Frères de la Doctrine chrétienne et par les Sœurs de charité. A Coustaotinople, Salooique, Sœjrne, an moot Liban, etc., des écoles sont établies qui reçoivent non-seulement les enfants catholiques, mais les grrw. Ie8 jurfs, les musul mans eux-mêmes, accomplissant par la charité la parole de Saint-Paul Plut de Grec ni de Juif, plus de Scythe ni de Barbare Voici les noms des membres qui forment le Comité de YOEuvrs des Écoles de fOrient: Président d'honneur. M. le maréchal Bosquet. Président. M. le contre-amiral Mahieu. Vice-Présidents: MM. le baron Caucby, membre de l'in stitut; Lenormant, id. Secrétaire-général, M. H. Wallon, membre de l'Institut. Chambre df.s Représentants. Méance du 95 Avril. A Tordre du jour de la Chambre se trouve une pétition du comte Van der Meere, ci-devant générai au service de Belgique. Le comte Van der Meere a été condamné en l842 la peine de mort pour complot contre la sûreté de l'État. Celle peine a été successivement commuée en celle des travaux forcés perpétuité, puis en vingt années de réclusion. En 1845, un arrêté royal a de nouveau commué celte dernière peine, la demande du condamné, en celle du bannissement perpétuel. Or, la loi fixe la peine du bannissement 10 ans au maximum, et dans sa pétition, le comte Van der Meere prétend que la peine qu'il subit est illégale et qu'on n'a point le droit de la prolonger; le caractère conventionnel que celle peine a revêtu, ne peut point, soulient-il, lui enlever son caractère d'illégalité. Celte question il la soumet b la Chambre. Mais elle se complique d'une autre. Le Roi seul a le droit de faire grâce. La législature peut-elle s'immiscer dans l'exercice d'une prérogative royale? Peut-elle établir une confusion de pouvoirs? Voilà la nature da débat. M. Rodenbach. J'appuie le renvoi de la pétition du comte Van der Meere b M. le ministre de la justice, et j'ose espérer que quant b la magnanimité royale, le petit nombre de condamnés politiques qui se trouvent encore sous le coup de leur peine ne tarderont pas être graciés. La force d'un gouvernement comme le nôtre, assis sur la popularité et la modération, ne craint point la clémence. M. Verhaegen n'a pas de sympathie pour le pétitionnaire, mais il croit que l'on doit faire taire les questions personnelles pour ne s'occuper que des questions de principes. Il n'hésite pas b dire qu'il y a dans l'acte posé par le cabinet de 1843 une illégalité et une inconstitutionnaliié. Laquestion raériled'êtreétudiéejpar conséquent le renvoi b M. le ministre de la justice est une mesure indispensable. M. Nothomb, ministre de la justice, établit que les mesures prises b l'égard de M. Van der Meere sont d'une légalité parfaite. La Chambre n'est pas compétente, dit-il, pour apprécier un arrêté royal de cette nature; je ne m'oppose point aux conclu sions de la commission et je ferai un rapport sur la matière, si la Chambre le juge convenable. M. le ministre fait ensuite remarquer que le droit de grâce ne peut être méconnu. Le Roi, en rniti- geani une peine, reste toujours dans l'esprit de la loi et de la Constitution. Ainsi, l'arrêté qui a banni b perpétuité le comte Van der Meere est indubita blement un allégement de peine, attendu que le pétitionnaire avait été coodamné b mort et que l'on aurait pu lui faire subir la peine capitale. Le droit de grâce peut dépasser les prescriptions de la 1 oi, du moment où la peine qu'il inflige est une peine moindre que celle proooncée par le juge. Ce que le Roi ne peut faire, c'est de décréter une peine non prévue par la loi. Ce n'est pas le cas pour M. Van der Meere. M. Aothomb, rappelle l'acte de clémence récent dont un condamné de Risquons-Toot a été l'objet et fait entrevoir que S. M. ne se refusera jamais b sanctionner quand elle le jugera utile. M. De Decker a sa paît dans la dernière grâce accordée par le Roi; que la Chambre soit bien convaincue que la clémence royale sera exercée comme 1 exi geront l'humanité et l'ordre public. (Très-bien! très-bien!) La discussion est close et le renvoi b M. le minis tre de la justice ordonné. Séance du 26. L'ordre du jour appelle la discussion générale du budget du département des travaux publics pour 1856. M. Fan den Ptereboom. Cette discussion devra être approfondie car si les accusations qui sont insérées dans le remarquable rapport de M. De Man d'Atteorode, restaient debout, ce serait un fait fâcheux. M. le ministre aura donc répondre b une foule de questions. Maintenant, je crois devoir appeler l'attention du gouvernement sur les réclamations nombreuses que le service des convois du chemin de fer a soulevées. Ce service est orga nisé d'une manière déplorable, surtout pour une partie des Flandres. La période d'été va s'ouvrir, et j'aime b croire que les abus signalés ne seront pas continués. Il faut absolument que le service des postes soit amélioré: il faut surtout que les coïnci dences soient plus complètes et mieux entendues. Le gouvernement fera bien de ne pas perdre de vue celte partie du service public. Il faudrait qu'il y eût le matin et le soir des départs des extrémités du pays pour le centre, et aussi directs que possi ble. C'est surtout le service de la poste qu'il faut preodre en sérieuse considération. M. le ministre des travaux publics. Le gou vernement, comme M. Van den Peereboom, se préoccupe beaucoup de la célérité des convois. Le gouvernement a le plus grand intérêt b faire droit aux