JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENTjz,°™J 3° 1L& Tinta.® a)#TiPi®3, No 4,017. 39me annee. PRIX D'ABONNEMENT. CHEMINS DE FER Ypres, 3 moisfr. 3 M MM BBk éSB* S B BB| H| B d'Ypres Coortrai, 5—5o, Par la poste3 5o B "f al |^B ^HB V H M 19 B H ^^B de Popeiiuglie 20 miuutes plus tôt. On s'alioone Ypres cliet I). LAMBIN M ^BB Bjajgf âgcMW Bj H B__ B M M B|^P De Coartrai Ypres et Poperinghe, MORTIERÉdileur-Propriétaire, Bil B B BB BB I B 1 H B 7-40, io-55, 4~5o. près I. Gr.n,rpPU- I IIVI FilM ÊHk I fcwii De'courtrai MouscronTournai et Le Propagateur parait le MERCREDI ;_00> lî_50| 435, 6_i5. Insertions des annonces .7 centimes De C«.rtr„ pour Bruges7-4o,9-3ot lus ruons aes VERITE ET JUSTICE. 1 25, 6—20 la ligne; on traite rouan. 7PP.3S, 29 MARS. iB'Mi'Jiaïan ip®a»a^a(ÇiDa» Nous jetionsmercredi, un coup d'oeil rétros pectif sur l'étal de l'Europe en 1846, pour que nos lecteurs appréciassent plus aisément, par comparaison le caractère politique de notre époque. Alors, chez les gouvernants la finesse s'appelait habileté diviser pour régner était le fond de la science gouvernementale aussi bien dans les pays régis souverainement par la bureaucratie, comme en Autriche et en Prusse, que dans les pays constitutionnels, où les luttes parlementaires avaient pour but, ou tout au moins pour effet, de scinder les populations en partis de plus en plus hostiles de creuser de plus en plus entre ces partis un abîme de séparation. La Belgique eut ses fanatiques de /'exclusivisme des partis; on y fit la théorie de ce jeu ne'cessaire a nos institutions. A ce jeu là, on sait ce que gagna la France. L'Angleterre donnait alors et continue don ner aujourd'hui l'exemple de cet idéal de la politique nouvelle trois ou quatre familles de whigs et trois ou quatre familles de lorys, se supplantent tour tour au pouvoir et ne font ni plus ni moins, les unes ou les autres, pour la ré/orme des monstrueux abus qui ont droit de possession dans ce parangon des peuples civi lisés. La Prussela Hollandeprotestantes comme l'Angleterre, en sont toujours aussi aux prétentions Vabsolutisme des commis de ministère ou des majorités oppressives. Chose digne de remarque, il n'est plus qu'un pays catholique en Europe qui persiste dans cette voie fatalec'est celui où l'influence anglaise domine c'est le Piémont. L'Autrichela France, les gouvernements de l'Italie dont on médit beaucoup parce qu'on ne les connaît guère, ontquoi qu'on disemille fois plus d'homogénéité aujourd'hui qu'avant 1848. Le pouvoir et les populations s'y entendentet y poursuivent l'unisson un but commun. L'Es pagne, l'Espagne elle-même, agitée depuis un demi-siècle par tant de secousses, revient con stamment, après ses jours de crise, l'obéis sance volontairel'ordre et par suite la vraie liberté. Là, dans ce moment, il se forme un centrequi représente vraiment l'esprit national. Que le lecteur étende nos observations FAITS REMARQUABLES RELATIFS .4 L'IIIMTUIRE l»E Suite. Voir le n" 4,oi5 du Propagateur. II. Les différentes parties du rez-de-chaussée du côté de la façade des Halles avaient, chacun, une destination particulière et exclusive; et, dans le principeils communiquaient entre eux. Dans les uns, travaillaient les peigneurs de laioe, les car- deurs, les fleurs, les tondeuis, les laiueurs et les foulons, les teinturiers, enfin tous ceux qui étaient employés la manufacture des draps et des étoffes de serges et ces ouvriers étaient en grand nombre, eu égard a la quantité des métiers on sait, d'ailleurs, ce qui se passe aussi aujourd'hui dans notre Belgique, dans la terre en tout temps catholi que et libérale, parce quelle n'a jamais perdu sa foi religieuse, laquelle elle doit son amour de la liberté. DU CATHOLICISME ET DE LA LIRERTÉ. Notre dernier article, sur le Journalisme, a pu soulever, dans quelques esprits prévenus, certains doutes, qu'il est maintenant de notre devoir d'éclaircir. Dans une série déjà longue de travaux écrits pour le Propagateur, nous avons toujours fait les mots Progrès et Liberté, synonymes, en un certain sens, des mots Catholicisme et Religion. Qu'est-ce a dire? La Foi, de sa nature, immuable, peut-elle progresser; la Religion qui est un lien, une règle stricte, une loi sévère n'est-elle pas l'antithèse de la Liberté? Ce doute du lecteur, cette objection, si l'on veut, n'accuse qu'une chose: une ignorance absolue de la valeur des mots Progrès et Liberté. Noos nous engageons démontrer dans cet article qui, malheureusement pour les liseurs su perficiels, menace d'être long, que la Loi du Progrès, cette loi universelle de la création, ne peut être perçue et comprise que du point de vue du Catholicisme; et, eu second lieu, qu'il n'y a Liberté, pour les masses et pour les individus, que dans l'obéissance la Religion, Le corollaire de notre démonstration sera qu'un Catholique qui n'est pas Libéral est myope, et qu'un Libéral qui n'est pas Catholique est aveugle. I. Au jour,l'heure ou nous commencions cet arti cle, les cloches sonnaient dans les