L'orage qui a éclaté lundi soir, n a pas occasionné des dégâts notables dans notre pro vince il n'en a pas été ainsi, paraît-ildans les environs de Tournay, où il y a eu des maisons endommagées, des arbres renversés, briséstordus. A Gand, la foudre s'est introduite dans la maison de la veuve Jean Meulekens, jardinière au faubourg de la Colline et y a brisé plusieurs ustensiles de ménagé et démonté l horlogesans occasionner de malheurs plus grands. Dans les environs d'Anvers, il y a eu des dégâts assez considérables. Lundi soir la foudre est tombée sur la ferme habitée par le cultivateur Maes Des- selgem le bâtiment, la récolte, les habillements d'homme et de femme, tout a été détruit par le feu du Ciel. Rien n'était assuré. On évalue les perles environ 3,ooo Jr. Samedi le cadavre d'un jeune homme de 19 ans, nommé Constant Algoet, a été retiré de la Lys Oyghem. On suppose qu'il aura péri en se baignant. La baisse continue avec persistance sur nos marchés aux grains. Il résulte des derniers prix de vente que la baisse a été, Termonde, de fr. 5-6o sur le froment, 2-10 sur le seigle Liège, de 6 jr. sur le froment, de 3 h 4 fr. 4o sur le seigleAubel, de 4 fr. 25 sur le froment et 2 fr. 5o sur le seigleCharleroy de 6 fr. sur le froment, et Leuze, de 3 fr. 5o; Lierre, de 6 fr, 08 sur le froment et 2 fr. 54 sur le seigle. Il y a eu aussi une forte baisse aux marchés de Tournay, de Malines et de Louvain. MM. les questeurs de la Chambre des Représentants viennent cl'écrire leurs collègues que le montant de la souscription individuelle au banquet du 21 juillet est de 82 fr. On écrit de Courtrai Samedi dernier, un individu du faubourg de Tournai, la suite d'une querelle au sujet d'affaires de famille, a blessé assez grièvement deux de ses sœurs et est allé ensuite se constituer prisonnier a l'Hôtel-de—ville.Il a été écrouéà la nouvelle prison cellulaire. Les souscriptions en faveur des victimes des inondations s'élèvent h 7,229,169 fr. Nous trouvons les renseignements suivants dans l'Annuaire militaire français de 1856 qui vient de paraître. Il y a 10 maréchaux de France. Voici leurs noms par rang d'ancienneté t" prince Jérôme, hors rang; 20 comte Reille, 17 septembre 1847; 3° comte Vaillant, 11 décembre i85i 4° quittée. Cela n'est pas sage.... L'enfant ne répondit pas, mais s'approcha délicatement du lit et baisa la pauvre malade sur le front. Je vous raconterai cela une autre fois, mère; en attendant, voici des bonbons que vous désirez tant; voyez-vous! de ces petits oranges vertes con fites; comme cela va vous faire du bien Mais, cher petit, répondit la mère toute ébahie, d'où a pu te venir cette friandise? C'est monsieur qui a voulu vous les appor ter lui-même, dit l'enfant, en me désignant de la main. «La maladesoulevant plus complètement sa tete, m'aperçut alors pour la première fois. Ab monsieur, quel courage et quelle cha nté il vous a fallu pour arriver jusqu'ici Comment dois-je m'expliquer l'honoeur de votre visite? Je ne pouvais apprendre, lui dis-je, que la veuve d'un soldat était si souffrante et pauvre, que mou cœur et mon devoir ne me conduisissent auprès d'elle; heureux s'il m'est possible de lui venir en aide. Magnan, 2 décembre 18525° comte Castellane, 2 décembre i852; 6" Barraguay d'Hilliers, 28 août 185470 Pélissier, 12 septembre i855; 8° comte Randonvi8 mars i856; 90 Canrobert, 18 mars x856io° Bosquet, 1856. Il y a 92 généraux de division dans le cadre d'activité et 76 dans celui de réserve, 167 géné raux de brigade en activité et i5g dans le corps de réserve. Le corps de l'état-major se compose de 35 colonels, 55 lieutenants-colonels, 107 chefs d'es cadrons, i5o capitaines de première classe, g5 de deuxième et 47 lieutenants. L'intendance militaire se compose de 52 inten dants, 55 sous-intendants de première classe et 107 de deuxième. La garde impériale, outre les cent gardes, se compose d'un régiment de gendarmes pied, trois régiments de grenadiers, un de zouaves, quatre de voltigeurs, un bataillon de chasseurs h pied, un escadron de gendarmes h chevaldeux régiments de cuirassiers, un de dragons, un de lanciers, un de chasseurs, un de guides, un d'artillerie h pied, un d'artillerie h cheval, deux compagnies du génie, un escadron du train des équipages. Le tout for mant deux divisions d'infanterie, une division de cavalerie et une brigade d'artillerie. On lit dans le Courrier de Marseille, 11 août: Les arrivages de céréales dans notreporlsont toujours considérables. Dans la semaine qui vient de s'écouler 86 navires nous ont apporté 220,000 hectolitres de Jroment. On annonce que l'Empereur des Français vient d'élever M. le général-major Coussement la dignité de commandeur de l'Ordre de la Légion-d'Honneur. M. Alexandre Rodenbach vient d'obtenir de S. M. le Roi de Grèce l'Ordre du Sauveur. Ces jours derniers, un train marchait h toute vitesse sur le chemin de fer de Dijon h Auxonne, lorsqu'un jeune militaire du 7° de ligne, tendant la tête hors du waggon, laissa tomber son képi. Sans hésiter nn seul instant, et comme chose toute