ANNONCES. AVIS. Nous traduisons volontiers pour les abonnés du Propagateur, l'extrait suivant de Alison's EuropeVol. VI.: B. VANDERSTICHELE. Voici le texte de celte amnistie: S. M. l'Empereur, désirant prouver sa clémence pater nelle bceox qui, après avoir quitté illégalement la Pologne ou les gouvernements de I Est de I empire, regrettent maintenant lenr faute et voudraient revenir dans leur pays, vonlant en même temps lenr prouver que leurs délits antérieurs sont oubliés, daigne autoriser ses missions b l'étranger b recevoir lenrs pétitions pour obtenir un permis de retour. L'autorisation de rentrer sera aussitôt accordée aux pétitionnaires, ils ne seront plus sujets b aucune investigation ultérieure ni b aucune responsabilité devaot les tribunaux. Bien au contraire, ils rentre ront tous, b partir du moment de ce retour, dans l'exercice de leurs droits civils et de ceux de leur état, et après trois années d'une conduite irrépro chable, ils pourrout être admis au service public, où ils seront b même de devenir utiles au pays et de donner une preuve de la sincérité de leurs sentiments. Sont exceptés de cette grâce du Monarque ceux d'entre les émigrés qui, par leurs procédés, ont prouvé ou ne cessent de prouver leur haine incorrigible contre le gouvernement russe. On écrit de Varsovie, le 23 mai L'arrivée de l'Empereur dans notre ville a rappelé b nos souvenirs une anecdote assez curieuse, Îjui a Irait b un fait qui s'est passé en 1828, lorsque 'Empereur Nicolas est venu b Varsovie pour son çouronoeraent comme Roi de Pologne. L'Empereur actuel était alors âgé de dix ans, et avait le rang de général en quittant S' Pétersbourg. Dans un mouvement de colère, le prince impérial s'avisa de mettre aux arrêts son instituteur, le colonel baron Moerder. L'Empereur apprenant cela, lit demander l'instituteur, et lui demanda pourquoi il avait obéi Sire, répondit alors le colonel, S. A. I. était en uniforme de général, et m'a donné des ordres en présence d'autres militaires; j'ai dû me soumettre aux ordres du supérieur, afin de ne pas manquer au principe de la discipline. Bien! répondit 1 Empereur Nicolas. Faites venir mon filsque je lui apprenne b son tour b obéir b son instituteur. Le prince impérial fut amené en présence de son auguste père, et l'Empereur lui dit Vous avez, monsieur le général, ordonné b M. le colonel de se rendre aux arrêts, oubliant qu'il était votre instituteur; il a obéi; mais afin que cela ne vous arrive plus et que vous lui obéissiez désor mais, je vous dépouille de votre grade de général, et vous obéirez b l'avenir aux ordres du colonel, comme simple soldat, jusqu'b ce que vous ayez appris b commander. Angleterre. Dimanche, la musique s'est fait entendre b Hyde-Park et b Victoria-Park. Ce n'était pas, il est vrai, des musiques militaires, c'étaient des troupes de musiciens civils enrôlés par des particuliers. Mais les policemen qui circu laient dans la foule, ne sont intervenus en rien pour les empecher de jouer. Les promeneurs, dans chacun des parcs, malgré les torrents de pluie, qui ont un moment interrompu l'exécution des mor ceaux, étaient très nombreux. Le Times assure qu'il y en avait plus de 80 mille dans le seul parc de Victoria. Une grande partie de ces promeneurs appartenaient b la noblesse. A l'entrée de la troupe de musiciens militaires dans Victoria-Park, l'un des gardiens en chef leur demanda qui les avait autorisés b venir jouer dans le parc. Ils répondirent qu'ils n'étaient autorisés par personne et venaient sur leur propre responsabilité. Il ne leur fut pas fait d'autres ques tions, et on les laissa entrer et jouer sans les inquiéter davantage. Aucun désordre, du reste, n a eu lieu. - Le journal anglais qui disait il y a peu de jours qu'il fallait que la question italienne fût r3 e, qne c'était une affaire urgente, que l'ex plosion était immiuente et inévitable, change aujourd'hui complètement de langage. Nous lisons dans le Morning-Post: Il est très-important de se rappeler que quel que soit l'intérêt excité en Europe par l'Italie, il n'y a en ce moment aucune espèce de crise dans ses affaires Quelque ardentes que soient les sympathies de l'Angleterre pour la cause de la liberté en Italie ou ailleurs, les hommes politiques anglais doivent prendre garde de se laisser entraîner a une politi que précipitée. Le journal qui parle ainsi est le même qui annonçait l'autre jour que l'Italie allait incessam ment sauter, Quoi qu'il en soit, l'article du Morning-Post serait-il le point de départ d'une politiqueet d'une conduite nouvelles en Angleterre? Nous le saurons avant peu. Italie. On écrit de Rome, 24 mai: Il paraît certain que le cardinal Patrizi partira le 4 juin pour la France, où il doit, b titre de légat latere, remplacer le Saint-Père au baptême du Prince impérial. Un bâtiment français vient chercher le cardinal pour le transporter en France avec sa suite qui se composera