heures de vaines tentatives pour se rendre mettre
de cette bête, M. le commissaire de police en
chef, qui s'était rendu sur les lieux, donna l'ordre
d'abattre l'animal coups de carabine. Des gen
darmes se sont empressés d'accourir et ont tué le
taureau.
S'il faut en croire les renseignements qu'on
reçoit des provinces rhénanes, il y existe actuel
lement de grands approvisionnements de céréales
en destination pour la Belgique, mais le manque
absolu de moyens de transport, les retient h
Cologne au grand préjudice du commerce et de
nos populations.
Ces jours derniers un navire qui se trouve
amarré au grand bassin, h Anvers, devait être
saisi il ne se trouvait k bord qu'un gros chien. A
l'arrivée de l'autorité judiciaire pour en opérer la
saisie, le molosse défendit si bien le navire que les
agents de la justice,ont du se retirer.
Il y a eu mardi d' au marché de Roulers
baisse d'un franc sur le fromeot blanc et de 2
francs sur le froment roux, le tout h l'hectolitre;
le seigle n'a pas varié.
On écrit de Bruges, 11 décembre
Notre marché au bétail d'aujourd'hui était peu
approvisionné. L'on n'y comptait que 98 têtes de
bétail qui ont été rapidement vendues.
On écrit de Lokeren, 12 décembre
Il n'y avait qu'un médiocre approvisionne
ment de graios au marché de ce jour; la vente a
été lente sans variation notable dans les prix.
Les bestiaux étaient peu nombreux; les tran
sactions ont été difficiles des prix fermes. i>
On écrit de Renaix, 12 décembre
Notre marché aux grains était bien fourni. La
vente a été fort lente et le marché a été clos en
baisse.
Le marché aux toiles était passablement
fourni,surtout en 4/4 commun; quoique la vente
ait été lente le cours s'est soutenu sans variation.
Les fils et les lins étaient passablement abon
dants. Le cours de ces derniers s'est assez bien
soutenu.
Environ 200 pièces de beurre ont été saisies
samedi dr Bruges dans un bateau chargé de foin,
où on les avait cachées pour frauder les droits
d'octroi.
Il y a quelques jours, un factionnaire du corps
de garde français a été assailli par quelques bachi-
boujoucks, par la raison qu'il les avait empêchés
de pénétrer dans le local réservé au corps de garde
où il était en faction. Courroucés de cette résistance,
les bachi-boojoucks dégainèrent leurs couteaux et
fondirent sur le soldat français. Celui-ci montra un
sang-froid admirable en se contentant de parer les
coups avec sa baïonnette.
Le combat aurait été meurtrier sans la pru
dence du sergent français qui s'y trouvait avec une
douzaine de soldats, et qui n'a pas voulu donner
l'ordre 'a ses hommes de se servir de leurs armes,
heureusement encore que la police turque, avertie
a temps de cette scène, s'est immédiatement rendue
sur les lieux et a procédé avec énergie h l'arresta
tion des perturbateurs. ->
L'autre fait est un trait caractéristique de la
brutalité féroce de la plupart de ces bachi-bou-
joucks. La semaine dernière, trois femmes turques,
de bonne famille, dit-on, se promenaient près du
pavillon du Télégraphe, lorsqu'un bachi-boujouck,
Arabe, je crois, s'approche d'elles, au grand galop,
met pied h terre, choisit celle qui lui convient le
mieux, la place en un clin d'œil sur son cheval,
monte après elle et l'emporte daos les jardins, aux
grands cris de ses compagnes et de quelques per
sonnes du voisinage qui accouraient trop tard pour
sauver cette pauvre femme, devenue victime de la
brutalité d'un misérable.
Le Czas, cité par Y Express de Londres,
annonce positivement que le gouvernement russe
a l'intention d'effectuer immédiatement l'émanci
pation des serfs dans tout l'empire. L'empereur
est personnellement favorable h la mesure et
l'aristocratie territoriale, qui a été sondée, n'y met
aucune opposition.
