JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, IVo 4.028. 39me année. PRIX D'ABONNEMENT. CHEMINS DE FER fr. 3 3 5o Ypres, 3 mois Par la poste On s'alxjoue Ypres chez D. LAMBIN MORTIER, Éditeur-Propriété". rue de Lille, 10, près la GraDd'-P,ace- Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, i heures du soir. Us lettres et euvois do.vent être affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la ligue; on traite forfait. LE PROPAGATEUR VÉIIITE ET JISTICE. d'Y près Courtrai, 5—5o, 11, 5—oc, de Poperinghe 20 minutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 7—4°> iû—55, 4~5o. De Courtrai Mouscron et Lille, 73o, 10—5o, 15o, 9—5o. De Courtrai pour Gand 7 00, X2 5o, 435, 6j5 De Courtrai pour Bruges 7— 125, 620 7FB.3ES, 7 Mai. Nous cédons et nous satisfaisons en même temps la préoccupation générale en citant, dans ce n", Vopinion de plusieurs public.istes sur la situation difficile qu'ont faite la Bel gique, vis-à-vis de l'Europe, les abus d une presse qui ne recule devant rien. J\ous savons bien que la Jrivolité dira Eoici bien ces hom mes qui arguent de leur titre de catholiques pour se prétendre libéraux au fond, ils dé testent la liberté de la presse comme la liberté de conscience; aussi voyez leur empressement sacrifier ces libertés la peur d'une brouil- lerie avec l'aulocratisme monarchique. Ces propos ne seront qu'une injustice et une ineptie de plus notre adresse tout homme de prin cipes sait quoi s'en tenir avec le langage de la passion. Ce qui nous afflige, et cela seule ment, c'est que nous savons par expérience qu'à côté de la mauvaise foi qui se trompe volontairementil y a l'irréflexion qui s'in fatué de quelques grands mots sonores et se fait une idole des bulles de savon qu'elle sou lève. On chasserait honteusement de sa maison le misérable qui, dans le tête tête, émettrait des vœux criminels, de sanguinaires doctri nes et puis l'on s'échauffe pour revendiquer le droit qu'aurait le premier venu de professer, de publier, de répandre profusion les mêmes provocations tous tes crimes contre la morale et la société, sous le prétexte que c'est ce droit qui constitue la Liberté de la presseOh! non la Liberté n'est pas le privilège de faire le mal selon son bon plaisir la Liberté de la presse porte un flambeau pour éclairern'en faites pas une torche pour incendier. La protestation diplomatique que M. le comte Walewski ministre des affaires étrangères eD France, vient de lancer contre les excès de la presse belge, suggère la Patrie de Bruges des considérations dont nous reproduisons la substance et auxquelles nous nous associons. L'avertissement que le gouvernement français a évité jusqu'ici, parce que les avertissements du VARIÉTÉS. Ces pauvres Irlandais réduits vivre sans abri et a mourir sans cercueil, par l'aristocratie protestante qui les tue systématiquement par la famiDe pour en fiuir, pense-t elle, avec le catholicisme et la liberté; ces hoooètes et braves enfants de la Verte EriQ IaisseoI-ils I amertume qui leur monte au cœur déborder eo imprécations pleines de fiel contre la tyrannie et I oppression? Et! non. S'ils reven diquent avec persévérance leur émancipation, ils De tombent point, grâce leur foi profonde, b leur piété fervente, dans ces fureurs démagogiques, effroyable punition de l'impiété. Poussés a bout par d'insolentes provocations, entraînés par la fougue de tempérament qui caractérise la race Celtique, excités par d'imprudents amis a de menaçantes plus fort ressemblent b des menaces, nous est donné enfin, et il nous est donné b la face de l'Eu rope, invitée b se prononcer sur cette affaire. Le fait est grave, il demaude de notre part la plus sérieuse réflexion; mais vrai dire, il ne nous semble guère embarrassant si, au lieu d'écouter d'aveugles préjugés on veut bien écouter le bon sens et recourir au code civil. Dès que le mot de presse est pronoucé, tout le monde en Belgique incline la tête la presse est un être inviolable comme le Roi; elle semble placée au-dessus du droit, tant la liberté de s'en servir parait sacrée. Nos libertés sont sacrées sans doute, mais lorsque l'usage qu'on en fait est interdit par le code pénal ou le code civil, nos tribunaux seraient fort disposés a le réprimer. Les libertés pas plus que dos autres lois ne peuvent conduire la destruction de la société. La liberté de conscience existe, et cepen dant M. Frère a déclaré qu'il ne tolérerait pas l'exercice chez les Belges qui embrasseiaient la religion du Coran et prétendraient faire légaliser la polygamie. A l'usage de nos libertés il y a donc la limite que la conservation de Dotre état social et politique impose et que le bon sens exige. Dès-lors, nous ne voyous point qu'il faille recourir b des mesures auti-constitutiouuelles pour fermer la bouche b des individus qui prêchent chez nous