de quelques ecclésiastiques d'un rang distiugué. Ce bâtiment touchera le 2 juin a Civita- Vecchia. Un nouveau journal qui s'imprime b Gênes sous le titre Italie, a commencé sa carrière par des insultes au Saint-Père. Pour en faire apprécier l'esprit, il suffit de citer le titre du premier article Le dernier Pape, et sa conclusion, dans laquelle il souhaiteb PielX la mort de Saint-Pierresurune croix renversée la tête en bas! Cette misérable feuille vit de subsides anglicans. On lit dans l'Echo du Mont Blanc Une agitation factice, produite par les réfugiés de tous les Etals italiens, se fait remarquer depuis quelques jours dans la capitale. C'est dans certains cafés qu'elle est le plus visible les journaux ministériels et révolutionnaires y sont lus b haute voix, et des individus b longues barbes commentent les articles dirigés contre l'Autriche. Les figures rébarbatives et suspectes pullulent sur nos places depuis qu'on a fait tant de bruit autour de la question italienne. M. de Cavour lui- même s'inquiète des proportions qne prend le mouvement qu'il a provoqué. Serait-ce qu'obligé de rétrograder, il voit avec terreur cette horde sauvage, qui suit ses pas, lui montrer la pointe acérée de mille poignards en lui disant Marche! Marche!? Peut-être; car il est b peu près sûr et certain aujourd'hui que la France ne se prêtera b aucun bouleversement en Italie. Quant b l'Angleterre, elle soutiendra bien le ministère piémonlais de son or et dans ses jour naux; mais elle n'appuiera nullemeot les révolu tionnaires avec des forces militaires. Ceux-ci Cavour et Ratazzi eu têtese trouvent donc réduits b leurs propres forces. La situation, comme vous le voyez, n'est pas des plus belles. "VARIÉTÉS. CONFIANCE DE LOUIS-NAPOLÉON EN SA DESTINÉE. Louis-Napoléon a toujours eu, comme une pensée fixe, l'idée qu'il avait une mission remplir. Aucun désastre n'a pu ébranler celte confiance en la grandeur de sa destinée. C'est un fait bien connu de quiconque en Angleterre eut des relations d'intimité avec l'héritier du nom de Bonaparte, durant le séjour qu'il fit dans notre île après son retour d'Amérique en l83y. Parmi les nobles maisons qu ilfréquen- lait étaient celle du Duc de Montrose, Loch Lomond, et Rodrick Caslle, du Duc d'Hamilton, dans l'Ile d'Arran. Dans ces deux chateaux, ses manières étaient toujours graves et son caractère taciturne il était comme plongé dans la contemplation de l'avenir et très-indifférent au présent. En 1839, le comte actuel de IV. alors Lord B. vint en visite chez celui qui écrit ces lignes après avoir passé quelques jours avec Louis-Napoléon Buchanan-House. Voici la première chose qu'il me dit Je pense toujours ce jeune homme rien ne peut le persuader qu'il ne sera pas un jour Empereur de France: l'affaire de Strasbourg n'a pas le moins du monde ébranlé sa confiance il rêve sans cesse ce qu'il fera quand il sera sur le trône. En i854, le duc de Norfolk dit aussi l'auteur: «.Il y a quelques années, c'était avant la révolution de 1848 je me rencontrais sou vent Roderick-Castle, avec Louis-Napoléon. Nous allions souvent tirer ensemble, mais l'un et l'autre assez indifférents au sport, nous nous asseyions sous les ombrages de Goalfell et nous causions sérieusement. Il en revenait toujours ce qu'il ferait, quand il serait Empereur de France. Entre autres choses, il me dit qu'il obtiendrait des Chambres une somme qu'il con sacrerait au drainage des parties marécageuses de la Brie. Or, tout l'heure(en i854) je viens de lire dans les papiers publics que le Corps législatif, sur la demande du Gouverne ment de l'Empereur Napoléon III, vient d'allouer deux millions pour le drainage de ces marais. Tout ce qui concerne Louis-Napoléon est maintenant du domaine public. Les nobles personnages que l'auteur vient de citer lui pardonneront donc de rappeler ici leurs propres paroles. Ces anecdotes authentiques mettent en relief une fixité dans les desseins qui n'est pas le trait le moins saillant du caractère de cet homme extraordinaire. PROPRIÉTÉS COMMUN A IFS. Le Collège des Bourgmestre et Échevins, fera procéder la Location publique des HERBAGES ainsique du droit de PÈCHE dans les réservoirs dans l'ordre suivant Le Mardi 10 Juin 1856 dix heures du malin pour le chemin de ronde extérieur et intérieur depuis le batardeau creux jusqu'à la porte de Thourout ainsique pour la Pêche dans le Boterplas IValeringhe Majoor et Kasteel- gracht. Le Mercredi 11 Juin 3 heures de relevée au cabarêt la Plaine d'exercice pour les Herbages croissants sur la dite plaine. Lundi 16 trois heures de relevée au cabarêt de la veuve Mahieu, pour ceux croissants aux abords de l'étang de Dickebusch. Et Mardi 17 au cabaret le Coq de Pierre pour ceux aux abords de celui de Zillebeke. Décidé en séance le 28 Mai i856. LES BOURGMESTRE ET ÉCHEVINS, PAR ORDONNANCE Le Secrétaire J. DECODT. (1)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 3