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(l'avocat Defré, de Bruxelles) trouvaient mardi
a Gand et ont assisté k la défaite écrasante de leurs
amis politiques.
La proclamation du résultat l'Hôtel - de- Ville,
dout le bureau principal avait dû être occupé par la
force publique sur la réquisition de M. le président
Leli è»re, a été accueillie par les hurlements et les
sifflets d'une bande de jeunes démocrates, miliciens
de l'avenir et autres intelligences d'élite. C'est
ainsi que ces messieurs pratiquent le respect pour
les verdicts du corps électoral et pour les mandatai
res que la nation se choisit dans ses libres cotuices.
Le Messager annonce le résultat de l'élection
par un bulletin nous lisons ce qni soit
Non s en appelons du corps électoral égaré au
Corps électoral éclairé. A 1860!»
A 1860? soit! Nous acceptons le rendez-vous.
Hier, an marché de Poperinghe, le houblon a été
vendtt*b raison de 70 francs, les 5o kilogrammes.
IP ûiitfj t)H orri cJJSiJL-
Un arrêté royal du 9 juin approuve la délibéra
tion du conseil communal de Meuin, tendant
obtenir l'autorisation de garantir l'emprunt de
20,000 francs que le sieur Valcke- Haege, d'Y près,
se propose de contracter, pour l'établissement d'une
usine k gaz, destinée l'éclairage de la ville de
Menin, et de constituer, au besoin, hypothèque,
pour assit 1 er le remboursement et le service de cet
emprunt, dont le taux de l'itiféièt sera débattu
ultérieurement entre le piêieur et le sieur Valcke.
Le tribunal correctionnel de Hny a eu k s'occuper
samedi d'une affaire qui présentait un assez singu
lier rapprochement de noms. Un nommé Moulin,
de Cras Auvernas, et un sieur Farine, île Bernée,
étaient prévenus de voies de fait réciproque, et
comme tout ce qui se passe entre moulin et farine
doit uécessaiientent avoir le meunier pour témoin,
c'est un sieur Meunier qui était le principal
témoin des violences exercées par Moulin coritie
Farine. Moulin et Faiine ont été condamués
chacun k 10 francs d'amende.
awjJtuiajt«au,
Mardi, k 4 heures et demie, un convoi spécial a
traversé la station de Bruges, venant de Laeken et
allant k Ostende. Il conduisait dans cette dernière
ville, où ils se sont embarqués pour l'Aoglejerre, la
Reine Marie-Améliele duc et la duchesse de
mourut. Quelques jours après la mort du chien, les
caractères de la rage se manifi-stèrent de la
manière la pins évidente sur l'enfaut, qui suc
comba également.
Voilk un premier cas bien caractérisé du début
insidieux de la rage.
Le 2 t octobre de la même année, nn chien qui,
disait-on, avait vomi une quantité considérable de
sang coagulé, fut présenté k mon examen. Des
recherches attentives nie firent voir que la gueule
était tuméfiée et que quelques dents incisives
avaient été arrachées. Sur rues informations, le
domesiique qui me l'avait amené m'apprit que, la
nuit précédente, ce chien avait arraché un côté rie
sa niche. Mis sur la voie par cet indice, je causai
de choses et d'autres, pour gagner du temps et
observer mon malade 3 la dérobée. Je vis, ou
pluiôt il me sembla, que l'animal était sur la piste
de quelque objet imaginaire; mais ce symptôme
était presque insaisissable.
J insistai pour garder ce chien chez moi, afin de
examiner jour par jour. Il ne voulut pas man
ger mais il but une très - grande quantité
Neinnnrs. I.e duc et la duchesse de Brahant ont
accompagné leurs augnsies parents jusqu'à Os
tende.
Ou écrit d'Eecloo, le 12 juin
Notre marché de ce jour éiait eocore mieux
fourni de grains que celui de jeudi dernier. Les
transactions étaient très lentes,et toutes les céréales
tendaient k la baisse. Le froment et le seigle ont
subi une diminution de fr. t-2Ô k l'hectolitre.