naturelle, notre jeune homme ouvre la portière et s'élance pour ramasser sa coiffure. L'imprudent, après avoir fait deux ou trois tours sur lui-même, se trouve sain et sauf sur ses pieds. Quatre-vingt- dix-neuf sur cent au moins ne se seraient pas relevés. Samedi dernier au soir un terrible acci dent a eu lieu sur le chemin de fer hollandais entre Schiedam et le grand pont de Rotterdam. Le dernier convoi d'Amsterdam arriva environ onze heures et demie Rotterdam, ayant son dernier waggon moitié brisé, tandis que du La malheureuse m'apprit alors que son mari, originaire du canton de Lucerne et sous-officier dans un régiment français, était mort, il y avait un an, a l'hôpital de la ville, d'une fièvre pernicieuse contractée dans les marais de Mantoue. C'était un fier soldat, me disait-elle, et doux et bon comme ce cher enfant, a qui il n'a laissé pour fortune que sa chère figure et son cœur, car c'est lui tout entier Il ne pouvait se consoler d'être revenu de tant de glorieux combats pour finir sous un accès de fièvre dans les rangs d'un hôpital civil, si au moins c'eût été une ambulance! Il calculait surtout avec amer tume que cette mort ne me donnait droit aucune pension de survivance, et la pensée de la misère dans laquelle il nous laissait eut rendu ses derniers moments bien cruels, s'ils n'eussent été adoucis par son extrême confiance en Dieu.... Je viens de faire mon testament en faveur du bon Dieu, me dit-il en me serrant la main, quelques minutes avant d'imprimer son dernier baiser sur le crucifix; je vous donne tous les deux ci lui! Il ne refusera pas mon legs En terminant ces mots, la pauvre veuve fut même convoi deux waggons entièrement brisés avaient été abandonnés. Il parait que le convoi, après avoir quitté Schiedam, a essuyé une secousse, probablement en se heurtant contre un waggon vide ou tout autre objet qui se trouvait sur la voie. On arrêta naturellement pour examiner la cause de la secousse. Entretemps le dernier convoi de La Haye partit de Schiedam et aborda le convoi d'Amsterdam, qui avait bien repris le voyage aussitôt que possible, mais trop tard cependant pour prévenir le malheur. Immédiatement après l'arrivée du convoi d'Amsterdam Rotterdam le chef de la stationM. Roosdorp se dirigea avec une locomotive sur le lieu du sinistre et ne revint qu'à une heure avec le convoi de La Haye, emportant plusieurs malheureux qui étaient devenus les victimes de L'accident. On a descendu des voitures trois cadavres et quel ques personnes blessées grièvement tandis qu'un grand nombre de personnes blessées légèrement se sont aidées tant bien que mal. Ce spectacle était des plus lugubres. On a pris toutes les mesures pour transporter immédiatement les blessés l'hôpital et en attendant on leur a porté les secours que réclamait leur état. Indépendamment des infortunés qui ont été conduits Rotterdam, on en a dirigé d'autres sur Schiedam. Chacun a observé la tentation h laquelle succombent les petits enfants de porter leur bouche tous les objets qui leur tombeut sons la main. Un fait qui s'est produit tout récemment a Glasgow confirme l'observation générale. Un enfant de quatre ans, atteint de douleurs dont personne ne pouvait expliquer les causes, a vomi ces jours derniers deux shillings devenus noirs comme de l'encre et singulièrement corrodés. Alors la famille se rappela qu'il y a environ cinq mois 2 sh. disparurentet qu'on soupçonna la probité de la servante. Le fait qui vient de se produire a éclairci le mystère et justifié la domestique. Pendant ces deux derniers mois, l'enfant avait été fréquemment saisi d'envies de vomir, son appétit avait diminué, et sa santé donnait les plus grandes craintes. Main tenant son état est des plus satisfaisants. Une enquête a eu lieu sur un meurtre commis près de Folkestone sur deux jeunes filles, Marie et Caroline Back. Une certaine émotion s'est produite 'a l'occasion de la prestation de serment du premier témoin. Le coroner loi ayant demandé quelle religion il professait, le témoin répondit Aucune. prise d'un accès de larmes, et il se fit un grand moment de silence entre elle et moi. L'enfant serrait dans les siennes et couvrait de caresses la main dé charnée de sa mère. Son regard allait de cette dernière uu petit crucifix placé dans l'alcôve au-dessus du chevet de la malade, entre deux épaulettes de grenadier. C'était tout l'héritage du soldat je le saluai avec respect. Je ne quittai pas l'humble chambre sans y laisser quelques consolations j'y laissai surtout le plus doux des hôtes: l'espérance. Les informations que je parvins h recueillir sur la mère et le fils leur méritèrent de plus en plus mon intérêt, et je fus assez heureux pour leur concilier celui de quelques personnes riches et charitables. Le curé de la paroisse, digne et bon vieillard, qui je les recom mandai,trouva immédiatement un emploi a l'enfant. Je quittai la ville deux mois après, laissant le pauvre ménage dans une aisance relative qui ne me permettait plus d'inquiétude sur son sort. Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 3