elle aurait enfermé les pauvres afin d'ôler cet objet importun la vue des libéraux belges qui voyagent en Italie. Ainsi n'agit pas la charité elle exborte le pauvre au travail elle lui eu fournit les moyens, et, s'il n® peut travailler, elle l'engage a recevoir les secours domicile plutôt que de les demander aux passants; mais il lui en coûte d'aller plus loin, et d'user de rigueur contre un être deux fois sacré pour elle. La charité romaine laisse la philanthropie le système des dépôts de mendicité, dont l'utilité ne lui est pas clairement démontrée; elle ne croit pas que le dépôt de mendicité soit beaucoup plus moral, beaucoup plus humain, beaucoup moins coûteux que la mendicité elle même. Le dépôt transforme toujours en délit ce qui n'est souvent qu'un malheur il prive le pauvre de la liberté, l'arrache h sa famille et l'expose aux inconvénients du contact dangereux de compagnons corrompus et corrupteurs. Ce n'est pas là une institution dont les pays éclairés aient !e droit de s'énorgneillir. Engloutir des milliers de pauvres dans des maisons humides et obscures, avec la nourriture strictement nécessaire au soutien de leur chétive existence, il n'est vraimeot pas difficile d'abolir ainsi la mendi cité il suffit pour cela d'avoir dans la poitrine un cœur anglais. En Italie la liberté individuelle y est encore trop respectée et l'égnïsme trop inconnu, pour que les heureux du siècle se croient permis de se débarrasser des importunités du pauvre en le mettant en prison c'est là uu progrès ignoré dans les Etats-Romains. Il y a dix ans, M. Tarte, ingénieur civil, adresse au Ministre des travaux publics la demande en concession d'un chemin de fer de jonction directe entre les provinces fVallonnes et les Flandres. Il vient de renouveler sa demande, en s'engageant construire, s'il y a lieu, un chemin de fer doubles voies de Braine-le-Comle Courtrai par Enghien, les Ancrer et Rennix. Si ce projet est adopté, tout le midi de la Flandre occidentale se trouvera en communication immédiate avec Charleroi et Namur, avec l'Entre-Sambre et Meuse et le Luxembourg. Les charbons, les fers, les ardoises, les marbres, qui nous coûtent d'énormes frais de transport, affineraient sur nos marchés. Un nouveau départ de pèlerins pour Jérusalem et la Terre-Sainte aura lieu de Marseille, le jeudi 28 février prochain. Les personues qui voudront faire partie de cette cinquième caravane, organisée par les soins du comité de Paris, devront s'adresser au secrétariat, rue Furstemberg, 6, Paris. Par arrêté royal du 27 de ce mois sont nommés membres de la commission d'agriculture dans la Flandre occidentale Pour le 6* district agricole, M. Ch. Van Renynghe, Poperinghe; pour le 8% M. C. Lesaffre, Moorseele; pour le 11% M. A. Biebuyck, Roulers; pour le la*, M. Fr. Beheyt, Rumbeke. Par arrêté royal du 28 janvier, sont nommés membres du conseil de milice de I'arrond' d'Ypres: Président, le baron Vanderstichele de Maubus, membre du conseil provincial, Ypres, Suppléant, le sieur E. Merghelynck, Ypres; Membre, le sieur P. Beke, membre de l'administration communale d'Ypres, Suppléant, le sieur J. Demade, Comines. aattJuaiaja® Jamais les attentats contre la propriété d'ont été plus audacieux la corruption descendue d'en liant porte ses fruits en bas. Dans la nuit de lundi mardi, des malfaiteurs, au nombre de 7 sont entrés, l'aide d'effraction et d'escalade, dans la maison de Jean Winkels, cultivateur Sneileghem arrondissement de Btuges, et ont menacé le fermier et la fermière de mort s'ils poussaient le moindre cri. Tandis que quelques uns de ces voleurs surveillaient Winkels et sa femme, et que d'autres faisaient le guet au dehors, leurs complices parcouraient et dévali saient la maison, et ils ont enlevé uue somme d'enviroti 20 francs, une douzaine de morceaux de viande de porc, du tabac, du beurre et des objets d'habillement. Après quoimunis de leur butin, ils se sou! retirés. Dans la nuit