JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, No 4.007. 39me année. PRIX D'ABONNEMENT. CHEMINS DE FER 7??v2S, 23 Février. FAITS REMARQUABLES DU JOURNALISME. Y près, 3 moisfr. 3 Par la posteu 3 5o On ('.bonne Yprrs che* D. LAMBIN MORTIER, Éditeur Propret»"", rue de Lille, lo, près la Grand -Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, a 7 heures du soir. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces 13 centimes la ligue; on traite forfait. LE PROPAGATEUR VÉRITÉ ET Jl'STICE. d'Ypres Conrtrai, 55o, ti, 5oo, de Poperinghe 20 mioutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 74°, 1055, 45o. De Courtrai A MouscronTournai et Lille, 700, ia5o, 435, C—15. De Courtrai pour Gand 7 3o io--5o, 1—5o, gi5. De Courtrai pour Bruges7—40,9—3o, 1a5, 6ao- œi:L3,B3an IPQ 1:133932a La discussion sur les modifications intro duire dans la loi sur les extraditions (voir plus bas Assemblées législatives) continue avec animation. Ce qui nous Jrappe (Tailleurs dans cette discussion, c'est que MM. Frère, Lelièvre, Orts, etc., se montrent plus soucieux d'élever des barrières contre l'abus que le gouverne ment pourrait faire de la loi sur Textradition, que d'interdire l'entrée du pays des assassins. Ils perdent de vue le. but principal de la loi pour ne s'occuper que de scrupules au moins singuliers, et qui attestent l'égard du gou vernement des défiances préconçues et non justifiées. M. Malou et M. le ministre de la justice ont fait ressortir celte faiblesse d'argumentation de quelques orateurs de la gauche. Monsieur Malou a dit excellemment La section centrale dit que l'extradition est une chose odieuse qui porte atteinte nos mœurs, l'antique hospitalité de la Belgique. Il semble que ce soit une mesure barbare, demi-sauvage, contraire toutes les idées de la civilisation. Eh bien, je crois que nous devons nous placer au point de vue tout fait opposé Quand la civilisation est peu avancée T impu nité existe, mais mesure que la civilisation fait des progrès T impunité disparait de plus en plus. Le crime est odieux, c'est le crime qu'il faut restreindre et non pas l'impunité. Aux Etals-Unis, élection du président de la Chambre des Représentants. Le nouveau pré sident de la Chambre est un noir du Masa- chuselts qui appartient, sa couleur le dit assez, au parti de Tabolitionisme extrême. C'est donc une victoire que le Nord emporte sur le Sud. Somme toute, les journaux se déclarent assez satisfaits du choix. M. Banks est un esprit ferme, droit, d'un grand sens politique et dont le passé tout entier atteste la calme sagesse. En prenant place au fauteuil, il a prononcé une RELATIFS A L'HISTOIRE IIE Soitb. Voir le n° 4>oo5 du Propagateur. Quelle est l'époque de la construction de la Halle aux Draps, Ypres Philippe d'Alsace donna b la ville d'Ypres, en 1171 ou en 1174, ses premières lois en consacrant et confirmant ses coutumes. Cette ville était, déjà vers la fio du douzième siècle, d'uoe grande étendue; elle avait une population oombrense l'esprit d'industrie s'y développa; les différentes branches de commerce s y introduisirent successivement; les richesses s'y déployèrent, a 1 ombre de l'indépendance, et bientôt on vit s élever sur le sol marécageux d près, un monument qui, par son étendue, la beauté et la solidité de sa conslructiou a mérité l'admiration générale. Sa façade est d'une longueur de 484 pieds, an cienne mesure d'Ypres(i35 mètres 10 centimètres.) courte allocution. Le ton modeste et conciliant de ce discours, les engagements d'impartialité qui s'y trouvent nettement formulés, ont produit une impression universellement favorable et du meilleur augure. La république communiste d'Icarie, éta blie Nanvoo, est en pleine dislocation. Le président, M. Cabet, se dispose Jaire un coup d'État contre la minorité de ses adhérents qui se permettent de ne pas approuver constamment tous ses acteset qui poussent T inconvenance jusqu'à discuter avec lui comme s'il n'était qu'un simple mortel. I. De lotit temps et chez tous les peuples il existe une fonction sociale dont le but est d'interposer l'autorité du sens-commun, manifesté par l'ex pression sincère de l'opinion générale, dans la lutte eutre la liberté qui pousse a la licence et le pouvoir qui tend il l'oppression. Que ce haut ministère soit rempli par le prophète, comme en Judée; par l'Orateur athénien, ou par le Censeur Romain; par J'Evêque, défenseur de la cité, du quatrième au sixième siècle; ou parie Pape, exerçant la magis trature arbitrale dont la république chrétienne du Moyen-âge l'avait iuvesti: partout et toujours uue voix s'élève, comme un écho de la tradition et une répercussion des vœux du présent, pour dire tous la vérité; pour stimuler la puissance qui s'endort dans la jouissance de ses privilèges, et pour contenir daus la ligue du devoir luor-l les aspirations des masses