance nos premiers bienfaiteurs, nos instituteurs continus, aux disciples de S1 Benoit comme aux légionnaires de la compagnie de Jésus. Le bon sens pratique, l'amour de l'économie, l'instinct indus trieux qui spécialise notre nation, ils l'ont infiltré dans le peuple qu'ils ont aimé comme l'artiste aime sou ouvrage. La nation belge c'est un peuple qui travaille PRIX D'ABONNEMENT. yprt-s, 3 moisfr. 3 Pur lu poale3 5o On sMu>inie Ypres chez D. LAMBIN MORTIER, Éditeur Propriétaire, rue Je Lille, io, près la Grand'-Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, 7 heures du soir. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la ligue; ou traite foi fuit. LE PROPAGATEUR VÉRITÉ ET JUSTICE. CHEMINS DR FER d'Yprea Courtrai, 5— 5o, il—30, a, 5—20, de Poperiughe 30 miaules plus tôt. De Courtrai Ypres et Popcrioghr, io—55, 3—3Ç, 8—a5. De Courtrai 5 Mouscrou, Tournai et Lille, 6—3o, 7 35, 10—5o, 3u5, 820. De Courtrai pour Gand, y, 12—3o, 4, 6—15. De Courtrai pour Gruges, y4°. 35 4 IU,620- Il paraît cerlian que le Roi de Prusse a offert aux puissances occidentales d'intervenir en faveur de la paix, mais que les réponses faites instantanément par les cabinets de Paris et de Londres ont paru si peu favorables qu'au cune suite ne sera donnée pour le moment a cette grave démarche. La France et l'Angle terre ont déclaré quelles s'empresseront de mettre un terme aux hostilités dès que des projx>sitions acceptables leur parviendront de S1-Pélersbourg. Elles ontdu reste, interprété dans un sens amical les ouvertures du cabinet de Berlin, lesquelles marquent un pas en avant dans les voies de la politique occidentale- Les dernières communications échangées en tre les alliés et C Autriche permettent de croire que l'isolement de la Russie est désormais complet, et que l'Allemagne est décidée pren dre une attitude encore plus énergique dès que ses intérêts, étroitement liés la compression efficace de la politique russe, le lui paraîtront exiger, A Berlin on regarde la paix comme indéfi niment ajournée. De nouvelles levées d'hommes et d'argent sont ordonnées en Russie. Les der niers événements militaires ont créé des vides sensibles dans l'armée du prince Gortschakoff. Une lettre de Moscou, lue dans un cercle de Berlin, évalue 3o,ooo le chiffre des hommes mis hors de combat depuis la défaite de la Tschernaïa. L'évaluation des blessés est très- difficile du côté des Russes; beaucoup suc combent faute de soin, d'air et de médecins. Un profond découragement règne parmi les troupes, et l'on s'attend un mouvement de retraite générale avant la saison des pluies. Le Constitutionnel, de Paris, croit pouvoir affirmer que la Fronce et l'Angleterre ne sont pas disposées conclure la paix avant la con- DE Le vaste local de Halles semble se ranimer en abritant entre ses épaisses murailles et sous ses charpentes colossales les produits de notre indus trie moderne,et de notre agriculture actuelle. C'est le palais séculaire légué par nos ancêtres b la postérité pour attester la puissance de l'esprit indus triel dans les Flandres, alors que de notre cité, en particulier, sortaient les ouvriers qui introduisaient en Angleterre, en France et même en Italie les Meilleurs procédés de fabrication alors que nos campagnes montraientcomme résultats d'une culture savante, des produits inconnus dans les autres pays. Les Flamands furent les instituteurs des autres nations européennes eu ce qui tient b l'agriculture et l'industrie, et ils sureut, comme on ne le sait plus de nos jours, faire marcher de front la .pratique des arts utiles et le culte des beaux-ahs. Pour loger les marchands et leurs métiers, nbs ancêtres ne bâtissaient rien moins qu'une des plus beaux monuments du oioude. Point de utiroilage et quête de la Crimée entièreconquête qui sera suivie de celle de la Bessarabie si le cabinet de Pétersbourg rïaccède\pas aux conditions qu'on a désormais le droit 'fie lui dicter. D'après ce journal, la Prusse ne Saurait être admise jouer le rôle de médiatrice, lequel ne pourrait être rempli que par l'Autriche. Nous avons lieu de croire que le Constitu tionnel exprime assez exactement la pensée du cabinet des Tuileries. Quant celui de Saint- James. nous apprenons qujil exige de la Russie le paiement des frais de la guerreprétention qui repose sur divers faits' historiquesnotam ment sur le traitement infligé a la France en 1815 par le czar Alexandre I" et ses alliés, mais qui créera un nouvel et grand obstacle la conclusion de la paix, V de vitrines de serre chaude: ici, la simplicité, ou plutôt l'absence des décors est de bon goût comme de convenance; la noblesse de l'architecture et la vaslité des proportions Témoignent de la force de nos pères, comme le dédain de l'ornementation témoigoe de leur énergique bon-sens. MM. les Commissaires ont droit lotîtes nos félicitations, pour le respect qu'ils ont eu de la simplicité grandiose de nos Halles eu ne les déco rant, pourcetle exibilion, que par la bonne enteute des dispositions et le groupement heureux des produils. I.es colonnes de houblon qui s'élancent eu liberté sont d'un charmant effet. Les écussons appliqués aux murailles ne sont point de vains ornemeuls: ils signalent les localités d'où provien nent les produils exposés au-dessous. On se presse autour de ces liges de noire vigne du Nord; on admire entre autres la richesse des pieds exposés par M. Feysde VJameriiughe et par M. Veihelsl de Dickebusch. Ou s'intéresse, tout naturellement, h comparer les qualités respectives des pommes de terre exposées. Oo se rassure sur la conservation et le retour aux bonnes qualités d'autrefois de ce précieux tubercule en observant les beaux échantillons exposés par MM. Henri Carton, Verschaeve, Verhaeck, etc. Les Betteraves de M. Parrel Jean Ypres et les Navels de M. Monley attirent la même attention. LJne étude comparative serait nécessaire pour apprécier, par rapport au rendement et aux fiais de culture, la valeur des échantillons de blés exposés eu gerbes. Ce sera l'oeuvre de la commission. Nous ne faisons ici que mentionner l'affluence des spectateurs vers telle ou telle partie de l'exhibition. A ce litre, il va sans dire que la curiosité attiie la foule vers les beaux Fruits exposés par M. Vaokemmel,' Les Pèches exposées par M. Nolf Déniés ont toujours un grand entourage: elles sont aussi fraî ches que les délicieuses fleurs de M. Aeben, pro priétaire Ypres. Les Dames surtout se pressent devant une supeibe corbeille de Dahlias. Les visiteurs plus préoccupés de l'utile s'anêieuf devant les Oeillettes de M. Verbeeke de Commines, et les échantillons du Lin obtenu par M. Taupe Louis de VVervicq, M" Behague de Waruêiou, Herretuan de Becelaere, Philippe Rommens de Messines, ont exposé des Lins rouis par divers procédés. 1 ont ces produils justifient bien le renom européen des lius de notre arrondissement. Les fils la main de M. Bourry 'a Ypres, et de M. Buseyue de Becelaere, sout de précieux spécimen de celte industrie locale autrefois si florissante. La

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