diaires et les assassios... avec pis que cela, avec les
flatteurs gagés, les courlisaDS solde's de Pianori et
ses complices.
Il y a, daos celtecoDduite, démence ou perversité.
A en croire ces journaux, la France veut com primer,
étouffer nos libertés publiques. A quel point de
dégradation ou d'insanité d'esprit, pense-t-on que
soit tombée l'intelligence du lecteur, pour qu'on
ne prévoie pas que le plus simple bon-sens se
révoltera et dira La prédication du régicide, les
appels au meurtre, l'insurrection, b la destruction
des armées, h l'anéantissement de la justice, les
outrages a la religion, les calomnies aux personnes,
ne constituent pas une liberté publique: Ce sont
des actes odieux qui déshonorent la nation qui les
tolère. Celte réfutation est si vite venue h l'esprit
de quiconque n'a pas perdu toute raison et tout
sens moral, que malgré notre propension une
extrême indulgence, nous ne pouvons que déverser
notre pitié sur l'idiotisme ou notre mépris sur
l'hypocrisie des feuilles qui se disent libérales, que
nous aimions b croire honnêtes, et dans lesquelles
nous avons lu des insultes a la France au lieu d'un
loyal désaveu des excès d'une presse sooillée de
bave et de sang. Le parti libéral compte en Belgique
une fonle d'hommes de conscience et d'honneur.
C'est dans cette partie surtout des Flandres, que
séparés du parti catholique par un malentendu
qu'il ne s'agit pas ici d'expliquer des hommes de
cœur et de mérite, considérés, justement respectés,
se comptent en grand nombre parmi les libéraux
c'est ici donc, qu'au nom de la justice et de la
vérité, nous protestons en faveur du libéralisme,
contre toute apparence de complicité avec l'inqua
lifiable article inséré le i" Mai dans une feuille qui
se dit le journal d'Ypres et de l'arrondissement.
Dans ce coin de la Flandre, comme partout ailleurs,
il y a peut être quelques obscurs agents du raaçon-
nisme creusant daos l'ombre leurs voies souterrai
nes; il y a des esprits frivoles qui jugent sans
conuaitre et parlent avant de penser; il y a des
ivrognes qui se grisent de la mousse de vieille
Lierre et des bouffissures de style anti-clérical,
écornant pêle-mêle sur la table des estaminets de
bas-étage; mais ce qu'il n'y a pas, b Ypres, c'est un
seul libéral qui ne s'indigne d'être compromis, par
une extravagance de journal, dans la complicité
du parti des assassins-
Dans son n° du 8 mai, le Progrès revient sur la
question de la liberté de la presse; mais cette fois
dans un article écrit en Français, avec mesure et
modération. Si celle feuille avait habituellement
des collaborations de ce genre et de ce ton, on
pourrait discuter avec elle. Le but de cet article est
d'ériger la liberté de la presse en clé de voûte de
toutes les institutions libérales. C'est trop. La
liberté de la presse est un moyen et non un but
elle a sa place dans l'ensemble des droits civiques;
mais le droit est toujours corrélatif au devoir. Or,
l'auteur de l'article que nous avons sous les yeux
avoue, qu'à son point de vue, il est difficile de
poser dans la loi des règles fixes pour indiquer les
limites où commence le droit et où il louche b
l'abus; et il en conclut qu'il ne faut pas loucher a
la liberté de peur de la confisquer sous prétexte
d'abus. Ne rien faire, parce qu'il est difficile de
faire: cet aven d'impuissauce, de la part d'un parti
incertain sur ses priocipes, ne nous étonne point;
mais il en résulte pour nous une conséquence toute
opposée b celle que l'auteur semble avoir voulu
tirer: nous croyons qu'une liberté, si mal défioie
qu'elle flotte, sans qu'on puisse y remédier, entre
un exercice légitime et un abus inévitable, nous
croyons qu'une telle liberté est dangereuse et doit
être réglée, pour qu'elle ne se perde pas par ses
propres écarts. Est-ce b dire que nous voulions la
supprimer? Toute la rédaction du Propagateur
répond b celte imputation. Elle ne peut donc nous
atteindre. Nous ne savons pas s'il y a actuellement
en Belgique un parti de modernes Leliaerts; mais
pour ce qui nous concerne, il est bien certain qu ai
mant la Constitution que l'Union des Catholiques
et des Libéraux a donnée b la Belgique, nous ne
sommes ni du parti des Lis ni du parti des Abeilles,
mais du parti éternel de la Justice et de la Vérité.
chambre des représentants.
