JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT■ÛXrir G"i' ""45'
N° 4.041.
39me année.
LE PROPAGATEUR
CHEMINS DE FER
d'Ypres Courtrai, 5,3o, 9,35, 3,4o
5,4o, de Boperinghe 20 minutes plus tôt.
De Courtrai Ypres et Poperinghe,
7,35, io,55, 3,25, 9,20.
De Courtrai Mouscron et Lille
7)3o, 10,5o, i,5o, 5,oo, 9,i5.
De Courtrai pour Bruges7,4o, 11,00,
VÉRITÉ ET JUSTICE. 2,00, 6,55.
PRIX D'ABONNEMENT.
Ypres, 3 moisfr. 3
Par la poste3 30
Ou s'abonne Ypres chex D. LAMBIN
MORTIER, Éditeur-Propriétaire, rue
de Lille, 10, près la Grand *P|ace'
Le Propagateur parait le MERCREDI
et le SAMEDI, 7 heures du soir.
Les lettres et envois doivent etre
affranchis.
Insertions des annonces 17 centimes
la ligne; ou traite forfait.
7??.SS, 21 Juin.
œDiLiamn H> D 'A 3 ^3 $52.
Nous nous attachons, d'ordinaire, a résumer
l'esprit plutôt que la lettre des nouvelles, qui,
chaque fois que nous publions le Propagateur,
appellent et intéressent l'attention des amis du
pays.
Nous ne pouvons mieux faire, cette fois, que
d'emprunter aux trois journaux catholiques
Belges, le plus haut et le plus justement placés
dans l'estime générale, les trois extraits textuels
que voici
On a déjà fait ressortir plusieurs reprises
la crasse ignorance qu'étalent les feuilles libé
rales dès qu'elles s'avisent de parler soit des
cérémonies religieuses, soit des affaires romai
nes tes détails qu'elles publient parfois sur les
cérémonies du culte feraient sourire de pitié le
plus simple de nos campagnards.
L'un d'eux servait mardi aux lecteurs de
/'Indépendance les détails de la cérémonie du
baptême du prince impérial; et notes, bien qu'il
avait la prétention d'envoyer au grand journal
des renseignements inédits jusqu'alors
Au risque de redites écrivait-ilje note
quelques incidents qui ont pu échapper mes
collaborateurs la cérémonie de Notre Darne [sic)
n et qui me sont rapportés par des témoins
oculaires. Le jeune prince a jeté quelques cris,
SPÉCIALEMENT LORSQU'ON LUI A MIS LE SEL
SUR LA TÊTE
Le correspondant qui débite de pareilles niai
series tant la ligne et le journal qui les
accepteauraient grand besoin qu'on leur mit
un peu de sel dans le cerveau cela les empê -
cherait peut être de servir leurs lecteurs des
stupidités de ce calibre là, et dont se moqueraient
les élèves de la plus infime école primaire, qui
"VARIÉTÉS.
Nous traduisons pour les abonnés du Propaga
teur, l'extrait suivant d'un livre qui a un grand
succès en Angleterre, The Austrian court. Il nous
souvient qu'il y a quelques années on parlait
beaucoup Vienne du fait curieux que voici
Le baron de Hobenberg avait invité, pour le
jour anniversaire de sa naissance, ses amis et ses
voisins venir dîner a son château. Vieux garçon,
il ne recevait point de dames chez lui. Le premier
arrivé des conviés lut le Gouverneur. Sou noble
hôte le reçut jovialement, selon sa coutume, lui fit
mouler le perron et ouvrit la porte de la vieille
salle a manger des Hohenberg. Mais soudain il
recula, comme saisi d'horreur, se couvrit les yeux
de ses tnaius et demeura tremblant et stupéfait.
Son visiteur, ne concevant rien cet effroi subit
lui en demanda la cause: L'a! Là! répondit
avec peiue le baron, en montrant du doigt le milieu
de a salle manger. Je ne vois rien, dit le
Gouverneur, s. ce n'est que la nappe est mise pour
un de nos joyeux dîners d'amis. Là Là 1
répéta encore le baron. Ne voyez-vous pas la salle
toute tendue de no.r et éclaï.ée de torches funè
bres Ne me voyez- vous pas moi-même é.endo sur
le i de parade qu on donne aux morts Oh quelle
affreuse odeur, s'échappe de ces lampes et du
cadavre peut-être....! Le gouverneur eut toutes
les peines du monde faire entrer son hôte dans la
savent quelors de leur baptême, le prêtre leur
a mis le sel dans la bouche et non pas sur la tête.
(Patrie.)
M. LE MINISTRE DE LA JUSTICE
et ses adversaires:
Nous ne voudrions pas troubler les joies de
nos adversaires. Elles sont si pures, si pleines
depuis le io juinCette date leur a porté bon
heur. Ils ont recouvré la sérénité et la paix. Les
spasmes nerveux ont cessé, même chez /'Obser
vateur. Il a le cœur disposé au chant; c'est bon
signe. Donc il chante les louanges du 12 août
sur un mode aussi suranné que le sujet de sa
complainte, comme les Tarlares célèbrent encore
sous la tente, le grand Tamerlan qui reviendra
un jour pour leur rendre la domination de
l'Orient. Le Tamerlan de /'Observateur c'est M,
Frère, cet ange exterminateur qu'on regrette
dans le passé et qui fera triompher dans l'avenir
le Grand Orient sur les ruines de l'Église.
Laissons l'intéressant organe des loges ses
regrets mélancoliques et ses espérances de
gloire.
Et pourquoi donc M. le ministre de la justice
se retirerait-il? Sans doute, il a été, toujours et
partout, priori, cause du nom qu'il porte et
de son talent réel, poursuivi avec acharnement
par une opposition systématique, implacable,
passionnée jusqu'au délire.
