JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
No 4.040.
Mercredi, 18 Juin, 1856.
39me année.
PRIX D'ABONNEMENT.
CHEMINS DE FER
fr. 3
3 5o
YprcJ, mois
Par la poste. I
On s'abonne Ypres chex D. LAMBIN
MORTIER, Éditeur Propriétaire, rue
de Lille, 10, près la Grand -Place.
Le Propagateur parait le MERCRED
et le SAMEDI, 7 heures du soir.
Us lettres et envois doivent être
affranchis.
Insertions des annonces .7 centimes
la ligne; on traite i for'ait.
LE PROPAGATEUR
VEllITÉ ET JUSTICE.
d'Ypres Courtrai, 5,3o, 9;35, 3,4 o
5,4o, de Poperinghe 20 minutes plus tôt.
De Courtrai Ypres et Poperinghe,
7,35, io,55, 3,25, 9,20.
De Courtrai Mouscron et Lille,
7,3o, 10,5o, i,5o, 5,oo, 9,i5.
De Courtrai pour Gand7,00, 10,45,
i*,5o, 5,oo, 6,45.
De Courtrai pour Bruges 7,4»,
2,00, 6,55-
7?S\3S, 18 Juin.
SlILiaïlîî 3>©12ï'J®'D2a
Tout l'intérêt cles nouvelles se résume dans
les fêtes du baptême du Prince Impérial de
France, qui ont été favorisées par un temps
magnifique.
Nous ne pouvons nous dispenser de faire
remarquer que la réponse faite par VEmpereur
au Cardinal Patrizzi est assez mal accueillie
par la presse radicale et révolutionnaire. Les
journaux appartenant cette couleur, consta
tent avec regret qu'il n'y a pas lieu de s'attendre
une intervention 1res-active de la France
auprès du gouvernement pontifical, pour pous
ser celui-ci dans la voie des réformes.
Le Saint-Père a fait lui-même les premières
ouvertures l'égard des réformes possibles
Home, et les gouvernements qui ont reçu ces
explications se sont montrés très-satisfaits de la
conduite tenue par le gouvernement pontifical
et des bonnes dispositions qu'il montre pour
réaliser successivement toutes les améliorations
possibles. Mais tout cela est non avenu pour les
journaux qui n'obéissent qu'à des rancunes et
des passions anti-religieuses.
Chez nous, le pays a jugé et approuvé la
conduite des représentants qui ont eu le courage
de s'affranchir des doctrines maçonniques dont
ils avaient reconnu les dangers, Uncliangement
d'opinion, dans des conditions semblables, ho
nore celui qui en prend l'initiative; car, après
tout, il Jaut plus de caractère et d'énergie pour
rompre avec la popularité, quelle qu elle soit,
que pour continuer recevoir ses hommages.
On lit dans le Bien public:
Les indignes calomnies répandues dans le
public par les organes du libéralisme maçonnique
et de la démocratie commencent a porter leurs
fruits. Hier, dans le courant de l'après-midi, M. le
curé de S'-Etienne, en cette ville, se trouvait h
causer tranquillement avec un de ses paroissiens au
quai de la I.ieve, lorsqu'il a été brutalement assailli
par deux individus qui se sout jetés sur lui aux
cris de
A bas les prêlres! les prêtres sont cause de ce
quelesouvriers n'ont pas de pain Des personnes
qui se trouvaient proximité ont retenu ces force
nés et les ont empêchés de se porter aux derniers
excès sur le vénérable ecclésiastique qui déjà avait
reçu un coup violent sur la tête.
On nous assure que les deux malfaiteurs ont
été immédiatement arrêtés. Ils auront répondre
devant la justice de leur brutale agression, mais ils
ne sont pas les seuls ni les plus grands coupables.
Les vrais agresseurs sont ceux qui abuseut de la
liberté de la presse pour exciter les passions popu
laires contre les membres du clergé.
Il peut d être pas inutile d'indiquer ici com-
nieut, si I oo ne veut pas perpétuer dans nos églises
les traces du mauvais gout qui a régné dans leur
ornementation durant ces derniers siècles, il serait
bon de procéder aux restaurations. Nous empruntons
b un feuilleton du Moniteur, signé de M. P. Méri
mée, les détails suivants sur la décoration de l'église
deNolre- Dame, pour le baptême du Prince impérial.
Suivant un cérémonial ancien et sacré, le bap
tême doit être administré sur une estrade élevée au
milieu du transept. Devant cette estrade, un autel
est placé l'entrée du chœur fort eu avant du
maître-autel. C'est là que Mgr fe légat doit officier,
selon le rite de la primitive Eglise, le visage tourné
vers les fidèles. Le fond du cœur et les stalles seront
occupés par les évêques convoqués pour assister au
baptême, par la suite du légat et par le clergé de
la cathédrale. A droite et gauche de l'estrade, de
chaque côté du transept, le co.ps diplomatique et
les grands corps de l'État prendront place sur des
gradins.
Je passe la décoration intérieure de la cathé
drale; c'est uue véritable transformation. Vous
vous souvenez peut-être d'une église badigeonnée
d'un blanc sale rehaussé de tach'es d'humidité et de
ces cry ptogames ver dâtres qui s'attachent aux vieilles
murailles. Vous n'aviez jamais vu les galeries du
chœurderrière les arcades bouchées par les tableaux
de Jouvenet. Peut-être vous rappelez-vous
l'entrée du chœur certains ainbons fort bas, en
marbre rouge, racommodés de stuc peint, et ornés
d'abeilles qui ont remplacé des étoiles, lesquelles
avaient été substituées b des fleurs de lis. Tout cela
a disparu comme par enchantement.