vers une émancipation de plus en plus large. Aux époques normales de l'histoire, cette noble fonction, que nous pourrions appeler la Censure Prophétique, est confiée au génie et la vertu. Dans une période critique comme celle que nous traversons depuis la révolte de Luther, elle est souvent usurpée par l'audace et la passion. Il y eut aussi de faux prophètes dans Israël ceux Ib, comme les folliculaires de nosjours, ne tenaient leur missiou que d'eux-mêmes et mêlaient mille erreurs funestes b quelques utiles vérités. Situé entre trois places, cet édifice complète ment dégagé, sauf par un angle, des coostructious qui l'entourent, se compose d'un rez-de-chaussée, en arcades surbaissées, autrefois a jour, et d'un étage éclairé par des fenêtres ogivales ornées de meuaux et de quatre feuilles; entre chacune des feuêtres, de fausses baies de la même ornementa tion complètent l'ordonnance. Au milieu s'élève la tour quadraogulaire du beffroiflauquée de quatre clochetons eu encorbellement et surmontée d'une toiture pyramidale octogone. A trois angles du monument s'élevent également en encorbelle ment trois clochetons fleuronnés de l'effet le plus majestueux et le plus hardi. Les murs sont cou ronnés par une galerie crénelée dont les moulures reposent sur des masques engagés dans l'œuvre. La toiture imposante est enrichie son faîtage d'une délicieuse acrolère en pierres sculptées, [.'ordonnance ogivale règne sur toute la façade méridionale, sur celle de l'ouest, et sur plus de la moitié de la façade du nord, où elle cesse et est remplacée actuellement par une bâtisse sans caractère. Le côté de l'est est comme plaqué d'une construction renaissance très-élégante, le Nieutv- Le journalisme est devenu, par le renversement de l'ordre logique, caractéristique de notre temps, l'organe sans véritable autorité, mais l'organe nécessaire de la censure morale. Bien pratiqué, il constitue encore un ministère honorable. Tâche ingrate et difficile toutefois; car le journalisme déshonnête a tellement perverti la conscience et le goût des lecteurs en flattant leurs mauvais pen chants, leurs rancunes ou leur immoralité, que le journaliste quiindépendant des partis, ne veut être ni un insulteur ni un amuseur public, mais qui aspire b venger la dignité humaine insultée par le vice, et a instruire une génération perdue dans les frivolités, doit s'attendre a être méconnu, et plus d'une fois peut-être outragé. Sa juste sévérité lui sera imputée b partialité sa franchise b méchanceté les masques ne pardonnent point a qui déchire leur travestissement. \La suite au prochain n°.) Est-il vrai que l'industrie ait répandu l'aisance? Est-il vrai que la société en général jouisse aujourd'hui d'une somme de bien-être plus grande que par le passé? Est-il vrai que l'ouvrieren particulier ait vu son sort s'améliorer? Non, cela n'est pas! la gène est aujourd'hui plus grande que jamais; les pays industriels en souffrent le plus; le paupérisme s'est développé en raison directe du progrès industriel. Le luxe est descendu de haut en bas, non point ce luxe de la vieille aristocratie, ce luxe noble et grandiose, ce luxe protecteur des arts, dont l'Eglise, dans l'appareil majestueux de son culte, est aujourd'hui l'unique et dernière héritière, mais le luxe mesquin et sans goût, le luxe qui nourrit l'envie, le luxe sans entrailles, le luxe prodigue, le luxe qui ruine. Voilà pour la bourgeoisie industrielle chacun est seigneur beaucoup plus qu'il ne peut l'être, et Dieu sait comment atlrappeot le bout de l'année uue foule de familles, qui, dans nos villes, se donnent tant bien que mal, un dehors que l'on est conveuu d'appeler respectable. Non, non, il n'y a point 1b d'aisance il y a gêne réelle partout, et l'appa rence seule est meilleure. fVerk, qui a été comme appliqué sur la façade du monument primitif. Nous reviendrons sur toutes ces parties. Si uous pouvions cous reposer, avec une entière confiance, sur le témoignage des auteurs que nous avons consultés, il ue serait pas difficile de fixer l'époque de la coustruction de la Halle d'Ypres. Gramaye dit qu'elle a été bâtie en 1342. Sandérus, qui a fait des recherches immenses sur l'histoire de la Flandre, marche sur les traces de Gramaye, qu'il copie quelquefois. Les auteurs de la Chro nique de Flandre et celui des Délices des Pays- Bas, partagent cette opinion. Suivant un manus crit anonyme, intitulé Abrégé chronologique de l'histoire de la ville d'Ypres, ce fut vers l'an 1336 qu'on jeta les fondements de cet édifice incomparable. On voit que tous ces auteurs sont du même sentiment cependant, ce qu'ils avancent unani mement sur l'objet qui nous occupe, n'a pas la moindre apparence de vérité. Nous allons le prouver par des documents inédits dont ils igno raient l'existence. Pour être continué.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1