Il en est de même, et pins forte raison, parmi les ouvriers de l'industrie. Il est certain qu'aujourd'hui on appelle misère ce qu'autrefois on aurait appelé médiocreté. Et a quoi donc sert un progrès qui fait naître chaque jour de nouveaux besoins, qu'il devient impossible de satisfaire? L'ouvrier des villes, l'ouvrier industriel est, nous le voulons bien, mieox vêtu, mieux nourri que l'ouvrier agricole, mais lequel des deux est le plus pauvre? Lequel des deux est le plus mécontent de son sort? [Patrie.) ,'OQO Le Constitutionnel vient de publier, sous le titre: la Sainte Alliance, un article de M. Gracier de Cassagnac, dont l'inspiration paraît devoir remonter plus haut que M. Gracier. Il n'est pas impossible que certains faits con sidérables qui ont modifié, depuis t83o, l'état de l'Europe sanctionné par le Cougrès de Vienne, ne soient l'objet de l'attention et des travaux du Congrès de Paris; mais ce qui sera certainement changé aux traités de 1815, c'est leur esprit. Ainsi, l'Europe échappera b cet esprit de défiance et de haine, qui, sous prétexte de surveiller la propagande révolutionnaire, poursuivait égale ment les tendances générales de l'Europe, vers la liberté qu'amène toujours avec elle la vraie civili sation. Assurément, il ne viendra jamais un temps où les doctrines anti sociales ne doivent pas être contenues ou combattues; les ennemis des idées religieuses, des lois constitutives de la famille, de la propriété et de l'ordre, sont par cela même les ennemis du genre humain mais il faut que tous les gouvernements prennent leur parti de certains changements qu'amènent toujours dans les institu tions les changements dans les mœurs. Les nations 11e peuvent plus être gouvernées aujourd'hui comme elles l'étaient il y a deux ou trois siècles. L'Autriche, l'Allemagne, la Prusse ont pris leur parti, il y a quelques années, de ces changements nécessaires; la paix aidera la Russie, si elle est sage, opérer régulièrement et sans secousse sa transformation inévitable; mais si longtemps qu'elle la retarde encore, sa nouvelle politique lui ôtera désormais la pensée d'être uu obstacle aux progrès du dehors. (biniromqia il on ai jl Aujourd'hui, grande afiluence d'habitants de la campagne sur notre marché. Les denrées s'y sont généralement vendues un prix assez ferme. Il y a eu hausse de fr. 4-20 c. sur le froment et de fr. 2-00 sur le seigle, le tout a l'hectolitre. D'adroits filous, profitant de l'affluence qu'il y avait au marché de ce jour, ont enlevé une montre d'or garnie de sa chaîne une personne étrangère a la ville. La veuve Godarl est tombée contre l'étalage de M. Ignon joaillier, sur la Grand'Place. Elle venait d'être frappée d'apoplexie. Dans sa chute les tempes ont été violemment heurtées; le sang coulait en abondance d'une plaie la tête.M. le D'Coppielers a donné immédiatement ses soins. M. le vicaire Bossaert qui se trouvait sur le lieu de l'acci dent a courru chercher les Saintes-Huiles b l'hos pice de la Belle, et a administré la malade dans la boutique de Mr Ignon où on l'avait recueillie. On l'a transportée chez elle, rue au Beurre. On dit qu'il y a peu d'espoir de la sauver. IP A'Ja Dïîw DïS'iffiilffi:!» Par arrêté royal du 19 février, la démission du sieur J. Lemaire de ses fonctions de juge de paix du canton de Passchendaele, est acceptée. Il est admis faire valoir ses droits la pension. Un arrêté royal, en date du 18 février, autorise le conseil de fabrique de l'église de Notre- Dame, Poperinghe, faire restaurer le portail de cette église. nominations ecclésiastiques. M. J.-X. Neut, curé b Moerkerke, est nommé curé a Ardoye. M. A. Claerhout, vicaire de Stc-Walburge a Bruges est nommé curé Moerkerke. a,il<basa.aîn^a3» Chambre des Représentants. Séance du 20. L'assassinat ou la tentative d'assassinat commis sur un souverain étranger, ne peut rester impuni, dans n'importe quel pays civilisé; que l'assassinat se fasse pour des motifs politiques ou pour des motifs privés, c'est toujours un assassinat, et il faut punir l'auteur. Sans cela, la vie des souverains serait moins sacrée que celle de tout autre homme, et le pays qui donnerait asile aux régicides ne mériterait point une place dans la famille euro péenne. C'est pour combler la lacune existant dans la loi de i833 que le ministère a présenté la loi dont la discussion commencé mercredi b la Chambre. Le projet exclut de la catégorie des délits réputés politiques et des faits connexes un semblable délit l'attentat contre le chef d'un gouvernement étranger ou contre les membres de sa famille lorsque cet attentat constitue le fait de meurtre, d'assassinat ou d'empoisonnement. La section centrale admet le projet de loi, mais elle demande la suppression des mots fait connexe tin semblable délit, qu'elle considère comme constituant une extension dangereuse de la loi de i833. M. le ministre de la justice refusant de se rallier b l'amendement de la section centrale, a défendu avec beaucoup de talent le projet présenté par le gouvernement. Au total, la loi se résume dans l'assimilation du crime d'avoir tué un souve rain au crime d'avoir tué un homme; et avons- nous besoin de le dire? cela est de droit naturel, cela est de justice éternelle. Nous constatons avec plaisir que M. Lelièvre, en défendant l'amendementa