*0 4.021. 39me année. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT»-"■ G'°J 3°' 7PS.SS, 12 Avril. Nous donnons aujourd'hui, au lieu de noire Bulletin accoutumé, un extrait de l'important document historique qui suit FAITS REMARQUABLES a>â vit il lit ai4 sas» III. PRIX D'ABONNEMENT. CHEMINS DE FER Y près, 3 m m/m mtm A A A A HAÏ AH H H AH d'Vescoorirn; s-oo, la posicWM al 4A H® H H H I de P°Per"1sbe mmutes plus tôt. On s'almnne Ypres chez D. LAMBIN H SnB «j H I^P VI H ^N1 H H H Hl^P Ile Courtrai Ypres et Poperinghe, MORTIER. Éditeur-Propriétaire, rue W" H II W* MM If MA H U il 7-4», to-55, la Grand- AIH ^^H I II I ^11 I lAB II De Courtrai Tournai Le Propagateur parait la MERCREDI Lille, ~—oo, ta—5o, 35, 6—15. .tI.t\IFK«TK IMPÉRIAL. Sainl-Pétersbourg, 20 mars/ier aviil. La lutte acharnée et sanglante qui a boule versé VEurope pendant près de trois ans a enfin cessé. Ce n'est point la Russie qui l'a commencée. Avant même qu'elle n'éclatât, feu mon auguste pèred'impérissable mémoire déclara solennellement ses fidèles sujets et ci toutes les puissances étrangères que le seul but de ses désirs et de ses efforts avait été de sauvegarder les droits de nos coreligionnaires d'Orient et de faire cesser les persécutions dont ils étaient l'objet. Étranger toute vue intéressés, il ne pou vait s'attendre ce que ses justes réclamations eussent pour c< nséquence le fléau de la guerre, et considérant ses calamités avec un profond sentiment de l isfesse, comme, chrétien et comme père des peuples confiés par la Providence sa sollicitudeil ne cessa de manifester ses dispo sitions en faveur de la paix. Mais les négocia tions ouvertes peu de temps avant sa mort au sujet des conditions de cette paix, qui était un besoin pour tous, demeurèrent sans succès. Nous continuâmes donc la guerre avec une ferme confiance dans le dévouement inébran lable de nos sujets bien aimés. Ils ont justifié notre attente. Sur toute l'étendue de notre empire, depuis les cotes de l'Océan Pacifique jusqu'aux bords de la Baltique et la mer Noire, une seule pensée, un seul élan, inspi rèrent chacun et le portèrent n'épargner ni sa fortune ni sa vie pour la défense de la patrie. L'ennemi a été repoussé des côtes de Sibérie et de celle de la mer Blanche ainsi que des remparts de Swéaborg; l'héroïque défense BELtTirS A L'HISTOIRE IIF. Suite. Voir le n4,019 du Propagateur. Quelles sont les institutions qui ont pu déve lopper une aussi grande prospérité, dans la ville d'Ypres? Déjà, dans le dixième siècle, les manufactures étaient très animées dans la Belgique, et notamment dans la Flandre. Alors s'étaient formées, dans les cités de cette province, des corporations marchandes: aussi, rien n'égalait l'opulence de ces cités et de celles de 1 A ngleterre, ni l'activité de leur industrie. I. établissement des foires fraDches et des marchés publics, facilitait également le commerce; et ce fut par l'éducation des montons, que celui des draps devint si florissant dans la Flandre. Ou sait que les Flamands sont ceux qui, les premiers d'entre les peuples du Nord fabriquèrent des draps de toute espèce. En l'an 959, Baudouin-Ie-Jeune institua, Ypres, des marchés le mercredi et le samedi de chaque semaine. Alors, le commerce se faisait par échange, a cause de la rareté du numéraire. Un siècle plus tard, la fabrication des draps commeoca durant onze mois des fortifications de la partie sud de Sébastopol, élevées sous les yeux et sous le feu des assaillants, vivra dans la mémoire de la postérité la plus reculée. En Asie, après les glorieuses victoires des deux campagnes précédentes, Kars fut con traint de se rendre avec sa nombreuse garnison formant toute l'armée <f Analolie, et l'élite des troupes turques qui allaient au secours de celle place fut forcée la retraite. Cependant par les décrets impénétrables et salutaires de la Pro vidence se préparait un fait conforme aux vœux de notre auguste père bien aimé, aux nôtres ceux de la Russie entière et qui accomplissait le but de la guerre. Le sort futur et le droit de tous les chrétiens du Levant se trouvent désormais garantis. Le sultan les reconnaît solennellement et, par suite de cet acte de justice, l'empire ottoman entre dans le concert des États européens. Russes! vos efforts et vos sacrifices n'ont point été vains! Les concessions que nous avons du faire sont sans gravité, si on les met en balance avec les charges d'une guerre prolongée et les avan tages que nous promet la tranquillité de l'em pire dont Dieu nous a confié les destinées. Puissent ces avantages être complètement atteints, par nos efforts unis ceux de nos fidèles sujets. Qu'avec l'aide du Tout-Puis sant, qui a toujours protégé la Russie, se consolide et se perfectionne son organisation intérieure! Que l'équité et la clémence régnent dans ses jugements