UN TILBURY, - A YK3DUE 3 Pu. DAUCHY, père, rue de Lille, n° 145, Très-bien conditionné et garni. Puis un réparé un prix très-modéré. Tous les régiments qui sont en garnison aux environs de Paris ont reçu l'ordre de se tenir prêts pour une grande revue. On parle de réunir i5o,ooo hommes au moins. On lit dans une correspondance de 1 Indé pendance belge On dit que M. de Lamartine, après des efforts de travail surhumain pour sauver son patrimoine et ceux qui le cultivent, efforts qui n'ont pas été secondés par ses compatriotes, aban donne ses biens pour payer ses dettes et se retire aux États-Unis d'Amérique. La concession de sol que le Sultan lui avait faite près de Smyrne a été retirée par le gouvernement ottoman. Elle n'aura été pour le concessionnaire qu'une occasion de ruine de plus. M. de Lamartine espérait qu'un grand nombre de souscripteurs son Cours de littérature aurait pu prévenir son désastre} il n'y en a pas assez, assure-t-on, pour faire ses frais. Italie. On écrit de Rome le 20 mars Depuis le 16, on ne parlait guère d'autre chose que de la naissance du prince impérial. La nouvelle en parvint a Rome dans la matinée du dimanche des Rameaux, vers dix heures. La dépêche télégraphi que qui l'annonçait, était, dit-on, signée par l'Empereur lui-même, et se terminait par la demande de la bénédiction apostolique. Elle était adressée a Sa Sainteté personnellement. Au moment où elle arriva, le Saint-Père assistait, b Saint- Pierre, h l'office des Rameaux, et c'est pendrnt le chant de la Passion qu'elle fut communiquée S. E. le cardinal Antonelli. La nouvelle pénétra dans le temple sacré par beaucoup de côtés la fois, et surtout par des soldats français qui s'y rendaient en foule. Uu peu après onze heures, le canon du château Saint-Ange se chargea de l'annoncer b la ville entière par une salve de 101 coups de canon, et quand on sortit de la cérémonie, tout le monde a peu près était au courant. Quant au Saint-Père, ce n'est qu'après l'office qu'il prit connaissance de la dépêche impériale. Le Saint-Père fit adresser immédiatement a S. M. l'Empereur, par le télégraphe, ses félicita- et sa bénédiction. A Parme d'entre les juges qui ont rendu la sentence de mort coutre les auteurs du soulèvement du 22 juillet i854, trois ont déj'a été frappés du stylet révolutionnaire. Le commandant Lanati président de ce tribunal; il a été frappé mortelle ment Gobbi, qui avait fait les fonctions du minis tère public, a été blessé très grièvement; et aujourd'hui c'est le tour de l'auditeur Bordi. Ce malheureux laisse une veuve avec sept enfants. Si l'on en croit les rumeurs qui circulent, le ministre Lombardini serait encore désigné au stylet des assassins; il a déjà reçu le terrible avis de mort. Ces faits épouvantables jettent la consternation dans le pays. Le gouvernement autrichien vient d'adopter, a l'égard de ses possessions en Italie, une mesure qui se rattache b l'amnistie récemment proclamée: une circulaire ministérielle reçue b Milan interdit de rechercher pour leurs opinions et leurs actes anté rieurs les employés qui avaient pris part l'admi nistration insurrectionnelle de i848. Uo épisode des incomparables cérémonies de la Semaine-Sainte, Rome, éveille les impressions les plus saisissantes c'est la descente du Saint- Père a la basilique du Vatican, pour y vénérer les saintes reliques de la Passion après les ténèbres du endredi-Saint. La nuit commence se faire; le cortège pontifical traverse silencieusement les glandes salles, les vastes escaliers, et pénètre dans l'immense basilique, enveloppée des ombres de la nuit comme d'un linceul. Les lampes de la confes sion sont éteintes; quelques cierges brûlent seuls sur les galeries où se fera l'ostension des saintes reliques. Un chanoine de Saint-Pierre apparaît entre ces rares lumières et montre lentement et en silence la sainte croix, le fer de la lance, la sainte face du Sauveur, et le Pape, avec les Cardinaux, les prélats et tout le cortège, genoux sur le pavé du temple, vénère ces touchants souvenirs de la passion du Sauveur. Prusse. L'Empereur des Français a notifié au roi de Prusse la naissance du prince impérial, daus une lettre que le ministre de France a eu l'honneur de remettre, le 22 mars, S. M. L'évé nement a été célébré mardi, 25, par un Te Deum soleonel chanté dans la cathédrale catholique de Berlin et par un grand dîner diplomatique chez le marquis de Moustier. Après avoir subi la peine laquelle il avait été condamné par le tribunal d'Amsterdam, l'ex- prêtre catholique de Geest a été conduit la frontière prussienne sous l'escorte de la gendar merie. Espagne. Le Jeudi saint, la reine Isabelle a lavé les pieds, vingt-quatre pauvres; tous les ministres, plusieurs membres du corps diplomati que, toute la famille royale et un grand nombre de personnages ont assisté cette cérémonie. Durant les fêtes de Pâques et de la Semaine- Sainte, la famille royale avait depuis longtemps la coutume de résider Aranjuez; l'exception cet usage, faite cette année en faveur de Madrid, a attiré toute la population dans les rues. La Reine doit visiter pied sept églises. Tous les domestiques du palais, au nombre de l cent cinquante environ ont ouvert la marche. Entre deux haies de hallebardiers s'avançait la Reine vêtue d'une robe blanche et portant sur la tête une simple couronne de roses blanches. Le duc de la Victoire marchait 'a droite de S. M.; le