COLLECTION DE LIVRES.
MEUBELEN,
ÉTAT-CIVIL D ÏPRES,
EXTRA SCHOONE VENDITIE
ment, a soulevé la réprobation de tous les hommes
sensés sans distinction d'opinions religieuses.
Nous apprenons qu'une enqnèie judiciaire est
commencée sur les faits dont la Piace d Armes est
devenue le théâtre. Nous userons de générosité
envers les malheureux jeunes gens qui viennent de
nous donner une si triste idée de leur éducation et
de leur caractère; nous ne livrerons pas leurs noms
la publicité. Il en est un pourtant a l'égard duquel
nous n'userons pas de la même réserve: c'est celui
qui a été le héros de toutes les manifestations uni
versitaires de ces derniers temps, celui qui a
cherché eo toutes occasions poser devant le public
comme le représentant du jeune voltairianisme
nous n'étonnerons personue en disant que M.
Julius Vuylsteke est le libre-penseur qui a été
légèrement endommagé la suite de la fameuse
partie de dominos.
Dimanche soir, vers dix heures et demie, trois
soldats ivres, appartenant au régiment des chasseurs
cheval en sortant d'un cabaret au marché du
Vendredi, Gand, ont attaqué un ouvrier inoffensif
qui était accompagné de sa femme et l'ont assez
grièvement blessé. Pendant que le veilleur donnait
l'alarme, M. A. M. qui par hasard passait de ce
côté, s'est jeté patmi les assaillants, a désarmé le
soldat qui avait blessé le bourgeois, et qui ne tenait
plus dans la ntain que la garde et la moitié de la
lame de son sabre. Les deux autres militaires ont
été désarmés par les veilleurs qui les ont conduits
la grand'gardeoù M. le commandant se trouvait
précisément au moment de leur arrivée.
L'ouvrier blessé est un honnête père de famille.
[Messager.)
Vendredi matin, au moment ou M le pro
cureur du roi et M. le juge d'instruction de Tournay
se rendaient au domicile de la veuve Dupire,
Leuze, pour procéder h son arrestatioo comme
soupçonnée d'être l'auteur du double empoisonne
ment commis sur son mari et son beau fils, cette
femme, qui était alitée depuis le jour de l'exhnina-
tion des restes de son époux, rendit le dernier
soupir. Les chimistes de Bruxelles avaient constaté,
dans les visceres du malheureux Dupire et de son
beau fils, la présence d'une quantité assez consi
dérable d'arsenic.
On lit dans VÈcho de la frontière du 25
Quoique les seigles soient h peine épiés, on voit
déjà passer chaque jour Valencierines des bandes
de moissonneurs belges se dirigeant vers l'intérieur
de la France, où ils comptent prêter le concours de
leurs bras et appliquer le mode prompt et facile de
saper les grains avec leurs petites faulx h main que
l'on appelle piquets. Ces hommes laborieux et
économes voyagent h pied, par petites journées et
par groupes de cinq ou six, portant sur leur dos un
léger bagage. Leurs moyens pécuniaires ne leur
permettent pas de se servir même des wagons de
troisième classe des chemins de fer. Ce n'est par
tout au plus qu'an retour de leur moisson qu'ils
utiliseront ce mode de voyager plus promptement.
Ce ne sont pas seulement des moissonneurs que
la Belgique envoie chaque jour en France. Il passe
continuellement la frontière un grand nombre
d'ouvriers briquetiers belges qui viennent exerces
et leur fanatisme païen. Le château d'Ypres ne
trouva pas grâce devant ces ravages. Tout l'empire
de Charles le-Cbauve, ce grand état qui avait
pour limites l'Orient l'Escaut, la Meuse, la Saône,
le Rhône, et dont conséqnemment la Flandre
faisait partie, souffrit horriblement du fléau qui
fit insérer dans les Litanies de l'Église le verset
Jurore Normannorum libéra nos Domine. Le
forestier Baudouin Bras-de-Fer se signala si bien
dans la défense du pays contre ces roussards de
^orvégie, que force fut bien de lui pardonner
d'avoir enlevé la fille de Charles-le-Chauve, et
d'avoir épousé la belle Judith an château d'Harle-
becqne en 062, sans autre forme de procès. A cette
conquête il gagna un marquisat; et quand, en
0-7, Charles-le-Chauve eut décrété que tous les
fiefs deviendraient héréditaires, le Fo.estier put
la.sser son fils Baudouin 11, comme un domaine
indépendant, la terre déjà fertilisée des Flandres.