Séance du O .liai.
La Chambre a terminé, dans sa séance d'hier, la
discussion des articles du budget des travaux
publics.
Au début de la séance, le président a fait con
naître b la Chambre que le Roi a bien voulu accepter
de la façon la plus gracieuse l'invitation que la
commission nommée par la législature lui a adressée
pour le banquet qui doit avoir le 21 juillet pro
chain, et dans lequel se trouveront réunis autour
du chef de l'État tous les hommes qui ont contribué,
depuis i83o, b conserver b la Belgique son bien-
être et ses libertés.
Séunce du Uni.
M. le président. L'ordre du jour appelle eri premier lieu les
interpellations de M. Orts sur la situation extérieure du pays.
(Mouvement général d'attention*)
M. Orts. Une émotion profonde a été produite dans le pays
par la récente publication d'un document diplomatique. Je
veux parler du protocole de la séance du Cougrès de Paris du
8 avril dernier.
Le peuple belge, a-t on dit, déverse l'outrage sur des gou
vernements étrangers, et notre législation sur la presse n'est
pas assez complète pont réprimer efficacement de pareils abus.
Je ne die poiut que certains organes de la presse n'ait sub
stitué une polémique calme et digne des violences de langage
qui ne peuvent être considérées comme un écart de patrio
tisme; mais ce que je nie, c'est la généralité de ces attaques.
Est-ce justice de rendre tout le inonde solidaire des écarts
de quelques-uns? Poser la question devant cette Chambre
qui connaît les sentiments intimes du pays, c'est la résoudre.
Avons-nous garanti l'impunité, soit par l'insuffisance de la
loi, soit par le refus qu'aurait fait le juge de l'appliquer? sur
le premier point, une loi spéciale a été votée eu i85a pour
empêcher les attaques contre les souverains étrangers. S'agit-il
de faits plus graves de conspiration de provocation l'assas
sinat? lie Code pénal est là et il puuit de semblables délits.
D'un autre côté, jamais ou n'a fait appel la loi spéciale de
i85?, jamais on n'a invoqué le Code pénal. Où sont les plaintes
siucères noii suivies de poursuites? Où sont les jugements qui
ont refusé de donner satisfaction des réclamations légitimes?
Les garanties sont donc suffisantes.
Si la presse a parfois blessé les susceptibilités des gouverne
ments étrangers, elle n'était pas seule. Du haut de cette
tribune, du milieu de réunions de caractères les plus divers,
j'ai entendu partir des attaques bieu autrement violentes que
pelles que l'on peut reprocher la presse belge.
D'ailleurs, ce u'est pas contre les souverains étrangers seu
lement que certaine partie de la presse a usé de violences.
Parfois l'attaque s'est tournée vers ce prince honnête homme
qui, eu retour d'une couronne que nous lui avous librement
offerte, nous a donué a5 années de paix, de glorieuse pros
périté, et dont nous allons bientôt célébrer le maguifique
anniversaire.
Il est fâcheux de voir la presse belge appréciée d'une ma
nière aussi défavorable qu'elle l'est dans les pays étrangers;
mais il est plus triste eucoie de voir les rares publications
beiges qui péuètrent en France, ne rien faire pour détruire
cette mauvaise opinion et parfois même s'efforcer de la con
firmer, eu reproduisant les extraits les plus agressifs des jour
naux les plus violeuts, et en ajoutant que vingt-cinq journaux
eu Belgique parleut le même langage.
M. Orts oublie sans doute ici que f honneur et le patriotisme
nous font un devoir de protester l'étranger par l'expression
de notre dégoût contre les misérables folliculaires qui exposent
notre nation tomber dans le mépris général. En publiant ces
in famiesnous vengeons l honneur national qu'ils compromettent.
Si M. Orts lisait nos petites feuilles d'arrondissement il trou
verait dans plusieurs d'entre ellesquoique délogées dans un
plat verbiageles mêmes énormilés. M. Orts continue
a On a parlé de réformes que la majorité et le gouverne
ment, dont ou se déclare satisfait, ne peuvent pas accorder
ces réformes, on les a demandées daus le document auquel
j'ai fait allusiou tout l'heure. Or, la majorité et le gouver
nement p nvent introduire toutes les réformes législatives
jusqu'à la révision de la Constitution exclusivement.
Voici les trois questious que j'ai poser au gouvernement
et qui résument mes interpellations.
Le gouvernement a-t-il fait au gouvernement français ou
aux autres gouvernements représentés au Congrès de Paris,
une réponse au sujet du protocole de la séance du 8 avril de U
couféreuce, protocole dans lequel sout formulées les accusa
tions coulre la presse belge?