réclamations, et il y sera fait droit daus la mesure du possible. M. Fan den Peereboom demande qu'on éta blisse un convoi du soir entre Bruxelles, Ypres et Poperiugbe, et qu'b l'avenir on évite autant que possible les changements dans les heures de départ des convois. L'exécution du canal de Bossuyt et les conditions mises b la concession ont fourni la matière de quel ques observations faites b M. le ministre des travaux publics par MM. Osy, De Haerue, Van den Peere boom et Rodenbach. Ces honorables représentants se sont plaiuls des retards que subit la création d'une voie de transport qui promet d'être si utile; ils ont fait remarquer que de tous les grands travaux votés, il y a plusieurs années déjb, par la Chambre, le canal de Bossuyt b Courtrai est le seul auquel on n'a pas encore mis la main. M. le ministre des travaux publics a répondu pertinemment b toutes les observations qui lui ont été faites; nos représentants ont été satisfaits de lui entendre dire que l'égalité serait rétablie, pour le minimum d'intérêt, entre le canal de Bossuyt et les autres concessious. Séance du 27. M. Van den Peereboom. Hier j'interpellai M. le ministre b propos des heures de départ des con vois sur le chemin de fer de l'État,et il me répondit qu'il partage ma manière de voir; ce matin je reçois avec le Moniteur un tableau des heures de départ des convois et je vois figurer les mêmes heures qu'autrefois. Je ne comprends pas cette contradiction entre les actes et les paroles. M. Dumon, ministre des travaux publics. Les changements introduits dans le tablean des départs au ier mai, n'ont subi demodifications que pour l'ou- vertnre du chemin de fer de Bruxelles b Gan 1. La période d'été commence le i«r juin. A cette date, l'honorable député d'Ypres verra que j'ai tenu compte de ses observations et de mes promesses. oiï Par arrêté royal du i5 avril, M. de Stuers, élève sous-lieutenant de l'école d'application, est admis dans le corps d'état major. M. Louis De Boo, Dotaire b Oostvleteren, y est décédé avant-hier, 1" mai, b la suite d'une longue et douloureuse maladie, b l'âge de 58 ans 4 mois, après avoir reçu en toute presence d'esprit et avec la foi la plus vive, les secours de Notre Mère la Sainte Église. -ggsggaa nominations ecclésiastiques. M. De Breuch, vicaire de S" Anne a Bruges, passe en la même qualité a Roulers il est remplacé par M. Becquaert, vicaire Emel- ghem. Celui-ci a pour successeur M. Ghes- quière, prêtre au séminaire. Un décret de l'Empereur des Français, du 12 mars dernier, porte que les anciennes monnaies de cuivre françaises cesseront définitivement d'avoir cours légal b partir du 1" juillet prochain, pour les pièces d'un centime, d'un liard et de deux liards, et du 1" octobre pour les pièces d'un sou, de deux sous, de cinq et de dix centimes, b l'effigie de la Liberté. Une grande quantité de ces mon naies se trouve encore en circulation dans celles de nos provinces qui avoisinent la frontière de France, et il serait indispensable d'y envoyer des monnaies nationales pour les remplacer dans les transactions commerciales. L'insignifiance de notre approvisionnement et le besoin reconnu de monnaies nationales dans nos provinces méridionales, ont déterminé le gouver nement b demander un crédit extraordinaire de quatre cent mille francs pour achat de matières et frais de fabrication de monnaies de cuivre. C'est dans ce but que le ministre des finances vient de soumettre b la Chambre un projet de loi ouvrant un crédit de pareille somme b son département. Em La section centrale chargée de l'examen d'un projet de loi de crédit de 4oo,ooo francs, pour fabrication de monnaie de cuivre, s'est réunie lundi sous la présidence de M. Roussette. Un membre en a proposé l'ajournement pour que le gouvernement présente un projet de refonte, en rapport avec le système français. Cette propo sition a été adoptée par quatre voix contre une abstention. La semaine dernière on a détruit b Mouscron toute une pièce de colza, appartenant au sieur Wille. On a coupé toutes les plantes b leur base, de sorte que la récolte sera nulle. Samedi, un triste accident est arrivé b Harle- beke. Des ouvriers étaient occupés b déraciner un arbre au-dessus de la station de celte ville, quand l'arbre tomba tout b coup et alla écraser une pauvre femme qui travaillait dans uu champ b proximité. Cette malheureuse, âgée de 5o ans, est morte ce matin après d'horribles souffrances. Dimanche dernier, les sieurs François Van- dewiele et Léon Boulez en sortant de la grande messe, b Waereghem, se sont pris de querelle. Dans la rixe, Vandewiele, voulant donner uu coup de pied b Boulez, celui-ci saisit la jambe de son adversaire. En tombant, Vaudewiele s'est cassé le bras gauche. Dans la nuit du 21 au 22 courant, un vol a été commis au préjudice du cultivateur Baelde, Jean, b Becelaere. Des malveillants se sont intro duits dans sa cave, et ont emporté des comestibles pour une valeur d'environ 4o fr. Pendant la nuit du 19 au 20 de ce mois, des voleurs ont visité les caves des cultivateurs L. Aeck et L. Santy de Zonoebekeet ont emporté ce qu ils y ont trouvé de comestibles. Il paraît que ces mêmes délinquants n'étaient pas encore rassassiés, car la nuit suivante, ils ont dévalisé la cave de L. Sainyn, cultivateur b Zonnebeke, en emportant tout le beurre ainsi que toute la viande qu'ils oni pu trouver.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2