Beaucoup de grains sont restés invendus.
La belle apparence des pommes de terre, dans
nos champs, a produit aujourd'hui uue baisse sur
ces tubercules, a
On écrit d'Audenarde, 1 2 juin
Si nous en exceptons le méieil. qui a été vendu
au pi ix de la semaine dernière, il y a eu une baisse
marquante sur tous les grains; nu l'estime eu
moyenne k fr. 1-12 sur le froment blanc et sur le
seigle, k fr. 1 - 2 5 sur le froment roux, et k fr. 1-75
sur l'avoine, le tout k l'hectolitre.
On écrit de Charleroi
Un affreux accident est survenu hier au bout de
la rue de Moniigny. Des gens ivres s'étaient mis k
tirer le canon aupiè* de la maison de M. Waulelet.
A peine avaient ils tiré quelques coups qu'un jeune
homme de i5 ans, le nommé Aimé Petitjean, pas
sant pour aller acheter du pain reçut toute la
charge du canon k bout portant. Il eut le ventre
euir'ouvert. Aujourd'hui sa position paraît déses
pérée.
Dimanche soir un enfant nouveau-né du
sexe masculin a été trouvé abandonné k Lophem.
La mère a été découverte, l'enfant lui a été remis
et procès-ver bal a été dressé k sa charge.
Ou construit dans la cathédrale d'Anvers les
échafaudages pour replacer les deux magnifiques
tableaux de Ruhens. entièrement restaurés.
Le cardinal Patrizzi, légat a latere du Saiot-
Pèie, est arrivé mardi a six heures moins un quart k
Paris. S. Fin. était attendue k la gare du chemiu de
fer de l.yon par le duc de Cambacérès, grand-maître
des cérémonies; M. Fourtoir), ministre de l'iustruc-
tion publique et des cultes; le cardinal DouDel,
archevêque de Bordeaux; Mgr Meujaud, évêque de
Nancy, premier aumônier de l'Empereur.
Le cardinal Pattizzi est moulé dans une des voi
tures de la Cour qui stationnaient k l'entrée de la
gare. Chacune des voilures était escortée par uu
pelotou du régiiueut des guides. Le cortège a suivi
la rue de Rivoli pour se rendre au palais des
Tuileries,où les apparteiueuts du légat avaient été
préparés au pavillon Marsao.
d'eau. Un chinirgieii qui avait eu k soigner, sur
mes indications, piusieuis personnes, dont une qui
s éiait écorcbé la main eu administrant une potion
k ce chien, et deux autres qui avaient fait lécher
par lut des blessures qu'elles portaient, pratique
absurde et détestable, k laquelle on l'avait habitué,
parce qu'il était très attaché; ce chirurgien, com
mençait évidemment a douter de l'opinion qui lui
avait fait admettre la rage dans ce cas, quoiqu'il ne
f nier l'expression égarée des yeux «le l'animal,
et l'existence d'une écume abondante sur l'eau
qu'on lui donnait k boire. Mais, le 26 octobre, six
jours api es son arrivée, nous l'entendîmes hurler
le hurlement de la rage. Le donte n'était plus per
mis. Ce ne fuicependantque le 5« qu'il mourut.
Ici, 00 le voit, k part les signes caractéristiques
que nous avons soulignés k dessein, les attitudes de
l'animal, et surtout ces atteintes fugaces du délire
dont il a ete parlé, m'ont suffi ponr porter un
diagnostic fondé, et que l'événement n'a pas tardé
k justifier. Ce délire, ne trompe jamais, quand on
l'a uDe fois observé; mais voici encore un exem
ple beaucoup plus facile saisir.
