JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
No 3,977.
39me année.
FAITS REMARQUABLES
extraits des annales de
lector or a pro eo.
PRIX D'ABONNEMENT.
Ypres, 3 mois fr., 3
Par la poste3 5o
On s'abonne Ypres cheï D. LAMBIN
MORTIERÉditeur-Propriétaire, rue
de Lille, io, près la Grand'-Place.
Le Propagateur parait le MERCREDI
et le SAMEDI, 7 heures du soir.
Les lettres et envois doivent être
affranchis.
Insertions des annonces 17 centimes
la ligne; on traite forfait.
LE PROPAGATEUR
CHEMINS DE FER:
vérité et justice.
d'Ypres A Courlrai, 5— 5a, 10, i—10,
5—30, de Poperioghe ao- minutes plus tôt.
De Courtrai Ypres et Poperiogbe,
6, io—5o, 3—a5, 8—a5.
De Courtrai Mouscron, Tonrnai et
Lille,; 735, io—5o, 325, 8ao.
De Courtrai pour Gand7, 12—3o,
4, 6—15.
De Courtrai pour Bruges, 7*t4o, la—3o
2—35, 6—ao-
TPE.BS, 10 Novembre.
tij i: - 1 jr- - i ir>11 a
Les correspondances de Crimée ne renferment
absolument aucune nouvelle. A la date du 27,
on ne savait encore rien Sébastopol des der-,
nières reconnaissances faites aux environs
d'Eupatoria par le général d'Allonville. Les
lettres ne font mention que de mouvements de
troupes, de coups de canon échangés avec les
forts du Nord et de travaux exécutés dans les
camps en vue de se préparer Vhivernage.
Contre lattenlç généraleOmer-Pacha a pu
commencer la campage. Plusieurs chefs des
peuples de ces pays ont pris l'offensive contre
les Russes et se sont mis en rapport avec le
général en chefde F armée, turque. D'après uns
correspondance adressée au Constitutionnel, le
Sultan aurait manifesté tintention dé faire au
printemps prochain un voyage Paris et
Londres. Nous ne savons quelle confiance peut
mériter cette assertion. Sous peu de jours, la
Porte aura s'occuper de la nomination des
hospodars des Principautés danubiennes dont
les pouvoirs sont la veille d'expirer.
Une correspondance de Vienne qui paraît
bien informée, se joint h tous les journaux pour
exprimer la prévision que les opérations de la
campagne en Crimée, sont décidément termi
néesIl reste savoir si le maréchal Pélissier
n'essaiera pas de déloger les Russes des forts du
Nord avant le retour de la bonne saison. La
campagne prochaine s'ouvrira dans des con
ditions nouvelles. Les alliés et les Russes pro
fiteront de l'hiver pour s'y préparer. Ces derniers
reçoivent, paraît-il des renforts considérables
et la correspondance de Vienne dont nous par
lons, évalue 200,000 hommes les forces du
prince Gortschakoff. Tout cela, la vérité, en
supposant que la paix ne soit pas conclue d'ici
là, car il n'est pas douteux que des efforts ne
soient tentés en vue du renouvellement des
négociations. Ou nous nous trompons fort, ou
M—i—i
(suite. Voir le n° 3,967 du Propagateur
Le i4 avril i6i4, Antoine De Hainin fut sacré
évêque dans la cathédrale de S'-Martiu par l'ar
chevêque de Malines, Matthieu Hovius, ayant pour
assistants Charles-Philippe Rodoauévêque de
Bruges et François Van der Burcb, évêque de Gand.
Issu de la noble et ancienne famille des Hainin,
Antoine De Hainin naquit a Valenciennesen i555.
Il éiait licencié en théologie, Douai et fut attaché,
comme chanoine, a la cathédrale de Cambrai. Lors
de la prise de cette ville par le baron de Insy, De
Hainin fut forcé de la quitter avec l'archevêque
Berlaimont. S. G. Pierre Simons, le nomma curé de
l'église S'-Nicolas et chanoine deS'-Martin.
Strict observateur de tous ses devoirs, De Hainiu
fut élevé b la dignité de grand et promu par les
bien toutes Ces allées et venues des diplomates
allemands, les conférences h deux jours d'in
tervalle du prince Gortschakoff et du baron de
Bourqueney avec le comte Buol, la remise
d'une lettre autographe de VEmpereur des
Français l'Empereur (TAutriche, enfin les
rumeurs persistantes de là presse, tout cela
prouve, selon nous, qu'il se fait un travail
diplomatique secret dans un but qui ne peut
être autre que la reprise des négociations.
La sagesse du monde, gourmée dans sa morgue
pédantesque, est aussi austère dans son superbe
dédain des faiblesses humaines qu'en réalité sa
morale est relâchée. La philosophie peut rire
jusqu'au sarcasme; elle ne sait pas sourire
Lamennais ne trouvai] de cause an rire que dans
la méchanceté. S'inspirant b une source plus haute
et plus purey S'-François de Sales aimait les
joyeusetés et les gais propos une qualité des
saints est la bonne humeur et l'amabilité. La
religion laisse venir elle les petits enfants;
car c'est le Dieu qui naquit dans UDe crèche qui
lui a dit, qu'iV faut être comme un de ces petits
pour avoir part au royaume céleste. Si l'anathème
est prononcé contre le misérable qui scandalise
un de ces petits, la droite du Père est réservée b
l'humble de cœur qui aura accueilli le moindre
d'entre eux. Les faveurs spirituelles, les grâces
de choix, descendent, comme la'l'osée sur les
fleurettes des champs, sur les petits enfaDts pré
destinés b être les gloires de l'Église sur la terre,
et les amis privilégiés de Y Agneau dans le ciel.