Le gouvernement français ou l'un des autres gouvernements
représentés au CoDgrès, a-t-il demandé au cabinet que l'on fit
des changements la Constitution?
Et dans le cas où cette proposition serait formulée par l'un
des gouvernements dont je viens de parler, quelle est la
réponse que le cabinet y ferait? Consentirait-il ces réformes,
ou bien s'y opposerait-il? (Mouvement.)
M. le ministre des affaires étrangères. (Mouvement d'atten
tion.) Messieurs, je vais avoir l'honneur de répondre en très-
peu de mots aux trois questions que vient de me poser 1 hono
rable M. Orts.
Il m'a demandé, en premier lieu, si le cabinet avait fait une
réponse au gouvernement français ou 1 un des gouverne
ments représentés au Congrès de Paris, depuis la publication
du protocole du 8 avril.
Lorsque j'ai lu ce protocole dans les journauxj'ai cm
devoir, malgré de bien tristes préoccupations de famille, pour
le cas où, soit le gouvernement français, soit tout autre gou
vernement représenté au Congrès, transmettrait officiellement
le traité de paix avec les protocoles au cabinet de Bruxelles,
préparer un projet de réponse éventuelle qui pourrait être
communiqué tous les gouvernements faisant partie du
Congrès.
Cette réponse est terminée depuis quatre jours; elle est
prête, et s'il m'était permis d'en donner lecture ici, peut-être la
Chambre y trouverait-elle une paitie des considérations que
l'houorable M. Orts vient de faire valoir devant vous. (Très-
bien! très-bien!)
il ne manque cette pièce, prête et terminée, je le répèle,
depuis quatre jours, il ne manque que ma signature. Mon
intention eût été de ne la donner que le lendemain du jour où
l'une des puissances représentées au Congrès de Paris aurait
cru devoir me notifier officiellement le traité de paix accom
pagné des protocoles.
En second lieu, l'honorable M. Orts désire savoir si l'un
des gouvernements représentés au Congrès a demandé au
gouvernement belge de proposer quelque modification la
Constitution.
Aucune!
L'honorable M. Orts me demande enfin si le cabinet, dans
le cas où une pareille demande lui serait faite, serait disposé
proposer la Chambre quelque changement la Constitution.
Jamais! (.Applaudissements prolongés.)
M. le président. La parole est M. Orts. (Le silence se ré
tablit.)
M. Orts. Je remercie M. le ministre des affaires étrangères
des bonnes et courageuses paroles qu'il vient de prononcer;
son langage est digne d'un ancien membre du Cougrès qui a
signé la Constitution et rappelle les traditions patriotiques de
cette illustre assemblée. J'ai entendu la déclaration de M. le
ministre avec un véritable sentiment de fierté nationale.
(Nouveaux applaudissements.)
La séance est levée 4 M2 heures au milieu d'une grande
agitation.
Par arrêté ministériel du 26 avril, il est institué
dans chaque province du royaume une commission
spéciale chargée de recueillir les éléments destinés
a la révision de la législation rurale.
Sont nommés membres de la commission spéciale
dans cette province: MM. Vrambout, docteur eu
droit, membre de la députation permanente du
conseil provincial, président; Bauwens, juge au
tribunal de première instance de Bruges; Van
Severen, ancien juge de paix du canton de Ghis—
telles; Van de Venne, docteur en droit, membre
du conseil provincial, notaire et bourgmestre
Sweveghem; De Cae, docteur en droit et juge
suppléant près le tribunal de première instance h
Furnes.
Par arrêté royal du 4 mai, le sieur Clement
Froidure, négociant Ypres, a été nommé membre
de la chambre de commerce de cette ville en rem
placement du sieur C. Becuwe, nommé secrétaire
de cette chambre.
oii&aididum
M. Vuy!steke,curé de Notre Dame Poperinghe,
est décédé le 7 de ce mois.
I. abondance des matières nous force a retarder
la publication d'observations qui nous sont adres
sées sur dos nouveaux boulevards tant iutérieurs
qu extérieurs, et sur des projets digues d'intérêt,
d embellissement et d'amélioration des conditions
de salubrité dans notre ville désormais démantelée.
Parmi les membres du comité, nommé pour la
Flandre occidentale, comme devant concourir la
rédaction du programme des fêles nationales pro
jetées 1 occasion du 25' anniversaire de la royauté
de S. M. Léopold Ier., nous voyons avec plaisir
figurer avec MM. Yrambout, président, De Tille-