Je demande donc de toutes mes forces une révision des lois sur les établissements insalubres et surtout des mesures efficaces contre la sophistica tion des denrées alimentaires qui portent un si grand préjudice b la santé publique. J'aime infiniment le progrès dans toutes les industries. Si les spéculateurs se contentaient d'obtenir en tout du perfectionnement, cela serait tout b fait louable; mais il est de funestes progrès en chimie culinaire et tellement pernicieux que peu de denrées et peu de liquides sont exempts de sophistication. Je demande le renvoi de cette pétition b M. le ministre des travaux publics et b M. le ministre de l'intérieur, qui a l'hygièue dans ses attributions, et. je prie instamment le gouvernement de prendre cet objet en très-sérieuse considération. Dans la séance de mercredi, M. le ministre de l'intérieur conformément au vcen de l'honorable député de Roulers, a présenté un projet de loi relatif b la sophistication des denrées alimentaires. M. Ch. De Brouckere, bourgmestre de Bruxelles, vient de donner sa démission de membre de la Chambre des représentants. La Chambre a reçu, mardi dr, officiellement counaissance de la déter mination prise par l'honorable membre. On croyait généralement que la discussion par lementaire b laquelle l'affaire-Brasseur doit donner lieu, aurait été remise jusqu'b ce que le budget de l'intérieur fut mis b l'ordre du jour; mais sur une motion de M. Dumortier, la Chambre a décidé que les interpellations seraieut fixées b mardi prochain. Daus sa séance d'avant-hier mercredi, le conseil communal de Courtrai a changé sa délibé ration du i4 novembre dernier en ce sens, qu'il y sera dit que les subsides extraordinaires b voter aux budgets des bureaux de bienfaisance et des hospices seront, après l'approbation royale de la taxe sur la fortune présumée des habitants, prélevés sur les ressources générales du budget de la ville. Cette décision a été prise par 11 voix contre 5; mais il est b remarquer qu'elle ne satisfait pas aux obser vations du ministre de l'intérieur sur la nécessité de sauvegarder le principe constitutionnel de l'égalité de tous Ips citoyens, en matière d'impôts. Dans bien des contrées du monde catholique, le Curé n'a pas d'autre nom que celui de Pasteur: nom admirable de justesse comme toutes les ex pressions du véritable sentiment populaire. Le Prêtre préposé au gouvernement d'une paroisse est en effet un Pasteur il guide son troupeau pour le conduire aux pâturages éternels; il le nourrit, en chemin, du pain spirituel de la parole et aussi de ce pain de la charité qui apaise la faim du pauvre. Monsieur De Smet, curé de S1-Pierre, en cette ville fera, dans le courant de la semaine prochaine une distribution de pain b tous les pauvres, sans distinction, qui habitent cette paroisse ou qui, actuellement domiciliés ailleurs, sont nés daus sa circonscription. La Société philanthropique qui a son siège au Café du Saumon fait, trois jours par semaine, les dimanche, mardi et jeudi, de 8 heures du matin b midi, une distribution d'excellente soupe économi que. Chaque distribution est de 1,200 litres, soit 3,6oo litres par semaine. Ce potage sobstantiel et Irès-bien apprêté, ferait honneur b l'ordinaire d'une bonne table bourgeoise. Uoe commission composée de membres de cette société se charge de la surveillance des distributions. Novalis disait: Notre siècle a perdu la Foi et ne connaît plus la Charité; comment lui resterait-il l'Espéraoce. Nous pourrions dire nous qu'il ne faut point désespérer d'un retour universel b la Foi partout où vit encore la Charité. Il y avait foule mercredi dernier b la soirée musicale hebdomadaire donnée par la Société phi lanthropique au Café dit Saumon. Un amateur étranger b notre ville, s'y est fait applaudir; la gaité charmante de M. A-V-B. nous a mis tous en joie. M. Papillon a chaulé avec son goût exquis et tout l'entrain du sentiment un chant populaire délicieux. Bénie notre bonne terre Belge qui salue dans l'armurier Montois son poète national, parce qu'il est moral et religieux bénis les citoyens de notre terre catholique qui, mercredi, étaient émus jusqu'aux larmes par ce chant d'ouvrier si fidèle ment interprêté. M. Paeperaan, dans la maison de qui un com mencement d'incendie a eu lieu daus la nuit de mercredi b jeudi de la semaine dernière, nous adresse unelettre pour nousprier d'être l'interprète de sa reconnaissance envers tous les citoyens de notre ville qui se sont empressés d'accourir au premier signal, et d'empêcher par leurs efforts que ce malheur n'ai éu des suites plus graves. Il adresse nominativement ses remerciements b M. l'échevin Beke, et b MM. Vandenpeereboora et Ramoeo, officiers du corps des Pompiers. Il témoigoe no tamment aussi sa gratitude b MM. les ecclésiastiques de la ville et aux militaires de la garnison. <Dv;raaiii&tbiB&i Un arrêté royal du 9 janvier porte ce qui suit Article unique. Le sieur Green (Thomas), négociant, domicilié b Londres, est déclaré conces sionnaire du chemin de fer de Licbtervelde b Fûmes par Dixmude, aux clauses et conditions de la convention et du cahier des charges, en date du 22 décembre j855, qui resteront annexées au présent arrêté. L'art. 