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vie, la lâche ardue de les soulager (ouïes. Le
prêire est l'aumônier catholique, I aumônier uni
versel malheur ei honie lui, s il ne court pas la
poursuite de la brebis affamée, en danger, égarée,
ou perdue, pour la nourrir, la défendre, la ramener,
la retrouver. S'il partage son pain avec le nécessi
teux, il doit tous l'aumône de la vérité pour
celle aumône-là, il n'a qu'à puiser dans le trésor de
la foi ce trésor est inépuisable.
Or il y a, dans la société de nos jours une classe
digne entre toutes d'intérêt, par sa faiblesse si elle
n'a un appui, et par le nombre et le genre de pièges
qui lui soot tendus on en veut sou esprit pour
l'aliéner, son cœur pour le corrompre. Et vous ne
voudriez pas que le prêtre catholique se donnât
tout entier l'éducation de la jeunesse; qu'il lit de
cette partie de sa tâche apostolique et bienfaisante,
la part principale dans ses préoccupations et son
dévouement! Pauvres insensés, supprimez l'Eglise,
si vous pouvez, pour tâcher d'échapper une
inorale qu'elle proclame et qui vous gêne; mais si
vous ne la supprimez, si vous ne l'anéantissez pas,
tant qu'il y aura un prêtre il y aura un homme
d'églisetant qu'il y aura un homme d'église, il y
aura un père tendre, vigilant, anxieux, qui, le
vouliez-vous ou non, aimera vos enfants plus et
mieux que vous ne les aimez, et qui revendi
quera, au nom de son immense charité de prêtre le
droit de se sacrifier pour les rendre éclairés et
vertueux, pour les rendre sages afin que vous
soyez heureux.
Ces réflexions nous sont inspirées par la lecture
du mandement de S. E. le Cardinal-archevêque de
Matines, sur l'instruction de la jeunesse.
Le chef vénéré de l'Episcopat belge commence
par exposer, tout ce que sous le régime delà liberté,
le clergé a fait pour assurer aux jeunes générations
le bienfait d'uue bonne éducation et d'une solide
instruction sa sollicitude a embrassé tous les degrés
de l'enseignement. Depuis l'école primaire du plus
modeste village, jusqu'à l'université de Louvain.
«Qu'on veuille bien ici remarquer, dit avec nous
la Pairie, que le clergé, en donnant ses soios les
plus assidus l'établissement et la direction des
écoles, en s'imposant de ce chef de bien lourds
sacrifices, en fesant appel, comme il le fait en
diverses circonstances, la charité des fidèles, ne
fait que remplir un devoir impérieux delà charge
pastorale. 11 est impossible, en effet que l'Eglise
reste indifférente la direclioo imprimée l'en
seignement public, impossible qu'tlle ne profite
point, aussi largement qu'il lui est possible de le
faire, de la liberté que la Constitution lui garantit,
pour faire élever chrétiennement cette jeunesse si
nombreuse qui sera dans l'avenir ce que l'éducation
l'aura faite son entrée dans la vie.
Laissons donc la frivolité crier sur tous les tons:
le clergé veut avoir le monopole de l'éducation.
Nous disons nous que la charité doit pousser le
clergé fait e tout son possible pour que le plus
possible d'enfants soient élevés de la meilleure
manière possible. Le prêtre ne serait plus prêtre,
ne serait plus le bieufaisant apôtre de la vérité, s'il
ne s'efforçait pas de répandre largement, s'il ne
peut universellement, la semence qui doit faire
germer en Belgique d'honnêtes gens, de bons
citoyens, en suscitant de généreux chrétiens.
Mais, dans un autre sens, non, le clergé ne vise
point au monopole. S'il réclame pour des écoles
la liberté, et le droit d'user de cette liberté dans
toute son étendue, dans toute sa sincérité, il res
pecte aussi la liberté de ses adversaires, il respecte
la liberté de l'Etal, il est prêt secooder toutes les
administrations publiques qui font le bien et qui le
désirent, il veut se mettre tout entier au service de
l'Etat, dès qu'il le peut sans compromettre sa
mission, il veut donner toutes les écoles officielles
le puissant secours de son influence, dès que cette
influence peut librement et salatairemeut s'exercer.
