Dans un article où le journal clubisle expose les moyens prendre pour développer l esprit libéral lisez Vesprit d'irréligionau sein des populations rurales, il cite avant tout le théâtre voici comment il s'exprime a ce sujet Dans les petites villes on n'agit pas au moyen du journalismemais on fait une pro pagande active et continuelle et dans quelques endroits on agit au moyen du théâtre. Les libéraux de Menin, par exemple font jouer des pièces de théâtre par des amateurs et convient aux représentations tous les fermiers des vil lages environnants. Aussi y a-l-il Joule Menin le jour des représentationson croit assister une véritable fête. Il va de soi que le contact des populations rurales avec la popula tion libérale de Menin a déjà porté des fruits et que notre opinion a fait d'énormes progrès de ce coté. Que n'imite-t-on l'exemple donné par les Meninoisdans toutes nos villes Avec de la bonne volonté, du zèle, on peut faire comme eux. Que ceux, par exemple, qui dirigent le mouvement flamand, ne se contentent pas de donner des représentations pour leurs sociétai res seulement, qu'ils y admettent le public indistinctement. Qu'au lieu de donner des drames échevelès dans lesquels notre histoire nationale ne se trouve que trop souvent mutilée, ou des traductions de pièces françaises, qu'ils engagent leurs auteurs écrire des vaudevilles ou d'autres pièces légères dans lesquelles les travers de nos prétendus conservateurs cléri caux ou prêtres politiques sont ridiculisés. Nous voilà avertis la propagande libérale doit se faire dans les campagnes, non pas au moyen de drames empruntés l'histoire natio nale, mais au moyen de vaudevilles ou d'autres pièces légères où les prêtres sont ridiculisés. Le plan de campagne est digne de ceux qui Cont inventénous remercions /'impartial de l'avoir exposé avec tant de cynisme et d'audace. En présence des aveux de nos adversaires, il n'y a plus de ménagements garder. Guerre donc aux Sociétés de rhétorique qui jouent un rôle actif dans celte croisade anti-socialeGuerre aux immondes farceurs qui pour détruire la foi du peuple, corrompent d'abord ses mœurs. La section centrale chargée de l'examen du projet de loi relatif aux jurys universitaires, s'est réunie mercredi matin sous la présidence de M. Delehaye. La discussiou a contincé sur l'ensemble du projet. La section, par 5 voix contre 2, s'est prononcée pour la suppression de l'épreuve pré paratoire proposée dans le projet du gouverne ment, et équivalant au rétablissement du grade d'élève universitaire. Cette épreuve sera remplacée par la production de certificats délivrés par les professeurs. Ou écrit de Bruxelles, 6 avril, une feuille d'Anvers J'ai vous donner, pour commencer, une grande, une bonne nouvelle et qui dissipera certai nes craintes qui commençaient se répandre dans tout le pays: Madame la duchesse de Brabant se trouverait daus la situation si délicatemeot définie par les Anglais la nouvelle en serait officiellement donnée, d'ici peu de semaines et l'événement serait attendu un peu après le troisième anniver saire (22 août) du maiiage de Son Altesse impériale et royale. Voici, si comme je le crois, mes renseignements sont exacts, la mauière touchante dont la princesse aurait fait connaître cette situation a une inter locutrice avec laquelle elle cause parfois plus ou moins intimement on parlait de la naissance du prince impérial de France et de toutes les joies qu'a dû éprouver S. M. Eugénie, et l'interlocutrice disait que bien des prières s'élèvent sans cesse en Belgique vers le ciel, pour que Dieu accorde un jour les mêmes félicités Son Altesse Impériale la duchesse aurait répondu Dieu a déjà exaucé ces prières et j'ai la confiance que sa bonté ne s'écartera pas de moi. Là-dessus, naturellement, surprise, enthousiasme, et eofin des éclaircissements affec tueux, dont les lignes qui commencent cette lettre, sont le résumé. fijjji bini/o Hier matin, la Société des anciens Frères d'armes de l'Empire a rendu les derniers hon neurs un de ses membres, Louis Van Ecke, dont nous avoos annoocé le décès. Aâssuoi&xs wk assumeras» Chambre des Représentants. Séance du 1 Avril. La majeure partie de la séance a été consacrée la lecture de rapports faits sur les pétitions, dont la dernière, celle réclamant des mesures restrictives prendre par le gouvernement concernant les émi grations, a soulevé un long débat, auquel plusieurs membres ont pris part. M. Rodenbach. Le gouvernement n'a pas le droit d'empêcher l'émigration deceuxqui cherchent améliorer leur bieo être en pays étranger. Il y a exubérance de population et les émigranls feront place d'autres. Personne n'en pâlira. Le gouver nement ne doit se préoccuper que d'empêcher que les émigranls soient exploités. En Irlande, quand la misère était excessive, l'émigration de cette contrée a été favorisée et il eu est résulté une amélioration pour les personnes qui sont restées dans le pays. Il faut donc laisser agir les individus comme ils l'entendeot, sous le rapport de l'émigration. M. Van der Donckt. Je conteste l'allégation de M. Rodenbach, savoir qu'il y a exubérance de populatiou, dans les Flandres surtout. Il n'y a nulle part trop de population et l'on ue peut pas dire qu'il y ait un Belge de trop. L'accroissement de population