1" dudit cahier des charges est conçu comme suit Le chemin de fer b construire partira de la station de Lichtervelde du chemin de fer concédé de Bruges b Courtrai, se dirigera sur Dixmude, en passant par Cortemarcq, Handzaeme, Wercken et Eessen et aboutira b Fumes. Les stations de Dixmude et de Fumes seront établies aussi près que possible de ces deux villes. A Fûmes, indépendamment de la station principale, il sera établi un débarcadère le long de la ligne du canal qui réunit les canaux de Dunkerque, de la Basse-Colme, de Nieuport et de Loo. Ce débarca dère sera muni des excentriques, plates-formes et autres attirails et engins nécessaires pour le char gement et le déchargement des marchandises. Il pourra, en outre, être dirigé de la station de Furnes, un embranchement vers l'endroit dit: La Panne. La moitié des ouvrages de tout genre b exécu ter pour l'établissement du chemin de fer, devra être terminée dans l'espace de deux aus, b partir de la date de la concession définitive. Tous les travaux devront être achevés et lè chemin de fer devra pouvoir être exploité daus un délai de trois ans, b partir de la même date. CLÔTURE DE LA. CHASSE. Le Ministre de l'intérieur, Arrête Art. 1". Toute espèce de chasse cessera d'être permise b partir du 51 janvier courant b minuit. Art. 2. Par dérogation b l'article précédent, la chasse au gibier d'eau et de passage dans les marais et le long des fleuves ou rivières est ouverte jusqu'au 1" mai inclusivement dans les provinces d'Anvers, de Brabant, de la Flandre occidentale, de Flandre orientale, de Hainaut, de Luxembourg et de Namur, et la chasse courre (chasse b cor et b cris sans armes a fen) jusques et y compris le i5 avril prochain dans toutes les provinces. amulSiROiiR» Mercredi d', b midi, a eu lieu au gouverne ment provincial, l'adjudication des travaux d'achè vement de la route de l'Etat reliant entre elles les routes de Courtrai b Gand et de Vive-S'-Eloi Kerkhove. Le montant du devis était de 73,000 fr. Ont soumissionné: MM. Jacques Maes, de Menin, fr. 70,770 H. Hivens, de Lessines, 70,926 fr.; Louis Maes, de Menin, 74,600 fr.; L.-F. Van deu Broele d'Ypres, 77,200 fr.; P. Van den Broele, d'Ypres, 77,200 fr.; F. Gerste, d'Y'pres, 75,000 fr.; On sait qu'une forte commande d'armes de guerre faite par le gouvernement anglais, a été acceptée par quatre maisons liégeoises (MM. Ancion et C", Auguste Francolte, Pirlot frères, et Renkin frères.) Voulant leur témoigner sa haute satisfac tion pour la partie d'armes déjb livrée, M. le colonel Smythe, chef de la commission d'inspection établie b Liège pour l'administration anglaise, a fait distribuer une somme importante, qui dépasse déjà huit mille francs, b tous les ouvriers qui, ayant contribué b cette fabrication, se sont signalés par leur zèle et la perfection de leur travail. C'est le plus bel hommage qui pût être rendu aux efforts et aux sacrifices de leurs chefs, et il est d'autant plus significatif que, jusqu'à présent, Liège est le seul point de l'Europe, où l'on soit parvenu b fabriquer les fusils de guerre anglais b l'entière satisfaction du gouvernement britannique. On annonce l'apparition d'une baleine dans les eaux de Blaokenberghe, et l'on attribue b la présence de ce cétacée les pêches abondantes qui ont eu lieu la semaine dernière. Deux jeunes gens, fils d'un employé du ca dastre, b Liège, viennent de périr victime d'une imprudence malheureusement trop commune dans la saison des glaces. En revenant du collège, ces deux enfants eurent la funeste idée d'aller patiner sur les bords de l'ancien lit de la Meuse, aujourd'hui transformé en bassin. La glace, encore peu solide, se rompit et engloutit les deux malheureux qui, retirés peu d'instants après, n'ont pu être, malgré tous les soins, rappelés b la vie. œsiïfâmiiaiBiûo Nous recevons de notre correspondant de Faris, dit la Gazette autrichienne, la lettre sui vante du 10 janvier, laquelle est digne d'attention dans le moment actuel et b cause des rapports du correspondant avec le cabinet français Dans le conseil des ministres tenu hier, l'Em pereur Napoléon a prononcé les remarquables pa roles suivantes qui me sont répétées par une personne trop compétente pour que je puisse douter de leur authenticité Si toute l'Allemagne, a dit l'Empereur, s'était placée sur le même terrain que l'Autriche et avait tenu ce langage seul efficace b S' Pétersbourg, la paix serait faite aujourd'hui, tandis qu'il faut nous préparer plus que jamais b la continuation de la guerre, et, afin qu'elle dure le moins long- temps possible, recommencer la lutte dans la prochaine campagne par tous les moyens b notre disposition. Les correspondances de Vienne et de Berlin signalent un mouvement extraordinaire de la diplomatie, occasionné par la première réponse de la Russie aux propositions autrichiennes. D'après une version, le cabinet de S*-Péters bourg n'aurait pas rejeté absolument la deman de d une cession de territoire en Bessarabie :H voudrait seulement que cette clause ne figurât pas dans les préliminaires des négociations elle serait réglée ultérieurement. L Emancipation prétend, sur la foi de corres-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2