airs leur joyeux alléluia. Eu ce jour de Pâques, h cette heure, mais il y a huit ans, mais dans un pays voisio, les cloches souuaierit aussi: ce n'était pas, celte fois, pour convier les fidèles la prière; l'Église a vait devancé l'heure habituelle de ses solennités les Évêques de Frauce dans toute leur pompe pontificale avaient célébré les mystères sacrés, l'heure matinale où le Christ sortit de son tombeau; pour que, dans le cours de la journée, les populations convoquées au suffrage universel pussent, guidées par leurs pas teurs, faire sortir de l'urne électorales nouvelles destinées du pays. Quaod le temps aura soufflé si longtemps sur l'esprit de parti qu'il en sera éteint; quaod, des hommes qui figurèrent celte époque, les uns seront au bout de leur pointe excentrique, les autres au bout de leurs reculades, l'histoire enregistrera parmi les plus grandes, les plus oobles, qu'Ypres était la ville où, peudaDt la période de son opulence, il y avait le plus de drapiers, de foulons et de teinturiers. Enfin, dans les autres pièces étaieut placés les châssis pour étendre et faire sécher les draps et les étoffes teintes, et les presses des différentes sortes de draps. Celles qui étaient au niveau du terraiu du côté de l'occident, c'est-à-dire de la nouvelle Halle, servaient, les nues, de dépôts aux laines indigène, anglaise, écossaise et espagnole; d'autres, pour la réunion des gouverneurs, proviseuis et jurés de la draperie; les pièces qui fout face la petite place et celle de Saiut- Martin, étaient occupées par les égards des draps et des étoffes de serge, tel que le local dit la Looye par ceux de la laine, de la haute presse, de la presse bleue; ou Lien étaient destinées aux séances des chefs hern ies plus majestueuses journées qui honorent l'hu manité, celte journée de Pâques i848. Quelle confusion au lendemain de la Révolution de Février Toutes les passions surexaltées se produisaient au grand jour; les clubs ouverts daos chaque rue retentissaient des excitations la violence. Chaque rêveur qui le 22 février méditait, les pieds sur les chenets, ses étranges systèmes, dans son isolement, et façonnait, eu théorie, un monde fait l'image de son caprice, était descendu sur la place publique et prétendait faire du triomphe de la surprise au 24 février, sou triomphe personnel. La presse délivrée de toute entrave était ivre de licence; elle accueillait toutes les déclamations, donnait un corps toutes les chimères, répandait la folie profusion. Les voix longuement et sincère ment dévouées la cause démocratique, tentaient vainement de faire entendre des paroles de sagesse et de raison; elles étaient méconnues dans cette anarchie de la pensée. Le peuple des ateliers aiguillonné par des intrigants, poussé bout par le chômage du travail, mêlait toutes les agitations son agitation redoutable. Que l'on ajoute tant de graves sujets d'inquiétudes, les méfiances, les mau vais-vouloirs, les embarras financiers, la profonde démoralisation, surtout, versée d'eu haut en bas depuis tant d'années Eh! bien au milieu de ce chaos, voilà qu'une voix couvre tous les bruits discordants et dit Peuple, je suis la France. Je veux que demain, la même heure, au même moment, sur tous les points de mon territoire, tout ce qui a nom d'homme aille au canton, choisisse 900 représentants, rentre dans sa famille et s'étonne lui-même de la prudence des choix et de l'ordre du vote. Elle disait bien, cette voix; elle était la France, elle était le sentiment national. Aussi tous, ce jour là, ce jour de péril suprême, tous la reconnurent, tous lui obéirent. Les classes se confondirent et se mêlèrent le peuple français tout entier avec un ensemble pres que militaire, avec élan mais sans précipitation, alerte danssa marebeel plein de vie dans sa gravité, s'en vint par colonnes ayant en tête le maire et le curé de chaque commune, reconstituer, par son vote, un pouvoir, réédifier l'autorité. Quel prodige historique! El qui donc l'opéra? Cette Providence qui suscita le juste Noé pour construire l'arche avant le déluge; cette Provi dence adorable qui suscita dans chaque ville, dans chaque village, dans chaque hameau de la Répu nies des drapiers et des laiuiers; chefs-hommes qui étaient chargés de la surveillance et de la direction des manufactures. Ou voit encore, maintenant, l'aile gauche de la façade, entre l'escalier principal et le péiisiyle, une console saillante, qui, selon la tradition, y a été placée pour perpétuer le souvenir du meurtre commis, par un fils, sur la personne de son père. Ce crime dut son origine la jalousie du meurtrier, qui ne pouvait souffiir que son père, employé, connue lui, la construction de la vieille Halle, gagnât un denier de plus que lui par jour: cet événement était figuré sur le devant de la console. Deux ouvertures, actuellement maçonnées, dans la dernière fenêtre de la vieille Halle, vers l'orient, indiquent encore le lieu où se trouvait la bretèque avant l'an 1620. [Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1