7 concours qui pourrait être obtenu des autorités locales et des particuliers pour l'exécution de ces travaux. L'exe'culion des améliorations hygiéniques pro jetées dans certaines villes et dans un grand nombre de communes rurales fournirait également une occasion utile de procurer aux ouvriers pauvres le moyen de pourvoir, par le travail, h leur subsistance. En principe, le gouvernement n'est poiot parti san de l'intervention de l'Étal dans ces sortes de dépenses de pur intérêt local. Il est d'avis, ainsi que j'ai déjb eu l'honneur de vous le dire, qu'en pareille matière, sa mission normale est d'éclairer les administrations communales et de stimuler leur zèle. Mais, dans les circonstances actuelles, en présence d'une situation difficile et qui peut s'ag graver encore, il a cru pouvoir déroger au principe et revenir sur la décision mentionnée daus ma circulaire du 16 juin dernier. Son inteotion est de comprendre, dans la demande de crédit qu'il se propose de soumettre aux Chambres législatives, une certaine somme spécialement destiuée h encourager l'exécutiou de travaux d'assainissement dans les villes et dans les parties agglomérées des communes rurales. La distribution de cette somme assurera l'exécution immédiate d'un grand nombre de travaux utiles qui ont dû être ajournés, b défaut de subsides de l'État, et permettra aux communes de fournir, pendant une partie de l'hiver prochaio, de l'occu pation et des moyens d'existence aux ouvriers désœuvrés. Veuillez, M. le Gouverneur, en informer les administrations communales de votre province et me faire parvenir, b mesure que vous les recevrez, les nouvelles demandes de subsides qui pourront être faites, en vue de l'exécution de travaux d'assainissement. Le Ministre de l'intérieur, P. DE DECKER. Par arrêté royal du 9 octobre, sont nommés membres du comité local d'inspection de l'établis sement d'aliénés et des asiles provisoires et de passage Comi'é de l'arrondissement d'Ypres MM. De Patin, E. Merghelynck, Vauden Peereboom, et Forrest, membres sortants. anïJtaiiaïiR» Le i5 a eu lien la reotrée soleonelle de la Cour d'appel, en présence de nombreux membres du barreau, La Cour, en robes rouges, formait un aspect imposant. Après que M. le premier président Roels eut déclaré que la Cour reprenait ses travaux poor l'année judiciaire i855-56, la parole a été hérissé de pointes piquantes: elle nous dédaigne tous, parce qu'elle porte un livre b la messe; ce n'est point une fille çb; c'est une demoiselle; c'est Au moment de la rencontre avec les gars d'Aï— grefeuille qui venaient évidemment pour nous chercher querelle, mon père et mes frères étaient restés immobiles; ils comprenaient bien en gros qu'on nous en voulait, mais ils étaient lents, selon leur coutume, b saisir toute la pensée des autres, et indécis b prendre un parti. Mais quand le gros Pajot eut prononcé le notn de Marie-Anne, la belle métayère qui avait préféré mon père b tous les garçons du pays, et dont mon père pleurait depuis tant d'années la mort venue avant le temps, mes deux frères et mon père regardèrent en face leurs agresseurs et b peine le mot c'est une demoiselle, fut-il dit de leur sœur Grietje, que mes deux frères laissant tomber, comme deux paires de battoirs, donnée b M. le procureur-général Ganser. Celui-ci, dans un discours des plus remarquables, dont le texte était Cinfluence du droit canon sur la législation actuelle, a rendu un éclatant témoi gnage b l'action du droit canonique sur la civi lisation, l'organisation et la morale des peuples et a fait ressortir qu'elle seule a mis un frein la violence et aux abus du moyen-âge. A dater du 31 octobre courant, la ligne entière de Paris b Charleroi, Namur, Liège, Ver- viers et l'Allemagne, par Saint-Quentin et Eique- linnes, sera mise en exploitation. Trois trains de voyageurs desserviront la nouvelle ligne dans chaque sens. On écrit d'Audenarde, i4 octobre i855. Presque toutes les emprises pour la construction du chemin de fer d'Audenarde b Gaod, sont déjà faites et sur plusieurs points, notamment b Naza reth, les travaux de terrassement sont commencés. La construction de ce chemin de fer sera une grande ressource pour lesouvriers pendant la saison rigoureuse. Ou assnre que la commission des hospices de Mons, de concert avec le bureau de bienfaisance, fait déjà des approvisionnements pour débiter encore cette anuée des soupes économiques qui ont été si recherchées l'an dernier par la classeouvrière. On écrit de Routers que, sur l'invitation de l'un d'entre eux, les fabricants de chicorée de celte ville (au nombre de vingt) se sont rendus b uoe réunion, où il a été décidé, b l'unanimité, qu'on augmenterait d'un quart le salaire des ouvriers. Ce fait prouve, ajoute notre correspondant, qu'b Roulers on sait écarter tout esprit de parti et de jalousie de commerce lorsqu'il s'agit de donner un libre cours aux nobles sentiments d'humanité. Mercredi a été célébrée, a Saint-Pierre, la messe du Saint-Esprit pour l'ouverture des cours de notre Uoiversité. Mgr. de Ram officiait pootifi- calement. Outre le corps professoralbeaucoup d'étudiants et de citoyens assistaient b cette pieuse cérémonie. D'après ce que nous avons