Roi et le maréchal O'Donnell gauche. Les autres ministres, les chefs du palais, douze dames d'hon neur et les membres de la famille royale venaient ensuite. Le duc de la Victoire a accueilli on ne peut mieux les membres de la dépntation du centre parlementaire qui avait été chargée de lui com muniquer les intentions et les dessins du uouveau parti. Il a donné entendre que les principes du gouvernement et ceux du centre parlementaire étaient bien réellement les mêmes. C'est donc une alliance solide qui vient de se former. La reine, suivant en cela la coutume antique, a fait grâce de la mort huit criminels condamnés cette peine. C'est ordinairement le Vendredi- Saint, au moment de la cérémonie religieuse de l'Adoration de la Croix, que le prélat officiant lui présente la demande en grâce. Un tremblement de terre s'est fait sentir le i5 b San-Francisco et dans tout l'État. Sa marche semblait venir du Nord-Est au Sud-Ouest. On dit que pas une seule maison n'a échappé au choc. La première secousse a été la plus violente que San- Francisco ait éprouvée depuis que les Américains s'y sont établis. Une dépêche télégraphique, datée de Con- stantinople, le 24 mars, fournit des détails sur la terrible tempête qui a régné dans la mer Noire. Elle se fait sévèrement sentir dans le voisinage de Kustendje, entre Varna et l'embouchure du Da nube. Elle a éclaté dans la matinée du 14 et continué avec une violence effroyable pendant quarante-huit heures. Six barques anglaises et cinq bricks, par ticulièrement employés an service du transport des approvisionnements, et dix vaisseaux étrangers ont été totalement perdus. On écrit de Saint-Pétersbourg, le 4 (16) mars, b la Presse de Paris Des personnes bien informées me donnent l'assurance que le Czar n'attend que la signature du traité de paix pour adresser au peuple russe uu manifeste explicatif de la conduite qui lui a été inspirée par les événements. Ce document est, dit-on, déjà préparé, et il sera livré a l'impression aussitôt que le résultat des conférences sera connu. Les réformes administratives et la concession des grands travaux intérieurs suivront de près la con clusion de la paix. Il y a quelques temps, M. X..., l'un des principaux maîtres d'hôtel d'une petite ville, avait été assigné devant le tribunal de simple police de son canton pour contravention b un règlement de police municipale. Cette contravention était fort minime et ne pouvait entraîner qu'une condamna tion de 1 b 5 francs d'amende. Néanmoins M. X..., étant fort tourmenté, eut la malencontreuse idée de s'adresser b quelques jeunes avocats stagiaires, d'autres disent clercs d'avoués, qui prenaient leur pension dansson établissement, et de leur demander uneconsultation gratuiteentreia poireetle fromage. De quoi vous inquiétez-vous, père X...? dit l'un des jeunes gens, vous n'avez qu'à dire an juge de paix que vous réclamez le bénéfice de l'article 12 du Code pénal, et votre affaire sera faite! Le brave maître d'hôtel n'eut garde d'oublier la leçon, et au jour de l'audience, il déclara d'un air triomphant au juge de paix qu'il réclamait le bénéfice de l'art. 12 du Code pénal. Le magistrat mit ses lunettes, ouvrit son code b l'article indiqué, puis, s'adressant au maître d'hôtel avec un air de gravité qui dissimulait mal une irrésistible envie de rire Savez-vous bien, Monsieur X..., ce que vous demandez? Parbleu! répondit X... en se rengorgeant dans son énorme faux-col, je réclame le bénéfice de l'article 12 du Code pénal. C'est très bien alors, je vais vous lire l'article 12.1! est ainsi conçu Tout condamné b mort aura la tête tranchée. Est-ce ce bénéfice que vous réclamez? Le pauvre maître d'hôtel ouvrit les yeux, puis la bouche d'une façon démésurée, dans un état de stupéfaction impossible b décrire; enfin il sortit de l'audience au milieu des éclats de rires de l'au ditoire. On lit dans la Gazette de Posen L'aven ture suivante est arrivée dans un district voisin. La famille d'un paysan, qui habite une maison isole'e dans les champs, célébrait la naissance d'un enfant. L'heureux père, dans l'excès de sa joie, confie b la sage-femme qu'il a économisé la somme de 80 tbalers pour le repas de baptême. Quelques jours avant la fête paraît, un soir, une figure développée d'une peau de bœuf, des cornes sur sa tête, et qui, se disant le diable, demande aux parents leur nouveau-né.'Ceux-ci poussent des cris de détresse, et alors le diable consent b recevoir au lieu de l'enfant une somme de 80 thalers. Il s'informe ensuite de l'endroit où sont les provisions de bouche; on l'envoie au grenier. Tandis qu'il y décroche les saucisses et les morceaux de lard, un chasseur du voisinage arrive et trouve les parents agenouillés et en prières. Le paysan lui apprend que le diable est chez lui. Aussitôt le chasseur monte l'escalier en criant: Qui vive! Une voix basse lui répond: le Diable! Le Chasseur fait mine de vouloir tirer, et, b ce bruit, le prétendu diable s'écrie: Seigneur Jésus, ne tirez pas, je suis N. N. C'était le mari de la sage-femme, lequel se trouve actuellement en prison. La petite ville d'Arbon, dit la Gazette de Thurgovie, s'est eufiu décidée b donner une suite sérieuse b son projet d'éclairer les rues, projet qui date déjà de vingt ans, et, b cet effet, elle vient de faire l'acquisition d'unelanterne. CHEZ NOUVEAU GENRE, (6)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 3