JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Ko 4.001. Samedi, 2 Février, 1856. 39me annee. IL il TlîîLILJi ID'TOIOS. Au moment où de solennels débats parlementaires vont s'ouvrir sur la ques tion de la liberté de la charité, il nous semble bon de reproduire ici, au moins dans son esprit général, un article du journal, franchement catholique, le Rien public. Mous l'avons soutenu plus d'une lois l'aumône, loin de dégrader l'indi gent, n'anoblit le riche qu'en l'élevant jusqu'à la dignité de frère du pauvre. PRIX D'ABONNEMENT. Yprêt, 3 moisfr. 3 P«r la posle3 5o On s'rflxiiiue Ypres chex D. LAMBIN MORTIERÉditeur Propriétaire, rue de Lille, io, près la Grand -Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, 7 heures du soir. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la ligne; on traite forfait. CHEMINS DE FER LE PROPAGATEUR VÉRITÉ ET JIKTICE. d'Ypres Courtrai, 55o, 11, 5 00, de Poperinghe 20 miuutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 74°, *055, 45o. De Courtrai MouscronTournai et Lille, 7—00, 12—5o, 435, 615. De Courtrai pour Gand 7 3o, 10—5o, 1—5o, g15. De Courtrai pour Bruges 74°> 93o, xa5, 6—20. 2 Février. L'ouverture de la session du Parlement anglais a eu lieu le 3 i janvier avec le céré monial ordinaire. La Reine assise sur le trône et revêtue des insignes de la royauté a pro noncé le discours d'usage. Sa Majesté n'y annonce pas encore la signa ture du protocole constatant l acceptation par la Russie des propositions de paix mais elle y fait connaître officiellement que Paris sera le siège des conférences. La tendance du discours est. comme on devait le prévoirpacifique. Bien que disant que le gouvernement ne se relâchera en rien de ses préparatifs de guerre tant qu'un Imité satisfaisant ne sera pas conclu. La Reine déclare qu'elle ne demandera ses loyaux sujets aucun effort au delà de ce qui pourra être requis par les grands inté rêts. l'honneur et la dignité de l Empire. Elle exprime en outre, h diverses reprises, l'espoir que les conditions acceptées conduiront un traité de paix général. En somme, ce discours ne présente peut- être pas tout fait, l'intérêt qu on pouvait en attendre. Malgré sa tendance pacifique, il y règne une certaine réserve sur la grande question du moment. La harangue royale est, d autre part, Ires- laconique en ce qui concerne les questions intérieures du Royaume- Uni. Les journaux anglais nous apprennent, que les recrutements militaires continuent avec la plus grande activité, non seulement pour les troupes régu lières, mais encore pour les forces auxiliaires, le corps de transport par terre, etc. Le Constitutionnel publie une nouvelle lettre de son correspondant de Fienne sur l état actuel des négociations et la série des Jormalités qui devront encore précéder le congrès de Paris et en relarderont, d'après lui, L ouver ture jusqu'au mois de mars. Le correspondant, se basant sur les rapports reçus Fienne du comte Esterhazyfait ressortir la sincérité des intentions du czar Alexandre Ses peuples, qui ont accueilli la nouvelle de la paix avec non moins de satis faction que les populations de Occident, ne pourront que le soutenir dons cette voie où il est certain de rencontrer en face la loyale modération de la France et la vive sympathie de tous les I.lats neutres. FAITS REMARQUABLES EXTRAITS DES ANNALES DE Suite. Voir le n° 3,997 du Propagateur. 5 juin 1757. Par ordre supérieur, tous les arbres croissant dans le rayon des fortifications de la place durent être vendus. La vente produisit environ trois raille livres de gros. Le 10 jan vier 1759, décéda M. Plnraioen curé-doyen de l'église S'-Martin. M. Plumioen était uo écrivain très-versé dans l'histoire. Il dédia un de ses ouvrages au Roi de France. 1760. Les deux côtés du cbœur de S'-Marlio furent revêtus de marbre. La fontaine de la Grand'Place fut restaurée dans le courant de cette aunée. Le 12 octobre 1760, décéda ea cette ville Mgr. Ce qui blesse dans les écrits de tout publiciste catholique, vraiment digne de ce nom, ce n'est pas sa parole, mais les vérités que cette parole rappelle. Vérités cruelles, nous le savons, parce qu'elles condamnent toutes les erreurs et tous les préjugés du temps, parce qu'on ne peut pas les eutendre impunément, et que, bon gré,, mal gré, elles pénè- reut dans l'âme, obligeant ceux-même qui les reponssent en nous injnriaut, les reconnaître et leur rendre hommage au fond de leur conscience. Voilà ce qui les irrite. Dans une des dernières séances de la Chambre, M. Frère a jugé utile de diiiger quelques injures contre la charité catholique et de dire en parlant du gouvernement du Saint-Siège La misère n'a-t-elle pas pris dans ce pays des proportions effrayantes? On croit rêver en lisant ces paroles. Jusqu'à présent il était reconnu que l'Angleterre était la terre classique du paupérisme; M. F 1ère a changé tout cela désormais, s'il faut l'en croire, c'est l'Italie qui aura ce triste privilège. Il faut n'avoir ni lu ni vu, pour oser poser cette coutre vétiié. Chacun sait en effet que la condition et l'état moral des classes inférieures en Italie l'emportent incontestablement sur la situation des classes laborieuses dans les