dirons-nous, comme vous voulez mourir, ou mou rez comme vous avez vécu. Si la force armée est admise enfoncer aujourd'hui les portes de l'église pour présenter aux honneurs funèbres les restes de celui qui les repousse jusqu'à son dernier soupir, on ne voit pas pourquoi les autorités n'iraient pas mettre un gendarme la porte du confessionnal, pour forcer le prêtre donner l'absolution. Les prétentions de nos libéraux sur ce sojet sont réelle ment exorbitantes. C'est au nom de la liberté des consciences qu'ils voudraient forcer un prêtre n'avoir point de conscience. Il faut qu'un prêtre soit prêtre. De même qu'il doit être attaqué s'il sort de son sanctuaire avec le caractère sacerdotal, c'est vous qui devez l'être, lorsque, avec le caractère incrédule, vous voulez pénétrer dans le sanctuaire de la religion. Il y a malheureusement de préten dus libéraux, qui, prodigues de liberté pour tout et pour tous, n'en deviennent avares que pour la religion et la conscience. Ils trouveraient absurde et tyraonique qu'on voulût contraindre une loge de francs-maçons tolérer un faux frère; mais ils Irouvent scandaleux qu'une église chrétienne re vendique les mêmes droits. Nous ne comprenons pas, ponr nous, qu'on puisse avoir ainsi deux poids et deux mesures; nous voulons la liberté pour autrui comme pour nous-mêmes. Leur indif férence réclame uné piété commode et un clergé complaisant. Il faut une religion, comme ils disent dans l'intimité, pour le peuple: un grand joujou pour de grands enfants. Les ministres de la reli gion, qu'ils soient évêques ou pasteurs, ont mille fois raison de se refuser ces indignes jongleries. La plus odieuse de toutes les incrédulités est celle qui considère la foi comme une muselière M. Dbulsler, curé de l'église S'-Pierre, en cette ville, dont l'état inspirait de vives inquiétudes, a reçu aujourd'hui les derniers Sacrements. Lundi, 11 heures du matin, il y a eu Ostende une réunion de tous les armateurs la pêche du littoral de la mer L'assemblée était composée au moins de 5oo personnes; il y avait tous les arma teurs d'Ostende, de Nieuport, de Blankenberghe, de Heyst et de La Panne. Après que le président, M. Van Imschoot-De Brock, eut exposé la position déplorable que l'on voulait faire l'industrie de la pêche, il fut résolue que chaque localité nomme rait des délégués pour présenter une adresse au Roi afin de prier S. M, de faire combattre par ses ministres la proposition de la section centrale. La surexcitation du peuple a fait comprendre aux beaucoup fait pour votre ami, et mon saint patron m'a beaucoup protégé soyez donc tranquille sur mon avenir, quel que soit le sort de la bataille. Si je meurs, reprend un colonel déjà nommé plus haut, je veux qu'on donne Notre Dame de Boulogoe ma croix de commandeur. Pour éviter de trop longues citations, disons, que les senti ments intimes du cœur de l'armée se résument admirablement dans celte lettre d'un de ses chefs les plus distingués Le souvenir de votre cœur d'or, écrit le général Bosquet un de ses amis de l'île Bourbon et votre pieuse pensée d associer mon nom au vôtre dans les prières de votre sainte mère me reviennent souvent pour me réconcilier avec le mensonge de cette vie.... Ici, sur ce petit coin de terre, l'heure suprême est bien proche; que la volonté de Dieu soit faite! Pour moi, après avoir baissé la croix de mon épée, j'at tends avec confiance et je suis prêt. Disons-le donc avec bonheur et répétons-le la gloire des modernes croisés, leur courage a son principe dans la force surnaturelle qui fit les Godefroi de Bouillon et les Saint-Louis. Comme ces paysans que Napoléon appelait les géants de la Vendée, ils sont grands entre tous les héros parce qu'ils sont humbles entre tous les chrétiens. magistrats de la ville d'Ostende qu'il était de leur devoir d'intervenir dans une question où il s'agit du pain du pauvre. Le bourgmestre a réuni en séance extraordinaire le conseil communal, et il a été résolu que la ville enverrait son tour une députatioo au Roi. Mardi ces députations, auxquelles s'étaient joints les représentants de Bruges, de Furnes et d'Ostendeont été reçues par S. M. M. Van Iseghem père a lu l'adresse qui avait été arrêtée dans la réunion dont nous parlons ci-dessus. Le Roi qui a toujours porté la plus vive sollicitude l'industrie de la pêche, et qui connaît si bien sa situation a fait aux délégués l'accoeil le plus empressé, le plus bienveillant. Ensuite les dépu tations se sont rendues chez M. De Decker, ministre de l'intérieur, et M. Mercier, ministre desfiuances, qui ont promis de prendre les réclamations des pêcheurs en sérieuse considération. Séance du*t. La Chambre des Représentants, après avoir euteodu plusieurs rapports de pétitions, a adopté l'unanimité le projet de loi relatif aux immunités consulaires. M. le ministre des finances a présenté deux projets de loi, dont l'un tend proroger au 1" janvier i85y la loi du 3i décembre i853 qui autorise le gouvernement abaisser, suspendre ou a rétablir les droits d'entrée sur les charbons de terre; l'autre, ouvrir un crédit de 2,277 ^r" Pour frais de déplacement