Je suis entré dans une église toute neuve, dans
une vraie église du treizième siècle, peinte depuis
les voûtes jusqu'au socle des colonnes. Au lieu des
vitres blanches, qui, malgré une crasse séculaire,
inondaient de lumière les parois délabrées, j'ai vu
partout des vitraux colorés laissant passer un jour
doux qui fait valoir les peio'jres murales et les
étoffes étalées sur les tribunes et les gradins.
Les voûtes sont peintes en bleuet semées d'étoiles
d'or, selon l'usage constant du moyen-âge. Les
nervures, où le vert, le rouge et le blanc se marient,
s'en détachent par une transition très-douce. L'har
monie générale est calme et sobre, les couleurs
employées sont l'ocre jaune, l'ocre rouge, le blanc
et le vert. Ça et là, des dorures appellent la lumière,
particulièrement sur Ieschapitaux sculptés.
Les tribunes de l'autel figurent des constructions
en bois ou en métal; leur disposition est empruntée
aux meilleurs modèles du i5e siècle. Il en est de
même des ornements peiuts sur les parois et les
colonnes; leurs motifs et leurs teintes ont été choisis
avec goût parmi les exemples assez nombreux que
nos monuments gothiques offrent encore aujour
d'hui.
LPOi'i XUVJ'i jDIÏ
Un arrêté royal, en date du 27 niai, porte
Les poidsdepuis et y compris le double
gramme jusqu'au milligramme inclusivement,
seront marqués d'un poinçon portant le numéro
d'ordre du vérificateur.
L'apposition de cette marque n'aura lieu qu'une
seule fois, et ce lors de la vérificatioo première.
Les poids de l'espèce, actuellement en usage,
seront marqués dudit poinçon lors de la vérifica
tion périodique, qui s'effectuera en 1857.
Les fabricants et les marchands sont dispensés
d'apposer leur nom ou leur marque sur les poids
inférieurs au gramme.
Les vérificateurs sout autorisés admettre la
vérification les poids eu cuivre, partir du demi-
kilogramme, qui porteraient l'expression de leur
valeur énoncée de l'une ou de l'autre des deux
manières indiquées dans le tableau ci-aDnexé.
Les poids en cuivre ou en fer, poioçonoés en
1855, et qui porteraient, outre le chiffre corres
pondant leur valeur, la simple abréviation kilo,
au lieu de kilogramme ou kilo. Pourront être
reçus la vérification périodique de 1857
Tableau des dénominations que doivent porter
les poids en cuivre depuis le demi-kilo
gramme.
000 grammes
ou bien
1|2
kilog.
200
2
hectog.
100
1
hectog.
5o
1|2
hectog.
20
2
décag.
10 w
I
décag.
5
1|2
décag.
5 de'cig.
1|2
gram.
Hier matin, a été célébré avec une grande solen
nité, dans l'église d^e S'-Pierre, le mariage de M.
Jules de la Ké 1 bulle, de Gand avec MUc Ida De
Neckere. La bénédiction nuptiale a été conférée
par Monsignor de Neckere, Camérier de sa
Sainteté, et Recteur de l'Eglise de S1-Julien des
Belges, b Rome, C'est la troisième fois, depuis deux
ans, que des circonstances de famille appellent dans
notre ville ce membre distingué de la prélature
Romaine. La foule envahissait l'église, et, en admi
ra ut la dignité delà cérémonie sain te et la splendeur
des parures, se sentait émue en pensant que, sa
medi prochain, la sœur de la mariée allait, elleaussi,
s'unir pour la vie au fiancé choisi par son cœur, en
faisant profession dans le couvent des Dames An
glaises, b Bruges.
Le 16 c', vers 1 172 heure du matin, la police
a retiré des eaux des fossés de cette ville près du
pavillon des employés de l'octroi b la porte de
Dixmnde, le cadavre du nommé Charles Labaere,
garçon voiturier, âgé de 21 ans, né et domicilié b
Ypres,S'-Jean extra-muros. Ce jeune homme, vou
lant éviter le paiement de sortie de 20 centimes, a
escaladé le mur du pavillon, et ne pouvant parvenir
b le franchir, est tombé dans les fossés.
La police d'Ypres vient d'arrêter un individu de
Clercken du nom de Vanthourout, prévenu d'avoir
volé un âne b Caester (France), et de l'avoir vendu
b Roulers.
Lundi 3o juina 6 112 b. du matin aura lieu a
l'église de Saint Jacques, la première Communion
pour les élèves du collège S'-Vincent de Pau!.
Mgr. l'Évêque de Bruges daignera lui-même pré
sider b la cérémonie, durant laquelle il prêchera
en français. S. G. conférera successivement le
sacrement de la Confirmation aux jeunes gens
admis pour la première fois b la Sainte Table.
Voici le résultat de l'adjudication qui a eu
lieu le 16, des travaux d'achèvement de la route
de Poelcappelle par Clercken b Eessene.
Le devis estimatif s'élevait b 70,000 francs.
Ont soumissionné
MM. J. Geerste, d'Ypres, pour fr. 66,890;
L. Darras, d'Eernejhem, fr. 59,920; P. Van den
Broele, d'Ypres, fr. 75,000; L. Maes, de Meniu,