Les pièces d'un sou et de deux sous et les pièces de cinq et de dix centimes la tète de liberté, le i" octobre suivant. M. Krekelberg, vicaire Wacken, est décédé le 22 juin, k l'âge de 20 ans. Dans la nuit de samedi a dimanche, un vol de plusieurs ustensiles aratoires a été commis chez le sieur Verraeersch, bourgmestre h Bulscamp. On signale encore un autre vol commis dans la nuit du 25 Poperinghe au préjudice de Julie Menebot, charcutière, et consistant en une somme de i56 francs et de la viande. On écrit de Courtrai, 25 juin Il s'est produit une réaction dans la vente des céréales a notre marché de ce jour. Le résultat constate une augmentation en moyenne pour le froment de fr. 2-07 centimes l'hectolitre, et de 5i centimes pour le seigle. On écrit de Grammonî, 25 juin Le marché de ce jour était peu approvisionné en denrées alimentaires. Les transactions ont été signalées par une hausse sur le froment de fr. 1-09, sur le méteil de 1-00, et sur le seigle de i-i5. Au marché de Liège de samedi, le froment a haussé de fr. 1-26 c.; le seigle n'a pas subi de variation. Un curé, fort connu dans les environs de Courtrai, reçut la confidence d'un pauvre paysan de son embarras extrême pour payer 88 fr. de fermage échu, sinon déguerpissement immédiat. Venez demain, lui dit le curé, et le lendemain le curé remit au paysan les 88 fr. Le paysan courut chez son propriétaire qui refusa de les recevoir, étant payé, disait-il. Le fermier ainsi libéré ne comprenait rien "a cela; il retourna chez son curé pour lui rendre son argent. Non pas, dit celui-ci, gardez-le, vous en avez besoin et, en outre, recevez-en encore autant, que voici, pour remonter votre atelier de tissage et vous approvisionner. Le nom de ce bon pasteur est dans toutes les bouches dans le pays, inutile de le donner dans le journal. On écrit de Bruges au sujet du cortège de cette ville qui doit figurer aux fêtes de Bruxelles: On disait généralement que l'on se contenterait de représenter Philippe le Bon et les vingt-quatre chevaliers de l'Ordre de la Toison-d'Or, institué par ce prince. Il se composera, au contraire, de plus de cent quarante personnages, dont soixante et quinze seront k cheval. On pourrait dire avec plus de vérité, que Philippe le Bon, avec les principaux officiers de sa maison et de sa noblesse et tons les chevaliers, formant un chapitre au grand complet, y seront représentés. Ou y verra, en effet, les hérauts d'armes du duc, ainsi que ses pages et ses gardes du corps, les hérauts d'armes et les pages des chevaliers. Tous ces personnages seront vêtus avecle plusgrand luxe, et l'on sait que les costumes des chevaliers de la Toison-d'Or et de leurs suivants étaient des plus riches, ainsi que ceux de la noblesse de la cour de Bourgogne. On écrit d'Alost Un bien triste malheur est arrivé mercredi dernier. Un de nos voituriers, nommé Vital Verdickt, se trouvait avec sa char rette chargée sur la route de Moorsel, lorsqu'un orage vint a éclater. Bientôt le fluide électrique enveloppe le véhicule et le jette dans le fossé. Le cheval fut tué sur le coup et le conducteur reçut une forte blessure. Pour surcroit de malheur, un fils mineur de la victime, qui suivait la charrette, fut également renversé et eut une épaule démise. Les travaux de la commission des fêtes se poursuivent activement. Le gouvernement a de mandé tous les comités de province le dessin des chars qu'ils comptent envoyer k la cavalcade. On dit le char du Brabant et celui de la Gloire militaire magnifiques; ils sont dus au crayon de M. Heyndrickx. M. Lagaye a dessiné la cavalcade des Ardennes. Le char portera saint Hubert, patron des chasseursentouré d'emblèmes de vénerie. Un robuste Ardennais, revêtu d'une peau d'ours, tiendra les rênes; tout autour du char chevaucheront des amazones, le faucon sur le poing, et des chasseurs sonoant l'hallali et la curée. Enfin des piqueurs k cheval mèneront en laisse quelques centaines de chiens, empruntés aux chenils de M. le comte de Cornelissen et de quelques autres membres du sport. France. Le Moniteur annonce l'arrivée du prince-régent de Bade au palais de Saint-Cloud, et le départ du prince Oscar de Suède. Le conseil d'État de France vient d'adopter un projet de loi qui accorde 200,000 fr. de rente 5 p. c. aux enfants de chacune des trois princesses, filles du feu Roi Louis-Philippe. Le total de cette dépense monte a 600,000 fr. de rente. On se préoccupe beaucoup a Paris du projet adopté, il y a quelques jours, par le conseil d'État, relativement k la restitution aux enfants des princes d'Orléans qui vivent k l'étranger des biens qui leur avaient été stipulés dans les contrats du mariage. Les dernières correspondances de Paris affirment que le duc de Nemours et les princes ses frères viennent de s'élever contre les conclusions de ce projet, et que leur protestation est déjà entre les mains des exécuteurs testamentaires du Roi Louis- Philippe. Voici l'épouvantable tableau que trace le correspondant du Journal du Loiret, du 19, des ravages qui ont eu lieu k Jargeau Maisons écroulées, soulevées,fouillées,empor tées comme par un tourbillon du désert, toits qui s'affaissent, murailles k demi renversées, débris épars, décombres informes, excavations profondes et remplies d'eau fangeuse, ville saccagée, hachée, broyée; et, en face, une brèche