JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, 41,032. Mercredi, 21 Mai, 1856. 39me annee. 7??.SS, 21 Mai. arjuauan p<D&&vii<&ia« PRIX D'ABONNEMENT. Yprea, 3 moisfr. 3 Par la poste3 5o On s'abonne Ypres chez D. LAMBIN MORTIER, Éditeur Propriétaire, rue de Lille, »o, près la Grand'-Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, 7 heures du soir. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la ligne; on traite forfait. LE PR0PA6ATEUR CHEMINS DE FER VÉRITÉ ET Jl'STICE. d'Ypres Courtrai, 55o, 11, 5—oc, de Poperinghe 20 minutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 7—4», Jo55, 45o. De Courtrai Mouscron et Lille 7—3o, 10—5o, 15o, 9—5o. De Courtrai pour Gaud 7 00 12—5o, 4-35, 6—15. De Courtrai pour Bruges 7— 125, 620 Personne ne s'aviserait de dire qiTuue chose est grande ou petite, si par la comparaison de cet objet particulier avec quelque uuilé de mesure connue et acceptée, il n'était en droit de se donner lui-mêaie le motif de son jugement. En politique, que de personnes jugent et tranchent sur tout et le reste, saus appuyer leur jugement sur quelque priucipe, sans le rapporter quelque critérium Aussi lesopinious prétendues ne sont elles rien autre chose que des assertions gratuites la passion tient lieu de conviction. Delà des contradictions fla grantes dans l'appréciation de faits identiques. Ne voyons nous pas aujourd'hui une partie de la presse s'indigner, au nom de l'indépendance nationale, contre la France proclamant au Congrès qu'il est d'intérêt européen de réprimer les écarts de la presse en Belgique, et prendre feu pour la France soup çonnée de vouloir intervenir, toujours au nom du même intérêt européen, dans le régime intérieur des États italiens? Nos Cavours au petit pied crient Y aventurier heureuxsi le souverain d'un pays voisin fronce le sourcil aux outrages grossiers d'une presse sans pudeur ils ont des cajoleries pour la prudence consommée qui écrivit la lettre Edgard Ney. Que de choses seraient pardounées, qui vous procurerai», Mes sieurs, la joie de voir le Pape chassé de Rome chrétienne par la révolution triomphante! Le clergé français se monlre-t-il trop vite, l'excès peut- être, coudant aux bonnes intentions et reconnaissant l'égard de certaines mesures du gouvernement; il est, dites-vous, au genoux de César. Eu Prusse, le prêtre catholique combat-il jusqu'au martyre en faveur de la liberté de conscience, vous l'accusez de ne pas rendre César ce qui est César. Usant du droit que leur donne une Constitution qui est bien un peu leur ouvrage, les ecclésiastiques de ce pays pensent-ils que le caractère sacerdotal n'ôte rien au titre de citoyen, vous aboyez la soutane elle est pour vous le drapeau d'un parti qui ne rêve que main-morte, moyen-âge et inquisition. Qui conque rit de ces inepties est un clérical; tout clérical est par vous mis au ban de la patrie. Toujours deux poids et deux mesures; ou, pour mieux dire, toujours dans ces extravagances défaut de poids, absence de mesure: point de principe, point de critérium, parlant ni jugement ni raison. Catholique, Dieu-merci, et croyant aux enseignements de l'histoire, nous avons, nous, dans la tradition religieuse et historique un critérium de nos jugements. Nous savons que chaque nation a sur la terre un but posé son activité, un but national qu'elle poursuit dès son origine et en vue duquel elle opère tous ses progrès. Si elle l'oublie ou le méconnaît, elle s'égare, elle se perd, elle meurt. C'est parce que nous avons fait une étudo consciencieuse, des traditions propres chaque nationalité; de ce qui fait l'esprit et le tempérament de chaque peuple, que nous nous croyons autorisé revendiquer pour Rome son gouvernement clérical; ici nous prenons le mot la lettre. C'est pour cela aussi