des conseillers provinciaux délégués pour l'exécution de la loi sur la caisse générale de retraite. Cette caisse de retraite, si antipathique nos populations, cause donc encore des frais l'Etat, qui pourrait réellement mieux employer la somme demandée. Au commencement de la séance de mercredi, M. le ministre des finances a présenté un projet tendant proroger la loi relative l'exportation des eaux-de-vie de grains fabriquées, avec des céréales étrangères. La discussion du projet de loi concernant les denrées alimentaires a été fixée lundi. Jeudi, la Chambre a adopté un projet de loi allouant un crédit de 4i2,000 fr. au département de la justice. La Chambre s'est occupée en sections du projet de loi concernant la règlementatiou du pilotage et du halage des bateaux sur les canaux et rivières. M. le Ministre de la guerre a présenté aux Chambres le projet de loi suivant Art. 1". Le contingent général de l'armés, pour i856, est fixé quatre-vingt mille hommes. Art. 2. Le contingent de la levée de la milice de i856 est fixé au maximun de dix mille hommes, qui sont mis la disposition du gouvernement. Art. 3. La présente loi sera obligatoire le 1" janvier i856. La Chambre des Représentants a adopté jeudi, par 48 voix contre 22, un crédit de 39,673 fr. au département de l'intérieur, pour dépenses faites pendant les exercices i85a, i853 et i854. On écrit de La Haye une feuille de Bruxelles Je suis en mesure aujourd'hui de vous rensei gner positivement sur la prétendue dénonciation du traité hollaodo-belge de i85i. Aucune dénon ciation n'a eu lieu de la part du gouvernement néerlandais. Tout ce qu'il y a de vrai, c'est que le gouvernement belge a cru voir une dénonciation dans cne note, dans laquelle la Hollande avait réclamé, je crois, l'admission des poissons parmi les articles sur lesquels on a récemment supprimé les droits d'entrée en Belgique. Du reste, aujour d'hui le gouvernement belge lui-même est con vaincu que la démarche du gouvernement des Pays- Bas a été mal interprétée par lui et qu'aucune dénonciation formelle n'a eu lieu jusqu'à présent. Par arrêtés royaux du 6 décembre, sont nommés dans les communes ci-après de l'arrondissement d'Ypres Voormezeele. Bourgmestre, M. C. De Coninck; échevin, le sieur F. Coudron. Neuve-Église. Échevin, le sieur J. Therry. Par arrêté royal du 3 de ce mois, le colonel M.-H.-S. Servaes, commandant le 4" régiment de ligne, est nommé général-major dans la section d'activité. Par arrêté royal du 3 de ce mois, le lieute nant W.-J. Vandermeer, du 1" régiment de cuirassiers, est nommé capitaine en second. Par arrêté royal du 3 de ce mois, le sous- lieutenant J. Patron, du 2° régiment de cuirassiers, est admis dans le corps de la gendarmerie. ®lDIR(Dnil®32 tOliDIKBimUim. La cour d'assises de la Flandre occidentale, dans son audience du 3, a condamné le nommé Joseph Loof, dit Valche, âgé de 4g ans, domestique de ferme, né Caester et demeurant Waermaerde, 7 années de travaux forcés, l'exposition et h l'interdiction indéfinie de toute tutelle et curatelle et de toute participation aux conseils de famille, pour tentative d'attentat aux mœurs. Dans ses trois dernières audiences, la cour d'assises séant Bruges, s'est occupée de l'affaire de la nommée Marie-Thérèse Godderis, épouse d'An toine Jansenâgée de 42 ans, boutiquière, née et domiciliée Pollinchove, accusée d'avoir mis le feu 1° le 16 juillet dernier dans une dépendance de la maison occupée par Séraphin Comeyue 2° le 22 suivant dans la remise de la ferme de François Godderis, cultivateur, frère de l'accusée. Le motif de ce double crime, l'accusation l'im putait la haine que la femme Jansen aurait conçue contre son frère et contre Comeyne qui avait tra vaillé d'abord chez elle en qualité de garçon- charpentier, et qui s'étant établi, avait été employé par François Godderis la construction d'une remise. Déclarée non coupable par le jury, l'accusée a été acquittée et mise en liberté. On nous écrit d'Ouckene Jeudi 6 de ce mois, trois sœurs de la congréga tion de la Sainte Famille Ypres, la demande de M* le curé d'Ouckene et l'unanimité des vœux de ses paroissiens, se sont chargées de la direction de l'école des filles. Elles ont été reçues, au son des cloches, par M'le curé et M' le Bourgmestre de la commune, au milieu d'une nombreuse assistance, qui leur témoignait avec empressement la satisfac tion et la joie que causait leur arrivée, elles furent conduites immédiatement l'église où elles assistè rent la messe solennelle, chantée en l'honneur du Saint-Esprit pour invoquer les bénédictions du Ciel sur leur fierté entreprise. A la fin de la messe M'l'abbé Strnye monta en chaire et exposa briève ment la mission des sœurs, l'utilité et les fruits de leur nouvelle institution, et les recommanda la confiance et l'amour de ces bous paroissiens. La cérémonie se termina par la bénédiction du Saint Sacrement. La section centrale, chargée de l'examen du projet de loi de crédit de 800,000 fr. répartir entre les employés inférieurs de l'État, a conclu l'adoption du projet.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2