Mais cet acharnement l'honore, car c'est un
hommage involontaire que ses ennemis rendent
son mérite. En dépit de tous les amours-
propres conjurés contre lui, il a réussi dans
toutes ses propositions devant la législature, et
il est de taille en faire accepter bien d'autres
par le parlement. C'est ce qu'on verra dans la
session prochaine. (Journal de Bruxelles.)
Quelques détails dont il serait cependant
téméraire de vouloir, dès présent, garantir la
complète exactitude commencent circuler
salle manger pour qu'il s'assurât par lui-même
que cette vision n'était qu'un tour de sou imagina
tion. Le baron en effet se convainquit qu'il n'y
avait dans la salle que les apprêts d'un bou dîner.
Les convives arrivèrent 011 se mit table; le baron
recouvra sa gaité et rit beaucoup lui-même de ses
folles imaginations qu'il attribua d'ailleurs une
singulière circonstance. Juste un an auparavant, il
était ce jour là la chasse, une diseuse de bouue
aventure bohémienne ayaut regardé les lignes de
sa main, lui dit qu'il devait passer le jour anniver
saire de sa uaisSaQce dans la retraite et la solitude,
se séquestrant toute société, pour ne s'occuper
que de pensées sérieuses et de prières; car ce jour
de sa naissance serait aussi celui de sa mort....
qu'un fou serait cause de sa mort.
Les joyeux invités portèrent la santé de la
sorcière: ou but surtout celle du noble hote en
lui souhaitant une longue et heureuse vie et un
prochain mariage. Après-dîner, la compagnie alla
s'aïuuser eD plein air différents jeux. Mais où
donc est notre amusaut compère maître Michel
Cou d'oie; depuis que nous uous sommes levés de
table il s'est éclipsé. Pour sûr, le gaillard est cuver
son vin dans la cuisine ou dans la cave. Maître
Michel était un digne garçoD, plus que naïf, dont
on s'amusait d'ordinaire; aussi, une fois qu'il avait
bu son saôol, il se retirait dans quelque coin pour
réfléchir en paix au bon repas qu'il venait de faire.
Ce jour là il s'était réfugié tout au haut de la
maison dans un étroit réduit qui n'était connu que
Paris sur le sénalus-consulte relatif la
régence qui a été présenté au Sénat, dans sa
séance de mardi dernier. Il se confirme pleine
ment qu'en cas de minorité du prince impérial,
la mort de l'Empereur, la régence serait
dévolue Impératrice. Un article publié dès
mercredi par le Constitutionnel, ne pouvait,
d'ailleurs, laisser aucun doute sur ce point.
Mais on est moins précis en ce qui concerne le
conseil de régence.
Ce conseil serait, d'après les bruits en circu
lation, composé de cinq membres, non désignés
encore dans le sénatus-consulte, et qui pourront
l'être, soit par lettres closes, soit dans le testa
ment même de Empereur. En outre, ce dernier
se réserve le droit de désigner également dans
son testament la personne qui devra exercer la
régence, si Impératrice venait décéder la
première. En cas de non désignation spéciale,
cette dernière hypothèse se réalisant, la régence
reviendrait de droit au plus proche parent du
Souverain mineur. (Bien public.)
<B3m<DHa$!iua jjJUDaîiijnao.,
La Cour d'assises du Brabant, dans son audience
du 17 de ce mois, a condamné Désiré Brismée,
imprimeur du journal la Nation, un an d'empri
sonnement et par corps mille francs d'amende et
aux frais du procès.
A l'audience du 18 c' de la Cour d'assises,
séant Bruges, la nommée Sophie Bourgeois, âgée
de 21 ans, servante, néeà Langemarck et demeurant
Clercken, accusée d'infanticide a été acquittée.
Le ministère a déclaré faire des réserves pour
poursuivre Sophie Bourgeois devant le tribunal
correctionnel du chef d'homicide involontaire.
a irisai 3 as ai m*
Au marché de Roulers de mardi dr, le froment
des familiers du château,et auquel on n'arrivait que
par un escalier roide comme uue échelle. Nos
convives en pointe de gaité eurent beau fureter
partout, ils ne trouvèrent pas la victime ordinaire
de leurs mystifications, et en montraient un peu
d'humeur. Je crois savoir, moi, dit le baron où
s'est blotti le vieux fou: Moutons l'escalade. Tout
le monde se mit grimper le rude escalier du
donjon et un ronflement sonore apprit qu'on ne
s'était pas trompé. Maître Cou d'oie s'était enfermé
dans le petit cabinet. En vaiu le maître du château
essaya-t-il d'ouvrir cette porte; il fallut penser
la faire sauter hors de ses gonds pour entrer
en.vainqueurs dans la place. Le baron se souvint
qu'il y avait dans l'escalier une vieille corde. 11
l'attacha au loquet et lira force de bras. Mais cette
corde était pourrie; elle se rompit, et le baion
tomba de son long la renverse et glissa ainsi
jusqu'au bas de l'escalier. On le releva. Il était
mort.
Le lendemain quand le Gouverneur avec ses
officiers de justice entra dans la salle où la vejlle
avait eu lieu le joyeux festin, un frisson le saisit. Le
cadavre était étendu la place même que, dans s ou
étrange pressentiment, avait indiquée le malh 11-
renx baron la salle était tendue comme on
imagination la lui avait montrée. Hohenberg!
Hohenberg! et plus jamais de Hobenberg! éiait
le cri du bérant d'aunes, brisant, selou le rit antique,
l'écu nobiliaire du dernier descendant d'une illus
tre race.