de samedi dimanche, des voleurs, après avoir enlevé un contre dans la grange d'Ange Cambier, boutiquier a Beveren, près de Rousbrtigge, se sont rendus Oosicappel (France), et ont employé ce coutre pour forcer la porte de l'église, où ils ont commis un vol. La gendarmerie de Poperinghe est parvenue arieter ces voleurs, qui sont au nombre de quatre, savoir Charles Lava, né Proven; Alexandre De Grave, né Zarren; Amélie Van de Walle et Sidouie Boudin, nées Ichtegbem. Sont arrivés Anvers, venant de Rotterdam, les hommes de l'équipage de la chaloupe de pèche Cécile la Jeune, appartenant la commune de Blankenbergbe et qui a péri le 24 janvier, trois lieues de Texel. Chambre des Représentants. Séance du 29. Au début de la séance M. le ministre de la justice a déposé le projet de loi sur les établissements de bienfaisance. La Chambre a eusuite abordé la discussion générale du budget de l'intérieur. A ce propos M. Verhaegen a interpellé.... Sans aimer p<ul-on vivre un jour M. Verhaegen donc a interpellé le gouvernement au sujet de la nomination de M. Lor comme bourgmestre d'Ath, choix fait eu dehors du conseil. Le sieur Delescluse ancien bourgmestre devait être un des clients du vieux démocrate qui s est fait auprès de la Chambre l'avocat d'un homme trouvé ivre-mort dans la rue et de l'intéressante ctéature doul la maladie n'a pas de nom dans le langage des honnêtes gens. Pousséà bout par l'iulerpellaieur, M. le Ministre a dû faire le portrait du personnage dont le gouvernement a délivré la ville d Ath. M. Delescluse était en hostilité avec toutes les autorités le gouvernement, la députaiion perma nente, le bureau de bienfaisance, le juge de paix, la commission médicale, avec les autorités reli gieuses, cela va sans dire. M. Delescluve dirigeait un journal de la localité, où il cousacrail des colonnes entières jeter le trouble et I irritation dans les familles. Ce journal fut condaïuué comme calomniateur. Le gouvernement ne pouvait pas renommer un magistral qui faisait un tel abus de son autorité. L'administration de M. Delescluse a été désastreuse. Le bureau de bienfaisance u a pas eu de budget régulier depuis dix ans, et toutes les institutions étaient confondues. On ne savait obte nir aucun compte en règle. Il eu est de même de l'administration communale. Des commissaires spéciaux devront probablement être envoyés pour débrouiller ce chaos. Deux jours après que la ville toute entière moins 4 ou 5 maisons, eût été illumi née en signe de joie de la nomiuation de M. Lor, on éleva un arc de triomphe devant la maison de M. Delescluse, quatre ou cinq maisons voisiues furent illuminées, et une société étrangère vint donner une séréuade l'ancien magistrat. D'après les rapports officiels, le public se composait de gamins et de trois hommes. (Ou rit.) L'uu de ces hommes, qui avait subi quatre condamnations, adressa un discours M. Delescluse; les deux autres éiaieut des miliciens chassés de l'armée! M. le ministre parle ensuite de la lettre qu'il a adressée M. Lor pour lui tracer sa ligue de conduite. La Chambre a jugé par son adhésion les explications de M. De Decker fort concluantes. Seul M. Verhaegen est demeuré fidèlement l'Oreste du Pylade destitué. Séance du 3o. Tempête dans un verre d'eau. L'extrême gauche s'emporte jusqu'à l'injure et les gros mots dans ses récr-imutations contre la mesure prise an sujet du digne bourgmestre d'Ath. M. Lebeau tout en reconnaissant que le gouvernement ne pouvait, sans manquer sa dignité, maiotenir M. Delescluse comme bourgmestre, a prétendu que M. le ministre de la justice avait manqué la Chambre, eu déclarant hier qu'il remplacerait M. Lor comme juge-de-paix quand il jugerait le moment oppor tun. M. le mtuistre de la justice a déclaré et démontré que tout en respectant la Chambre, il avait maintenu et dû maintenir intacte la préroga tive du pouvoir royal en matière de collation d'emplois et avecuneenlière franchise, il a