béante, large de 75o mètres, qui a livré passage au torrent dévas tateur... Voilà Jarg'eau! Les évaluations les plus modérées portent k trois cents millions l'ensemble des dommages causés par l'inondation dans toute la France. On a déjà estimé k cent cinquante millions les pertes des récoltes seules, sur lesquelles trente millions pour les mûriers ce qui augmentera beaucoup pour cette année le prix de la soie. Voici de quelle façon on se dispute, a Paris, les propriétés immobilières Une maison de la rue de la Chaussée d'Antin, 8, dont la mise k prix était k 55o,ooo francs, est montée, dans le feu des enchères, 5o5,ooo francs, outre les charges. On raconte que, quand l'empereur se trou vait a Lyon, engagé dans le quartier le plus populeux et le plus maltraité, les pieds jusqu'aux genoux dans les mares, un démagogue bien connu par ses précédents judiciaires et politiques, s'est approché de lui, et lui a dit crûmeut Monsieur, je ne partage pas vos opinionset je n'appartiens pas k votre parti; mais j'approuve ce que vous faites; c'est liès-bien Approbation toute lacédé- monienne; mais ce brouet noir de la flatterie démocratique aura plus davaotage k Napoléon III, j'en suis convaincu, que les plus beaux raffinements de la louange officielle. Le mois de mai 1856 a présenté ceci de re marquable que, de l'aveu de tous les marins, tout l'hiver n'a pas donné aut.-nt de tempêtes et de mauvais temps de tout genre que ce seul mois. Les bateaux k vapeur de Londres et de Douvres n'ont pas rencontré pendant toute la durée de la mauvaise saison autant de vents violents que pendant le mois qui vient de finir. On lit dans le Progrès du Pasde- Calais Une association s'est formée pour élever une chapelle funéraire Azincourt, en l'honneur des victimes de la fatale bataille qui porte ce nomet qui fut livrée en t4i5, sous Charles VI, parles Français, sous le connétable d'Albret, et les Anglais obéissant aux ordres de leur Roi Henri V, q0j revendiquait de prétendus droits k la couronne de France, du chef d'Édouard III. On compta parmi les morts 800 chevaliers et écuyers, plus de 100 bannerets, 7 comtes, les trois ducs de Brabant, de Bar et d'Alençon, le connétable et l'amiral de France. Après sa victoire, le vainqueur fit massacrer 10,000 prisonniers. Trois fosses reçurent ces nobles débris d'un affreux carnage. A la chute de l'Empire, lorsque les alliés occupèrent les provincesdu nord de la France,l'une des trois fosses fut ouverte; des fouilles sacrilèges y forent faites, et trois objets qui en provinrent formèrent k Londres la collection connue sous le nom de Musée d'Azincourt. Heureusement, cette profanation ne s'étendait pas aux autres fossés; les alliés s'arrêtèrent devant les courageuses protestations de MM. les chevaliers de Conte de Bucatnps, maire d'Azincourt, et Gen- goult, sous-préfet de S'-Pol. Plus tard, M. le marquis de Tramecourt fit recueillir et déposer en terre bénie par la religion catholique les ossements dispersés de la fosse ouverte, et qui n'avaient reçu aucune sépulture. C'est sur cet ossuaire que l'on a entrepris d'élever une chapelle ou un monument expiatoire. Une commission franco-belge s'est formée, sous la présidence de M. le duc de Noailles, le duc de S'-Simon, le prince de Bauffremont pour la France, et de M. le comte de Mérode pour la Belgique. A Arras, la commission est présidée par M. Harbaville, et elle a pour secrétaire M. C. de Lioas, qui y représente la noblesse d'Artois, datant des croisades. L'Autriche se montre plus opposée que jamais k la réunion des Principautés en un seul État. Un arrêté du Roi deNaples vient de proroger jusqu'au i5 juillet la faculté d'exportation des grains, moyennant des droits fixés par le décret du mois d'avril. On vient de découvrir, dans un des couvents de la ville de Valence (Espagne), les restes de plusieurs personnages dont le nom appartient k l'histoire; parmi eux, ceux du marquis de Monté- zuma, descendant du dernier souverain indien de Mexique et qui a rempli dans cette ville des fonc tions élevées. Les dernières nouvelles reçues de M. le maréchal Pélissier, commandant en chef l'armée d'Orient font connaître que, depuis l'époque de la signature de la paix jusqu'au i5 de ce mois, il a été embarqué en Ciimée pour revenir en France: 5,620 officiers, g5,o26 hommes, i6,o46 che vaux. Il ne reste plus k embarquer que 701 officiers, 22,942 hommes, 7,200 chevaux ou mulets. Le matériel d'artillerie était embarqué presque en entier a la date du i5; il doit l'être complète ment aujourd hui. Il en est de même pour le matériel du génie. Un bien déplorable accident est arrivé le 5, kSébastopol. Huit matelots du Christophe- Colomb, descendus k terre pour se promener, étaient allés visiter les ruines de la ville. Ils trouvèrent près de Malakoff une bntnbe qui n'avait pas éclaté. Us I'1 ramassèrent, puis l'un d'eux en retira un peu de poudre qu'il plaça dans le creux de sa main, et eut la funeste idée d'y mettre le feu avec son ciga'e> prétendant qu'elle était avariée et ne partirait pas. Mais la poudre s'enflamma, lui biula la main et m'' le leu au contenu de la bombe qui éclata. Deux d entre eux ont été tués sur le coup, et les six autres grièvement blessés. L'évacuation de la Crimée par les alliés est presque terminée.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2