l'assassinat politique et le brigandage social. Les codes qui nous régissent condamnent l'as sassinat et le brigandage, et infligent b ces crimes des peines sévères. Or si celui qui tue un homme avec prémédita tion, est coupable d'un crime irrémissible, celui qui enseigne que l'assassinat prémédité est légitime, et qui iuvite les autres le commettre, celui-là, dis-je, commet un crime cent fois plus odieux car dans sa volonté, il commet plus d'un assassinat, il en commet vingt, il en commet cem; il excuse,il approuve d'avance tous ceux qui seront commis. Dès que l'on peut condamner un assassiu et un brigand, on peut condamner et punir celui qui enseigne l'assassinat et le brigandage. La chose paraît incontestable. Or, la presse rouge en est arrivé b ce point en Belgique elle viole donc les lois pénales, auxquelles la Constitution belge n'a pas eDteqdu déroger. Il ne faut donc poiut de nouvelles lois pour mettre un terme au brigandage manifestations, quelques uus, parmi eux, pourront bien se livrer passagèrement aux écarts du désespoir, si oaturel b quiconque se voit, dans son propre pays usurpé, traqué en bête fauve par la cupidité qui a dépossédé le légitime propriétaire du sol de ses ancêtres. Mais la nation dans sod ensemble, garde, malgré laut de malheurs, ce tour joyeux d'esprit, cette naïve et innocente gai lé, cette spirituelle bêtise, qu'en dépit de ses dédains, la race saxonne est obligée de reconnaître, sinon d'admirer. Sous le nom de Bourdes irlandaises, nous traduirons, pour les lecteurs du Propagateur quelques enfantillages dont s'égaie ce peuple qui nous est si cher BOURDES IRLANDAISES. Quel est l'artiste dont les meilleures œuvres sont les plus foulées au pied? Votre cordonnier, sir car les meilleurs souliers sont ceux qu'on porte le plus loog-temps. de la presse rouge, nos lois actuelles suffisent. Il ne s'agit que de les appliquer. La presse clubiste de toutes les nuances, exhale son dépit au sujet des paroles prononcées par M. Walewski au Congrès de Paris, sur les excès des journaux démagogiques. La Nation, le Messager, la Tribune s'efforcent b l'envi de prouver que la Constitution belge est en péril, que c'est b nos libertés politiques que la France veut porter atteinte. Ces ridicules déclamations n'ont d'autre but que de tromper le public sur ce qui fait l'objet des plaintes de nos voisins. Les appels l'insurrection et a l'assassinat du souverain de la France, sont b l'ordre du jour dans les journaux de notre démo cratie; et quel que soit le dégoût qui accueille dans notre pays ces publications monstrueuses, elles atteignent leur but au moyen de l'active propagande qui les répand a l'étranger et les fait pénétrer dans la France elle-même. La presse honnête n'est pas en cause dans ce débat; elle n'a rien de commun avec les prédica teurs de régicide qui déshonorent le pays, et c'est pourquoi elle ne s'émeut aucunement des doléances de la Nation et de ses complices. Quant b la presse clubiste, elle a mauvaise grâce de se plaindre des représentations de la France; elle a nettement reconnu au Congrès de Paris le droit de s'occuper de la constitution intérieure des États qui ne sont pas intervenus dans le conflit oriental. Aussi longtemps qu'il était question de remanier la carte de la Péninsule ou de bouleverser l'administration des peuples italiens, nos feuilles libérales n'ont pas nié un instant la compétence du Congrès. Si la presse libérale trouve avec le Journal des Débats que la marche de certains gouvernements italiens peut être jugée dangereuse pour l'équi libre politique et la paix du monde, faut-il s'étonner que la France regarde comme un danger pour l'ordre social le foyer d'insurrection qui cherche b s'abriter sous le maoteau de la Constitu tion eu Belgique? (Bien public.) Nous lisons dans Y Émancipation La Nation et les autres journaux démagogiques ne nous pardonneront jamais d'avoir mis le doigt sur la plaie, en attribuant toute leur influence b la Les hommes sont comme les cruches: d'autant plus sonores qu'ils sont plus vides. Les femmes sont comme les tulipes: moins elles s'étalent, plus on les aime. Quelle ressemblanceya-t il entre vous et le bour reau, ma jeune miss? Horreur! Point du tout, vérité: vous et lui, vous faites toilette pour tuer. On vient, par souscription, de faire présent a un journaliste anglais d'une coupe d'argent. A quoi bon? tout ce qui peut contenir une liqueur ue sert- il pas de coupe b un anglais; que ce soit la tige d'une botte, une jarre de Marseille ou un tonneau défoncé par le bout. Quand j'ai le rhume de cerveau je suis tout stupide Sur ma foi, que Votre Honneur est plaindre... car il est toujours enrhumé. Un magister, pour faire honte b un de ses élèves qui arrivait toujours tard b l'école, lui demanda

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1