ÉTAT-CIVIL D TPRES, Selon l'usage traditionnel, le nouvel acadé micien M. le duc de Broglie a été présenté lundi b S. M. par MM. de Barante, Nisard et Villernain, qui composent le bureau de l'Académie ou qui ont reçu le dernier élu. Si je sois bieo informé, i Empereur aurait exprimé l'intérêt qu'il prenait le counaîlre et aurait ajouté les paroles suivantes, dont je^crois pouvoir garantir, tout au moins, le sensJ ai lu avec intérêt votre discours; je vous remercie du bien que vous avez dit de l'empereur Napoléon I", j'espère que votre petit-fils saura apprécier, mon Dix Huit Brumaire comme vous avez appré- cié celui qui fut l'œuvre de mon oucle. On sait que le duc de Broglie avait cru devoir faire dans son discours l'éloge du coup d'Etat consulaire, comme explication, assure-t-on, des relatioos qu'il avait eues avec le premier Empire. Angleterre.Samedi, ont été envoyées la cour du banc de la Reine tootes les dispositions faites devant le grand jury du comté de Stafford dans l'affaire de William Palmer. Le prévenu sera jugé b des assises spéciales Old-Bailey, en mai prochain, et non aux assises ordinaires de la Cour criminelle centrale. Lord Cambpelle, sir Frédéric Pollock et sir John Jervis présideront. Pour la défense, ont été retenus une foule de chimistes, anatoraistes et médecins, tant anglais qu'étrangers. Le procès paraît devoir occuper dix audiences. Nos lecteurs se souviennent sans doute de ce que nous avons dit de ce parfait gentleman, empoisonneur dans notre feuilleton Le Journal du Crime en Angleterre. La reine d'Angleterre a passé la grande revue navale Spithead, événement qui a fait l'objet de toutes les préoccupations de l'Angleterre. Ayant joué un rôle peu heureux dans deux campagnes, ce pays a voulu prouver b l'Europe, qu'il sortait de la guerre plus puissant et plus viril qu'il n'y était entré, lorsqu'il fut surpris par elle b {'improviste. De la cette exhibition inouïe de forces maritimes. Il y a eu l'a 21 vaisseaux de ligne b hélice, armés de 1,777 canons, montés par i6,i46 hommes et ayant une force de io,55o chevaux 16 frégates b hélice avec 363 canons, 4,3o6 hommes et 4,372 che vaux; 26 corvettes b aubes, avec \bn canons, 3,iio hommes et 6,861 chevaux; 7 batteries flottantes, chacune de 200 chevaux, et 6 bateaux- transports a vapeur. La marine b voiles est repré sentée par sept navires armés de 2Ô2 canons, et montés par 2,i85 hommes. Il y avait, en outre, 120 chaloupes canonnières et 60 bombardes; plus, enfin, la flottille royale, exclusivement destinée b la Reine et b sa suite composée de neuf bâtiments b vapeur, depuis le Victoria and Albert, de 600 chevaux, jusqu'à VElfin, de 4o chevaux. On écrit de Portsmouth, 22 avril Les trois bourgs de Portsmouth, Portsea et Soulhsea sont littéralement assiégés par la foule des visiteurs. Le nombre de ceux qui ont fait irruption ici depuis luudi est véritablement incroyable. Plusieurs personnages de haut rang ont dû s'estimer heureux de se loger pendant la nuit dans des hôtels de second ou de troisième ordre, où on ne leur a pas moins fait payer jusqu'à trois guinées la jouissance d'un simple lit. Un grand nombre de cas d'bydrophobie viennent de se déclarer parmi les daiins du parc de Stainbrough, près de Barnsley (Angleterre.) Plus de 100 de ces animaux ont déjà succombé. Il paraît que c'est un chien atteint de rage qui a introduit primitivement ce fléau dans le parc. Tous les ha bitants des environs sont en émoi et non sans raison, car un enfant a été récemment mordu. A Litnericken Irlande, un membre du conseil municipal, M. Cullen, a saisi cette assem blée d'un projet de pétition a envoyer au Parlement pour demander que les revenus de l'égise établie, laquelle possède en Irlande de riches dotations et si peu de fidèles, fussent appliqués b des objets d'intérêt public. Si le consed municipal de Liraerick adopte la motion de M. Cullen, il est probable que toutes les autres corporations des villes et bourgs de l'Irlande suivront son exemple: ce sera le signal d'une agita- l'on anti-protestante, pacifique d'abord, comme tous les mouvements politiques le sont b leur début, mais qui ne tardera pas dégénérer en troubles, rixes, émeutes et violations de la paix publique. Tels sont les dangers, dont le zèle intempestif d'un fanatique protestant menace l'Irlande, et l'Angleterre par contre-coup. Chaque schelling économisé sur l'humble traitement des professeurs catholiques de Maynoolh, nécessitera peut-être