La cavalerie anglaise et turco-anglaise a
quitté la Crimée le 3o novembre. Toutes les
opérations y sont suspendues; on continue la dé
molition successive de Sébastopol. Les Russes
dégarnissent leurs lignes de défense et concentrent
leurs troupes aux environs de Baktchi-Serai et de
Simferopol. Lé corps placé sur Belbek a aussi été
réduit. Tout était tranquille k Kertch, Kinbourn et
Eupatoria. La mer d'Azoff commence h charrier
des glaçons.
Le Morning-Posl donne la nouvelle offi
cielle de la chute de Kars. Le général Williams a
été forcé par la famine d'envoyer un parlëméntairé
dans le camp russe pour offrir de capituler.
On écrit d'Odessa au Morning- Chronicle
que les Russes fortifient Nicolaïeff d'une manière
formidable pour la prochaine campagne. La ville
est tout h fait métamorphosée. A cinq verstes de
son enceinte, au conflueut du Bug et de l'Iogoul
s'élèvent des ouvrages des plus redoutables. Une
triple ceinture de forts entoure la cité et 100 canons
de tous les calibres sont moulés en batteries. On a
rasé des rues entières pour y établir des hôpitaux
et des casernes et tous les magasins sont h l'épreuve
de la bombe.
Le grand-duc Constantin a visité récemment 80
nouveaux mortiers, d'un calibre énorme, placés sur
des affûts inventés par le général Tottleben. Ces
mortiers sortent de la fonderie impériale d'Irkutsk.
L'escadre anglaise, sons les ordres de l'amiral
•Houston Siewart, devait partir le 4 décembre pour
Smyrne. Elle devait faire station sur les côtes de
Grèce, d'Italie, et aussi dans l'Adriatique.
Le nouvel emprunt russe de 5o millions de
roubles est conclu au cours de 82, avec 5 pour 100
d'intérêt. Un tiers sera émisé Hambourg, les deux
autres k Berlin et k Amsterdam.
La correspondance étrangère du Moniteur
français parle des difficultés que rencontre l'exécu
tion de l'ukase rendu dernièrement pour ordonner
une nouvelle levée. La population des provinces
ést de plus en plus sensible aux sacrifices que la
guerre fait peser sur elle, et le résultat de ce
recrutement paraît assez douteux. Dans les pro
vinces avoisinant la Prusse, le découragement est
visible et le mécontentement général. Le proprié
taire qui doit fournir un contingent de 70 hommes
est soumis par cela même k un tribut de 70,000
roubles d'argent, auquel il faut ajouter une somme
d'environ 7,000 roubles, nécessaire pour acquitter
les frais de premier équipement. Beaucoup de sujets
russes, épargnés par les recrutements antérieurs,
s'expatrient pour échapper aux nouveaux enrôle
ments. Parmi ceux qui sont enrôlés, les désertions
sont fréquentes^
La vente des biens nationaux continue très-
activement, en Espagne.
S. M. la Reine d'Espagne vient de conférer
au maréchal Pélissier la grand'croix de l'ordre de
Saint Ferdinand.
Les funérailles de M. l'amiral Bruat ont eu
lieu mercredi d'h l'hôtel des Invalides, avec la
plus grande pompe.
Le télégraphe nous apprend que le Roi de
Sardaigne est arrivé k Turin dans la soirée de
mercredi d'.
On trouve dans la Gazette du Midi une
particularité qui le matin, k la procession générale
de Marseille, a ému la ville
Quatre zouaves, de ceux qu'a épargnés le
canon de Sébastopol, ont demandé la faveur de
porter quelques instants l'image sacrée, puis, leur
pieuse tâche accomplie, se sont prosternés devant
Mgr. l'évêque pour recevoir sa bénédiction.
Le lendemain de la fête, les fidèles qui se
trouvaient dans le sanctuaire de Notre-Dame-de-
la-Garde, ont été témoins d'un de ces actes de
piété dont notre marine et notre armée donnent si
fréquemment l'exemple.