soulevé différentes reprises les murmures de l'Assemblée. Le député de Namur avait parlé de la pression qu'on pouvait supposer avoir été exercée sur le gouvernement pour obtenir la présentation du projet de loi mais M. Vilain XIIII en réclame l'initiative. Elle appartient toute entière a l'honorable ministre. Le Sénat est convoqué pour mardi, 4 mars pro chain, deux heures. a a a a a «a» A Courtrai, lundi dr le froment a subi une hausse de fr. 2-77 et le seigle de fr. 2-4o le tout b l'hectolitre. A Dixmude, le même jour le prix du froment a baissé de 1 fr. h l'hectolitre. A Liège, il y a eu baisse de 1 fr. sur le froment et de 5o c. sur le seigle. A Charleroi, baisse de 1 fr. sur le froment. A Leuze, Louvaio et Aubel, il y a eu également baisse sur le fromentet leseigle. Mardib Tirlemont, le froment a baissé de 1 fr. 72 c. et le seigle de 1 fr. i5 c. Au marché de Roulers, du 19 février Il y avait 190 sacs de froment, 135 idem de seigle et 80 idem de pommes de terre. Froment blanc, par hectolitre et demi, frs. 45 b 48, hausse frs. 4; id. roux, frs. 42 b 44, hausse frs. 3; seigle, frs. 3o a 3i 5o, hausse frs. 3. Les pommes de terre ont été vendns de frs. 6 00 a 7 5o, les 100 kilos. Beurre, par kil. frs. 2 54 a 2 90. OEufs, par 25, frs. 1 18 a 1 27. Au marché de Furnes, du 20 février Le froment et le seigle se sont lentement écoulés et en hausse. Les autres articles étaient également en hausse. On écrit de Lokeren, 20 février Notre marché aux grains de ce jour était assez bien approvisionné. La vente toutefois a été lente a des prix en baisse. Le froment et le seigle ont éprouvé une défaveur qui s'est élevée respective ment fr. 1-21 et fr. 1-39. On écrit de Courtrai, 19 février: Hier, pendant la tenue de notre marché aux grains, la police locale a saisi uu sac de froment appartenant ou sieur b. Spincemaillede Deerlyk, qui conte nait du grain gâté, placé au milieu du sac entre deux couches de bon froment. Procès-verbal a été' dressé a charge du vendeur. Le conseil communal de Menin s'est réuni mercredi d'd'urgence, pour examiner les pro positions du sieur Valcke d'Ypres, concernant l'éclairage de la ville au moyen du gaz. Les propositions ayant été admises, les travaux commenceront sous peu. Dans la nuit du 18 au 19 courant, des voleurs se sont introduits dans la cave des enfants Hondeghem, cultivateurs Boesinghe, et y ont enlevé des comestibles. On écrit de Deynze, 20 février Notre ville et ses environs sont exploités depuis plusieurs semaines par une bande de voleurs qui donne la préférence aux lapins. Grand nombre de ces animaux ont déjà été eolevés leurs proprié taires, et malgré toute la surveillance de la police, on n'a pu jusqu'ici mettre la main sur les mal faiteurs. - ffiiA'jiUiJffiffiffi» v 'v Le Journal des Débats a publié un article relatif quelques-unes des questions qui seront nécessairement agitées dans les conférences, et notamment celle de savoir si la troisième condi tion, stipulant la destruction desarsenaux militaires de la mer Noire, était applicable Nicolaïeff, port intérieur situé sur le Bug, b vingt lieues de l'em bouchure de ce cours d'eau. Un autre journal, le Siècle, a répondu au Journal des Débatsil s'est prononcé pour la destruction de Nicolaïeff. Ni- colaïeff avec ses arsenaux, pas de sécurité. Cela est de toute évidence. Dans le même article, le Siècle a parlé de garanties b prendre dans l'Asie Ce même article, auquel nous empruntons les citations qu'on vient de lire, est reproduit aujourd'hui, sans observations ni restrictions, b la première page du Moniteur. Cette reproduction a fait sensation. Mais le Constitutionnel attribue cette insertion b une erreur. Les correspondances de Crimée sont du 9 février. C'est le 4 février que l'on a fait sauter le fort Saint Nicolas. Il n'a pas fallu, pour cela, moins de cinquante mille kilogrammes de poudre. Les armées alliées et russe assistaient b cette explosion terrible qui a couvert de débris nouveaux les ruines de Sébastopol et de l'entrée du port. Les portes de fer des docks seront transportées en France et en Angleterre. On va achever la destruction des vaisseaux coulés devant Sébastopol. Il ne restait plus maintenant qu'à renverser l'acqueduc de la Tschernaïa qui amenait aux docks les eaux de cette rivièrepour achever l'anéantissement complet de tous les travaux élevés jadis b Sébastopol. Mgr. l'archevêque de Paris vient d'établir des conférences sur la religion en faveur des sourds- muets de son diocese. Le nombre de ces malheureux s'élève pour Paris seul b six cents. Pour réaliser son dessein, Mgr. Sibour a fait appel aux connaissances spéciales de M. l'abbé Carton, directeur de l'éta blissement des Sourds-Muets b Bruges. Grâces aux conseils de cet habile instituteur et b ceux de M. l'abbé Lambert, aumônier des Sourds-Muets, b Paris, plusieurs jeunes ecclésiastiques ont été initiés aux procédés les plus propres b faire réussir le projet de Mgr. Sibour. Les conférences auront lieu dans l'église de S'-Roch. On écrit de Hambourg, 16 février: Les recentes nouvelles des ports russes où le commerce s'occupe spécialement des affaires en grains signa lent, depuis une quinzaine de jours, une hausse importante sur ces denrées. On attribue cette

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2