la dépense de centaines de livres sterling pour la solde et la mise en campagne de corps nombreux de constables, de soldats de ligne et de dragons. Mais qu'importe M.Spooner et ses amis protestants parlent et agissent au nom d'une église qui, depuis le régime d'Henri VIN, a prouvé par ses actes que le vers célèbre du Lutrin lui est éminemment applicable, et que sou esprit est toujours de tout abîmer pour arriver b ses fius. {Patrie.) La juridiction des cours ecclésiastiques en Angleterre est fort étendue et passablement confuse. Elle s'étend b des causes d'un caractère purement temporel b d'autres d'un caractère purement ecclésiastique; enfin b des causes mixtes, c'est-à- dire participant des deux caractères précédents. La composition de ces cours est regardée par tous les hommes éclairés de l'Angleterre et même par de hauts dignitaires du clergé comme très- défectueuse. Leur organisation donne lieu, dans beaucoup de cas, b des procédures aussi dispen dieuses pour les intéressés que préjudiciables b leurs auteurs. Le lord chancelier actuel soumis naguère b la Chambre des Lords un bill destiné b faire dispa raître ces abus. Dans la séance de lundi dernier, le lord chance lier a proposé b la Chambre haute de passer b la seconde lecture de ce bill, c'est-b-dire b son adoption. La seconde lecture a été repoussée par une majorité de huit voix, ce qui met le projet de bill b néant.... Protestantisme et abus! Un drame terrible vient de se passer dans un restaurant italien de Upper-Street, b Londres. Un nommé Foschiui, âgé de 21 ans b peine, ayant offert b quelques-uns de ses compatriotes dejouer aux cartes, et ayant essuyé un refus, a tiré de sa poche un poignard b lame triangulaire, avec lequel il a frappé quatre personnes les nommés Rossi, Cbiesa, De Rudio et Rovelli. Cette scène atroce s'est passée dans l'obscurité, l'assassin ayant commencé par éteindre le gaz. Quand la police est arrivée, elle a trouvé quatre victimes baignant dans une mare de sang, mais l'auteur de cet épouvantable forfait avait disparu. Plusieurs des journaux espagnols arrivés le plus récemment déclarent qu'il est faux que la tranquillité soit rétablie b Valence, et qu'il y a seulement une sorte de trêve, par suite des con cessions faites aux insurgés. Ou lit dans le Clamor publico du 11 La situation de Valence est très-grave, les dernières nouvelles sont loin d'être tranquilli santes. L'ordre, eu apparence rétabli, a besoin de ciment plus solide. Il est temps que finisse cette agitation, le plus souvent fictive, dans laquelle les ennemis du repos public tiennent le pays. De grands devoirs pèsent sur le Gouvernement, et nous espérons que le ministère actuel les accomplira. Les Polonais viennent, par un acte solennel, de vouer leur cause b Notre-Dame des Victoires. L'état de siège paraît devoir être bientôt levé b S'-Pétersbourg. Moscou deviendra le point cen tral des systèmes de chemins de fer qu'ou projette. Il y aura trois lignes principales celle d'Odessa, de Sarakoff et de Witebsk. Etats-Unis d'Amérique. L'immoralité du divorce ne paraît jamais plus évidente que lorsque l'on voit des ministres du protestantisme réclamer pour eux-mêmes le privilège de la dissolution du mariage,et lorsque l'on approfondit les causes qui les amènent b vouloir rompre leurs liens conjugaux. Les journaux américains noirs apprennent que trois pasteurs de New-York plaidaient b la fois devant les tribunaux pour des causes de divorce; et le scandale des débals a été tel, que les journaux honnêtes, comme le Courrier des Etats-Unis, se sont fait un devoir de ne pas les reproduire. L'un de ces ministres, le Rév. M. Cox, célèbre pour son fanatisme contre les catholiques, avait épousé une femme qu'il croyait riche. Désappointé du côté de la fortune, et désillusioné même, d'après ses plain tes, quant b la vertu, il a plaidé en divorce, en se faisant fort de prouver que Mm' Cox fréquentait les maisons de prostitution même avant son mariage. Mais malgré la foule des témoins qu'il a cités b comparaître, malgré les récits circonstanciés dans lesquels ils sont entrés, le jury n'a pas trouvé la preuve concluante. Le divorce n'a pas été admis, et le Rév. Cox est très chagrin de voir sa femme, sinou innocente, du moins acquittée. Le Rév. R... est b son tour mis sur la sellette par sa femme, qui réclame le divorce, parce que son mari fait la cour b toutes les jolies femmes de sa paroisse. Il est vraisemblable qu'elle gagnera son