Nous dirons, pour l'instruction des braves
gens qoi s'attachent k amoindrir l'importance delà
mission du Cardinal Patiizzi en France, nous leur
dirons ce que c'est qu'un légat a latere, et puis ce
que c'est qu'un Pape parrain d'un enfant impérial.
Le droit que possède le Pape d'envoyer des com
missaires dans tous les pays de la chrétienté découle
de la primauté de son siège. Ce droit fut formelle
ment reconnu au concile de Sardique, qui fii suite
a celui de Nicée,et il fin pratiqué dans tous les temps.
Ces envoyés pontificaux portèrent différents
nom'; celui de légat a latere est un des plus anciens.
Peu k peu, cette dernière appellation acquit un
sens précis et fut réservée aux Cardinaux envoyés
en ambassade extraordinaire.
Cet envoi se fait presque toujours avec beaucoup
de solennité. Le Pape donne au Cardinal légat, eu
consistoire privé, la croix, et lui permet de la faire
porter devant lui eu signe de juridiction. A l'issue
du consistoire, le Cardinal est conduit par tout le
sacré collège jusqu'à une des portes de la ville.
Les Nonces n'ont habituellement pas dp juridic
tion proprement dite; nn légal a latere, an contraire,
peut tout ce que peut le Pape, hormis ce qui lui est
personnellement ou spécialement réservé.
D'où il est facile de conclure que la réception
d'un légat a latere est une reconnaissance formelle
rie la juridiction immédiate que possède le Saint-
Père dans tout l'univers chrétien.
On dira qu'actuellement l'autorité du Saint-
Siège n'est point mise en doute en France. Nous ne
le contestons point: le concordat de 1801 et les
actes de la légation du Cardinal Caprara sont
toujours debout, et ces deux faits supposent un
pouvoir infiniment plus grand que celui dont Gré
goire VII et Innocent III se sorti jamais servis.
Non, le pouvoir des Papes n'est point menacé en
France; niais cela n'empêche point qu'il ne soit de
la plus grande utilité que ce pouvoir s'exerce de
temps en temps d'une manière sensible et se montre
aux yeux du peuple et du gouvernement avec un
certain caractère de grandeur et daus toute sa
plénitude.
Du reste, l'objet de la mission du Cardinal
Paliizzi est loin d'être sans importance. Il ne s'agit,
dit- on, que de représenter le Pape au baptême d'un
enfant. Supposons qu'il De s'agisse que de cela:
n'est-ce rien?
Les historiens qui ont fait des recherches spécia
les sur l'usage de choisir les Papes ponr parrains
des enfants de France, remarquent d'abord que le
premier roi qui ambitionna cet avantage pour ses
en fa ri ts fat Pépin, fondateur d'une nouvelle dy
nastie. En effet, il semble hors de doute que le
Pape Etienne II tint sur les fonts Charles et Carlo-
Je fus appelé un jour en consultation, avec un
médecin, auprès d'un jeune homme qui avait été
mordu par un de ses chiens. Comme j'entrai dans
la chambre du malade, je trouvai lé chien eo train
de dévorer gloutonnement line pâtée et le méde
cin, qui était arrivé avant moi, fit observer aussitôt
que ce n'était certes pas là de la rage. Il n'avait pas
fini de parler, que le chien, abandonnant son
ecuelle, se lançait sur le mur avec un aboiement
furieux, comme s'il eut voulu saisir quelque
objet imaginaire qu'il croyait y voir. Que
pensez- vous de cela? dis - je au médecin et celui-ci
me répondit que le chien avait sans doute entendu
quelque bruit de l'autre côté du mur. Néanmoins,
sur mes vives instances, ce dernier consentit k
exciser sur son malade la partie qui avait été
mordue, et bien lui en prit; car c'était réellement
un symptôme de rage qu'il avait observé. En effet)
on fit mordre un pauvre chien par celui dont il
s agit, et la rage se déclara sur lui; de celte
victime, on put enfin la transmettrè k une
troisième, -