C'est ce Boudouio II qu'on attribue l'érection des
douze paieries héréditaires de Flandre Ypres
leur industrie dans les départements limitrophes et
jusqu'en Picardie où l'on bâtit maintenant presque
partout en briques.
Les processions de la Fête-Dieu, 'a Paris, se
sont faites, cette année, comme les années précé
dentes, pour la plupart des églises l'intérieur, et
l'extérieur pour quelques-unes, comme la Made
leine dont la colonnade permet un certain déve
loppement. Partout on avait déployé la plus
giaode pompe dans cette grande cérémonie.
Le baptême du prince impérial est fixé au
i4 juin.
Le prince Oscar est resté une demie heure a
la gare de Valeucieunes, et on a eu, par conséquent,
le temps de bien voir S. A. R. Voici la description
que le Courrier du Nord donne de la personne du
jeune prince
Le prince Oscar, âgé de 27 ans, est d'une
taille très élevée; sa démarche et ses traits rap
pellent, dit-on, beaocoup ceux de son grand-père,
que plusieurs de nos concitoyens se rappellent
avoir vu Valenciennes.
Dimanche dernier, S. A. I. l'archiduc
Maximilien s'est dérobé aux magnificences
dont on l'entoure en ce moment Paris, pour
aller encourager de sa présence une oeuvre bien
humble, mais bien belle. Accompagné de son
aide de camp et de S. Exc. le baron de Hiibner,
ambassadeur d'Autriche, il s'est rendu l'é
glise Saint Joseph, rue Lafayelle, 126, pour
s'agenouiller au milieu des pauvres Allemands
du faubourg Saint Martin, et assister avec eux
la sainte messe. Son aspect a causé ces
braves gens une joie indicible ils devinaient
un ami et un bienfaiteur. Les 5oo enfants des
écoles allemandes dirigés par les Frères et par
les Soeurs de Saint Charles étaient rangés
devant l'église el.se sont écriés tous d'une voix
en apercevant le prince Es lebe Jer Kaiser Es
lebe der Erzherzog Vive l'Empereur! Vive
l'Archiduc! Le prince a paru sensible cette
naïve démonstration et la présence de ces
petits enfants rassemblés et instruits dans notre
capitale par l'industrieuse charité qui parle
tous les idiomes.
Palmer a été emmené Staffurd, où il subira
le supplice de la pendaison.
mAIRCËIDiL
Ypres, samedi 31 Mal.
355 hectolitres de Froment fr. 3G 10 par hectoi.
86 11 de Seigle20 40
66 de Fèves18 80
26 d'Avoinea 10 00
4oo kilogr. de Pommes de terre, 10 00 de loti k.
3ooo idem blan.hes. u 10 75 a
Beurre frais. par kilog. fr. 1 g8
id. salé u o 00
Viande de bœuf 1 3o
Id. de vache u 1 3o
Id. de veau. a 1 3o
Id. dè mouton u ni 3o
Id. de porc. 1 3o
Pain. no 36
n'était point eucore assez importante pour que son
chatelaio fut le titulaire d'un de ces fiefs cet hon
neur fut réservé au baron de .Messines. C'est au
comte Baudouin III, qu'Ypres dut, en 960, la
reconstruction du château ruiné par les Normands;
c'est ce prince restaurateur, qui en entourant de
murs les maisous déjà nombreuses qui se pressaient
autour du Zaelhof, fil de cette enceinte fortifiée la
ville d'Ypres. Il y avait entendu le bruit qu'il
aimait celui de la navette du tisserand; car ce fut
ce comte qui fonda la prospérité du pays eo pro
tégeant la fabrication déjà florissante du drap, en
encourageant le commerce et en établissant les
foires et marchés de Bruges, Tourcoing, Courtrai et
Mont-Cassel. A Y'pres, comme dans ces villes
voisines, le commerce se faisait alors encore par
voie d'échange une oie pour deux poules, deux
oies pour uu jeune porc, trois veaux pour un bœuf,
trois petits agneaux pour un mouton. Cette troque
naïve, sur la place étroite d'une bourgade, devait
faire place au commerce nombreux d'une ville de
du 24 au *nctus-
Naissances 7.Sexe masculin 4; féminin 3.
