N° 3,987. Samedi, 15 Décembre, 1855. 39me année.
PRIX D'ABONNEMENT. CHEMT5S t>E FER
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KHSiSHE.'" LE PROPAGATEUR CESSES;*
Le Propagateur.parait le MERCREDI MM MM MPI MM H De Courtrai Mouscrôu, Tournai et
et Je SAMEDI, 7 heures du soirf Lille, 735, 10,5o, .325, 820.
JHF" d JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, 1*3??. ""3o'
Insertions des annonces 17 centimes De Courtrai pour Bruges,, 74ui133°
la ligne; on traite forfait. VÉBITÉ ET JUSTICE. a—35, 6—qo.
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7PB.ES. 15 Décembre.
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Une dépêche de M. le maréchal Pélissier
rend compte d'un petit engagement qui a eu
lieu, le 8 décembre, en Crimée, et qui s'est
terminé Tavantage des alliés, 1 ennemi ayant
battu en retraite en abandonnant une trentaine
de prisonniers.
La prise de Kars est considérée comme offi
cielle par tous les journaux anglais, qui ren
dent un hommage mérité t héroïsme de la
-i n i Z - h' "d
garnison
D'après la Gazette de la Bourse de Vienne du
9 décembre, des dépêches nombreuses s'échan
gent entre Vienne et Paris, et il est certain que
ces dépêches ont trait aux négociations de paix.
On assure il est vrai de bonne source, que la
Russie n'a point Jait d'offres ce sujet, mais
il paraît positif que notre gouvernement a
pris linitiative Cet égard, et que jusqu'ici
son action n'a pas été infructueuse.
Les préparatifs de la nouvelle levée ont
commencé sur tous les points du royaume de
Pologne.Des médecinsdélégués par l'auto
rité s'occupent de la révision des hommes
âgés de 20 ans jusqu'à 35 on sait qu'aux
termes de l'ukase impérial, on prélèvera 10
soldats sur mille habitants.
D'après les nouvelles de Redoul-Kalé, re
çues par la voie de Virna, les montagnards
circassiens auraient fait défaut Omer-
Pacha qui comptait sur leur coopération.
Cependant le bruit s'est répandu a Trébizonde
que le serdar avait donné l'assaut Kutaïs le
3o novembre, et que des renforts considérables
lui étaient arrivés.
On exécute déjà dans la quatrième armée,
LE TYPHUS DE 1 84 7 EN CANADA.
Le protestantisme, humilié de la sécheresse de
son culte et de la stérilité de ses œuvres, essaie a
des époques périodiques de se galvaniser pour
faire croire qu'il a la vie en lui. On organise des
diaconesses ou des matrones, et l'on tente de copier
les Sœuts de charité, mais sans aucune espèce de
succès. Toutes ces entreprises échouent, et les
prétendues Sœurs s'empressent d'oublier ce
qu'elles croyaient leur vocation pour recourir au
mariage, quand elles le peuvent. Aujourd'hui une
nouvelle expérience a lieu dans les meilleures
conditions, et l'exemple donné par nos admirables
religieuses dans les hôpitaux de Constantinople, de
Varna et de la Crimée, a inspiré une louable ému
lation b de charitables dames anglaises. L'anglica-
nisme est tout fier de ce résultat inespéré, et il est
si étonné que le dévouement ait produit dans son
sein de bonnes gardes-malades, que des gravures
d'un vaste format s'étalent dans les librairies pro
testantes de Londres et de New-York, représen
tant miss Nightiugale sous toutes les formes, dans
l'exercice de ses nobles fonctions.
Nous aimons la tâche que s'est imposée miss
Nightingale. Nous souhaitous qu'elle réussisse,
sans toutefois l'espérer, et nous l'estimons trop
pour croire qu'elle ne viendra pas bientôt b nous
en se faisant une véritable Sœur de Charité.
qui est en Gallicie sous les ordres du général
Schlick, la mise sur pied de paix des forces
autrichiennes. Il en sera de même ces jours-ci
pour la troisième armée stationnée en Illyrie
et en Transylvanie, sous le commandement de
l'archiduc Albert.
Les conférences convoquées Copenhague
pour examiner la question des péages du Sund
ne tarderont pas s'ouvrir.
On connaît aujourd'hui les termes de t ar
rangement intervenu entre le Piémont et la
Toscane. Au nom de la Toscane, lord Nor-
manby, ministre d'Angleterre Florence, a
déclaré dans une lettre x* que le grand-duc
recevrait avec plaisir tancienne légation
sarde t 2° que le gouvernement était disposé
considérer comme non avenues les lettres
échangées et dont certaines expressions avaient
pu blesser, de part et d'autre, quelques suscep
tibilités3° que, sur la question de la récipro
cité des relations diplomatiquesle grand- duc
ne manquerait pas d'accueillir favorablement
le désir de la Sardaigne après le retour de la
légation sarde Florence.-
Au nom du Piémont, M. Hudson, ministre
d'Angleterre Turin, a répondu que le gou
vernement piémontais adhérait aux vœux
exprimés dans la lettre,
1 i ■^SSÊammm
Chambre des Représentants. - Séance dit fit
La Chambre a entendu d'abord M. Dumortier,
qui a défendu Contre les libres échangistes la pro
hibition établie l'année dernière. Des faits et des
chiffres, voilà ce que l'honorable député de Roulers
a apportés pour défendre son argumentation.