Un sergent-clairon du 2° zouaves, le sieur
L..., arrivé récemment de Crimée, où il prit part,
le 16 juin, a l'attaque des ouvrages noirs, ayant vu
tomber morts ou blessés autour de lui, un grand
nombre de ses camarades, fit vœu, dans ce moment
terrible, d'aller rendre grâces la Sainte-Vierge,
dès son retour en France, s'il sortait sain et sauf de
ce combat acharné.
Ce brave soldat, sur la poitrine duquel bril
lent l'étoile de la Légion-d'Honneur ainsi que la
médaille militaire, a rempli sa promesse en faisant
dire une messe l'autel de sa divine protectrice. Il
y assistait tenant en main le cierge qu'il a offert
ensuite la Mère du Sauveur.
(BHUaCDniK&lB lb<D£jl!L3»
mrsm catrsir^
Il n'y avait qu'un médiocre approvisionnement
de grains au marché de ce jour; il y a eu une
hausse de 4o c. sur le froment; et une baisse de
4o c. sur le seigle, le tout l'hectolitre.
On nous écrit de Gheluvelt
Mercredi dernier, a eu lieu en notre commune,
l'installation de M. Verstraete, comme curé de
cette paroisse.
La commune avait pris un air de fête. Une foule
considérable, venue des environs pour assister h la
cérémonie, encombrait le village.
Les autorités communales, précédées de la
musique de Becelaere et suivies d'une nombreuse
cavalcade s'étaient rendues jusqu'au cabarèt het
Kanlinlje la rencontre du nouveau pasteur.
Après les compliments d'usage, M. Verstraete a
été conduit h l'église, au milieu d'une fonle com
pacte et avide de contempler ses traits.
Pendant la cérémonie, M. le doyen d'Ypres est
monté en chaire, et a prononcé nne allocution qui
a fort ému les nombreux assistants.
ÉTAT-CIY1E D'YPRES, du 8 Décembre au 14 inclus.
Naissances 7. Sexe masculin a; féminin 5.
Décès 6. Volant, Barbe-Catherine, âgée de 85 ans,
sans profession, veuve de Cbaries-Lauis Delbecque, et de
Pierre Grooters, rue de Kauwekind. Ollieu, Béatiix-
Géneviève, âgée de 79 ans, sans profession, venve de
Jean-François Verhaeghe, rue de Kauwekind. Gobaert,
Anne, âgée de 6a ans, sans profession, célibataire, rue
de Thourout. Renier, Marie-Jeanne, âgée de 63 ans,
dentellière, célibataire, rue de Dixmude. Maes, Caro
line, âgée de 77 ans, dentellière, célibataire, rue du
Lombaerd. D'Hulster, Louis, curé de S'-Pierre, âgé de
65 ans, Place S'-Pierre.
Enfants ao-dessoos de 7 ans 4- Sexe masculin 27
féminin a.
—a—
[CourlfBl; lundi Décembre.
Froment (n. r.) fr. 56 oo 59 00 par bectol. et demi»
Froment00 co 00 00 id.
Froment demi-blanc 55 00 57 00 id.
Seigle 37 00 38 00 id.
Fèves33 00 34 00 id.
HUILES
de colza fl. 76 10 00 00 par tonnes de 48 pots,
de lin 66 10 00 00 id.
Roulers, mardi lfl Décembre.
Froment blanc fr. 00 00 00 00 et par hectolitre demi.
Froment (n. r.). 56 00 59 00 id.
Froment rouge 53 5o 56 00 id.
Seigle37 00 38 00 id.
Sarrasin. 36 00 28 00 id.
Avoine i5 00 17 5o id.
Fèves3o 00 35 00 id.
Beurre2 36 2 63 le kilo.
Pommes de terre 7 00 7 5o id.
Huile de colza 11. 76 10 00 00 par 48 doub. lit, de Court*
Huile de lin. 66 10 00 00 id.
lasiirâiRaïaiR»
Affaires d'Orient. Une correspondance
adressée d'Andrioople le 24 novembre k la Presse
dCOrient, donne les renseignements suivants sur
les excès commis par les bachi-boojoucks, k leur
passage daos cette ville