que nous ne nous étonnons point de la facilité avec laquelle la France s'identifie la personnalité qui la gouverne. Tout souverain dont le cœur bat l'uuissoa du cœur de cette nation, pourra toujours légitimement y dire V État c'est moi. Maiso'est pour cela aussi, que pour la Belgique fille des insti tutions monastiques qui l'out éle\ée dans l'amour de la règle, pour la Belgique terre des franchises communales et des libres discussions dans le sein des corporations fortement constituées pour la Belgique, nous voulons raffermissement de sa Consti tution de i83i, parce qu'elle résume admirablement le carac tère national. Ici le prêtre doit et peut être citoyen; mais il ne doit point, il ne saurait gouverner. Son empire est tout dans la persuasion de ses bous exemples. La sécularisation de Rome serait un contre sens européen; le cléricalisme en Belgique, s'il était autre chose qu'une injure de parti, serait pis qu'une usurpation sur le temporel ce serait un abaissement de la puissance spirituelle. A la Belgique donc, sa royauté constitutionnelle, ses assem blées législatives, ses franchises provinciales et communales. En Belgique, toutes les libertés posées dans la loi fondamentale. autres nations ne pourraient supporter ce régime: mais c'est j1 ^Ul va a comphxion, la nature, d'un peuple essen tiellement et perpétuellement catholique et libéral. La paix a été une grande déception pour le gouvernement sarde. Il avai, ruiné ses finances et s'était précipité dans une guerre au-dessus de ses forces, sans autre motif qu'une ambition démesurée: il espérait des compensations en Italie. La presse annUirA IL tJ anglaise l'a entretenu dans ses ail usions jusqu au cercter moment. Un député a pu dire la tribune que le Piémont était le seul pays où l'annonce de la paix a causé le deuil. Tant pis pour la coterie qui le gouverne. Le gouvernement piémontais espère de rendre par ses flatteries la France favorable a ses desseins. La presse anglaise le seconde fort bien k cet eflet, tantôt caressant, tantôt menaçant l'Empereur. On doit accueillir avec défiance tout ce qui se publie sur les projets ultérieurs du gouvernement français h l'égard de l'Italie. Il s'est moutré jusqu'ici consé quent avec lui-même, et l'expédition de Rome constitue un antécédent assez éclatant pour qu'il ne vienne pas le répudier de gaieté de cœur. Le Sénat piémontais a entendu son tour les explications du ministère sarde sur le traité de Paris. M. Caslagnetto ayant demaodé si la France et l'Angleterre avaient fait une réponse la note du 16 avril (la note contre l'Autriche). Il n'y avait pas eu de réponse, a-t-il été répondu; mais il ne fallait pas presser les puissances plus qu'il ne con venait parce qu'on paraîtrait ainsi mettre en doute leurs bons sentiments pour la Sardaigne... Risum TENEATIS... Dans cette même séance, il a été question du Mémorandumqui décidément a peu de succès, même Turin. Ce qu'il y a de plus curieux, c'est que le projet extravagant de M. de Cavour est blâmé même par son journal, le Risorgimenlo. Nous trouvons, en effet, dans celte feuille une correspondance de Rome, en date dir 3 mai, où noîts lisons Quant au projet de séparer les Légations de l'Etat pontifical, personne ne peut croire qu'il ait réellement été formulé par le Piémont. Certes, tel n'est pas le vœu des bons Italiens qui voudraient voir diminuer le nombre des États de la Péninsule, afin de la rendre plus forte, bien loin de désirer qu'elle soit fractionnée de plus en plus par de nouvelles divisions. Tel n'est pas non plus le vœu des bons Romagnols, qui comprennent quel mal leur ferait une séparation qui les déta cherait de l'État pontifical et de Rome, sans former corps avec un autre Étal italien.» nominations ecclésiastiques. Samedi dernierMgr. l'évêque