Le cardinal-archevêque a donc raison de dire
qu'on calomnie le clergé lorsqu'on débite, comme
on le fait tous les jours, que c'est par intérêt, par
esprit de domination, en empiétant sur les droits
de l'autorité civile, que les prêtres s'occupent de
l'éducation de la jeunesse. Les prelres rem
plissent un devoir, ni plus ni moins; et ce devoir
devient d'autant plus impétieux, que des efforts
immenses sont tentés en sens contraire, que 1 on
prêche en matière d'eoseigoement public des
théories qui mènent en droite ligne l'indifférence
religieuse, que l'on réclame au ooin de la Consti
tution, non seulement la liberté mais le patronage
officiel d'un enseignement qui sape les fondements
mêmes du catholicisme.
Si donc le clergé a établi chaire contre chaire,
c'est qu'il l'a dû; s'il a ouvert ses écoles lui, c'est
que trop souvent il ne peut remplir les devoirs de
son ministère que dans ces seules écoles; s'il
demandeà l'Etat que les écoles publiques soient des
écoles religieuses, c'est dans le seul intérêt des
familles, de l'État, de la société toute entière.
Puis qu'il est de mode de parler delà sécula
risation des Étals- Romains, traduisons pour
les abonnés du Propagateur, un petit article du
journal Irlandais le Wetkly Telegraph.
On croit généralement en Angleterre que
parce que les Etats Romains ont pour souve
rain un évêque car le successeur de S1 - Pierre
ne peut guère être un général ou un avocat
tous les emplois administratifs sont nécessai
rement remplis par des prêtres et des moines.
1 njusteexclusion des laïcs laquelle M. Cavour
mettra bon ordre.
On pourrait aussi bien supposer qu'en An
gleterre où le chef de l'état est une jemme, les
ministres sont en jupon, les généraux ont des
tournures en crinoline et les juges sont de
charmantes tniss aux yeux bleus et mélancoli
ques. Il est vrai que cette dernière opinion
pourrait être accréditée par l'assentiment
général de l'armée de Crimée, où Français,
Sardes, Turcs, Russes et même soldats anglais
donnaient tous d'une voix aux généraux des
troupes britanniques le sobriquet de vieilles
comoïkies {old wumen).
Le Jait est qu'à Rome, sur 5,5o2 dignitaires
et employés dans iadministration, on compte
5,oÔ9 ùiïcs et 245 ecclésiastiques. Les premiers
émargent au budget 1,186,194 écus et l'aristo
cratie ciéricale, 190,316.
ipiœa.1 «ivjiDn (DinraonuBibuia
Uu arrêté royal, en date du 17 mai, approuve
la délibération par laquelle la commission admi
nistrative de la route de Comiues Ypres, par
Houtbem et Hollebeke, adopte le tracé d'une
route vicinale établir entre Comiues et hollebeke
par Houtbem.
A l'exemple du divin Maître, les RR. PP. Carmes
se faisant tout a tous pour nous sauver tous, ont
voulu cumplèter leur belle et bonne œuvre du
Mois de Mai ie en recouraul au zèle et l'éloquence
d'un R. P. Rédeiuptorisle pour donner, dans leur
église toujours pleiue durant ce beau mois, une
série de sermons en français, du 26 mai an 1"
juin, la messe de 10 heures. Cette nouvelle a
été accueillie avec reconnaissance nou-seulement
par une classe d'auditeurs chrétiens peu nombreuse
en cette ville, celle des personnes qui ignorent la
langue flamande; mais tout autant aussi par toutes
les personnes, qui par leurs habitudes d'éducation
et leurs lectures ordinaires, plient difficilement
leur esprit s attacher la considération des hautes
et profondes vérités de la religion, quand elles
leur sont présentées dans un autre idiome que la
langue qui émane directement du latin de ls
Vulgate. Si le latin est et doit demeurer toujours
la langue sacrée du sanctuaire, nous osons avancer
qu'uo jour viendra 9 dans l'Europe ramenée
l'unité catholique, où le français sera la langue
vulgaire de l'apostolat chrétien.