Saint-Nicolas, Saint-Martin furent prévenus dès
le berceau par les dons du Saint-Esprit. La grâce
jouait avec ces âmes élues comme pour les affriao-
der b l'aliment supersubslanliel des communica
tions divines. Le monde ne voyait en ces créatures
enfantines que faiblesse et qu'imbécillité; les anges
les vénéraient déjb comme leurs compagnons de
gloire et de félicité. Saint-Nicolas, Saint-Martin
sourient du haut de leur béatitude b nos enfants
innocents ils les reconnaissent b cette innon-
cence, b celte prédestination au salutcomme
leuis petits frères bien aimés. Oui, ce soDt vrai-
Archiducs Albert et Isabelle au siège épiscopal
d'Ypres.
Cet évêque se lit remarquer par sa charité envers
les pauvres et le zèle qu'il déploya pour le salut
des âmes. Eu 1606, il fooda le séminaire de Douai,
b ses propres frais. Plus tard il l'agrandit et en
augmenta les revenus.
Antoine De Haioio mourut eu décembre 1626,
brisé par l'âge et épuisé par les fatigues. Sou corps
fut déposé dans un mausolée eu marbre noir dans
le chœur de S'-Martin. D'un côté un peu au-dessus
du tombeau, une statue le représente a genoux. De
l'autre, on voit S'-Antoine l'Ermite. Au milieu se
trouve tracé uu buste de S'-Martin. La devise
de De Hainiu. était In cruce salus.
Sur la pierre sépulcrale ou lit l'inscription sui
vante
A. M* D* G*
ANTON1US DE HAININ
V EP1SCOP. YPRKNSIS
Vivens fundavit, dotavit et hœredem scripsit
seminai ium Uennenianum Sancto Salvalori
ment ces bons saints qui en ravivant nos tendresses
et en inspirant nos jeux naïfs, apportent chaque
auBée b ces chérs petits le contentement et la joie,
et leur ouvrent, par un plaisir l'horison sacré
d'un monde où régnent éternellement la charité
et le bonheur.
Il n'était venu jusqu'à cette heure b l'esprit de
personne de s'élever contre une institution que le
dévouement a créée pour venir au secours des
pauvres églises de la Belgique, qui manquent des
ornements nécessaires b l'exercice du culte catho
lique. L'Observateur a trouvé b cette occasion
moyen de satisfaire ses rancunes et de crier contre
la charité ecclésiastique qui couvre, suivant lui, de
brillants ornements les curés des campagDes, en
présence des plus désolantes misères. Pourquoi
n'exerce-t-il pas aussi sa critique, dans ces temps
calamiteux, coDtre les dépenses que l'on fait pour
reconstruire avec splendeur la salle de spectacle de
Bruxelles et cela eu partie avec l'argent des pau
vres contribuables qui ne fréquentent pas les re
présentations théâtrales? Mais Y Observateur a
deux poids et deux mesures.
DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE.
IY (suite.)
Il faut clore la seconde partie de cette étude;
nous n'avons pour cela qu'à en rappeler les don
nées et les preuves, en les condensant sous formes
de cooclusious
i° Pour faire l'éducation de la jeunesse il faut
être ud catholique fidèle; car seul le catholique a
le sens de la dignité naturelle et surnaturelle de
l'enfant seul il respecte eu lui une créature rai
sonnable faite b l'image de Dieu, et rachetée, par
un Dieu fait homme, du péché, c'est-b-dire de
l'état où elle périrait encore aujourd'hui sans l'édu
cation; seul il vénère dans l'enfant nn frère de
Jésus-Christ et un cohéritier du ciel or I'éducatiou
est UDe œuvre de respect. Pour entreprendre et
mener b bien cette tâche sacrée, il faut être un
catholique fidèle; car seul le catholique croit eu la
loi morale qu'il professe et b laquelle il obéit,
comme en une loi divinement révélée; il parle
sacrum in academia Duacena, re/iquiariumque
Sancti Martini huic Ecclesiœ donavit
obiit
Kalend. Decemb. Ann. CD. 13. C. XXVI.
iEtatis suœ LXXI.
Qui frequentioribusCleri populique precibus se
commendatum cupiens, hoc loco caruis resurrec-
tiouem exspectat.
Le 8 juillet 1616, fut bâtie l'église de la
Belle, sous Ferdinand de Licbtervelde et Jacques
Massiet, alors administrateurs de cet hospice.
Le 12 mai 1617, le magistrat de la ville f«t
renouvelé et Jean Vauderstichele nommé premier
conseiller pensionnaire.
Le 12 juio 1620, on construisit b l'aîle droite
des Halles le Nieuwwerk avec la chapelle et les
comptoirs de la ville. Les membres de 1 adminis
tration communale ne jugeant pas b propos d em
ployer des ouvriers de la ville, les croyant inhabiles
dans ce genre de bâtisse, en firent venir de Bruges.
L'ouvrage fut b peine terminé qu'il s'écroula. Les
maçons brugeois s'enfuirent pour échapper au