jrttys industriels, tels que l'Angleterre et certains cantons de la France, de l'Allemagne et de notre Belgique. Les détracteurs de l'Italie catholique invoquent avec complaisance les lazzaroni de Naples et le brigandage dans les Ltats Romains. Naples a, il est vrai, ses lazzaroui, mais on n'y courrait ni le paupérisme ni la taxe des pauvres. Le lazzarorie, insouciant et peine vêtu, suffit par son travail tous les besoins de son existence ses désirs ne vont pas au-dela de ses besoins. Il n'y a pas d'exemple, dans le royaume des Deux-Siciles, que personne y soit jamais mort d'inanition, comme cela arrive si fréquemment en Irlande et sur les bords de la Tamise. Il ne faut pas perdre de vue que les habitudes de far niente et de vie pares seuse imputées au système de l'aumône sont a—^gnawn—mmm Delvaux, 16'évêque d'Vprès. Il fut enterré daos le chœur de S'-Martin. Le 4 avril 1763, l'occasion de la conclusion de la paix, un Te Deum solennel d'actions de grâces fut chanté dans l'église S'-Martin. Juin 1762:00 fit des réparations l'Hôtel - de - Ville, et on restaura les statues placées dans les niches des Halles. 21 décembre 1764. S. G. Mgr. Félix de Waverams fit son entrée solennelle en cette ville, comme 17" évêque d'Ypres. 1764. La gild de S"- Anne se rendit au concours de Neuve-Église. 5 juin la gild de S'-Sébastien se rendit au concours de Dixmude. 28 septembre Le carillon du beffroi se fil entendre Un Yprois, tailleur de profession, venait d'être reconnu par' les tribunaux d'Italie, eufant légitime du comte de Tesoro et se trouvait ainsi allié aux principales familles d'Italie. Le corps des tailleurs Yprois, l'entrée de leur heureux conftère, dans sa ville celles de populations exclusivement méridionales, amollies par la douceur du climat, et qui vivent sans excitations et sans besoins, du produit d'une féconde nature. Envoyez le lazzarone napolitain et le bandit calabrais au prêche, faites-leur cbanter des psaumes au lieu d'invoquer la Madone le premier 11e continuera pas moins de dormir le loog du jour sur ses pavés de lave, au bruit harmonieux de la vague, et l'autre de préférer sa vie d'aventures dans les montagnes l'existence enfumée de l'ouvrier de Birmingham. C'est la molesse du climat et pas du tout la molesse de la croyance qui a multiplié les pauvres en Italie, en Espagne, en Portugal, et je ne pourrai jamais comprendre la facilité avec laquelle l'opinion publique en Europe a pris le change sur ce poiul-là. Qu'on parcoure le tableau des Institutions de bienfaisance de Romel'on est frappé de la multiplicité et de la variété des œuvres de charité fondées par les Papes, non pour alimenter la fainéantise, comme le prétend l'école voilai— rieune, mais pour soulager les souffrances et les infortunes les plus respectables, celles surtout que l'assistance légale est impuissante consoler. La charité de Rome est vraiment catholique car elle embrasse toutes les misères humaines; elle y est aussi étendue que la vie, aussi variée que la douleur; elle ouvre des refuges toutes les misères physiques et morales, depuis ces innom brables hospices ouverts aux enfants trouvés, aux orphelins, aux jeunes filles sans travail, aux jeunes femmes en couche, aux femmes abandonnées, aux voyageurs sans asile, aux vieillards, aux malades, aux infirmes, aux ignorants, jusqu'à ces admit aides couftéries des Infirmes et de la Mort, composées de personnes d'une condition honnête, souvent même élevée, qui vont assister l'agonisant dans les hôpitaux et se disputent l'honneur de lui rendre les derniers devoirs, de laver, d'ensevelir son corps et de le porter sur leurs épaules au cimetière. A ia vue de tant de soins, de tant de respect pour le pauvre, jadis si profondément méprisé de la société païenne, et aujourd'hui si mal compris dans nos sociétés matérialistes, les yeux du voyageur se mouillent de douces larmes, et sa mémoire lui rappelle l'oracle du Prophète dont il fait avec bonheur l'applicatiou celle Église romaine, la mère et le modèle des peuples C'est vous que le pauvre a été confié, et vous serez l'appui de l'orphelin. Et malgré toutes ces merveilles de la charité catholique, il y a des mendiants Rome et daus d'autres parties de l'Italie. La raison en est simple si la philanthropie inspirait la charité romaine natale, lui fit leshouneurs d'une pompeuse récep tion. Le 5 septembre 1 773, fut célébré, en l'église S' Nicolas, le jubilé de N. D. de Bou-Secours. Une procession sortit de cette église et passa par la Petite-Placela rue de Boesinghe, le Marché au bétail, la rue de Dixmude et le Marché. Sur la Grand'Place, devant la maison nommée la Tête d'Or, se trouvait un reposoir. La statue de N.-D. de Bon-Secours avait été autrefois cachée dans cette maison pour la garantir de la fureur fanatique des Iconoclastes. 28 mai 1780. Les dominicains firent l'acquisi tion du Couvent des Jésuites, moyennant la somme de 20,000 fl.tiiris. Le 10 juin 1781. L'Empereur Joseph, venant de l'Institution Royale de Messines, fit son entrée solennelle en ville par la porte de Lille et fut accueilli par des manifestations universelles de joie. [Pour être continué.)

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