que l'élan vers la civili sation et vers toute activité utile se propage partout avec une nouvelle force, et que chacun jouisse en paix du fruit de son travail sous l'égide de lois également justes et tulélaires pour tous Donné Saint-Pétersbourg, le i9 mars i856, et de notre règne la seconde année. (Signé) Alexandre. s'introduire a Ypres, et cette ville devint, peu peu, tellement importante, qu'en l'an 1112, Bau- douin-à-la-Hache y convoqua ses grands et ses barons, et qu'il y fit des lois appelées la Paix publique ces lois, qui font l'éloge de la piété de ce prince, et de son aiuour pour la justice, furent renouvelées, en ii58, dans l'assemblée des états que Thierri d'Alsace convoqua en la même ville. Son fils Philippe y fit, en 11 89, une trêve avec le comte de Llainaut. Ypres était alors considérable ment agrandie et sa population, fortement accrue. Elle était donc une des villes les plus opulentes, et d'une grande étendue. Ses habitants excellaient dans l'art de filer et d'appiêter la laine. Leurs connaissances dans celte partie amenèrent insensi blement la fabrication des draps, laquelle, autant que la liberté dont les Flamands jouissaient sous le règne de Thierri et de Philippe d'Alsace, attira, a Y pi es, une foule d'étrangers, qui, par leur industrie active, contribuèrent puissamment étendre son commerce. Vers le même temps, les Flamands obtioreut, de l'archevêque de Cologne, la per- inissiou de trafiquer dans cette ville célèbre. Les libertés accordées aux marchands de la Flandre, et la paix conclue, avec la Hollande, en 1256, donnèrent encore plus de vigueur au commerce 1 indigène. Ypresn'était pas la dernière s'apercevoir La Société de Rhétorique de notre ville s'est posée comme une réunion d'hommes amis de l'ancienne littérature nationale, voulant oppo ser au scandale de certaines représentations l'exemple de jeux scéniques toujours empreints de moralité, toujours inspirés de l'histoire nationale, toujours fidèles aux traditions des anciennes gild d'un pays essentiellement catho lique. Nous avons applaudi la tentative et nous sommes persuadés que nous n'aurons jamais rien rétracter des encouragements que nous avons cru pouvoir donner cette Société. Mais il est très-vrai comme très-triste de dire, que sur divers points des Flandres les représentations en flamand sont des moyens de propagande pour le parti qui se fait de la corruption des masses un marchepied vers une domination néfaste. Nos lecteurs, dit le Bien public, savent ce qu'il faut penser de ce théâtre flamand, le plus puissant levier de la civilisation, dit le sieur Ondereet, auteur d'un drame révoltant, récemment interdit par la police. Si quelque doute pouvait rester dans l'esprit des honnêtes gens sur les tendances de notre scène flamande, il suffirait de jeter un coup-d'œil sur ce qui se passe dans certaines petites villes. Nous avons déjà parlé des représentations dramatiques organisées Menin sous le cou vert de la philanthropie elles se composent de sales vaudevilles tels que la Sonnette de nuit et la Recette pour marier les filles s'il faut en croire l'affichec'est au bénéfice des pauvres que le vice monte sur les tréteaux et entreprend sa propagande immorale. Toutefois un des principaux soutiens de cette entreprise de corruption populaire /'Impartial de Bruges, a la franchise de se moquer son tour de la philanthropie il laisse échapper des aveux instructifs qui confirment notre appré ciation et dont nous croyons utile de prendre acte. des avantages qui en résultaient. Enfin, le traité fait, en 1359, eutre la Flandre et le Brabant, traité qui resserrait les liens des habitants de ces deux provinces, consolida, en mêine temps, leur bien être par la protection que Louis I" et Jean 111 accordè rent au commerce. Déjà avant l'an i3o5, il se tenait, "a Ypres, trois marchés chaque semaine. On y exposait touteespèce de draps fabriqués en cette ville: tels que draps écarlates, renommés dans toute l'Europe, et nom més aussi draps sanguins; draps blancs, bleus et noirs: camelins, estamfors, afforchis ou enfor- chis, gros tierces, gros et menus mêlés, draps royes (rayés), petites raies, detni-draps, draps teints et autres. Le trafic, et, par une conséquence naturelle, la circulation des espèces, devaient y être considé rables, attendu que, vers ce temps-là, c'est-à-dire eu i5i3, il y avait, Ypres, quatre bureaux de change. Ce trafic n'influençait pas seulement sur la prospérité commune des habitants, mais il était aussi une source de l'accroissement des revenus et des droits ordinaires de la ville, qui, de 1 3oo 1 31 3, s'élevaieot, année commune, qnarante-et-une mille livres; somme considérable, attendu que sui vant la remarque d'un savant, la livre équivalait alors a douze onces d'argent fin. Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1