appris, le nombre des étudianis inscrits dépasse de beaucoup celui de l'année dernière b pareil jour. [Union de Louoain.) Paris, 13 octobre. Le duc et la duchesse de Brabant, sont arrivés b Paris, vendredi dernier. A Valencieones LL. AA. RR. ont été reçues par M. de Toulongeon, officir d'ordonnance, et M. le comte d'Arjuzon, chambellan de l'Empereur, M. Bessonpréfet du Nord, le général Grant, commandant la division, et les autres autorités supérieures du déparlement. M. Firmin Rogier, ministre de la Belgique a Paris, s'était rendu b Valencieones pour recevoir LL. AA. RR., ainsi que M. de Rothschild, pré leur pesants poignets sur les épaules du chef de l'attroupement, l'abattirent du coup et le plièrent sur ses genoux, comme s'ils eussent cherché a lui faire demander pardon ou b le faire rentrer en terre. Toute la troupe vint alors en aide au gros Pajot. Un violent coup du torriben, le casse-tête breton, eût brisé le crâne de mon père, si mon frère Bertinus ne s'élançant, comme un taureau furieux, la tête baissée, en pleine poilrioe de l'agresseur, ne l'eut jeté b la renverse. Il y eut alors un moment terrible Attaqués de toute part par leurs ennemis quatre fois plus nombreux et armés de bâtons et de fourches, mes frères et mon père furent obligés de saisir leurs faux. Ils allaient frapper.... quand deux cavaliers accourus b travers la lande au grand galop de leurs chevaux, fondirent dans cette mêlée furieuse. Monsieur le Marquis! s'écrièrent b la fois mou père, mes frères, tous les paysans. sident du conseil d'administration du chemin de fer du Nord. Le convoi royal est arrivé b une heure b Amiens, oû lin déjeûner était préparé. A quatre heures, le convoi entrait dans la gare de Paris, où LL. AA. RR. ont été reçues avec un grand cérémonial et d'où elles ont été conduites b Saint Cloud. Le prince Jérôme Bonaparte et son fils le prince Napoléon Bonaparte sont arrivés b la gare du chemin de fer du Nord au moment où le cortège se mettait en marche. Le cortège ne s'est pas arrêté, et la voiture de LL. AA. 11. a pris la file. Il y avait quatre voitures de gala, les mêmes qui ont servi b la réception de la reine d'Angle terre. Les Cent-Gardes et deux escadrons de guides formaient l'escorte. A leur arrivée au palais de Saint-Cloud, Leurs Altesses Royales ont été reçues au bas de l'escalier par LL. Exc. le grand-maître des cérémonies et le grand chambellan, par la dame d'honneur de l'Im pératrice et la dame du Palais désignée pour faire le service auprès de S. A. R. Mmo la Duchesse de Brabant. L'Empereur est allé au-devant de Leurs Altesses Royales au haut du grand escalier, et les a couduiiesdanslesalou où lesatlendait l'Impératrice. i3 octobre. LL. AA. RR. le Duc et la Duchesse sont venus en ville ce matin, accompagnés de LL. MM. l'Em pereur et l'impératrice. LL. MM. et LL. AA. et leur suite, occupant cinq voitures de la Cour im périale b 4 chevaux, conduits b la Daumont, étaient en simple habit de ville. Il n'y avait point d'escorte; un piqueur b la livrée vert et or précédait la voi ture, et un chevalier d'honneur, M. d'Abbreville, également en habit de ville, se tenait b la portière de gauche. Toute la suite de LL. AA. RR. les accompagnait dans cette promenade qui a duré longtemps. Outre lecbevalier d'honneur, le général Legrand, aide-de-camp de S. M. l'Empereur, était le seul personnage de la cour de France qui se trouvait avec l'Empereur. S. M. l'Impératrice était b gauche de S. A. R. Mm° la Duchesse de Brabant le Duc de Brabaut, au contraire, était b gauche de l'Empereur, vêtu avec une simplicité remarquable. Arrivé au Jardin des Plantes, vers trois heures, LL. MM. et leurs augustes invités se sont promenés b pied et ont fait le tour de l'établissement. L'Em pereur donnait le bras b S. A.R. Mm' la Duchesse et Mgr. le Duc de Brabaot b S. M. l'Impératrice. Aucune manifestation ne s'est produite sur le pas sage de LL. MM. et la foule circulait, librement, autour d'elles. La situation de S. M. l'Impératrice, officiellement annoncée par le Moniteur, est très- visible. S. M. en paraît bien heureuse; on ne se rappelle point, b Paris, lui avoir vu si bon visage; ses traits, en effet, étaient rayonnants de bonheur. Pour honorer S. A. R. Mm* la Duchesse dont le deuil n'est pas terminé, S. M. avait adopté un costume analogue au sien; toutes deux portaient une robe de soie noire, un mautelet de velour noir, Qu'est ce que cela signifie, Pajot s'écria M. de Montaigu. Ces Flandrins lb, ne nous inspirent point de confiance, Monsieur le Marquis. Nous voulions seulement nous emparer d'eux et de leur maison pour un jour ou deux.... Vous savezIl ne doit y avoir ici aujourd'hui que de vrais Vendéens. C'est uoe honte, Pajot! fi d'une telle con duite. Je réponds de ces braves gens. Vanden- hove, Monsieur et moi nous coucherons chez vous, ou plutôt nous y passerons la nuit. Pajot, dis persez votre monde, mais restez de garde dans cette aire. Et le vieux Marquis se jetant hors de selle, avec une vivacité toute juvénile, courut b son jeune compagnon et l'aida b descendre de cheval. Us entrèrent tous deux dans notre métaierie. [La suite au n° prochain.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2