JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
No 3,982.
Mercredi, 28 Novembre, 1855.
39me
annee.
CHEMINS DE FER
FAITS REMARQUABLES
PRIX D'ABONNEMENT.
Ypres, 3 moisfr. 3
Par la poste. »,3 5o
On s'abonne Ypres chez D. LAMBIN
MORTIER, Édileur-Pruçriétaire, rue
de Lille, 10, près la-Grand'-Pli^ce.
Le Propagateur parait le MERCREDI
et le SAMEDI',.*7 heures du-soir.' i'jItl
Les lettres et envois doivent être
affranchis.
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U ligne jon traite forfait,v-.hîid
I I
-, 1 J
LE PROPAGATEUR
VÉRITÉ ET JUSTICE.
d'Ypre» Courtrai, 5— 5o, 10, I 20,
5-r2o, de Popetinglie 20 minutes plus tôt.
De Courtrai Ypres et PoperÎDglie,
6; JO*—5o3—25, 8
De'.Çoprtrai Mouscron, Tournai et
l^lle,- 7—35, -10—5o, 3—a5j 8—20,
De Courtrai pour Gand, 7, 12—3o,
4, 6—15. '-v
,De Courtrai pour Bruges, 74°.123°
235, 620-
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13'
(SdIte. Voir le n? 3,981 du Propagateur.)
i5 mars 1678. Louis XIV fit raser la citadelle
et les fortifications qui de'fendaient l'entrée de la
porte de Thourout. Le 27 août, on annonça aux
habitants la conclusion de la paix entre la France,
l'Espagne et les Pays-Bas.
8 mars 1679. Un incendie détruisit une partie
du palais épiscopal. Le 5o novembre, par ordre
du roi de France, la ville fêla la paix entre tous
les princes chrétiens.
i5 janvier 1680. La cilé nouvelle fut ceinte
d'ouvfages de défense. Le i5 mars construction
de l'hôpital militaire. La direction y admit les
bons fils. Le i3 dito, les Recolets flamands quit
tèrent la ville parce qu'ils ne voulaient pas se
soumettre un supérieur français. Des religieux
de Lille, de Tournai et d'autres endroits les
remplacèrent. Le 5o juin, Louis XIV, accompagné
de la Reine, et suivi du Dauphin et de son épouse,
Cette citadelle était située hors la porte de Menin
sur l'emplacement qu'occupe aujourd'hui l'auberge portant
pour enseigne Citadelle, tenue par le sieur Verschaeve.
7r?.SS, 28 Novembre.ii'
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m tsa» ms a» <b il afl
•La ratification définitivela problarnalion
solennelle du CancyrdàPèhtCe le Saint-Siège-et
Empire d'Autricheauront leur date dans
thisioirè de l'Église et de Humahité, entée
les événements Majeurs qui cdratitérisetit une
époque. Le duché de Modène adopte déjà les
conventions du concordai en ce qui concerne
le mariage civil; la Toscane tout etiiièresem
ble sur le point de renoncer son tour aux
traditions du Jûséphisme. Nos lecteurs sè Sort
viennent sans doute qu'un des hommes polili-
ques le plus haut placés en France et qui est
en même temps un éminenl jurisconsulte, M.
Troplong, a déjà réclamé dans intérêt de la
morale publique contre obligation de faire
procéder le mariage religieux par le mariage
civil. Les pays où le Gallicanisme a régné,
comme ceux où le Joséphisme avait si fort
rabaissé Eglise, donnent le signal ou exem
ple du retour aux principes de liberté reli
gieuse. Le roi de N aptes quile seul des
souverains de l'Europe catholique sympathise
plus ou moins ouvertement avec le despotisme
moscovites'indigne de ce concordat. Encore
cette fois absolutisme donne la main au\
protestantisme et hérésie. Le constitutiorïa-
lisme bd/ard du Piémont aura l'honneur (fe
marcher dans cette voie; la suitede la
bureaucratie napolitaine. i
Les membres de la gauche qui en Votant le der
nier paragraphe de l'Adresse ont déclaré qu'ils
donnent leur loyal concours bu gouvérnejiiêlit, Sont
des apostats; c'est Convenu; M. Lebéau l'a proféréi'
Cet oracle est plus sûr que tous ceux de Calchas.
LeS peiiiés feuilles venimenséS dé là province
EXTRAITS DES ANNALES DE
sifflent Pençontre des transfuges honte et mépris
aux renégats! Le libéralisme est cheval sur le
point d'honneur; c'est vertueux et nouveau; c'est
bien, très-bien. Un petit rien nous met pourtanten
peine: le ministère de conciliation a maintenu dans
la possession dé leurs places les nombreux fonc-
uu
tioooaires publics qui en avaient ele investis pour
prix de leur dévouement notoire au libéralisme
àvaocé. Ces fonctionnaires prètpnt nécessairement
leur concours au gouvernement qui les paie; que
d'apostats dans ce pays! quelles.clameurs de haro
voot s'élever des rangs libéraux contre ces fonc
tionnaires Vendusà MamnionîÉh, bien.'point. Une
fois les 43: voix réunies par intimidation, oii pro
clame que la minorité est imposante; et le libéra
lisme se couronne de fleurs."^ face de celte
minorité scrupuleuse, combien les fonctioniiaires
doivent rougir! Eh, bien non,'encore. Leur con
science leur est aussi légère que s'il n'était pas
avéré qu'un libéral est traître en donnant son;
concours loyal au ministère.'Serait-ée pafee qu'ils
distinguent entre concours et concours; entre le
concours loyal et celui qui ne l'est pas....