procès, d'après l'échafaudage de témoignages qu'elle a ras semblé pour prouver la fragilité de son inari. Beaucoup d'Américains, absorbés par les affaires, ne trouvent même pas le temps de se chercher une femme et ont recours aux journaux quand ils désirent se marier. J'ai connu la sœur d'une lady qui doit sou mariage cette annouce imprimée dans le Herald: Un gentleman désire se mettre en rapport, pour le ma- riage, avec une agréable jeune demoiselle. Il faut qu'elle soit jolie, bien faite, douce de caractère, et que ses manières soient convenables et distinguées. Une blonde de seize jusqu'à vingt ans serait préférée. Le gentleman ne tient pas la fortune, étant établi et dans de bonnes affaires, mais il tient la beauté, l'amabilité et la respecta- bilité de la demoiselle. S'adresser confidentiellement chez M. K. M., Fourth, avenue, 384 near, Twenty-Eighth-street. La demoiselle, sans mettre personne dans la confidence, se décida aller seule, forte de ses dix-huit ans, de I«i beauté de son visage, de l'élégance de sa taille, de l'amabilité de son caractère et de ses cheveux blonds cendrés, chez le deman deur. Celui-ci la trouva charmante, et trois jours après ils étaient mariés. Quelquefois, mais plus rarement, ce sont les demoiselles ou les dames qui demandent des maris. Voici un spécimen du style des demanderesses. Nous le prenons dans un journal de l'Ouest Une dame veuve, âgée de vingt-sept ans, et qui possède en propre une fortune nette clearde 5o,ooo dollars, désire contracter une nouvelle alliance avec un gentleman bien élevé, et qui soit peu près du même âge qu elle. Comme celle qui fait cette annouce a beaucoup souffert par suite des dérèglements de son premier mari, elle exigera que le second professe strictement les principes de la tempérance et qu'il en apporte des certificats. Il faut aussi que ce soit un homme pieux bien fait de sa personue d'un esprit sérieux et agréable, et qui n'ait pas encore été marié. La secte ou religion laquelle il appartiendra importe peu, le mormo- nisme excepté), vu que l'annonceuse est universaliste et professeouvertement la tolérance. Les appliquants sont requis d'envoyer, en même temps que tous autres renseignements, leur portrait tiré au daguerréotype l'adresse ci-dessous. La profession de tolérance me semble chose délicieuse.... et tout-à-fait sa place. Nos Belges dévotes et intolérantes ne sout point celte hauteur. Mais il y a mieux encore j'ai sous les yeux la demande d'une jeune demoiselle (une bloomérisle sans doute), qui, trouvant les chaînes de l'hymen trop lourdes porter, et voulant néanmoins désennuyer son cœur isolé, fit aux gentlemen la proposition suivante, que je transcris tex tuellement du IVew-York Ilerald, la date de lundi i3 août i855 Une jeune demoiselle, passablement jolie, âgée de 20 ans, demande associer sa vie quelqu'un. Si quelque monsieur désire changer sou état d'isolement contre un pareil bon- heur, qu'il veuille bien s'adresser, etc. J'ai ouï dire que de semblables propositions se trouvaient souvent écrites la main et placardées la poile des écoles de médecine et dans certains clubs. ——M—— Ypres, samedi £0 Avril. 326 hectolitres de Froment fr. 28 20 par hecloî. 38 de Seigle18 00 108 de Fèves 18 00 m 18 d'Avoine10 75 3oo kilogr. de Pommes de terre. 7 00 de 100 k. 25oo idem blanches7 00 Beurre fraispar kilog. fr. 2 34 Id. saléo 00 Viande de bœuf 1 3o Id. de vache 1 3o Id. de veau. 1 3o Id. dé mouton 1 3o Id. de porc. 1 3o Pain. o 3o Au marché de ce jour, il y a eu hausse de 2 fr. 1 o c. sur le froment et de 20 centimes sur le seigle, le tout l'hectolitre. Ilixmude£1 avril. Froment, l'hect., p. m. fr. 28, seigle 17 76 avoine 9. Pommes de terre, les 100 kil., fr. 7 5o; beurre, pièce de 7 hectog., fr. 1 60; œufs, les 26, fr. 1 23. Iloiilcrs, 22 avril. Par hect. et demi Froment blanc fr. 43 seigle fr. 23; pommes de terre, par 100 kil., fr. 6 5o; beurre par kil., fr. 5y œufs, par 25, fr. 1 i4. Osteiidc, 21 avril. Vente du chargement morue du Nord, importée par la chaloupe Hélène. Grands poissons, fr. 61-00. du 19 Avril au 25 inclus. Naissances i 7. Sexe masculin 9; fe'minin 8. Mariages 4. Durnez, Jean-Baptiste, cor donnier, et Kestelyn, Clémence, âgée de 42 ans, dentellière. Vannesle, Charles, âgé de 27 ans, ferblantier, et Garreyn, Barbe, âgée de 3o ans, dentellière. Mervaillie, Charles-Louis, âgé de 3o ans, journalier, et Gisquiere, Marie-Thérèse,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 3