de Bruges a ordonné daos la cathédrale de S'-Sauveur, 8 prêtres, dont un récollet, du couvent de Thielt ii diacres, parmi lesquels un carme du couveul de Bruges; 8 sous-diacres, dont un carme du cou vent de Bruges; 25 minorés. Par arrêtés royaux, en date du 5o avril, les subsides ci-après indiqués sont accordés pour tra vaux de voirie vicinale et d'assainissement aux communes dont les noms suivent Weslroosebeke 1,000 fr., Wycckel-Sainl-Eloi 3oo, la wateringue de Woumen 200, Eesseo 1,200, Clercken 5oo, Reuinghelst 1,200, War- nêton 2,5oo, Zandvoorde 1,000 Rumbeke 800. Un arrêté du ministre des travaux publics, en date du 7 mai, porte que la navigation sera inter rompue sur les rivières et canaux dont la désigoa- tioQ suit, aux époques et pendant la durée ci-dessous indiquées Canal d'Ypres l'Yser, du 7 au 27 août; l'Yser, id. La Lys, d'Armentières l'écluse de Vive- Saint-Éloy, du 20 juillet au 20 août. ŒiDIRdJSnQia <D92)!Iv&!lû!m3* L'arrêt de renvoi ne traduit devant les assises que l'imprimeur de la dation, le sieur Brismée, attendu que l'auteur de l'article iocriminé D'est pas légalement connu. D'après le décret du 20 juillet i85i du Congrès national sur la presse, l'impri meur est maintenu eD cause, si l'auteur de l'article poursuivi n'est pas connu ou s'il n'est pas domi cilié en Belgique. Dans l'affaire de la Nation, il paraît y avoir eu un premier incident au début de l'instruction. M. Labarre, qui signe le journal comme rédacteur en chef, ayant refusé de faire connaître immédiate ment l'auteur de l'article incriminé, aurait été condamné k 100 fr. d'amende par le juge d'in struction. La perquisition faite dans les bureaux et ateliers de la Nation n'a pas abouti. On a déclaré que le manuscrit (copie) avait été brûlé, comme d'habitude. Chambre des Keprésentants. Séance <lu 19 itEai. A la suite d'une discussion peu importante, la Chambre a successivement adopté cinq des chemins de fer dont la concession était proposée; ces projets sont ceux de Saint-Ghislaio Gand, de 8raine-le- Comte Courtrai, de Bilsen Tongres, de Marien- bourg Chiraay et de Bruges k Blankenbergbe. L'assemblée a encore voté, en outre, le projet qui autorise le gouvernement porter de trente a cinquante années la garantie de minimum d'intérêt accordée par l'État aux concessionnaires du canal de Bossuyt Courtrai. Ce projet a été défendu par MM. de Haerne et Rodenbach. It a été égalemeut a adopté l'unanimité. airj&uinisiak Le PriDce Oscar Frédéric, duc d'Ostrogothie, de Suède et Norwége, capitaine de marine, est arrivé Bruxelles, samedi, venant de Cologne. Mgr le Comte de Flandre, accompagné de M. le capitaine Burnell, son aide de camp, s'est rendu a la station pour recevoir le Prince et le complimen ter. Après cette cérémonie le Prince Oscar et le Comte de Flandre sont moulés dans un carrosse de la cour; le Prince était en graud uniforme, ainsi que le Comte de Flandre. Trois autres voitures de la Cour renfermaient M. de Wedel, M. le général Labure et la suite du Prince, et ont suivi jusqu'à l'hôtel de Belle-Vue, où un poste d'honneur des grenadiers était placé devant la porte. Le Roi est venu au palais de Bruxelles quelques instants après l'arrivée du Prince. S. M. est allée lui faire une visite. Le Prince est allé ensuite au palais rendre une visite au Roi. Le Prince a été reçu par le Duc et la Duchesse de Brabant. Après ces récep tions, le Prince est rentré a l'hôtel. Il sera ouvert, Bruxelles, le i5 août 1856, uue exposition de dessins, modèles et produits terminés se rattachant toutes les branches des arts industriels (architecture; ornementation ébéuisie- rie travail des métaux orféverie arts céramiques; industries manufacturières, et généralement tous

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