Un mort-né du sexe masculin.
Mariages 5.Didier, Charles-Albert, âgé de
38 ans, charpentier, et Simoens, Justine-Ludwine,
âgée de 3i ans, dentellière. Vanderbregt,
Séraphin, âgé de 25 ans, journalier, et Spinnewyn,
Hortense, âgée de 23 ans, dentellière. Hnedt,
Joseph, âgé de 23 ans, cordonnier, et Vlaemynch,
Thérèse, âgée de 22 ans, dentellière.
Deces 6. Didier, Rosalie, âgée de 77 ans,
journalière, veuve de Jacques Payez, rue de Lille.
Deboo, Rosalie, âgée de 75 ans, dentellière,
veuve de Jacques De Grave, rue des Chevaliers
S'-Jean. Berko, Marie Thérèse, âgée de 59 ans,
dentellière, célibataire, rue du Corbeau. Van-
brabander, Marie-Rosalie, âgée de 35 ans, dentel
lière, épouse de Jean Tilletnans, rue de Menin.
Saelen, Pierre-Jean, âgé de 70 ans, boulanger,
époux d'Isabelle Decaluwe, rue de Dixmude.
Woets, Euphrosie, âgée de 11 ans, rue des Chiens.
Enfants au-dessous de 7 ans 5. Sexe
masculin 1; sexe féminin 2.
b si s m
d'une très belle
MERCREDI 4 JUIN i856, et jours suivants
chaque fois deux heures et demie très précises de
relevée, Hôtel de la Ciiatellenie Grand'Place
Ypres, une Veute d'une riche collection de Livres,
Albums, Estampes etc. etc., de 555 N05 portés au
catalogue plus 4oo N°s qui n'ont pu y être portés.
Cette Vente se fera au comptant plus 10 °/0 pour
frais, par le ministère de l'Huissier DUMORD, où
l'on obtient le Catalogue gratis. (1)
van
PORCELEYN EN BOEKEN
DYNSDAG5°* en fVOENSDAGfc" JUNY
1856, t'elkens ten 9 uren s'morgens ten slerf-
huyse van den Eerweerden Heer Vuylsteke,
overleden Pastor van O.-L.-V. kerk te Po-
peringhe openbaere Venditie van aile de
Meubelen en Menagie Goederen eene schoone
colleclie oud Chineesch Porceleyn en eene
merkweerdige Bibliolhéek waer van Cataloguen
te bekomen zyn.by den Notarishier nagenaemd.
Het Porceleyn zal Verkogt worden den
Dynsdag na middag.
En de Boeken den IVoensdag na middag.
Ailes met gereed geld, betaelbaer in handen
van den Notaris VANDENBOOGAERDE
residerende te Poperinghe, met deze Venditie
deux cent-mille habitants trafiquant avec l'Europe
de riches produits fabriqués dans ses Halles ma
jestueuses.
Mais ne voilà-t-il pas mon ami, que sans m'en
douter je viens, an courant de la plume, de vous
tracer l'histoire d'Ypres avant qu'Ypres existât. Si
je me faisais historien de cette cité déchue je
n'aurais que trop, plus tard, vous faire son his
toire posthume. Mais je n'ai pas la prétention de
faire l'histoire, manquant jusqu'à ce jour, de ce
membre de la vieille Flandre. Je veux tout bon
nement vous rappeler ce qu'étaient la ville d'Ypres
et ses environs il y a vingt ans, pour vous les
décrire comme je les ai sous les yeux en cet an de
grâce mil-huit-cent soixante-dix-sept. Un peu
d'histoire se mêlera ma description; affaire de
vous rafraîchir la mémoire.
Mais cette première lettre tourne déjà au volume.
Je coupe court, en vous serrant la main.
T.