Le jour des élections pour les conseils provinciaux
est arrivé c'est le 26 mai. Les électeurs sortiront-
ils d'une apathie qui accuse peu d'esprit civique;
quoi servent les droits dont la Constitution nous
investit si nous dédaignons d'en faire usage? Ce
dédain, cette paresse est une faute au poiut de vue
de la religion nous ne sommes pas libres de faire
ainsi bon marché de nos devoirs de citoyen; ils
entrent dans l'ensemble de nos devoirs de chrétien.
En conscience, il ne nous est pas permis de laisser
les droits qui sont corrélatifs ces devoirs s'avilir
par le non-usage que nous en faisons. De plus par
notre indifférence nous sommes responsables des
mauvais choix qui font parfois sortir de l'urne
électorale des noms qui jurent avec le sentiment
public. Les coteries fout tourner leur profit la
négligence des honnêtes gens.
On attache généralement trop peu d'importance
au mandat cantonal. Les conseils provinciaux
siégeut très-peu de temps; mais c'est dans leur
sein que se forme électivement la députation per
manente, c'est-à-dire un corps administratif qui,
de concert avec le gouverneur de la province,
exerce une influence très considérable pour le bien
ou le désavantage des communes, puisqu'il est le
corps intermédiaire entre les communes et l'Etat.
Point de négligence donc, point d'abstentions
c'est lâche, c'est inique. Maintenons, affermissons
la Constitution, eu uous montrant jaloux d'exercer
les droits qu'elle nous confère. Que les électeurs
choisissent des hommes instruits, modestes, probes
et surtout étrangers aux coteries ceux-là, qu'on
en soit convaincu, sont les seuls amis sincères de
leur pays.
nBujcEitx'ji
La Chambre des Représentants s'est ajournée
indéfiniment jeudil Assemblée ne s'étant pas
trouvée en nombre au moment de voter sur
l'ensemble d'une proposition tendante allouer
un crédit provisoire de 5 millions, pour amé
lioration du matériel du chemin dejer.
M. Dechamps, représentant de Cbarleroy, a
été prié par le bureau de la Chambre de rédiger
l'adresse qui sera pre'seutée au Roi, le 21 juillet,
l'occasion du 25ms anniversaire du règne de S. M.
On lit dans le Journal d'Anvers, propos
de la visite faite en cette ville par le Duc de
Brabant, le Comte de Flandre et le Priuce Oscar
de Suède
LL. AA.RR.ont visité les principaux monu-
meuts de la ville e! les curiosités qu'elle renferme.
ers quatre heures et demie, ils sont arrivés la
citadelle où its ont été reçus par MYL les officiers
supérieurs. M. le colonel Poswicth, commandant
du génie, a conduit les Princes dans la belle
caserne. Le Ptioce Oscar, après avoir visité quel
ques chambres occupées par les soldats du 2° régi
ment de chasseurs pied, est entré la boulangerie
militaire.
Les Princes ont demandé du pain dont ils ont
mange; il leur a paru de bonne qualité.
Ou se rappelle que c'est le grand père du
Ptince, Bernadolte, qui adressa en i8og une pro
clamation aux gardes nationales réunies Anvers
pour repousser l'expédition de lord Chatham qui
avait débarqué Flessingne.
Le 2 1 août 1810, Bernadotte fut élu d'une
voix unanime prince héréditaire par la diète
d Orebo. 11 était fils d'un avocat de Pau; il entra
au service comme volontaire eu 1780.
Bernadotte était allié la famille de Bonaparte.