est un accroissement de richesse. Au reste, la commission veut comme les préopinants même: la liberté complète. M. le ministre des affaires étrangères. C'est aussi le système du gouvernement. J'ai refusé nettement de donner la forme de société anonyme une société qui favorise l'émigration. Une pro tection est accordée aux émigranls. M. Mailly, consul belge New-York, dont je me plais reconnaître le zèle et la sollicitude, protège effica cement les émigranls et veille ce qu'ils ne soient pas attrapés et exploités. M. De Mèrode. Je ne puis partager l'avis de M. Van der Donckt je ne crois pas que le développe ment de la population soit avantageux au pays. Cela serait vrai si tous les hommes valides trouvaient du travail en quantité suffisante. Mais il n'en est pas ainsi; c'est pourquoi nous ne pouvons rester indifférents l'égard des individus qui vont chercher de l'ouvrage et du bien-être au loin. M. De Haerne. Il y a des inconvénients l'émigration, lorsqu'ellesert d'objetà la spéculation, lorsqu'elle est dirigée vers un endroit désigné; si je suis bien informé, c'est le cas qui se présente communément aujourd'hui. A cet égard, le gou vernement a quelque chose faire. Je me rappelle qu'a l'époque où M. Rogierétait ministre, il m'a proposé de me rendre en Amérique pour explorer certaines contrées de ce vaste pays. (Rires.) M. Rogier. Qu'y a-t-il de risible la-dedans? M. De Haerne. Si je n'ai pas accepté cette proposition, c'est que je ne croyais pas trouver dans les pays lointains les garanties religieuses nécessaires pour accomplir ma mission. Mais j'ai encouragé ceux qui ont pris le parti de se rendre au vœu du gou vernement, en leur laissant cependant la responsa bilité de cette résolution. L'essai qu'on a tenté n'a pas réussi, mais s'ensuit-il qu'il faille renoncer d'autres tentatives de ce genre? Je crois devoir faire remarquer que l'émigration ne peut être profitable que lorsqu elle a lieu en société: sans solidarité, il n'y a pas de succès possible. C'est parce que l'émigration irlandaise s'est faite en société qu'elle a porté ses fruits. Cette émigration n'a voulu émigrer, en effet, qu'après avoir assuré son existence comme société civile et religieuse. Aussi longtemps qu'on éraigrera par idée de lucre, comme on le fait aujourd'hui, il est certain qu'on n'obtiendra aucun résultat satisfaisant. Je conclus qu'on ne doit pas se prononcer contre l'émigration d'une manière absolue et j'approuve le gouvernement d'avoir donné des instructions pour mettre les émigrootsen garde contre leur crédulité en leur faisant connaître a quoi ils s exposent en s'expatriant. Séance du 9. M. Van den Peereboom (par motion d'ordre). M. le ministre des finances vient de déposer un projet de crédit supplémentaire. Chaque année, la fin de la session, les demandes de crédit pleuvent et l'on n'a pas le temps d'exa miner les projets. Si le gouvernement a d'autres crédits demander, je le prie de le faire de suite, afin que la Chambre puisse procéder un examen sérieux. Il arrive souvent que, dans les trois derniers jours d'une session on vote plus de millions que pendant toute la durée de la session. Ainsi, si l'on doit demander des crédits supplémentaires, com plémentaires ou extraordinaires, on doit se hâter de déposer le projet de loi. M. Mercier, ministre des finances. Si des crédits sont nécessaires, ils seront sollicités de la Chambre dans le plus bref délai. Après plusieurs autres motions d'ordre la Chambre discute la loi sur les pensions des officiers volontaires de i83o, modifiée par le Sénat. M. De Perceval a présenté un amendementd'après lequel il sera également compté dix années de service aux volontaires qui remplissant les condi tions prévues par la loi, sont entrés dans l'admi nistration civile. Un débat a eu lieu sur cet amendementqui a été renvoyé l'examen de la section centrale. La Chambre avait délibérer sur le projet de réforme du code pénal militaire la nécessité de modifier ce projet a fait renvoyer la discussion la session prochaine. La Chambre des Représentants a adopté jeudi, 1 unanimité des 66 membres présents, le projet de loi qui fixe Q2,58i,ooo fr. le budget des recettes et dépenses pour ordre de l'exercice 1857. aniï&iaiiaiii&s» Ln arrêté de la députation permanente de la Uandre occidentale repartit comme suit le contingent de 1427 hommes assignés cette province dans la milice de i856. Villes, 072; arrondissement de Bruges, i58; idem d Ostende, 75 idem de Dixmude, 97 idem de Furnes, 54; idem d'Ypres, 144idem de Courtrai, 248; idem de Thielt, i32; idem de Roulers, 147. Le nombre d'inscrits dans la province pour la levée de la présente année s'élevant 5g 10, la proportion est de o,24i,455 inscrits. Le prix du grain a baissé sur toutes les qualités aux marchés de Liège et de Charleroi de lundi. La baisse se généralise et tout porte 'a croire qu'elle se maintiendra. Un fort mouvement de ba.sse s'est aussi produit en France. Il ne paraît pas devoir s'arrêter non plus. Les blés y ont encore iminué d un franc cinquante par hectolitre pen- dant la semaine dernière; de.plus, tous les rensei gnements venus de l'étranger constatent que les prix ont baissé dans tous les ports et sur toutes les places de l'Europe.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2