.b- Ju-Yl -<!
LÉcho de Courtrai signale un fait de favori
tisme qui ne manque pas de signification dans les
circonstances actuelles. D'après' le jonrnàl cour-
traisien, il s'agirait de remettre l'éditeur de
PImpartial de Bruges le monopole de l'impres
sion des billets de contribution pour toute la
Flandre occidentale, et b cet effet, des recomman
dations- équivatairt'toujours fc'&is'ord'res, auraient
été envoyées anx receveurs; l'beoréux favori dti'
gouvernement provincial serait èn possession du'
seul modèle authentique desdits billets, qui
seraient rejetés s'ils û'f sont pas tout fait con-
,uo' 1H» •«"alin 1 eïnlnq
ini 1 n i!- T fil
Le Constitutionnel caractérise en ces termes
le voyage du rqi de Sardaigne en France La
visite, du roi de Piémont, emprunte aux circon-
- -
des cardinaux Bauillop.çj'Eires et de Bousy, de
huit archevêques, de plus de 100 princes et
princesses, et de la plus grande partie de la noblesse
française, fit son entrée solennelle en ville par la
porte du Temple. Plus de sept mille hommes de
la garde noble escortaient le grand Roi et sa suite.
35o mulets et 266 carosses venaient après. Le
roi de France logea l'Hôtel-de-Ville, dans la
rue de Notre-Dame, la reiue occupa un apparte
ment chez les Carmélites. Louis XIV, sachant que
les habitants de la ville étaient, pour la plupart,
portés pour l'Ëspagoe, ne dota la cilé d'aucun
privilège, ne libéra aucun prisonnier et ne voulut
pas même accorder des audiences aux fonotiou-
naires de la ville.
21 juillet 1681. U" autel eD marbre, sortant
de l'atelier d'un certain Verbrugge, fut placé dans
le cbœur de S'-Martip. Le tableau de l'autel est dû
au pinceau de Van den Velde, Peu de temps après,
une fontaine sous forme de monument fut placée
sur la Grand'Place, devant l'hôpital S'-Jean.
i683. La ville soleunisa le jubilé de 3oo ans de
N.-D. de Tuin.
Le 2Ô novembre 1684-, Louis XIV, ordonna de
faire le recensement de la ville d'Ypres. 11 fut trouvé
que la cité comptait, sans la garnison, >4,199 ^a-
bitants, formant 2,472 familles, et répartis comme
stances même au milieu desquelles elle s'accomplit,
une signification tonte spéciale. Au roi de Piémont
appartiendra l'éternel honneur d'avoir été le pre
mier b comprendre, le premier b imiter la conduite
des puissances occidentales, le premier b associer
le drapeau de son pays aux drapeaux de la France
et de l'Angleterre. Que l'Enrope, répondant aux
idées de Napoléon IIIse ligue toute entière
une première fois, pour assnrer le triomphe de
cette cause sacrée; et désormais aucun souverain
n'osera plus faire appel b la force, dans un intérêt
d'ambition.
Une ingénieuse définition du communisme.
Sous ce titre on lit ce qui suit dans Sancho
L'autre jour un ouvrier tonnait, au milieu de
plusieurs de ses camarades, contre le communisme.
L'un d'eux, le plus malin de la bande, s'écria Tu
parles contre le communisme, mais sais-tu seule
ment ce que c'est
L'ouvrier interpellé ne répondit rien d'abord.
Il se dépouilla de sa méchante blouse, la déchira
en deux, puis en quatre, puis en huit, etc., et eu
donna un morceau b chacun de ses camarades. Puis
s'adressant b eux tous: Le coramupisme, mes
amis, a pour but de faire avec un tout, utile
quelqu'un, un tasdepelils morceaux qui ne servent
b personne.
»U est difficile de mieux définir le communisme.
Dans l'audience du 26 novembre de la cour
d'assises de la Flandre Occidentale3 le nommé
François De Groote, âgé de 44 ans, né a Eririel—
g'hem ét demeurant b Menin, acCusé d'avoir volé
dans la nuit du 9 au 10 septembre 1855, a l'aide
d'escalade dans la maison et au préjudice de
Joseph Van Damme', ouvrier b Halluin (France),'
une grande quantité d'habillements, a été con-
suiiî 2,01 r homineb, 2,393 femmes, 1,860 jeunes
hommes mariables, 1,332 filles idem, 1,891 Pe'"s
garçons, 1,862 petites filles, 342 serviteurs, 1,860
servantes, ]5o prêtres séculiers, 212 religieux, et
281 religieuses. Ypres avait i,656 maisons formant
76 rues.
Le 2 août i685, le maître-autel de l'église S'-
Marlin, fut achevé. Le dimanche suivant le doyen
Merghelinck y célébra la Graud'messe.
27 juin 1687. Institution, en l'église S'-Martin,
de la confrérie des fidèles.
29 mai 1692. Entrée de 45 esclaves chrétiens.
Le 18 septembre suivant, b deux heures de
l'après-midi, un terrible tremblement de terre jeta
l'épouvante dans la ville. La voûte du chœur de
l'église S'-Martin se fendit et une tonrelle des
Halles fut totalement renversée. Le 21 octobre
suivant, le trésorier du roi de France enleva par
force i25,ooo florins, b la trésorerie du chapitre de
cette ville, qui ne voulait pas payer le droit de
régale. Le 2 décembre, le nommé Populier plaça
sur la tour des Halles un dragon pesant 56 livres
fait par maître Vandenpeercboom. En récompense
de son service, le Magistrat lui donna en présent
une coupe en argent aux armes de la ville.
[Pour être continué