déclaré que s'il se présentait Ath uue occasion favorable de nommer un autre bourgmestre, il oe verrait pas d'inconvénient rappeler M. Lor au poste de juge- de- paix. Ces simples paroles ont enflammé l'ire de l'extrême gauche." M. Verhaegen a dit que c'était un marché; M. Tesch, s'est écrié agréablement qug c'était un tripotage, injure qui lui a valu un rappel l'ordre. Cette mesure a exaspéré MM. Verhaegen et Tescb; M. Frère s'est mis de la partie et a prêté l'épaule M. Tesch, soutenant que la Chambre pouvait même mettre les ministres eu accusation. M, de Tbeux a répondu fort sensément, que la Cham bre avait le droit d'accuser, mais non pas d'injurier. Bref, après de longs débals, dans lesquels il a été dit que le mot de tripotage n'avait rien de dés honorant pour les ministres ou pour leur caractère, tout ce tripotage a fini, et la Chambre a adopté les trois premiers chapitres du budget de l'intérieur, 32.'jJl(R2 2 lia» Angleterre. On lit dans le Times: Le parlement va sans doute être appelé réduire l'armée et la marine aux proportions d'un établis sement de paix, et la demande sera faite par ceux qui voulaient la paix tout prix. Ceci voudra dire qu'il ne faut plus faire la guerre aucun prix. Mais en tout cas, soyons aussi lents désarmer que nous l'avons été prendre les armes. Le contraire serait peu convenable et peu sûr. S'il y a un ensei gnement dans celte guerre, il nous dit d'être toujours prêts. Nous avons découvert que nos offi ciers ne commandent pas mieux quand ils ne savent rien, et que les hommes ne se battent pas mieux quand ils n'ont jamais vu le feu; que la discipline ne vient pas spontanément ni la tactique par intui tion. Faut-il mettre de côté cette expérience, et remettre tout dans l'ancien statu quo? Celte guerre n'a pas amélioré notre position parmi les nations du monde. Elle a dévoilé nos prétentions et trahi nos faiblesses. Allemagne. Le mariage, avait dit Luther, est une chose profane. Ces paroles ont reçu leur commentaire pratique dans l'histoire des derniers siècles, et quel commentaire! Près de mille divorces légaux en une seule année dans la ville de Berlin, pour ne citer ici qu'un exemple, et ce désordre se généralisant dans des proportions analogues au seio de toute l'Allemagne protes tante! Un mouvement de retour l'enseignement de N. S. J. C., fidèlement gardé par l'Église catholique, se manifeste aujourd'hui au sein du protestantisme allemand. Dernièrement un pasteur divorcé voulait passer de secondes noces. Ce pauvre homme avait dû répudier sa première femme, véritable Xantippe qui ne causait que des scandales dans sa commune, mais il ne le fit que de l'avis et avec l'approbation du consistoire de Kœnigsberg. Ce divorce était donc légal. Débar rassé de sa femme, le digne pasteur songea naturel lement en prendre une antre mais le même consistoire qui lui avait conseillé de rompre son premier mariage, refusa de bénir le second. Le pasteur, désappointé, appelle de celte décision S. M. le Roi, qui soumet la supplique l'examen du conseil ecclésiastique supérieur. Ce conseil renvoie la cause au consistoire de Kœnigsberg, qui, cette fois encore, refuse son consentement au second mariage, attendu que le divorce (que ce consistoire avait permis et conseillé ce révérend ministre) est déjà, de sa nature, un acte déplorable dans un ecclésiastique, et que le second mariage, du vivant de la première femme, est formellement iuterdit par le texte de saint Luc, XVI, 18, et les principes de l'Écriture-Sainte en généial. Enfin, on engage le pasteur divorcé renoncer son idée de secondes noces, en lui représentant qu aujourd hui on est parvenu la connais- sance de celte vérité que le divorce et le mariage des divorcés sont incompatibles avec les préceptes des saints Livres. Il est une institution fondée par Jésus-Christqui connaît celle vérité depuis dix-huit siècles, et qui, revêtue

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2