t r nui AllA I tU11 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, ~^=Ç.5i G"J' ,_3°' T??.3S, G Février. œnmœïaa SDH*1:1$H2a No 4.002. 39me annee. CHEMINS DE FER 5 H I H JbBI ÊTm H H H De Mouscron, Tournai Lille, 7oo, h50) 435, 615. De Courtiai pour Bruges 74°) 9 VÉRITÉ ET JUSTICE. 1.-25, 6—20- PRIX D'ABONNEMENT. y près, 3 moisfr. 3 Par la posteo3 5o Ou s'abonne Yprès chex D. LAMBIN MOUT1ER, Éditeur-Propriétairerue de Lille, io, près la Grand'-P'ace. Le Propagateur parait le MERCREDI et Je SAMEDI, 7 heures du soir. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la ligne; on traite forfait. On ne trouve aujourd'hui ni dans le Moni teur ni dans les autres journaux Jrançais ou étrangers, ni dans les dépêches télégraphiques, aucun renseignement nouveau sur le négocia tions prochaines. La question relative l'ad mission de la Prusse aux conférences est toujours l'objet des versions les plus contra dictoires. A Cintérieur ce qui est le plus digne d at tention, c'est certainement le rapport de M. Vandenpeereboom sur les propositions relatives la suppression des taxes communales. En voici les conclusions Dans C opinion de la majorité de la section centrale, le système des octrois n'est pas exempt de vices. Mais elles ne peuvent être abolies qu'à la condition expresse d'ouvrir préalable ment aux communes des sources nouvelles et suffisantes de revenu. Quelles bases nouvelles d'impôt offrirait-on aux villesLes divers moyens indiqués et discutés dans ce rapport ont fait naître des objections très sérieuses l'impôt proportionnel sur le revenu bien établi avait paru d'abord pouvoir remplacer les oc trois; mais, reconnu juste en principe, il semble, dans l'opinion d'un grand nombre d'hommes d'État, inapplicable en pratique. Le monopole des assurances contre C incendie au profit des communes a rencontré des adversaires non moins nombreux. Il est difficile de découvrir des sources nouvelles de revenu, et cette diffi culté s'explique par l'histoire. Depuis des siècles le génie des financiers et des adminis trateurs a exploré le champ des matières imposables, et les a successivement soumises toutes l'expérience de l'impôt. D'un autre côté, la république française, en annexant nos provinces la France, monopolisa son profit toutes les impositions qui jadis fournissaient des ressources au trésor, aux Étals, aux com- INCENDIE DES CUATEAUX EN 1791. A noire époque, si le désordre règne toujours dans les intelligences, il y a a la surface des choses un calme apparent qui pourrait nous jeter dans une fausse sécurité. Tout était calme aussi en 1788 et trois ans après.... La révolutiou avait partout son mot d'ordre; les excès de la capitale étaient reproduits daus les pro vinces: les prérogatives du troue étaient violées, les palais étaient livrés au pillage, les fermiers re fusèrent les redevances de leurs baux; la noblesse fut assaillie par l'émeute des campagues; les châ teaux furent pillés, incendiés, et les seigneurs furent massacrés dans leurs manoirs héréditaires. Tous les bienfaits des générations furent oubliés en un jour les pajsaus se ruèrent avec furie sur ceux qui avaient relevé leurs chaumières et doté leurs en- fans. Partout les excès furent a la hauteur de ceux de Paris. Dans le Languedoc, le marquis de Burras eut confiance a ceux qui avaient trouvé, sous le porche seigneurial abri et secours; il fut trompé. Son châ teau fut envahi les paysans le hachèrent par mor- munes et aux corporations. L'empire hérita de cette conquêtç financière et la légua aux gou vernements qui lui succédèrent; que reste-t-il donc aujourd'hui découvrir dans une mine si complètement épuisée? La section centrale, quoique animée du désir de satisfaire aux vœux si souvent exprimés, n'a pu se rallier aux propositions faites par deux honorables collègues; elle n'a pu formuler un système pratique et répondant tous les besoins. Ce pendant, pour faire un premier pas dans une voie de réformela section centrale soumet la Chambre le projet de loi ci-joint, qui nécessi tera, il est vrai, des modifications assez impor tantes la législation financière d'un petit nombre de communesmais qui aura, dans les circonstances actuelles surtout, une influence heureuse sur la situation matérielle et morale des classes nécessiteuses. Projet de loi proposé par M. Coomans. Art. unique. A dater du 1" juin i856, au cune taxe communale ne pourra plus être perçue sur les viandes de boucherieles pois sons, les céréales, les bois brûler, le charbon de terre et les engrais. Projet de loi proposé par la Section Centrale. Art. unique. A dater du 1" janvier...., au cune taxe communale ne pourra être perçue sur le riz, le froment, le seigle, l'orge, les féve- rôles, le sarrasin, le maïs et iturs farines. Dans son Mandement pour le Carême adressé au clergé et aux fidèles de son diocèse Mgr. Malou, évêque de Bruges, pré munit ses ouailles contre les efforts de l'impiété qui tente d'altérer la foi des fidèles par des livres où l'hérésie et la fausse science s'étalent au grand jour. Il rappelle le devoir rigoureux que N. S. a imposé aux chrétiens de rester attachés l'Eglise et signale les moyens auxquels ils doivent recourir pour fortifier les liens qui les attachent elle. Foici les dispo sitifs de ce mandement ceaux, sous les yeux de sa femme près de devenir