M. le Ministre de l'intérieur a fait de la conci
liais quand le protestantisme veut nous opposer
ses œuvres, le catholique n'a pas besoin de pro
duire en parallèle celles qui se sont réalisées depuis
des siècles dans des contrées comme la France,
l'Espagoe ou l'Italie. Il suffit d'aller prendre bien
loin, en Amérique, un pays qui fait peu de bruit
dans le monde auprès de ses outrecuidants voisins,
les États-Unis; il ne s'agit que d'élodier un peu
ce qui se passe dans ces quinze cents lieues de
déserts glacés, comme disait Voltaire, et l'on
présente alors, b la confusion de l'hérésie, l'ad
mirable édifice religieux du Canada.
Si le contraste entre la fécondité du catholi
cisme en bonnes œuvres et la stérilité du protes
tantisme en fait d'abnégation personnelle et
désintéressée; si cette comparaison est éloquente
lorsque l'on considère les sœurs de charité ou
celles consacrées b l'enseignement, la conduite
respective de nos prêtres et des ministres de
l'erreur en cas d'épidémie, n'est pas moins instruc
tive pour l'homme qui cherche de bonne foi la
vérité.
Ici encore, lè souvenir du typhus de x84^ se
présente b l'esprit. L'émigration irlandaise de cette
année jeta sur les rives de Saint-Laurent près de
cent mille infortunés chez la majorité desquels le
Ship Fever se déclara a vec des symptôme effrayants,
et malgré les précautions d'usage pour installer une
quarantaine h la Grosse-Ile, b 3o milles de Québec,
liatioii iF s'est prononèé tout b la fols contre M.
Osy, qui avait attaqué la prohibitionet contre
M. Dumortier, qui l'avait défendue. Il a prétendu
qu'il y avait de l'exagération dans les discours des
deux honorables membres, et a émis l'opinion que
la prohibition doit être maintenue.
M. De Haerne a déclaré qu'il voterait aujour
d'hui la prohibition en faveur de l'industrie, afin
de demander plus tard la protection en faveur de
l'agriculture. Comme M. Rodenbach, il est d'avis
que, sans prohibition, les prix des denrées alimen
taires auraient été plus élevés.
Voici le texte des divers amendements qqî
viennent d'être déposés dans la discussion de la
Chambre des Représentants, sur la question des
denrées alimentaires, l'amendement de M. Du
mortier mérite surtout d'être pris en sérieuse con
sidération; nous croyons que son adoption aurait
une influence très favorable et que sa mise en
pratique amènerait une baisse sur le prix de toutes
les denrées.
Articles additionnels proposés par MM. Du
mortier et Rodeubach.
Art. i". A partir du x" janvier prochain,
Ions les marchés de céréales auront lieu le ven
dredi, de onze heures b une heure.
Pendant la durée du marché le télégraphe
électrique ne pourra transmettre les cotes d'un
marché a l'autre.
Le gouvernement pourra autoriser un second
marché dans les villes qui en jouissent.
Art. 2. Les faveurs de tout genre accordées b
l'exportation des denrées alimentaires sont suppri-
mées. -- -r- -
Art. 3. Tout facteur en grains ou pommes de
terre parcourant le plat pays, est imposé b une
patente de xoo fr.
Art. 4. Le beurre et les œufs payeront i5
p. c. de droit de sortie.
la maladie s'étendit bientôt jusqu'à Montréal où
elle fit, comme b Québec, des lavages désastreux.
Aussitôt des prêtres, dont le zèle égalait la sainte
audace accoururent au chevet des mourants, et s'ils
étaient impuissants pour arracher les victimes a
la contagion, ils les sauvaient pour le ciel, en at
tendant de succomber eux-mêmes au sein de leur
triomphe.
A Québec, 5x prêtresse dévouèrent b tour de
rôle b cet admirable mioistère, tant b la Grosse-Ile
qu'a l'hôpital de la marine; 25 furent atteints de la
maladie, ainsi que le coadjuteur de Québec, et 5
eurent la gloire de succomber, en recueillant la
double palme du martyr et de la charité. A Mon
tréal, Mgr Bourget marcha aussi aux ambulances,
b la tête de son clergé. Il fut atteint du fléau ainsi
que son coadjuteur, et 3 prêtres laissèrent leur vie
en holocauste pour le soulagement de leur prochain.
Que faisaient les pasteurs du protestantisme pendant
ce temps? La plupart songeaient b mettre b l'abri
du typhus leurs femmes et leurs enfants; et ils
avaient raison.
Leur ministère n'est pour ainsi dire qu'un métier
honorable, une profession comme une autre, puis
qu'elle n'exige d'eux aucun sacrifice; celui de nos
prêtres seul est une vocation. El cependant nous
nous plaisons b reconnaître qu'il s'est trouve quel-
qnesdignespasteurs,comme lerévérend VVillowby,
i qui trouvèrent dans leur cœur le sentiment du de-