mère. L'agonie morale la frappa au cœur elle ex pira de douleur sur les restes de son mari mutilé La Province et la Bourgogne virent inaugurer d'affreux massacres. La Normandie se plaça au pre mier rang daus les sanglants excès de la terreur. La marquise de Saint-Aubin, dans sa terre près d'Ar- geotan, vit saccager son château, et livrer aux flammes son mobilier; elle allait être précipitée dans le gouffre, quand une voix cria Allons chez le seigneur de Falcourl allons vite!.... L'espoir d'un plus riche bulin fit abandonner la victime. Le marquis de Falcourt, paralytique depuis long temps, était sur un lit de repos quand l'émeute vint l'atteindre. Une horde hurlante se précipite vers le château: le cri bas les droits féodaux!... re tentit c'est le signal le cortège se grossit, le ça ira des Parisiens est entonné. M. de Falcourt, privé de l'usage de ses membres, voit venir la mort, et ne peut l'éviter. Le pillage précède le crime; tout ce qui peut s'emporter est en ballot au bout des four ches. Puis uu brasier est allumé dans la cour, ou y jette les meubles, les papiers de famille, pour abolir les titres et les parchemins. DISPOSI'OF JJÇ CARÊME. I. Il est permis faire usa'g^ da beurre et de laitage tous les jours, excepte le Aleronekli des ceudres et le Ven dredi saint. II. Il est permis de manger des œufs tons les jours, excepté le Mercredi des cendres, les trois jours des Qua- tretemps et les trois derniers jours de la Semaine Sainte les dimanches il est permis d'en manger plusieurs fois (ce qui est aussi permis tous les jours ceux qui sont exemptés du jeûne, ou qui n'y sont pas obligés), mais les autres jours une seule fois, et oela au repas principal, et nou la collation, cc qu'on doit aussi observer aux jours de jeûne pendant l'année. 11 est remarquer néanmoins que, Lors le Mercredi des cendres et le Vendredi saint, cette défense ne s'étend pas aux œufs qui servent, en petite quantité, préparer d'autres mets; mais seulement ceux que l'on sert sépa rément et comme uu mets particulier. III. Il est permis de manger de la viande les Diman- ohe, Lundi, Mardi et Jeudi de chaque semaine; le Jeudi Saint seul excepté. Nous ne doutons point que tous les fidèles ne se rap- pelleut que l'abstinence, dont ils ont obtenu la dispense pour les Samedis ordinaires de l'année, est maintenue aux jours de jeûue, et que par conséquent elle doit être rigou reusement observée tous les Samedis du Carême. V. Il est défendu de manger de la viande plusieurs fois le jour, excepté le Dimanche. V. Il est défendu, même le Dimanche, de manger de la viande et du poisson dans le même repas. VI. Les fidèles, qui ne profiteront pas de la permission que nous accordons certains jours de manger de la viande, pourront, aux dits jours, user de bouillon, au dîner seulement. Nous permettons aussi ces jours-là, l'usage plus fréquent de graisse fondue au lieu de beurre, quaud même, au lieu de viande, on mangerait du poisson. VII. Nous enjoignons nos diocésains, de réciter trois fois Noire Père, et trois fois Je vous salue Marieet une fois les acUs de Foi, d'Espérance, de Charité et de Con trition, chaque jour qu'ils profileront de la permission de manger de la viande, accordée par le présent Maudement. Ils pourront cependant se libérer de cette obligation, eu versant une aumône, selon leur dévotion, dans le tronc du Carême qui doit être placé dans toutes les églises. Tous les motifs qui nous ont obligé l'année dernière prier avec inslauce les fidèles, de s'acquitter géuéreuse- ment de cette dette subsistent encore cette année. Nous les prious dono de nouveau d'offrir leui aumône ou leurs dons, pour l'amour de notre Seigneur, et avec la douce persuasion qu'eu accomplissant ce devoir ils acquièrent le double mérite de satisfaire aux prescriptions de l'Église, et de contribuer au moins pour une petite part, l'en tretien de nos institutions chrétiennes, qui font le bon heur de beaucoup de familles, et la gloire de la religion en Belgique. Comme l'omission de ce devoir n'a le plus souvent d'autre cause que l'oubli, Messieurs les Curés auront soin L'œuvre u'élail pas consommée le malade est arraché de sa couche, et jelé sur le bûcher de l'émeute;... puis, sourde ses cris de douleur, la horde s'en va huriaDt eucore le ça ira. Cependant quelques paysans, qui avaient gardé la vertu du foyer, accourureut ei relirèrent la victime des flammes ses pieds et ses mains étaient brûlés. La baûde meurtrière revint le lendemain sa rage de mort était éteinte; mais elle saisit le inutile', et le porta chez le notaire du baillage pour lui faire jurer la renonciation de ses titres et droits seigneu riaux, répétant en chœur Il faut que les nobles y passent; le roi s'est bien fait tiers-état. Tous ceux qui avaient le toit d'nu château pour abri étaient marqués parles paysans. Dans on des antiques manoirs de la Normandie, on s'empara de l'intendant a la place du seigDeur absent. L'a, des chauffeurs lui firent subir la question du brasier ils tinrent ses pieds sur la flamme pour lui faire livrer les litres de sou maître. Dans les lieux où les souvenirs retenaient les bras, une bizarre transaction se faisait la baronne de Thoury, près de Vire, en fournit un exemple. La dame du lieu, aimée de ses paysansétait paisible

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1